Montréal Contre-information
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boys will be boys

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Mai 072019
 

De Ingouvernables.info

À nos amis,

On vous écrit aujourd’hui à la suite de nombreuses discussions, réflexions personnelles et communes, qui suscitent des émotions et des tensions contradictoires: voilà, on vous aime mais vous nous faites chier, des fois*.

On vous écrit aussi, à la place de vous parler – et ce, pour différentes raisons. La principale annonce l’essence de notre critique, elle concerne cette difficulté de créer des espaces de communication et de réflexions critiques (avec vous) dans lesquelles on se sent safe et crédibles…

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La « Vague bleue » frappe un mur à Montréal : les antifascistes forcent (une fois de plus) la protection policière d’une manifestation nationaliste identitaire

 Commentaires fermés sur La « Vague bleue » frappe un mur à Montréal : les antifascistes forcent (une fois de plus) la protection policière d’une manifestation nationaliste identitaire
Mai 072019
 

De Montréal Antifasciste

Montréal, le 6 mai 2019 – Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) a été massivement déployé à Montréal samedi dernier pour protéger quelques centaines de colons nationalistes mobilisés par une poignée de groupuscules identitaires.

Comme nous l’avions rapporté la semaine dernière, la « Vague bleue » était en fait organisée par différents individus liés à Storm Alliance, le Front patriotique du Québec et d’autres groupuscules nationalistes issus de ce que nous appelons la « fachosphère » québécoise. C’est finalement la crème de la crème de ce que le Québec compte de nationalistes frustrés, de miliciens de pacotille et de patriotes de marché aux puces – pas plus de 400 personnes* – qui se sont retrouvés contenus entre deux lignes d’antiémeute devant les locaux du réseau TVA à Montréal, supposément pour soutenir le projet de loi 21.

De son côté, en moins de dix jours le milieu antifasciste montréalais a mené une solide campagne d’information et est parvenu à mobiliser entre 150 et 200 militant-e-s déterminé-e-s pour forcer le déploiement d’un imposant dispositif policier autour de la manifestation nationaliste. Dispositif que le cortège antiraciste a néanmoins réussi à déjouer pas moins de trois fois!

On doit dire que même si c’était une journée bizarre à plusieurs égards, nous en dressons un bilan positif. D’une part, on s’est plutôt bien amusé à tourner autour des « rednecks » et à faire courir les flics dans tous les sens. Par ailleurs, si l’on compare le bénéfice net de la mobilisation identitaire et celui de la contre-manifestation antiraciste, nous en ressortons avec un clair avantage. Une réussite complète aurait été d’empêcher physiquement ou de forcer l’annulation de l’événement, mais dans les circonstances, un pareil scénario était impensable. À défaut, maintenir la pression au maximum est la seule option possible, et c’est ce que nous avons clairement réussi à faire.

À cet égard, notons qu’après quatre mois d’organisation intense, pour 2 300 personnes ayant confirmé leur participation et 5 400 ayant signifié leur intérêt sur Facebook, à peine quelques centaines de schtroumpfs laïcs ont répondu à l’appel le jour venu. Les catho-laïcards se sont retrouvés enfermés dans une boîte hermétique pendant plusieurs heures, sans eau, nourriture, accès aux toilettes et animation, où personne ne les a vus ou entendus à part les flics déployés pour les protéger (qui eux-mêmes ont eu l’air de les trouver pitoyables). De plus, les barrages de flics ne laissaient pas facilement passer les personnes qui voulaient assister à la « flaque bleue ». Il fallait être « parrainé » par une personne de l’intérieur qui devait venir elle-même vous accueillir au point d’entrée. De telles restrictions résultent directement de la pression que nous avons exercée et a contribué à réduire le nombre de personnes sur place.

De notre côté, il y avait plus de contre-manifestant-e-s mobilisé-e-s en personne que d’usagers Facebook ayant signifié leur participation! De plus, notre campagne d’information a culminé le 4 mai par la distribution de 5 000 tracts dans le secteur, aux résident-e-s, touristes et passant-e-s. Ainsi, à certains égards, le rassemblement bleu-brun des catho-laïcards nationalistes nous a aidé-e-s à sensibiliser la population et à renforcer notre implantation dans le quartier.

Tactiquement, nous avons réussi à contourner le dispositif policier à trois reprises : une première fois sur Alexandre-De Sève (à la faveur d’une connaissance intime du quartier), une seconde fois sur Papineau (où un premier contact avec la « Vague bleue » a immédiatement dégénéré lorsqu’un carabinier du SPVM a tiré à hauteur de tête sur le cortège antiraciste; notons d’ailleurs qu’un manifestant antiraciste a été blessé au visage), puis une troisième fois, 45 minutes plus tard, lorsque les antifascistes ont réussi à se regrouper pour venir se camper tout près de la « Vague bleue » devant TVA, au coin des rues Maisonneuve et Champlain. Ce dernier rebondissement a d’ailleurs forcé les organisateurs de la « Vague bleue » à déplacer précipitamment leur camion de son, ce qui les a privés d’animation pour le reste de la journée!

Le troisième acte de la contre-manifestation s’est traduit par un face-à-face prolongé avec la « Vague bleue », laquelle est restée rigidement contenue par le dispositif policier sur Maisonneuve entre Champlain et Alexandre-DeSève. Là encore, la mobilité des antiracistes leur a permis de poursuivre le travail d’information en marge de la manifestation identitaire, d’engager des dizaines de conversations avec les résident-e-s du quartier (et même avec certain-e-s manifestant-e-s nationalistes), et de documenter parmi la « Vague bleue » la présence de très nombreux individus liés de près à l’extrême droite.

Parmi ceux-ci, plusieurs membres connus de Storm Alliance, des Soldiers of Odin, du Front patriotique du Québec et son groupe de sécurité, de La Meute, des soi-disant « Gardiens du Québec », d’une milice louche appelée Ragnarok Nordique Society dont le leader se fait appeler Redneck Breault  (bonjour la laïcité, en passant), les ding et dong antisémites de DMS (rebonjour la laïcité, les royalistes cathos intégristes!), des adeptes de la théorie du complot « Q Anon », et toute la ménagerie des mascottes folkloriques de la fachosphère, comme Robert Proulx, Stéphane Gagné, Michel Meunier, Donald Proulx, René Blaireau, Michel Éthier, Stéphane Dufresne… et au moins un motté perdu avec un t-shirt d’Atalante.

Soulignons finalement l’ironie d’apercevoir dans cette manif prolaïcité, de manière bien ostentatoire (!), le Carillon-Sacré-Cœur, une version caduque du drapeau du Québec dont se réclame la frange ultra-catholique du mouvement nationaliste québécois, comme certains éléments de la Fédération des Québécois de souche.

Au moins une insolation s’est produite du côté bleu, et nous déplorons un blessé et deux interpellations pour des délits mineurs du côté antiraciste.

///

Bilan globalement fort positif, donc, pour cette longue journée de mobilisation contre la « Vague » identitaire. On a certainement eu plus de fun que les laïcards emboîtés! Tel que promis, le quartier s’est défendu contre l’affront que venaient lui faire les promoteurs de cette ondée passagère, et pour rappeler qu’en dépit des hululements réactionnaires, et malgré l’adversité intense du SPVM, Montréal est et restera antiraciste!

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Photos:

Une revue de presse sommaire :

La Presse :
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201905/04/01-5224686-manifestation-en-appui-au-projet-de-loi-sur-la-laicite.php

Huffington Post :
https://quebec.huffingtonpost.ca/2019/05/04/quelques-centaines-manifestants-defilent-appui-projet-loi-21_a_23721675/

Radio Canada :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1167921/manifestation-projet-loi-21-laicite-montreal-antiraciste-vague-bleue

Reportage de TVA :
https://www.tvanouvelles.ca/2019/05/04/face-a-face-entre-les-partisans-et-les-opposants-de-la-laicite-1


*Le Journal en ligne Le Peuple, l’un des sites les plus prolifiques de la fachosphère national-populiste, parle plutôt de 300 personnes…

 

La CLAC: Communiqué d’après-manif du 1er Mai anticapitaliste

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Mai 022019
 

De la Convergence des luttes anti-capitalistes

  • Aucune entrevue ne sera accordée aux médias d’information corporatistes.
  • Spécial fuck you à Québecor Média et sa cohorte de tâcherons.
  • Les autres peuvent joindre la CLAC à info@clac-montreal.net

Pourquoi nous avons marché encore?

Le 1er mai est né de luttes ouvrières menées par des immigrant-e-s. Elles ont eu lieu sur ce continent il y a plus de cent ans. Aujourd’hui, l’impérialisme capitaliste globalisé a créé des conditions qui forcent des millions de personnes à laisser leur maison pour trouver un refuge et tenter de survivre. Ces millions de personnes sont placées dans des situations d’extrême vulnérabilité, créant une population sans statut et exploitable. D’ailleurs, selon un article du Devoir publié aujourd’hui, le risque de subir des accidents de travail causant des blessures graves ou la mort est deux fois plus élevé pour les travailleuses et travailleurs étranger-ère-s.

Autour de nous, les forces capitalistes et racistes érigent les murs de la forteresse canado-étatsunienne, rendant les conditions de vie et de travail plus difficiles et précaires pour les migrant-e-s. C’est pourquoi en ce 1er mai, nous avons attaqué les complices de la machine anti-immigration : les infrastructures frontalières, les compagnies qui s’enrichissent en construisant des prisons pour migrant-e-s, le système de déportation inhumain. Ce 1er mai, nous disons fuck les frontières, les prisons et tous ceux et celles qui attaquent les migrant-e-s!

Pourquoi Lemay? Parce qu’il profite des prisons et des déportations

Depuis deux ans, Lemay profite de façon hypocrite de l’emprisonnement des migrant-e-s. Seulement un mois après avoir inauguré une « murale des droits humains » sur leur nouveau bâtiment dans Saint-Henri, le groupe Lemay a remporté un contrat de plusieurs millions de dollars pour la nouvelle prison pour migrant-e-s à Laval. Le contrat de la firme d’architecture de la prison prévoit :

  • des clôtures couvertes de verdure pour réduire l’effet visuel,
  • camoufler les barreaux de fer aux fenêtres pour les rendre invisibles au public,
  • cacher la zone des enfants avec une barrière visuelle de 6 pieds.

Peu importe la couleur de peinture qu’ils utilisent, ça reste une prison. Nous voulons vivre dans un monde sans prisons et sans frontières, où tous les gens peuvent vivre dans la dignité et le respect. Enfermer les personnes, limiter leurs mouvements, les déporter vers des situations dangereuses, voire vers la mort, ne font que causer plus de violence et de douleur.

Non aux frontières et aux prisons ! Non aux compagnies qui profitent de la vulnérabilité des personnes migrantes !

La « Vague bleue » : quand la fachosphère sort de sa bulle

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Avr 282019
 

De Montréal-Antifasciste

La « Vague bleue » : c’est quoi?

La « Vague bleue » est un rassemblement citoyen qui doit avoir lieu le samedi 4 mai, à 14 h, devant les locaux du réseau TVA à Montréal. Initialement, ce projet s’inscrivait en continuité avec les rassemblements hebdomadaires des soi-disant « Gilets jaunes » du Québec (dont nous avons déjà parlé) qui avaient lieu tous les samedis au même endroit et à la même heure depuis décembre 2018. Le thème central de la « Vague bleue » était une adaptation de la revendication française du RIC (Référendum d’initiative citoyenne), sous la forme d’une « constitution citoyenne » pour le Québec. Le rassemblement s’annonçait donc au départ comme une manifestation patriotique civique, menée par un amalgame de groupuscules identitaires connus principalement pour leur activité sur les médias sociaux. Le point de convergence de tous ces groupes est l’attachement obsessif au projet indépendantiste dans une perspective « patriotique » de ligne dure caractérisée par une xénophobie ouverte, une islamophobie enragée et un racisme à peine voilé.

La chambre d’échos où évoluent ces soi-disant patriotes dans les médias sociaux est ce que nous avons appelé la « fachosphère » au cours des dernières années, car il y circule un mélange toxique d’opinions xénophobes et racistes, de fausses nouvelles montées en épingle en appui aux biais de confirmation des participant-e-s, de théories du complot et d’idées de plus en plus radicales sur l’immigration, le multiculturalisme et la diversité, allant de commentaires réactionnaires aux théories purement fascistes tirées de sources d’information connues pour être animées par des suprémacistes blancs et autres personnages d’extrême droite.

Cette nébuleuse, habituellement confinée aux médias sociaux et ne sortant de la sphère virtuelle qu’assez rarement à l’occasion de manifestations souvent bancales, a toutefois quelque peu ajusté sa manière habituelle de mobiliser, et il est possible que nous assistions à une reconfiguration de l’extrême droite islamophobe dans la foulée de la « Vague bleue » (disparition de certains groupes, alliance, fusion, nouveaux groupes). L’avenir nous le dira.

La mobilisation autour de la « Vague bleue » était déjà inhabituelle, avec plusieurs centaines de personnes intéressées par l’événement au bout de quelques semaines. Mais le tournant décisif a eu lieu au début du mois d’avril, à peu près un mois avant le rassemblement, lorsque les organisateurs ont ajusté le message de la « Vague bleue » pour y accoler un soutien total au projet de loi 21 « sur la laïcité » (qui sert en fait plutôt à légaliser la discrimination en interdisant le port de signes religieux par les employé-e-s de l’État). En deux semaines à peine, l’événement Facebook a explosé : plusieurs centaines de personnes ont partagé l’événement et signifié leur intérêt, ce qui s’est traduit par des milliers de nouvelles invitations. Il est permis de croire que ce sont les nombreuses mobilisations successives contre le PL21 à Montréal (notamment le 24 mars et les 7 et 14 avril), dont certaines ont réuni plusieurs milliers de personnes, qui ont poussé les islamophobes à sortir du bois et à se mobiliser en masse.

Le « petit » événement lié aux « Gilets jaunes » a donc perdu son objectif initial, une éventuelle constitution du Québec dont plus personne ne parle, pour se réorienter vers un appui militant au projet de Loi sur la laïcité introduit par la CAQ.

On a donc ici, pour résumer :

  • un rassemblement de nationalistes xénophobes frustré-e-s;
  • devant les locaux du réseau de télévision de l’empire médiatique Québécor (nationaliste), qui nourrit quotidiennement le feu de la xénophobie et de l’islamophobie au Québec avec sa petite armée de chroniqueurs et chroniqueuses réactionnaires;
  • en appui au projet de loi liberticide et islamophobe le la CAQ, un parti conservateur à la tête d’un gouvernement majoritaire!

On voudrait inventer un scénario de manifestation aussi absurde, qu’on ne le pourrait pas!

Qui organise? Qui participe?

Plusieurs organisations et groupuscules ont appelé au rassemblement et relaient l’invitation. Il peut s’avérer difficile de démêler quels sont les groupes qui mobilisent vraiment et les « one man show » comme le Parti patriote de Donald Proulx. On peut toutefois distinguer les principaux groupes qui sont au cœur de la mobilisation, à la fois sur les médias sociaux et par l’activité « in real life » de certains de leurs membres les plus crinqué-e-s. Notons que même si ces individus sont associés plus intimement à un groupe ou un autre, ils communiquent et interagissent tous entre eux et avec d’innombrables autres personnages du même acabit sur Facebook.

Les captures d’écran ci-dessous devraient largement suffire à démontrer que cette nébuleuse militante « patriotique » est définie davantage par une islamophobie enragée que par un véritable soucis de réaliser l’indépendance nationale du Québec.

— Le Québec Libre en Action (relié au Recours collectif contre Revenu Québec), un groupe formé par Jonathan Héroux (connu sous le nom de John Hex sur Facebook) après son départ du groupe anti-immigration Storm Alliance, dont il faisait auparavant partie de l’exécutif. Héroux/Hex est vraisemblablement l’initiateur et le principal organisateur de la « Vague bleue ». Il anime la page Facebook « Le Québec, un pays dirigé par le peuple », qui est à l’origine de l’événement de la « Vague bleue ». Son principal fait d’armes jusqu’à maintenant était l’organisation d’un rassemblement de 15 personnes à La Malbaie durant le sommet du G7 en juin 2018. Il jouit d’une excellente réputation dans la fachosphère québécoise, et les vidéos qu’il diffuse en direct des rassemblements de la droite identitaire sont très suivies. Jocelyn Houle, un hurluberlu qui croit que  « les médias de masse et les politiciens sont contrôlés par les francs-maçons», est un autre membre de Québec Libre en Action.

Les Gardiens du Québec (LGDQ) et leur groupe de « sécurité » SOT (Support opérationnel sur le terrain). LGDQ est l’organisation qui a pris la place de La Horde, une épisodique scission de La Meute. Martine Tourigny, alias Tina Gauthier, a été désignée par Jonathan Héroux comme coorganisatrice de la « Vague bleue ». Le conjoint de Martine Tourigny, Stéfane « Gizmaux » Gauthier, alias Legardien Dukébec, est vraisemblablement un autre membre central de LGDQ et du SOT. Un autre personnage de ce groupe très actif en ligne est Éric « Wild Wolf » Rochon. Guillaume Bélanger a aussi été photographié avec les organisateurs de la « Vague bleue ».

— Le Front patriotique du Québec (FPQ) et son Groupe de sécurité patriotique (GSP), mené par Robert Proulx et autour duquel gravitent un grand nombre de têtes connues des rassemblements identitaires, dont Mario Dallaire, Robin Simon, Sylvain Lacroix et Stéphane Dufresne, lequel a récemment fait l’objet d’un article sur le site de Montréal Antifasciste pour avoir proposé de mener un faux attentat terroriste. Dans les deux dernières années, le FPQ a d’ailleurs été à l’origine des manifestations printanières dont on pourrait dire qu’elles étaient des précurseurs de la « Vague bleue » (23 avril 2017, 15 avril 2018). Le GSP est très proche des III % Québec, une pâle copie de la milice patriotique d’extrême droite créée aux États-Unis en 2008, qui s’est donné pour mission de se déguiser en GI Joe d’opérette pour « protéger » les manifestations identitaires québécoises contre des ennemis imaginaires. Il semble que les III %, sous la houlette de l’« officier commandant provincial » Éric Vachon, soient actuellement en dormance ou en reconfiguration.

— Les soi-disant « Gilets jaunes du Québec » (dont le lien de parenté avec le mouvement français est tellement ténu qu’il est pratiquement inexistant) regroupent une poignée de membres et militant-e-s d’autres véhicules identitaires, divers électrons libres et plusieurs personnages folkloriques (dont le « Piratriote » Michel Éthier, le gosseux de styrofoam Claude Roy, et d’autres). Michel Meunier, alias Mickey Mike, un suprémaciste notoire qui s’est réjoui du massacre de 50 personnes de confession musulmane à Christchurch et avait souhaité un nouvel attentat contre la communauté musulmane du Québec en décembre 2017,  s’est offert pour faire du repérage et de l’affichage dans le secteur où doit avoir lieu la « Vague bleue ». Luc Desjardins est un autre « gilet jaune » qui mobilise activement pour la « Vague bleue ». Une figure centrale de cette distribution de bozos est le super-clown Pierre Dion, dont la soif chronique d’attention nous permet d’anticiper avec quasi-certitude qu’il sera de la partie.

Storm Alliance (SA) (et son groupe de sécurité « DFSA », pour Défense fortifiée Storm Alliance) appelle aussi ses membres à se présenter au rassemblement. Rappelons que SA est issu d’une scission des Soldiers of Odin Québec et s’est illustré en organisant plusieurs rassemblements anti-immigration dans les dernières années, notamment à la frontière avec les États-Unis. Nadia Fradette, alias Nadia Dumont, membre de Storm Alliance, qui est une participante typique de la fachosphère par ses partages xénophobes et islamophobes, organise les transports en bus vers la « Vague bleue ».

///

À peu de choses près, tous les groupuscules identitaires mobilisent donc pour ce rassemblement, à l’exception de La Meute, qui autorise toutefois ses membres à s’y rendre sans leurs couleurs, et les organisations ouvertement fascistes comme Atalante, ou secrètement nazies comme la FQS.

La présence d’islamophobes et de racistes notoires comme Michel Meunier au sein de l’organisation de la « Vague bleue », et le fait que les autres militant-e-s ne s’en dissocient pas malgré la montagne de preuves accumulées de leur intolérance raciste, démontre clairement la vraie nature de cet événement. Ce n’est pas tant un rassemblement pour le Québec que contre l’immigration et les communautés musulmanes.

Montréal est et restera antiraciste. La « Vague bleue » n’est pas la bienvenue à Montréal! Ce n’est que par l’action concertée et déterminée des résidentes et résidents de notre belle ville que nous pourrons bloquer le chemin aux xénophobes et réaffirmer son caractère accueillant et diversifié.

Parce qu’à Montréal, c’est comme ça qu’on vit!

///

Appel à manifester:

PAS DE RACISTES DANS NOS QUARTIERS

Manifestation antiraciste en marge du rassemblement de la “Vague Bleue

4 mai 2019, midi Métro Papineau

–> https://www.facebook.com/events/395532084510020/

On va tous mourir!

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Avr 232019
 

De Décivilize!

À l’occasion de leur Journée de la Terre (comme si toutes les autres jours ne devraient pas l’être!), une traduction du texte de Black Oak Clique

Une lettre ouverte et contre-manifeste envers Offensive Climatique, Extinction Rebellion, Earth Strike, et d’autres mouvements non-violents

Quand la fin du monde viendra, les gens sortiront de leurs appartements et rencontreront leurs voisins pour la première fois; il-elles partagent bouffe, histoires, camaradeie. Personne n’a plus à aller au travail ou au lavoir; personne ne se souviendra de regarder dans un miroir ou se mesurer, ni regarder ses email avant de quitter la maison. Les artistes de graffiti vont s’emparer des rues; les étranger-ères s’embrasseront, riant aux larmes. Chaque moment prend une forme immédiate pour ce qui jadis prenait des mois à réaliser; les fardeaux s’écroulent, les gens se confessent leurs secrets et s’accordent le pardon, les étoiles percent le ciel de New York City… et neuf mois plus tard, une nouvelle génération est née. (Crimethinc)

“La Terre ne se meurt pas, elle se fait tuer, et ceux qui la tuent ont des noms et des adresses. » Mais nous -moi, toi, et mêmes ceux qui tuent la terre? Nous allons tous mourir.

Dans le pire des scénarios, tu te noies, tu meurs de faim, ou bien tu souccombe à un arrêt cardiaque. Pas figurativement. Tu vas te noyer, crever de faim ou bien succomber d’un arrêt cardiaque. Peut-être y a la mince chance que vous survivrez la migration de masse vers les derniers confins de terres habitables près ou sur les pôles.

Peut-être!

Mais soyons réalistes ici : vous avez toutes les chances de mourir! Une mort lente, horrible, pénible, ça en sera une. On souhaiterait pouvoir affirmer que c’est un futur vers lequel on se rue à un rythme accéléré. Mais ce ne l’est pas : il s’agit du présent, matériel et palpable. Des îles coulent dans l’océan. Les pauvres se gèlent à mort dans les rues (dans les deux sens de l’expression). Des gens brûlent à vif dans des feux de forêt. La chute de la civilisation ne peut être qu’un simple événement. C’est un processus, présentement en cours.

Dans le meilleur des scénarios, la mort est la libération. Peut-être que le vrai “moi” – votre corps, votre conscience, votre âme, quoi d’autre – ne va pas mourir; à la place de cela, c’est votre “moi” abstrait – votre façon de vivre, vos relations sociales sous le capitalisme, votre système de signification qui martelé dans votre tête depuis le départ – qui va mourir.

“Pouvons-nous pas réformer le système?”

Non, nous pouvons pas. Le système est le problème, et ses racines sont profondes. Le problème n,est pas que le capitalisme. C’est aussi l’État, tout comme ce n’est pas seulement que l’État. C’est l’idéologie de la consommation elle-même; voulant que les êtres -plantes, animaux (incluant les humains désignés comme sous-humains), champignons et même les « ressources » naturelles inanimées- sont des objets à acheter, vendre, éventuellement consommés. Cette idéologie est peut-être la plus profonde idéologie que nous ayons. Elle pénètre tout forme de connaissance; de la science, aux arts, à la politique. Elle pénètre dans nos relations. Elle est aux fondements même de nos sociétés, si on ne peut la confondre pour la société elle-même – ce groupe d’humains au “h” majuscule, qualifés d’avoir suffisamment de valeur pour être circonscrits par l’abstraite communauté, laquelle se construit en opposition avec, littéralement, tout le reste.

Votre politicien-ne favori-e n’est pas immunisé-e à cela. Ni Trudeau ni GND, ni les Verts ni Mélenchon. Ni QS, ni le PS, ou l’Internationale Socialiste, pas même le Parti Communiste (révolutionnaire ou non). Peut-être (on en doute) que leurs coeurs sont à la bonne plance – mais hélas, ce n’est pas assez. Pour citer le splendide ouvrage de Peter Gelderloos, Anarchy Works :

Il y a des gens qui opposent le capitalisme par cause environementale, mais croient qu’une forme ou une autre d’État est nécessaire pour prévenir l’écocide. Mais l’État lui-même est un outil d’exploitation de la nature. Les États socialistes tels l’Union soviétique et la République Populaire de Chine se sont révélé parmi les régimes les plus écocidaires imaginables. Que ces deux sociétés n’aient jamais échappé aux dynamiques du capitalisme est en soi un caractère typique à la structure de l’État – nécessitant des relations économiques hiérarchiques et exploitatives, de commandement et de contrôle, et dès qu’on se met à jouer ce jeu, rien ne bat le capitalisme.

“Et puis la non-violence?”

Au sujet de la non-violence : il est criminel d’enseigner à une personne de se défendre elle-même lorsqu’elle est constamment victime d’attaques brutales. (Malcolm X)

La lutte contre l’écocide n’a jamais été non-violente, et ne le sera jamais, car elle ne peut simplement pas l’être. C’est parce que l’écocide est violence; violence contre moi et toi, contre les animaux sauvages et domestiques, contre les arbres, les herbes, les eaux et les montagnes. L’insurrection climatique de l’autodéfense.

L’adhérence stricte à la non-violence – étant le rejet total de la violence – est la complicité face à la destruction environnementale. Ce n’est pas une « offensive », ni une « rébellion », et ce n’est pas une « coup » porté au changements climatiques. Plusieurs d’entre nous n’ont pas le privilège d’être non-violent-es; notamment les gens parmi nous étant déjà marginalisé-es. Nous serons les premiers-ères à y passer. Nous sommes les travailleur-euses des fermes rurales et leurs familles qui se font gicler dessus des pesticides. Nous sommes les sans-abris se gelant à mort dans les vortex polaires. Nous sommes les indigènes dont les maisons se font engloutir par la mer. Nous sommes les pauvres qui n’auront pas le capital nécessaire pour le long périple vers des terres habitables dans le Nord. Si nous ne sommes pas violent-es – si on ne se rebelle pas contre le système qui nous opprime – nous serons écrasé-es. Ne soyons pas complices de notre propre mort, à travers la vôtre.

“C’est quoi l’insurrection climatique”

Peut-être le seul espoir que vous et moi avons. C’est de détruire ce qui nous détruit, par tous les moyens possibles

“Ça ne va pas heurter le mouvement?”

Non. Une meilleure question serait : qu’est-ce que les manifestations « non-violentes » nous ont fait gagner sur le long terme? La réponse étant : absolument rien. Plusieurs mouvements soi-disant « non-violents » tels le mouvement des Droits civiques, furent d’une violence inouïe. Il y eut des centaines à travers les États-Unis, et bien-sûr, l’existence de groupes paramilitaires armés tels les Black Panters et les Brown Berets. On pourrait affirmer la position que ce discours sur la non-violence est mis de l’avant par les même personnes dont le pouvoir serait susceptible d’être menacé par la violence, car la violence équivaut à un changement (possiblement immédiat) de situation. Voilà pourquoi ces gens célèbrent la Journée Martin Luther King au États-Unis, une journée reconnue au niveau fédéral; mais par la Journée Malcolm X. Même l’exemple le plus cité de résistance non-violente, le mouvement d’indépendance Indien, ne l’était pas tant. Bhagat Singh, qui après son exécution est devenu un héros populaire de la cause, fut inspiré par l’anarchiste français Auguste Vaillant pour son attaque à la bombe de l’Assemblée législative du Raj Britannique. Moins d’un an auparavant, il avait assassiné un officier de police Britannique en riposte pour la mort du chef nationaliste Lala Lajpat Rai.

“Ça ne serait pas contre-productif?”

Contre-productif à quoi? À faire passer des réformes insigifiantes? D’avoir des victoires à la Pyrrhus à travers le circuit légal? De performer des marches impotentes à travers des villes d’importance qui ne font rien d’autre que d’avoir une couverture tiède dans des journaux de second degré?

Demandez aux poules d’abattoir, libérée de leurs cages étroite, ou aux forêts natives protégées indéfiniment par des saboteurs contre les coupes d’arbres ou les développements (ainsi que tous les animaux pour lesquels ces forêts sont leur maison) : est-ce que l’action directe est productive?

L’action anarchiste – patiente, cachée, tenace, impliquant des individus, rongeant les institutions comme des vers mangent un fruit, comme les termites bouffent des arbres majestueux de l’intérieur – de telles actions ne se prêtent pas aux effets théâtraux de ceuxelles qui ne cherchent qu’à attirer l’attention.

Pour citer le grand maître de l’illusion George Méliès, « je dois avouer, à mon plus grand regret, que les trucs les plus faciles sont ceux qui ont le plus grand impact ».

“Si l’insurrection c’est si grandiose, pourquoi les gens ne sont pas en train de la faire?”

Des gens le font. Vous n’en avez seulement pas entendu parler car les médias sont assez rusés pour le cacher (le plus souvent). D’entendre les histoires héroïques de ceuxelles qui rispostent pourrait s’avérer trop dangereux d’être entendu par la majorité des gens – on coure le risque de les voir se radicaliser. Mais des mouvements tel la ALF et ELF msont en guerre contre l’écocide depuis les années ‘70.

“Je veux pas aller en prison.”

Nous sommes des gens qui rêvent d’un monde sans prisons.

“J’ai peur.”

Nous avons peur aussi. On aura peur, même si, aussi, on se doit d’être fort-es.

“Qu’est-ce qu’on peut faire?”

Laissons le grand activiste Keith Mann répondre:

Laboratoires envahis, serrures engluées, arbres cloutés, dépôts pillés, vitres cassées, constructions suspendues, visons libérés, clôtures déchirées, taxis en feu, bureaux en flammes, pneus taillés, cages vidées, lignes téléphoniques coupées, slogans barbouillés, boue tartinée, dommages commis, électricité en panne, sites inondés, chiens de chasse volés, manteaux de fourrure découpés, édifices détruits, renards libérés, chenils attaqués, compagnies dévalisées, colère, révolte, outrage, truands masqués…

“Et si je n’ai pas l’habileté de combattre?”

Vous l’avez, même si peut-être pas physiquement. Malgré le ton de cette lettre, nous ne sommes pas complètement opposé-es à l’action à découvert. En fait, dans certains cas, nous le jugeons nécessaire. Des groupes comme Earth Liberation Prisoners Support Group et Animal Liberation Front Supporters Group sont actifs pour représenter et défendre des militant-es. Comme le Sinn Féin,

Le Sinn Féin tout comme l’IRA jouent des rôles différents mais différents dans la guerre pour la libération nationale**. L’Armée Républicaine Irlandaise mène une campagne armée… le Sinn Féin maintient une guerre de propagande et est le « public » et la voix politique du mouvement.

“Qu’est-ce qui se passera par la suite?”

On sait pas. Mais avec un peu de chance, nos options ont été dévoilées…

———————-

* re-contextualisation Franco-Québécoise, pour les lecteurices

** on sait que l’exemple de la IRA/Sinn Féin est problématique, pour leurs politiques autoritaires nationalistes crasses. La traduction de cet exemple n’est pas un endossement de ces visions.

Pour une Nuit de la Terre (à chaque nuit) : les pneus de 40 voitures crevés sur l’île de Montréal

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Avr 232019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le Jour de la Terre, 2019 : des inondations se répandent à travers le sud de la province, la police fédérale protège les pétrolières contre les défenseurs de la terre autochtones d’un océan à l’autre du soi-disant Canada, les réfugié.es du climat se font contrôler avec des fusils sur la tempe par les milices d’extrême-droite en Arizona, 150 espèces s’éteindent à chaque jour alors que les gens se préparent dans divers endroits dans le monde à affronter les records de feux de forêts, d’ouragans et de typhons. Pendant ce temps, une poignée d’ONG pour l’environnement et leurs activistes salarié.es financé.es par des élites philanthropes sous le joug de grandes entreprises veulent qu’on croit que nous convaincrons les gouvernements de faire les changements nécéssaires pour sauver la planète si nous marchons en tournant en rond, assez de fois et avec assez de gens, en nous livrant nous-même à la police si on dérange temporairement la routine quotidienne de quelqu’un.

Nous prenons au sérieux la proposition des grévistes du climat, qui refusent d’aller à leurs cours sans demander la permission. Même si c’est seulement pour un après-midi par semaine pour l’instant, iels démontrent la nécessité d’agir directement pour interrompre la réproduction normale de cette société qui tue la terre. Nous pensons aussi qu’il faut délaisser le chemin de la légalité, autant que celui de la désobéissance civile, celui qui propose des sit-ins pour les médias qui mènent à passer un soir au poste de police et des dates de cour interminables, ce qui complique la tâche de continuer à lutter.

Ainsi, plutôt que de participer aux festivités du Jour de la terre, la nuit du 22 avril, nous avons crevé les pneus de 40 voitures dans divers quartiers de Montréal. Nous ne prétendons pas que cette action ait été significative en soi quant à la défense d’un futur viable. Nous ne souhaitons pas non plus mettre les choix de consommation personnels tel le fait de posséder une voiture au centre d’une stratégie pour combattre la destruction énvironnementale. Nous avons choisi de commettre ces petits gestes pour offrir un reflet de la perturbation que cette économie et cette société requièrent si nous voulons faire en sorte que les générations futures ainsi que la nôtre aient la chance d’avoir une vie plus digne sur cette planète.

Nous avons choisi des quartiers occupés par les riches, majoritairement des voitures de luxe dans les entrées de maisons de millionaires. Nous avons ciblé ceux et celles qui profitent du niveau de dévastation impensable faite à la terre par le capital et la colonisation et qui sont le plus à l’abri des impacts de la catastrophe climatique qui débute, s’ils parviennent à s’en protéger. Les riches peuvent se permettre de déménager quand leurs maisons sont inondées chaque année. Les riches auront un coussin économique lorsque l’État tentera d’invidualiser les responsabilités de la crise climatique et les taxes sur le carbone ou autres tentatives de dernière minute pour préserver cette société placent le fardeau sur les pauvres.

Le Jour de la Terre, 2020 : des émeutes du climat dans toutes les grandes villes. Pratiquement personne ne peut entrer au travail le matin, même si son usine ou son startup n’a pas encore été mis hors-d’usage et pillé par des ancien.nes pacifistes. Les défenseurs de la terre et leurs alliés ont combattu les divers incursions des pétrolières et leurs espaces d’autonomie de l’État canadien élargissent de plus en plus. Des réseaux de solidarité et de sabotage empêchent considérablement la capacité de surveillance aux frontières. Les émissions de carbone ont commencé à baisser drastiquement du à la chute abrupte de l’activité industrielle mondiale causée par la révolte. L’effet des changements climatiques se fera encore sentir pendant des siècles; des gens meurent dans les inondations et les ouragans, en conflit avec les forces réactionnaires et avec l’État, d’autres meurent de vieillesse, mais tous.tes savent qu’iels ont combattu et que d’autres continueront la lutte.

Nous pouvons rêver (et crever des pneus).

Le 14e Festival international de théâtre anarchiste de Montréal : le 17-23 mai 2019

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Avr 202019
 

Du Festival international de théâtre anarchiste de Montréal

14ème FESTIVAL INTERNATIONAL DE THEATRE ANARCHISTE DE MONTRÉAL
17 – 23 mai 2019

Le quatorzième Festival International de Théâtre Anarchiste de Montréal (FITAM) – le seul et unique festival dédié au théâtre anarchiste dans le monde – présente cette année 30 artistes (sept compagnies) venant du Chili, des États-Unis, de France et de Montréal.

Nous aurons le plaisir de vous présenter une sélection éclectique de pièces socialement engagées et éprises de liberté : une histoire théâtrale, sonore et visuelle des mouvements autonomes italiens des années 70, des marionnettes qui vous feront passer l’envie de consommer, un drame épique de vengeance populaire dans le Chili des années 1900, deux performances, pas moins, contre les frontières et les murs d’aujourd’hui, un drame paysan qui remet à sa place le néo-libéralisme, un récit choral de la grève historique de Winnipeg en 1919, et une digression musicale anti-autoritaire autour de l’œuvre de Mauricio Kagel.

Le festival aura lieu le vendredi 17 mai 19h30 à l’Achoppe (demandez à un.e punk pour l’adresse), le mardi et mercredi 21-22 mai 19h00 à La Sala Rossa (4848 St-Laurent), et la soirée de clôture le jeudi 23 mai 20h00 à la Casa del Popolo (4873 St-Laurent).

Billets
Nous cherchons à maintenir des tarifs abordables !
17 mai (L’Achoppe) : contribution volontaire.
21 mai et 22 mai (La Sala Rossa) : 13$ à la porte ou en ligne (www.lasalarossa.com). Pas de places réservées.
23 mai (Casa del Popolo) : 5$.

Vendredi 17 mai, 19h30, L’Achoppe – demande l’adresse à un.e punk

Autonomies italiennes 70s, Intervento de maio (France)

Au départ il y a les sources officielles, celles de l’État et de sa police, qui enregistrent les données glaçantes de leur victoire : nombre d’arrestations, d’emprisonnements, de morts, nom d’une organisation de lutte armée maintenue sous les projecteurs comme un épouvantail, nom des « grands hommes sacrifiés » par les assassinats politiques… Au départ se font entendre des voix ténues et floues, des récits individuels en marge des mouvements sociaux, cachés dans quelque roman noir, par des rumeurs et icônes hors contexte, des écrits dans des fanzines à diffusion confidentielle, photocopiés. Les mouvements défaits ont leurs modes de transmission clandestins. L’Intervento murmure et crie avec ces voix qui refusent de s’éteindre. Derrière une table ornée sobrement de lampes de chevet, quatre lecteurs et lectrices, accompagnés d’extraits de films, de photos et de chansons, racontent les mouvements autonomes italiens des années 70. Cela fait 12 ans qu’ils collectent les témoignages de ceux qui ont traversé cette décennie brûlante, et qu’ils susurrent ce « mai rampant » là où son écho peut s’amplifier. Cela fait 12 ans qu’ils le transmettent en France, en Suisse et en Belgique dans différents espaces en luttes, centre autonomes, théâtres et cinémas. Car, outre l’importance propre d’un tel récit, sa résonance ici et maintenant est le nœud de cette expérience. C’est une histoire de lutte pour les luttes, pour poser des questions ou pour inspirer… Le point de vue est assumé, il n’est pas question d’arborer quelque fausse neutralité : ils sont du côté de ceux dont ils racontent les vies.

Mardi 21 mai, 19h00, La Sala Rossa – 4848 Boul St-Laurent

Georges à terre, Dire, encore (Mtl)

A sait que B tirera au premier geste, et il se méfie de C parce qu’il sait que dans la panique il n’hésitera pas à choisir le plus fort. B sait que A tirera au premier geste, et il se méfie de C parce qu’il n’est pas dit qu’en cas de confusion ce dernier ne retrouvera pas une certaine témérité. C sait que personne ne devrait tirer sur lui mais que dans l’état des choses rien ne laisse présager qu’il n’y ait pas des dégâts collatéraux.
Dire, encore est un collectif qui pense que si le théâtre ne peut pas changer le monde, il serait lâche de ne pas néanmoins essayer. Concepteurs et conceptrices, acteurs et actrices réunies, le collectif essaye d’essayer encore une fois.
Le texte est édité aux Éditions Expression Théâtre.

Women Strike! 1919 – 2019, The Winnipeg General Strike, Babushka Theatre (Mtl)

Nine bad ass women from yesterday for today

Nine courageous Winnipeg immigrant and poor working women tell their stories about the 1919 Winnipeg General Strike. They represent a few of the thousands of nameless and faceless “foreign” women from the immigrant, working class, poor North End of Winnipeg who participated in the historic strike when 35,000 workers – unionized and not – shut down the city for six weeks. Domestic workers, sweatshop workers, single moms, fearless women – their stories were never told.
Some march in the strike parades. One works in the ‘labour café’ feeding other women strikers. One scolds the police. One conducts on-the-job sabotage. Another confronts strike-breaking men. During a police riot, one helps tip over a streetcar. They take risks. They demonstrate solidarity. They make history as much as the striking men, but because they are women – “foreign, alien women”– they never got the recognition that they deserved 100 years ago. Bad-ass women from yesterday for today. Since working conditions for many women – especially marginalized, poor, immigrant or migrant working women – still haven’t changed, their fight for justice continues.

Mélissa Toussaint is a Haitian-Canadian Actress born in Montreal and raised in New York, NY. Melissa began her career as a model but quickly changed careers after landing her first role in the web series B.J. Fletcher: Private Eye (2008). Since then, Melissa has had many roles in Blockbuster films and television series, such as, Darren Aronofsky’s Mother (2017), X-men: Dark Phoenix (2019), Hallmark’s Love Locks (2017) and CityTV’s Bad Blood (2018). This is Melissa’s seventh appearance on the Montreal stage, with past performances in The Beautiful City Theater’s production of The Full Monty as Estelle, Marie in On Life and Living, a documentary play honoring the stories of AIDS Community Care Montreal members, staff and volunteers. And she also appeared as Gayle in the 2018 remount of The History of Sexuality which was presented at Fierté Montreal 2018/Pride Montreal 2018.

Julie Tristant is a French actress. She studied acting in Paris and then moved to Montreal in 2016 where she appeared in various web commercials, had her first small role in a feature film, and performed in several short films. She was also part of the 13th edition of the Montreal International Anarchist Theatre Festival last year in the play No Way! No Way! by Norman Nawrocki. She likes to write scripts and plays and is currently developing her own projects.
Norman Nawrocki is a Montreal playwright, actor, author and musician. He has written, directed, produced and performed in dozens of theatrical creations. His last production was a play about six anti-fascist, anarchist women throughout history.
This is the premier of ‘Women Strike!’ which will then play Winnipeg and Brandon, Manitoba as part of the centennial commemoration of the 1919 Winnipeg General Strike. Babushka Theatre is a new theatre troupe based in Montreal and Winnipeg.

The Carrot, Jesse Grindler (Mtl)

The Carrot is an irreverent and poetic puppet show exploring the tangled web of animate life and humanity’s dependant and convoluted relationship to the non-human world. It eats and digests the traditions of puppetry to offer up a strange new vision of consumption, ambition and ecology.
The Carrot was created by a ragtag group of friends who built the show in the living room, with big dreams, scraps of mattress foam, paper and a lot of wild energy. All from very different backgrounds and brought together by a love for serious play and the language of puppetry, this group of artists represents one facet of Montreal’s amazing and fertile puppetry scene. The project was instigated and led by Jesse Grindler with co-creators Keelan Young, Cleo Da Fonseca, Maggie Winston and Ewan Macintyre.

Bombing Walls, AnarkoArtLab + Artemis Beastes (US)

Two performers carrying bricks, bars, sandbags, ropes and material for the construction of a wall. A wall begins to be built.The bars are placed, the ropes the people of the audience, the public, all are part of this wall. An environment tension with videos that show the situation in Tijuana. And the borders and presented along with all this place. Suddenly everyone starts to destroy this wall.
The AnarkoArtLab is a collective of new-media, visual artists, performers, musicians, dancers, poets, filmmakers,etc For the past years has been conducting experimental, interdisciplinary art happenings. The collective grew to be a large amorphous group that presented live and participatory events; we create a CONCEPT and it becomes a LIVE, collaborative, multi-media art experience that is immersive and participatory. The AnarkoArtLab has grown into a vibrant community exchanging and experimenting with ideas about art, equality, collectivity and anarchy in action.

Mercredi 22 mai, 19h00, La Sala Rossa – 4848 Boul St-Laurent

Dix marches pour rater la victoire, Collectif du Geste Gauche + Conseil de guerre et Lanterne + Thought Experiment Productions (Mtl)

En 1979, Mauricio Kagel composait “Zehn Märsche um den Sieg zu verfehlen”, une série de pièces musicales accompagnant une création radiophonique intitulée “Le Tribun”. Celle-ci donnait la parole à un démagogue d’opérette déclamant un discours pompeux, ponctué de marches militaires approximatives. En 2019, le tribun est partout, et ses façons de pratiquer l’autorité se sont démultipliées. Main de fer, gant de velours ou pouce de caramel, les dirigeants d’aujourd’hui ne pratiquent plus forcément la coercition bête et méchante. Observez bien ce chef d’orchestre et ses musicien-ne-s, tendu-e-s vers l’objectif louable d’offrir à vos oreilles le meilleur de la musique contemporaine (vous le méritez, car après tout vous avez payé 13$ pour être ici). En quoi ses façons de faire sont-elles différentes de celles d’un bon vieux tyran ? Que disent-elles du peu de dignité que les autorités, partout, tout le temps, ont accordé à l‘être humain – cette ressource de plus en plus remplaçable/améliorable par la machine ? À vous de juger (et bonne écoute).

Le Collectif du Geste Gauche, le Conseil de guerre et Lanterne, et Thought Experiment Productions sont trois formations montréalaises internationales qui ont déjà eu la chance de présenter leurs créations au FITAM. Cette année, elles se regroupent autour du compositeur argentin Mauricio Kagel, qui à travers son œuvre a magistralement démontré que la musique contemporaine pouvait être à la fois drôle et politique. Oui, oui.

Passer la limite / Pasar la limite / Passing the limit, Rap Battles for Social Justice (Mtl)

Rap Battles for Social Justice est un collectif hip-hop multilingue en liens avec les associations de terrain. Ils joignent leurs talents de rappeurs afin d‘élever et raviver la conscience sociale ! Depuis 2015, les Rap Battles for Social Justice ont réalisé de nombreux shows : sur la justice climatique, le racisme systémique, les frontières, le manque de représentation, les violences sexuelles, la brutalité de la police et des prisons. Ils offrent aussi à tous des ateliers d‘écriture de rap ! Retrouvez Backxwash, Mireya, Fallon, Marcelle, Diablopablo, et bien d’autres, dans une pièce de théâtre hip-hop explorant différentes perspectives sur les frontières !

Ramón Ramón: the popular revenge of Santa María de Iquique, Ceetuch Company (Chile)

In 1907, the most cruel repression of the workers’ movement in Chile was carried out: the massacre of Santa María de Iquique School. 3500 dead workers registtered by the official data, but nobody paid any day under prison, nor the goverment, nor the high milittary commanders. Seven years later, Antonio Ramón Ramón, a Spanish anarchist, decides to travel to Chile and avenge with his own hands this massacre, attacking the man in charge of the killing: General Roberto Silva Renard.

CEETUCH Company is a chilean street theatre agrupation with 8 years of existence committed to drawing near the theatre to people who are often marginalized from the mainstream cultural agenda, by staging stories hidden by the official History and working with local social entities who share the same deep interest in generating social consciences in the population. Centered in investigation and collective creation that mixes documentary theatre and musical genre, the story of Antonio Ramón Ramón is one of the many non-told parts of our national history that we want to show to the world.

Jeudi 23 mai, 20h00, Casa del Popolo – 4873 Boul St-Laurent

Party de cloture, rock’n’roll chilien et autres agréments.

INFO: festivaltheatreanarchiste@yahoo.ca www.anarchistetheatrefestival.com facebook.com/FITAM.Montreal

Prison pour migrant.es : sabotage de nuit aux bureaux de Lemay

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Avr 182019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La nuit du 14 avril, nous avons rendu visite aux bureaux de Lemay à St. Henri afin de contribuer à la lutte contre la contruction d’une prison proposée pour migrant.es, qui ouvrirait en 2021 à Laval, QC. Lemay est un cabinet d’architectes majeur impliqué dans la conception de la prison. Nous avons fermé les accès à l’édifice en collant toutes les serrures, en brisant les lecteurs de cartes d’accès et en bloquant les poignées de porte avec des cadenas de vélo à plusieurs entrées. L’entrée du garage a été bloquée par la combinaison d’une herse et de bombes fumigènes qui se déclencheraient si la porte s’ouvrait. Nous présumons que les employé.es et les client.es de la compagnie ont eu du mal à accéder au batiment le jour suivant et nous espérons que ces personnes continueront à ressentir les effets d’une escalade d’actions contre elles et d’autres qui s’impliquent dans le projet.

Nous voulons empêcher cette prison d’avoir lieu. Nous voulons défaire les institutions d’exclusion, d’enfermement et de surveillance sur lesquelles reposent la suprématie blanche et le capitalisme et nous envoyons notre solidarité à tous et toutes en lutte contre la violence qui dépend de celles-ci.

Mettons fin à toutes les formes de domination.

Ni frontières, ni prisons.

Chassons le PCR de nos milieux

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Avr 182019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Il est à noter que cet article traite du dossier de la section montréalaise du Parti Communiste Révolutionnaire qui a été expulsée du PCR canadien en 2017. Les deux groupes continuent néanmoins d’utiliser le même nom. Ce texte ne vise pas à faire une critique des doctrines maoistes, mais à mettre en lumière les actions du PCR-Montréal.

Le PCR-Montréal est malade, achevons-le !

Si le PCR a longtemps pacifiquement cohabité avec la gauche anticapitaliste montréalaise, c’est loin d’être le cas depuis quelques années, Longtemps toléré, y compris par les anarchistes, il semble que son côté folklorique et rigolo (voire pathétique) a finit par tomber dans le sectarisme et même le conservatisme social.

En effet, le parti n’arrête pas d’enchaîner les coups d’éclat les plus malaisants. Son aile jeunesse (ou ce qu’il en reste) joue un rôle particulièrement toxique en essayant de jouer aux gros bras, en agissant violemment avec les militant.e.s progressistes autour d’eux. Pourtant, quand de véritables néonazis viennent les confronter, allant même jusqu’à leur voler une bannière, ces derniers ne réagissent pas et se laissent faire. Ça en dit long sur ce qui les anime…

Pendant ce temps, la vieille garde du parti continue de produire des textes tous plus illisibles les uns que les autres tout en laissant la jeunesse agir à sa guise. S’il est sensé régner une discipline de fer au sein des groupes maoistes, force est de constater que l’establishment du parti n’a plus aucun contrôle sur sa jeunesse, ou encore qu’elle considère ses actions comme bénéfiques.

Voici une chronologie non exhaustive des derniers événements liés au PCR et qui nous apparaissent problématiques :

– 4 Mars 2017 : Le PCR essaie d’aller contre-manifester contre La Meute à son lieu de rassemblement secret, sans avertir les autres groupes antifascistes mobilisés cette journée-là. Résultat, La Meute peut facilement manifester dans le Vieux-Montréal alors qu’elle aurait pu être stoppé à cet endroit si le mot s’était passé aux autres groupes.

– 4 mars 2017 : Le PCR Montréal expulse violemment de la Maison Norman Bethune des militants anglophones du même parti. Ils les accusent d’êtres des « révisionnistes petits-bourgeois » parce que ces derniers veulent prendre position pour l’inclusion des personnes trans. À la suite de cette attaque, la section montréalaise est expulsée du PCR Canada. Pourtant, les vieux stalinistes montréalais continueront d’utiliser le même nom et prendront aussi le contrôle du site web de l’organisation ainsi que de la Maison Norman Bethune.

– 8 mars 2017 : Le PCR scinde la manifestation féministe pour se mettre en avant d’un second contingent comprenant une majorité de personnes qui ne sont pas au courant de la manoeuvre. Leur bannière de tête est tenue par une majorité d’hommes. Depuis, le parti a été expulsé de la coalition qui organise la manifestation annuelle.

– 28 mars 2017 : Un membre du PCR Montréal agresse un employé du Café Aquin de l’UQAM directement sur son lieu de travail.

– Été 2017 : Le PCR Montréal est expulsé de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC). Ce sont les actes transphobes du parti ainsi que leur entêtement à ne pas respecter les décisions prises en coalition qui motivent ce geste. À partir de 2018, le PCR Montréal organisera seulement des manifestations autonomes et utilisera des plans de caméras avantageux pour faire croire qu’il mobilisent les masses, alors qu’en fait, le parti n’a jamais été aussi petit en nombre.

– Été 2017 : Dans le cadre de la campagne du PCR Montréal sur les 100 ans de la Révolution russe, des membres effectuent une activité de tractage dans le métro. C’est alors qu’un membre des Soldiers of Odin (groupe néo-nazi), seul, décide d’aller les intimider et leur vole leur bannière. Celle-ci servira éventuellement comme tapis à l’entrée d’un concert d’Atalante Québec. Les membres qui s’étaient montrés si prompt à utiliser la violence face aux militant.e.s de gauche décident de se coucher devant un véritable néo-nazi.

– 23 février 2018 : Le MER-PCR (Mouvement Étudiant Révolutionnaire, un sous-groupe du PCR) s’invite au sein du Cégep St-Laurent pour prononcer une conférence « féministe ». Le hic, c’est que suite aux événements transphobes liés au PCR Montréal, une assemblée générale étudiante prend position pour refuser l’accès au groupe (au même titre que les autres partis politiques). S’en suit des échauffourées durant lesquelles les membres du MER filment et essaient d’identifier publiquement les militantes qui les interpellent. Le MER sera expulsé du Cégep par la sécurité.

– 16 avril 2018 : Deux membres du PCR Montréal sont licenciés par leur employeur, l’association étudiante du Collège Lionel-Groulx. Une enquête subséquente prouvera que les deux employés, dont un important cadre du parti ont détourné plusieurs dizaines de milliers de dollars vers les caisses du PCR. L’association étudiante était reconnue pour être gangrenée et infiltrée par le PCR depuis de nombreuses années.

– Août 2018 : Une nouvelle scission frappe le PCR Montréal encore sur le thème de la transphobie affichée par l’organisation. Une dizaine de personnes quittent alors le parti et fonderont éventuellement un autre collectif.

– Septembre 2018 : Ça chauffe à l’UQAM pour le PCR Montréal qui envahit une assemblée générale de l’association étudiante de sciences-humaines (AFESH) pour y exhiber une bannière contre les élections. Ils seront éventuellement expulsés, une bagarre s’en suivra et ils y perdront une autre de leurs bannières. Par la suite, les mêmes membres continueront d’aller imprimer les affiches du parti dans les locaux de l’AFESH et iront même jusqu’à agresser une militante qui les interpelle en l’expulsant physiquement du local. Suite à ces événements, les membres du PCR sont persona non grata dans les locaux de l’association étudiante.

– 1er Octobre 2018 : Le PCR Montréal organise une manifestation contre les élections provinciales à Montréal. Deux trolls de l’Alt-Right sont sur les lieux et exhibent un drapeau du Kekistan pour narguer les communistes. Le PCR, si rapide sur la gâchette quand vient le temps de s’en prendre à des groupes de gauche, ne fait strictement rien.

– 28 novembre 2018 : Une dizaine de membres du PCR Montréal agressent deux militants syndicaux pour ensuite les livrer à la police en pleine manifestation de solidarité avec les employé.e.s en lock-out d’ABI.

– Printemps 2019 : Des membres du PCR commencent l’affichage de leur manifestation autonome du 1er mai. Ils en profitent pour recouvrir les affiches des autres groupes militants comme la CLAC et l’IWW qui appelle à un 1er mai féministe intersectionnel. Certains membres en profitent aussi pour arracher les autocollants du groupe Montréal Antifasciste.

En bref, attitudes sexistes et transphobes, vols et fraudes d’organismes collectifs, violence envers la gauche et aplaventrisme face à la droite, collaboration avec la police pour faire arrêter des militant.e.s, propagande douteuse, autoritarisme, sectarisme, dogmatisme, incapacité à prendre la critique, la liste est longue de ce qui est reproché au PCR.

En ce moment, il semble que le parti est plus faible que jamais. Ses membres ont été éjectés de la plupart des coalitions auxquels ils participaient. C’est le cas de la CLAC et de la coalition qui organise la manifestation du 8 mars. Résultat, le groupuscule n’attire guère plus qu’une vingtaine de personnes dans ses actions devenues de facto autonomes puisque plus personne ne veut rien savoir d’eux.

Ils trouvent quand même le moyen de flatter leur égo stalinien en parlant de reconstruction et en citant Lénine… Ça pourrait presque être triste si ce n’était pas si drôle. Préférant rester doctrinaires plutôt que d’admettre que le PCR Montréal ne fait plus que de la merde, ses membres n’auront d’autre choix que de se regarder dans le miroir lorsque le parti s’éteindra une bonne fois pour toutes et qu’ils chercheront les coupables. Ils pourront en profiter pour faire leur autocritique…

Le PCR est à terre, il est temps d’agir pour qu’il ne se relève plus jamais. C’est pourquoi nous appelons à une diversité d’actions visant à ne plus tolérer leur présence dans nos activités, dans nos milieux et même dans nos villes. Il est temps de faire le ménage et de ne plus accepter ce groupe qui fait figure d’anachronisme dans le paysage politique. Il est temps de ne plus les laisser salir l’opposition au capitalisme et souiller les idées révolutionnaires. Il est temps de les traiter comme n’importe quel autre secte transphobe, autoritaire et à la limite de la théorie du complot.

Arrachons leurs affiches et autocollants, sortons les des manifestations, fermons leur la gueule quand ils essaient de faire leurs beaux discours, détruisons leur matériel, recouvrons leurs graffitis, ne leur laissons plus ne serait-ce qu’un centimètre pour agir.

Détruisons le PCR-Montréal.

– Des militant.e.s anarchistes, communistes, socialistes, révolutionnaires, féministes, queers, antifascistes et syndicalistes

Rage pour Lucy : ramenons-la! Arrêtons les détentions et les déportations!

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Avr 172019
 

De Solidarité sans frontières

Un an après la déportation de Lucy Granados, la communauté montréalaise se rassemble pour dénoncer le système d’immigration raciste et colonial et pour exiger le retour de Lucy.

Photos ici (Facebook)

Le 13 avril, des ami·es de Lucy Francineth Granados ont souligné la date de sa déportation un an plus tôt par une manif devant le Centre de prévention de l’immigration de Laval. L’an dernier, un rassemblement a eu lieu au même endroit pour tenter d’empêcher physiquement sa déportation.

Lucy Francineth Granados a vécu à Montréal de 2009 à 2018. En mars 2018, elle a été arrêtée violemment chez elle par quatre agents des services frontaliers. Elle a passé 24 nuits dans la prison pour migrant·es avant d’être déportée, alors qu’elle était encore blessée à cause de l’attaque de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). À ce jour, elle n’a toujours pas reçu de réponse à sa demande de résidence permanente pour des considérations d’ordre humanitaire — si cette demande est acceptée, Lucy pourrait revenir. Elle est régulièrement en contact avec ses ami·es au Canada et la campagne pour son retour se poursuit.

Tout en scandant : « Ramenons Lucy ! », « ni frontière ni prison, arrêtons les déportations », « Solidarité avec les sans-papiers », et « des détentions, y’en a marre ! », la foule enthousiaste a redécoré la clôture autour du centre de détention avec des bannières, des fleurs, des silhouettes de Lucy et d’autres membres de la communauté détenu·es et déporté·es et des vêtements pour représenter les migrant·es qui, comme Lucy, défient les frontières à travers le monde à la recherche d’un endroit sûr pour eux-mêmes, elles-mêmes, leurs enfants.

« Nous sommes rassemblé·es pour montrer que, malgré la violence des frontières coloniales, Lucy est toujours une membre chère à notre communauté », a affirmé Bill de Solidarité sans frontières. « Nous n’avons pas cessé et ne cesserons pas de travailler pour la ramener chez elle », a-t-il ajouté.

Une forte présence policière a empêché le groupe de se rendre à l’arrière du centre de détention, où Lucy avait été forcée par l’ASFC de traverser plusieurs barrières pour rejoindre un convoi en attente. Contraste criant avec la force armée à leurs côtés et la cruauté des prisons, ses ami.es ont envoyé un puissant message de solidarité et d’amour au-delà des murs de la prison. Carmelo, de Mexicain·e·s uni·e·s pour la régularisation (MUR), et Jihad, de Solidarité sans frontières, deux personnes qui ont séjourné dans la prison pour migrant·es, ont courageusement dénoncé la violence du système d’immigration canadien et ont exigé le retour de Lucy. Lucy s’est également adressée à la foule par téléphone, évoquant avec émotion sa lutte et exprimant sa gratitude pour le soutien constant de ses nombreux ami·es.

Le groupe s’est ensuite rendu sur le site prévu de la nouvelle prison pour migrant·es, où Amy de Solidarité sans frontières a partagé des informations sur la nouvelle prison et sur l’importante campagne menée pour empêcher sa construction. La nouvelle prison pour migrant·es, qui devrait être opérationnelle en 2021, représente un investissement pour maintenir la capacité de l’État à détenir et à expulser des migrant·es comme Lucy. La construction n’a pas encore commencé, si ce n’est d’une grande fosse creusée à une extrémité du site. Les manifestant·es ont lancé des bombes de semences dans un acte de défi symbolique visant à se réapproprier le site et à préparer le terrain boueux à de meilleurs usages.

Idil de Solidarité sans frontières a conclu avec un discours inspirant : elle a commencé avec le poème Home de Warsan Shire, et a conclu : « Ils peuvent habiller ce projet aussi bien qu’ils le souhaitent, mais nous, ici, voyons ce qu’il est vraiment et c’est notre responsabilité de faire savoir cela au plus grand nombre de gens possible. C’est notre responsabilité de nous opposer à ce projet, de nous battre et de veiller à ce qu’il ne voie jamais le jour. »

Pour plus de contexte sur la campagne de Lucy : www.solidarityacrossborders.org/fr/bring-lucy-back-the-campaign-to-support-lucy-granados-continues

Plus d’information sur la nouvelle prison : www.stopponslaprison.info