Montréal Contre-information
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Août 042023
 

Du Campement d’autodéfense populaire à Rouyn-Noranda

Il y a près d’un siècle, sur la rive septentrionale du lac Osisko, en territoire Anishinaabe non cédé, émergeait d’un sol riche en cuivre, la Noranda mine, qui deviendra l’épicentre économique d’une ville en gestation, Rouyn-Noranda. Quelques années plus tard, s’y greffera une fonderie qui sera construite aux abords des quartiers ouvriers. La compagnie avait, à l’époque, menacé de cesser ses opérations si elle était dans l’obligation de construire son usine aux émanations mortelles à une trentaine de kilomètres de la ville naissante, lui occasionnant des frais de transport qu’elle ne désirait pas assumer. La ville, intoxiquée par les rejets délétères du dragon cracheur d’anodes, d’acide et de métaux lourds se développa donc autour des cheminées, comme d’innombrables cancers et autres maladies incurables, . 

Encore aujourd’hui, Glencore, l’hydre corporative présente dans 50 pays, génére plus d’une centaine de milliards de dollars annuellement, accumule les méfaits pour corruption, évasion fiscale et contamination de l’environnement, et fait planner le spectre de la fermeture pour faire plier les gouvernements à leur demandes. En 2018, une étude de biosurveillance menée sur des enfants de deux à cinq ans du quartier Notre-Dame, qui gît au pied de la fonderie, a permis de constater des taux alarmants d’arsenic dans leur organisme et en 2022 un rapport du CISSSAT nous apprend que Rouyn-Noranda enregistre des taux de cancers du poumons, de MPOC, de maladies neurologiques et de naissances de bébés de petits poids beaucoup plus élevés qu’ailleurs au Québec, ainsi qu’une espérance de vie de cinq ans plus courte. 

La population de la ville est abandonnée par toutes les autorités qui devraient intervenir, le gouvernement du Québec accorde des assouplissements à des mesures déjà complaisantes, les élues municipaux et les membres de la chambre de commerce s’inquiètent pour l’attractivité et voudraient enfouir le dossier au plus vite pendant que la tension monte parmi la population laissée à elle seule contre une des multinationales les plus puissantes du globe. 

En plus de la honte qu’elles devraient ressentir, les institutions politiques en place ressentiront le tremblement de notre rage collective, car pour nous c’en est fini de la complaisance avec la multinationale écocidaire et corrompue, nous en avons assez de la destruction de nos écosystèmes et ne tolérerons plus d’être empoisonnés•es à mort par les émanations toxiques de la Fonderie Horne. 

Unissons-nous à partir du 24 août 2023 pour que cesse la violence de cette multinationale écocidaire!