Montréal Contre-information
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Juin 272016
 

Soumis à MTL Counter-info

À Montréal, le FOMO (Fear of Missing Out – la peur d’avoir manqué quelque chose) fait rage chez les anarchistes qui ne sont pas des fans de musique francophone alors que plus d’une centaine de festivaliers des Francofolies ont provoqué une émeute vendredi soir dernier après la performance du rapper français MHD. Âgée majoritairement de moins de 20 ans, la foule a lancé des briques, bouteilles et des cônes de construction à la police, a défoncé les vitrines d’au moins 20 magasins entre les rues St-Denis et Drummond, a renversé des kiosques marchands, et a attaqué le quartier général du SPVM, brisant plusieurs de ses fenêtres sur la façade de la rue St-Urbain. Selon les rapports, six policiers ont été blessés.

Les comptes-rendus mentionnent que les policiers sont montés sur le stage pour confronter les fans après que ces derniers soient eux-mêmes montés sur le stage durant la performance plus tôt en soirée. À ce moment, des chants de ‘Fuck la police’ ont pu être entendus. Et lorsque le show s’est terminé, la foule a prouvé que même la plus petite humiliation due à la police – relativement parlant bien sûr – est le terreau pour une émeute digne de ce nom. Malheureusement, il y a eu deux arrestations et peu de personnes étaient masquées.

Il semble que dans les derniers mois à Montréal, les événements dans lesquels les anarchistes ont participé ont participé à la création d’un climat d’hostilité contre la police et se traduisant rapidement en violence contre nos ennemis, parmi non seulement les anarchistes mais aussi toutes les personnes vivant dans la ville qui ont une raison d’haïr la police.

Cependant, les anarchistes pourraient être mieux préparés à intervenir lors de ces explosions de révolte, possibles hors des manifestations politiques ou des attaques initiées par des anarchistes. Sachons reconnaître et agir avec le potentiel de ces moments pour étendre les espaces et les temps d’ingouvernabilité, afin de créer des ruptures dans la normalité qui ne sont pas prévues par le pouvoir et alors plus susceptibles de devenir incontrôlables, pour ébranler la foi des activistes dans les calendriers de mouvements sociaux, et pour lier les anarchistes avec d’autres complices imprévisibles.

Une fois de plus : Fuck la police !