Montréal Contre-information
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Août 182012
 

Un grand coup! est le sixième numéro du journal de la CLAC-Montréal, produit à l’automne 2012 en vue de la non rentrée en classe.

À lire également:
Coup pour coup (printemps / 1er mai 2012)
Tout d’un coup – Spécial grève étudiante (hiver 2012)
Coup de torchon (septembre 2011).
Coup de chien (automne 2010).
Coup de semonce, le premier journal de la CLAC-2010, produit en mai-juin 2010 comme support à la campagne de mobilisation contre les sommets du G8 et du G20 en Ontario.

Août 152012
 

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Solidarité avec celles et ceux qui font face à la répression pour leur participation à la lutte !

Depuis que la grève est commencée, l’État essaie à travers ses tribunaux et par les matraques de ses flics d’arrêter dans son élan même la vague de révolte qui souffle dans tout le Québec et fait l’objet d’une solidarité internationale. Ce qui a commencé comme une grève étudiante s’est transformé en un mouvement social de masse que l’État essaie de détruire avec sa «loi spéciale». Cette loi révèle la vraie nature de la «démocratie» dans un temps de crise où les gens confrontent efficacement la paix sociale imposée en s’engageant dans une lutte pour améliorer leurs vies en conflit avec les intérêts du capital.

À travers cette lutte, plusieurs camarades ont fait face à la répression de l’État : par les détentions de masse qui se chiffrent maintenant à des milliers, les détentions préventives, les descentes dans les domiciles et les conditions sévères (allant de la non-association à l’exil de l’île de Montréal). Des camarades ont aussi été poursuiviEs sous des accusations de terrorisme post-9/11 pour des offenses mineures de sabotage dans le métro. Il y a aussi ceux/celles qui, résistant dans la rue, ont été envoyé par la police à l’hôpital avec des bras cassés, des yeux perdus ou dans le coma. Dans cette société, la position des policiers est claire : ils sont les chiens de garde des riches, ceux qui protègent leur propriété et qui imposent la paix sociale qui permet aux inégalités sociales de se reproduire.

Nous devons nous tenir la tête haute et ne pas nous écraser devant la répression. Force à ceux/celles qui continuent la lutte dans les rues à travers la résistance active et l’auto-défense contre les policiers! Nous exprimons notre solidarité à toutes celles/tous ceux qui ont été battuEs, ont été emprisonnéEs et ont été répriméEs dans les tribunaux. Rien n’est pardonné. Rien n’est oublié.

Pas de poursuites judiciaires !

Pas de justice dans les tribunaux des riches !

Les copies papier à La Belle Epoque et L’insoumise

Juil 112012
 

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Il est évident que la situation ne se limite plus à la problématique de la hausse des frais de scolarité. La hausse des frais de scolarité advient au même moment que les nouveaux frais d’usage des soins de santé, que la hausse des loyers, du prix des denrées et de celui de l’électricité. La hausse des frais de scolarité arrive dans le contexte où les condos envahissent nos quartiers, où les locataires se font mettre à la porte et les maisons sont expropriées en prévision de nouveaux développements, alors que des officierEs de l’immigration déportent nos voisinEs, que les flics tirent des gens dans les rues et que nos amiEs et ceux.celles qu’on aime se font emprisonner. Les mesures d’austérités vont de paire avec l’augmentation de la répression. La loi 78, une attaque au droit de s’organiser collectivement, n’en est que l’exemple le plus récent. Plus de 2500 personnes ont été arrêtées durant la grève étudiante et quelques une d’entre elles ont été exilées de Montréal en attente de procès.

En Mai dernier, des rumeurs d’une grève sociale à venir dans les prochains mois ont commencé à circuler. Pour plusieurs personnes, une grève générale se produit par un vote syndical. Par contre, pour les syndicats, la grève est illégale tant que le syndicat n’est pas en procédure de négociation d’une convention collective. Pour d’autre, il n’y a tout simplement pas de syndicat. Dans les circonstances, comment faire la grève contre les mesures d’austérités et contre l’augmentation de la répression, spécialement lorsque nos syndicats ont les mains liées ou qu’il n’y a tout simplement pas de syndicat. Et qu’est-ce que grève sociale veut dire pour nous?

Le mouvement étudiant a été apte à faire ce qu’il a fait grâce à l’organisation collective dans les écoles. L’esprit de l’organisation collective peut aussi se répendre dans les quartiers et les lieux de travail. Une des façon dont cela se produit est à travers les assemblées autonomes de quartiers qui se retrouvent pour trouver des manières d’agir ensemble et d’imaginer le pouvoir à l’extérieur du gouvernement. Une autre manière est l’organisation collective dans les milieux de travail sans l’approbation des syndicats, ce qui peut prendre la forme d’une grève sauvage.

Une des raisons pour lesquelles le mouvement étudiant a été apte à être en grève si longtemps est la volonté des gens à prendre acte pour rendre cette grève effective. Entre les perturbations économiques ciblées et les lignes de piquetage aux portes des universités, les étudiantEs ont réussi à bloquer des ponts, à bloquer le trafique au centre-ville, à faire fermer leurs écoles et plus encore. De quoi cela peut-il avoir l’air pour nous et nos voisinEs, et nos collègues de travail? À St-Henri, les voisinEs ont marché ensemble vers la perturbation du Grand Prix. À Villeray, les casseroles ont rejoint la manif de nuit au centre-ville, soir après soir. À Barcelone, en mars de cette année, les gens impliqués dans la grève générale ont érigé des barricades dans leurs quartiers, ont piqueté au centre-ville et ont forcé des commerces à stopper leurs activités.

Nous savons qu’en août, le gouvernement fera tout pour forcer les étudiantEs en grève à retourner sur leurs bancs d’école. La loi 78 sera probablement utilisée pour justifier les attaques policières envers les étudiantEs, la criminalisation et les lourdes amendes. Le mouvement aura besoin d’une grande solidarité pour combattre ces attaques. Nous croyons que la grève sociale peut être une bonne stratégie pour un dépassement de la grève étudiante en vu de résister à toutes les mesures d’austérité. Quand nous nous organisons pour faire fermer nos écoles et nos lieux de travail, nous démontrons notre pouvoir collectif et nous nous donnons l’opportunité d’agir en solidarité avec les autres qui luttons à nos cotés.

Faisons le!

Juil 032012
 

traduit de l’anglais par sabotagemedia

Le mois de juin 2012 marque deux ans depuis le sommet du G20 à Toronto et la résistance courageuse démontrée à son encontre. Il marque également la condamnation de notre camarade Charles Bicari à sept mois derrière les barreaux pour avoir fracassé les fenêtres de deux voitures de police, deux magasins et un guichet automatique avec un marteau. Pour marquer l’occasion, nous avons passé quelques soirées à propager des slogans antisystème et de solidarité avec les prisonniers du G20 dans les rues de Montréal.

Solidarité continu avec les prisonniers.ères du G20

Aucun.e camarade laissé.e dans les prisons de l’ennemi sans réponse!

Quelques photos:

Juil 012012
 

Juin 2012

Une voie ferrée d’importance a été sabotée ce mercredi 13 Juin au soir, dans un secteur rural près de Farnham, Qc, en réponse à l’appel de la CLASSE pour des actions nationales contre la Conférence de Montréal, du « Forum Économique International des Amériques », un meeting de gros gangsters corporatistes.

Le système de signalisation a été déclenché en sabotant une boîte électrique contrôlant les signaux de train à une intersection, provoquant une éventuelle suspension de la circulation des trains sur cette voie durant quelques heures. Ce lieu a été soigneusement choisi, non seulement à cause de la facilité de la tâche, mais surtout l’importance de la marchandise qui y circule, notamment beaucoup de sale pétrole provenant des sables bitumineux de l’Ouest, avant que cette voie unique ne se sépare vers des destinations comme le techno-parc de Bromont, Sherbrooke et plus loin vers la Nouvelle-Angleterre.

Ce n’était qu’un début. Il y a de nombreux autres flux cruciaux au fonctionnement de ce système d’oppression et sa marchandise sacrée, et nous promettons de recommencer, et frapper des cibles qui feront toujours plus mal. Vu notre nombre indéterminé (ce n’est pas un « comité invisible » pour rien), il est fortement recommandé que chaque gréviste et sympatisant(e) s’y mette aussi la main à la pâte, seul(e) ou en groupe, car nous ne croyons pas que des manifs bien gentilles seront suffisantes pour perturber le système des « osties de crosseurs » et créer un rapport de force suffisant pour faire plier le Pouvoir. Et la preuve est là… des mois de grève, et malgré nos bons coups et grandes réussites, surtout face au despotisme judiciaire-policier, le gouvernement se fout toujours autant de nos revendications, et les flics s’en prennent maintenant à des dissident(e)s comme à de dangereux criminels. Nous sommes sous une dictature, car ce qui est un haut crime, maintenant, c’est la liberté.

De laisser son train rouler — celui qui lui permet de tirer profit de son exploitation dévastatrice — c’est de collaborer dans le silence. Assez de cette soumission de merde ! Ça ne peut plus continuer comme ça. La société techno-industrielle, parce qu’elle intoxique le vivant, doit être forcée à l’arrêt, sinon c’est elle qui nous forcera dans l’hécatombe. Fukushima n’a été que le premier signe de la catastrophe en cours. Nous voulons nous assurer que les capitalistes paient pour ces abus. Peut-être la facture n’a pas été assez salée pour eux, mais nous pouvons y ajouter notre grain de sel.

Le sabotage n’est pas une tactique avant-gardiste ou du vandalisme infantile, et ce n’est pas non plus de la provocation de la part de « casseurs étrangers au mouvement », comme ces sales flics nous crachent aux oreilles (qui est assez stupide pour encore les croire ?). Le sabotage a été par le passé un recours tout à fait rationnel et légitime, renforcissant toutes les grèves qui ont changé l’histoire. Face à une machine qui ne discute pas, qui impose ses conditions par le dictat, le sabotage est une des façons de communiquer sa révolte en la joignant à d’autres, tout en imposant ses propres conditions aux escrocs au pouvoir ; qu’ils marchent, ou que leur système crève !

Ce petit geste de résistance au train du capitalisme industriel — qui est maintenant devenu hors de contrôle — a été commis en solidarité avec tous-tes les arrêté(e)s en relation à la semaine du Grand Prix — où la Police se mit au service de Bernie Ecclestone, riche et fasciste notoire — en particulier pour Mathieu Girard, brutalement arrêté et détenu durant les funérailles de sa sœur (condoléances, camarade) et Andrea Pilote. Nous ne les connaissons pas, mais nous sentons profondément solidaires avec ces deux camarades victimes de violence policière. Comme avec les gens de la Fédération Anarchiste Informelle (FAI) d’Europe et d’Amérique du Sud, et les peuples autochtones de partout, en lutte pour le respect de leurs terres.

Du Comité invisible pour la Fin de leur monde – 15 juin 2012

Juil 012012
 

Un tract expliquant pourquoi et comment bloquer le retour en classe

Plus d’infos: grevesociale.info

Le 18 mai dernier, le gouvernement Charest a adopté la fameuse loi 78, pensant ainsi nous forcer à retourner en classe avec diverses contraintes sous peine de sanctions sévères. Il est vrai que cette nouvelle mesure peut faire peur et c’est exactement son but; tout comme les bombes assourdissantes dans les manifs sont destinées à nous faire peur, fragiliser nos rangs et nous éloigner de notre esprit de solidarité. Nous devons donc rester uni-e-s malgré ce nouvel affront puisque c’est ensemble que nous créons notre force, et la grève est la forme idéale d’action collective. Les actions directes, les manifestations de masses et les autres formes de résistance n’ont pu naître que de l’immense bassin de grévistes, qui ont passé 3 mois à faire manifestation sur action sur réunion.

Pensons à toutes nos familles, amis, collègues, camarades de classe qui ont vu leurs vies bouleversées durant ces derniers mois, qui se sont investiEs corps et âmes pour le droit à l’éducation. Nous ne pouvons les laisser tomber, nous ne pouvons nous laisser tomber après autant d’efforts.

De plus, ce n’est pas qu’une loi spéciale. Les conservateurs en ont fait passer 6 en 5 ans, et les libéraux déjà 5. C’est une méthode de domination barbare à laquelle on s’attaque, mais la loi 12 est déjà excessivement contestée et risque d’être le maillon faible de la chaîne. C’est pourquoi nous appelons aussi toutes et tous les victimes de lois spéciales, et ceux et celles qui désirent faire dérailler les lois spéciales.

Finalement, nous comprenons que la marchandisation et la privatisation de l’éducation sont des conséquences directes du besoin d’expansion du marché propre au système capitaliste. Nous comprenons aussi le rôle qu’on joué les anticapitalistes dans la grève, et nous vous incitons aussi à vous joindre à nous.

Nous tiendrons, indépendamment des associations étudiantes, cette consulta afin d’assurer une poursuite de la mobilisation lors de l’automne prochain tout en gardant nos structures associatives à l’abri (le plus possible) des représailles prescrites dans la loi 78. Puisque ceux qui vont forcer le retour en classe, SPVM et SQ, réfléchissent à un plan intégré pour l’ile de Montréal, nous croyons qu’il faut coordonner nos efforts à cette même échelle.

Pour ce faire nous appelons tous et toutes désirant résister à la loi 78, afin de voir où les efforts d’organisation sont rendus dans les différents collèges, tenter de trouver des stratégies de mobilisation avant le retour en classe, et de dégager des tactiques visant la continuité de la grève et la perturbation et/ou l’annulation de la reprise des cours en août.

Qu’est-ce qu’une consulta ?

Une consulta est une rencontre formelle et consultative par rapport à une question précise, qui vise à structurer les efforts collectifs et individuels dans l’atteinte des objectifs de chacune et chacun. Ainsi, bien qu’il s’agit d’une rencontre formelle, les objectifs principaux seront de constater les efforts déployés afin de pouvoir diviser nos efforts de manière efficace, de permettre à tous de rejoindre les initiatives en cours, de lancer de nouveaux projets, et de faciliter le réseautage informel entre les individus.

Tous et toutes sont invitéEs, car les enjeux de cette grève sont maintenant les enjeux de la loi 78: la liberté d’expression, la liberté d’association, le droit de grève et le droit de manifester pacifiquement. Le comité grève sociale se servira des thèmes de discussions pour élaborer la prochaine consulta, qui aura lieu fin juillet, et les tâches sur lesquelles centrer ses efforts.

Comment nous rejoindre?

Nous ferons une consulta pour contrer le retour en classe le 7 juillet, à 13h00 au 7ème étage du pavillon Hall de l’université Concordia (1455 de Maisonneuve ouest). Rassemblons nous tous pour faire d’une pierre 3 coups, en empêchant le retour en classe, en bloquant les lois spéciales et en combattant le capitalisme. Tenez vous au courant sur
http://grevesociale.info.

Juil 012012
 

Janvier 2012

Le 10 janvier, 2012, le SPVM a tiré et a tué Farshad Mohammadi, un sans-abri et réfugié politique Kurde, dans le métro de Montréal.

Cela est horrible mais pas surprenant. La police comme institution a pour but le maintien du pouvoir et l’application de la paix sociale nécessaire pour maintenir le capitalisme en mouvement. À cette fin, ils suppriment systématiquement ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas s’intégrer dans ce système.

Parmi une des nombreuses réponses à cet assassinat, quelques-unEs de nous ont mis quelques centaines d’affiches avec un analyse anti-flic dans le métro, tout en s’engageant avec des passants sur les raisons de l’action. “Porcs-Flics-Assassins” et “Cops-Pigs-Murderers” ont été peints sur les murs dans le métro Peel.