Montréal Contre-information
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Avr 272013
 

depuis anarchistnews

Pendant la semaine passée, plusieurs d’entre nous ont décidé de s’organiser et de passer à l’attaque.

Parce que le capitalisme est totalitaire.

Parce que les institutions financières, les caisses Desjardins comprises, sont agents et protagonistes de cette domination. Parce qu’elles sont responsables des crises financières, mais en ressortent toujours gagnantes. Parce que la condition de leur existence, c’est la négation de la nôtre.

Parce que les politiciens et politiciennes, peu importe le parti, sont aussi agents de ce système, ils et elles acceptent les regles d’un jeu dont nous sommes les perdants. Parce qu’ils et elles embrassent aveuglément l’idéologie hégémonique du déficit zéro, de la réduction de la taille de l’État, de la croissance et du profit à tout prix.

Parce que les banques sont les piliers sur lesquels reposent cet édifice qui nous réifie, nous échange, nous marchandise.

Nous avons attaqué et vandalisé quatre succursales de diverses banques avec des pavés, de la peinture, des marteaux dans les quartiers Plateau-Mt-Royal et Hochelaga. Nous avons aussi vandalisé les guichets automatiques.

Nous savons que ce ne sont que les symboles de cette domination auxquels nous nous attaquons. Mais le conflit est quotidienne, quand il faut payer pour manger, pour s’instruire. Quand le proprio vient chercher le loyer, quand le huissier frappe à la porte.

Solidarité avec les résistants du Grand Jury du nord-ouest des USA qui, malgré les risques d’emprisonnement, refusent de se plier aux demandes de l’État et du Capital.

-des anarchistes

Avr 272013
 

Depuis SabotageMedia

Cette année dans le cadre du Jour de la Terre Inc, un appel à un contingent anticapitaliste pendant la marche du 21 avril est venu gâcher le rituel d’autoflagellation et de greenwash.

Un an presque jour-pour-jour après l’émeute sauvage du Salon du Plan Nord – pour plusieurs le moment décisif où la grève étudiante transcenda son identité réductrice et pris la forme d’un soulèvement contre l’autorité – c’était inspirant de revoir les drapeaux verts et noirs dans la rue, portés par une foule d’une centaine de personnes bruyantes et pleines d’énergie, contrastant intensément avec les milliers d’autres dans cette Marche pour la Terre Inc qui ressemblait plutôt à une procession funèbre de ceux déjà prêts à l’enterrer. Par ce même contraste c’était assez clair où dans toute cette foule reposait le vrai désir d’affronter l’immensité de la tâche de libérer cette planète de sa destruction.

La marche comme tel a duré une quarantaine de minutes. La foule du contingent anticapitaliste apportait une présence anticoloniale et anarchiste par ses slogans et ses bannières. En fait, le contingent semblait être le seul endroit dans la foule où on criait des slogans… en fin de compte, qui apportait une présence quelconque. C’était aussi le seul endroit qui fut flanqué par les flics.


« sables bitumineux, Anticosti, Plan Nord, loi Omnibus /
les vrais casseurs sont au gouvernement »
Lorsque la tête de la marche arriva à son point d’arrivée, la Place du KKKanada, une grande bannière de quatre mètres, verte et noire, où il était inscrit « L’économie VERTE est une ARNAQUE / TUONS le CAPITALISME avant qu’il nous tue » fut hissé entre deux arbres, en pleine face de l’événement de fin de marche où allait se donner des monologues vides de réformistes-collabos et capitalistes verts comme Steven Guilbault et Laure Waridel.

Au début, la marche entrait dans le parc, bien ordonné et puis arriva le contingent anticapitaliste qui s’est dirigé vers la grande bannière verte et noire en gueulant « le capital détruit la Terre, guerre au capital! » tout en continuant de bloquer le boulevard René-Lévesque. Quelques autos sont restées coincées et des flics en vélo sont venus s’interposer pour qu’on laisse passer les deux-trois autos. Ils se sont vite éloignés ensuite, la foule leur gueulant après, et sont restés tranquilles sur le trottoir à regarder, postés à quelques mètres de là.

Le fait que certain.e.s ont tenu la rue fit en sorte que peu-à-peu le reste de la foule se mit à déborder du périmètre tracé par le service d’ordre, les passant.e.s et participant.e.s de la marche se mirent à leur tour à occuper de facto la rue, y marchant librement pour se déplacer entre l’événement de monologues de réfos et la foule intrigante entourant la bannière verte et noire avec qui on venait jaser, étant donné aussi qu’il n’y avait pas là les hauts-parleurs crachant du reggeaton entre monologues vides.

« non à la C-45 / quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas »

Vers 16h il y avait déjà une grosse foule réunie dans la partie du parc derrière la bannière aux couleurs écoanarchiste. Des certain.e.s se sont dirigé.e.s vers la rue commerciale Ste-Catherine bloquant la circulation pendant un moment au coin Metcalfe, en plein centre-d’achat à ciel ouvert. La foule s’est mis à grossir et à marcher sur Ste-Catherine, scandant entre autres « le peuple Innu jamais ne sera vaincu! », s’arrêtant pour occuper les intersections pendant que d’autres continuait d’affluer. Des médias ont rapporté qu’une centaine d’anarchistes/anticapitalistes avaient bloqué la circulation, mais en réalité ce furent quelques centaines de personnes qui emboîtèrent le pas. Une manifestation spontanée, sans itinéraire, donc illégale, défiant ainsi avec succès le règlement P6 qui a été appliqué à la lettre ces derniers mois à Montréal.

photos de bannières par Média Recherche Action (voir aussi leur entrevue avec quelques participant.e.s du contingent)

Voici un tract qui fut distribué massivement pendant la journée :

Parce que la paix sociale tue 200 espèces par jour

Nous sommes en 2013. 97 % des forêts ont été coupées; 98 % des prairies naturelles ont été labourées ou asphaltées; 90 % des grands poissons sont disparus à jamais. Nous, les habitants des pays « développés » consommons en permanence plus de 10 000 watts d’énergie, soit autant qu’une baleine bleue, 30 fois plus qu’un agriculteur de subsistance et 40 fois plus qu’un chasseur-cueilleur. Nous allons allègrement vers un réchauffement de 2 à 5oC avant la fin du siècle et on nous demande de continuer comme si de rien n’était. On nous berce d’illusions avec de belles paroles sur les « énergies propres », l’« économie verte » et le « développement durable ». Faute de mieux, on rêve à des technologies chimériques et à toute sorte de délires citoyennistes.

Nous ne marchons pas pour demander d’être consultés sur une multitude de projets détestables. Nous marchons plutôt pour nous opposer à ces projets et à ceux qui en profitent. Nous marchons aussi pour trouver des alliés sincères dans leur volonté de défendre le vivant. Nous marchons aujourd’hui même si nous avons honte des discours creux et horreur de la récupération de cette journée par des entreprises avec des tendances pour l’écoblanchiment. Nous marchons à vos côtés parce que nous croyons que vous en avez aussi marre des parades, de faire semblant.

Nous ne sommes pas ici pour réclamer une « juste part » de l’exploitation des « ressources naturelles ». Nous n’avons rien à faire d’un « bien commun » qui monnaye sa complicité dans l’écocide en cours. Nous savons, comme vous, que ce qui est aujourd’hui qualifié de « ressource » est depuis toujours l’habitat de quelqu’un-e, d’animaux et d’une multitude d’autres êtres vivants. Nous savons aussi que ce qu’on nomme « développement » n’est qu’une pulsion pathologique. Nous savons qu’il faut rompre avec une telle logique parce qu’elle est suicidaire. La Terre ne nous appartient pas.

L’écocide est en cours. Il y a cet horrible Plan Nord rebaptisé « Nord pour tous » avec ses allures de « bar open », ces projets de barrages petits et grands (ex. La Romaine, Val-Jalbert), ces forages, ces coupes à blanc, ces ponts, ces routes et ces oléoducs qu’il faut arrêter. On parle de faire passer un pipeline de 850 000 barils/jour de pétrole brut synthétique le long de la vallée du Saint-Laurent. Il n’est pas question, ici, de demander d’être consulté, compensé ou de recevoir quelques garanties. Il est nécessaire de tout mettre en œuvre pour arrêter ce monstre! La question n’est pas de savoir si un désastre risque d’arriver chez nous: cet oléoduc est l’une des artères qui permettront d’alimenter le cœur du désastre que constituent les sables bitumineux. Cette destruction d’habitat sans précédent, cette pollution de l’eau, de l’air et des sols, et ces émissions de CO2 nous ordonnent d’agir si nous ne voulons pas en être les complices. Le moindre mal n’est pas une option.

Contrairement aux discours officiels, nous n’avons aucune solution toute faite à vous proposer. Nous nous contentons de vous inviter à élaborer vos propres plans en vous assurant que d’autres ailleurs s’affairent déjà à la tâche de construire une culture de résistance et de transgression. Fini les compromis! Arrêtez de chercher l’opinion publique et faites ce que vous avez réellement envie de faire pour défendre le vivant,

Tuons le capitalisme avant qu’il nous tue!

Avr 272013
 

Depuis Clac-Montreal

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Table des matières:
Éditorial – C pour crosseurs, crapules, charognes capitalistes: pourquoi nous visons le Club 357C pour le 1er mai
Autorités corompues et conservatisme: d’une grande noirceur à une autre
Pour une manifestation anticapitaliste le 1er mai
Crise globale, solutions atroces
Un peu de propagande contre la réforme de l’assurance-emploi
L’extractivisme: un modèle d’exploitation Made in Canada
La crise, l’austérité et la reprise en charge de nos communautés
Appel pour la manifestation anticapitaliste du 1er mai 2013
Déclaration contre le règlement P-6

Éditorial – C pour crosseurs, crapules, charognes, capitalistes…
Pourquoi nous visons le club 357C pour le 1er mai

 

Entre l’Hôtel de ville de Montréal et le club privé situé au 357 Rue de la Commune Ouest (Club 357C), il y a exactement 1,2 kilomètres. Plus ou moins 1 200 pas. Tout au plus 10 minutes de marche à une cadence normale. Moins de cinq minutes en limousine.

C’est la distance qu’un élu ou un fonctionnaire de la Ville de Montréal doit franchir pour passer de son bureau aux salons privés où il est invité à partager cocktails et petits fours avec divers personnages de l’industrie et du commerce tout en dressant des plans louches pour fourrer le pauvre monde qui paye son salaire.

La distance entre l’Assemblée nationale et le Club 357C est plus grande, mais la crapulerie est identique et l’appât du gain permet de la franchir très rapidement… Le 357C, c’est un bunker… le chaînon manquant entre la mafia, les entrepreneurs et les politiciens !

La Commission Charbonneau a mis en lumière les centaines de rencontres ayant eu lieu à cet endroit entre certainEs députéEs du Parti libéral du Québec, des décideurs du milieu municipal et plusieurs figures notoires des stratagèmes de financement illicite des partis politiques et d’attribution arrangée de contrats publics. Tony Tomassi et l’ancienne sinistre de l’Éducation Line Beauchamp ont été pointéEs du doigt et mollement chicanéEs pour leur « indiscrétion »1. Le premier a perdu la face et est tombé en disgrâce. La deuxième s’est pathétiquement défendue, mais avait déjà quitté la fonction publique au moment où la marde a vraiment pogné dans le ventilateur. La ribambelle de ripoux de l’administration municipale qui ont fricoté de près ou de loin avec des personnages louches proches du crime organisé sont trop nombreux pour qu’on en dresse la liste complète2. Mais les crosseurs du PLQ et d’Union Montréal ne sont pas les seuls à s’être laissés tenter par le chant des sirènes et le luxe ostentatoire du sélect Club 3573.

Pauline Marois. Jean-François Lisée. Réjean Hébert. Nicolas Marceau. Ces noms vous disent quelque chose ? Toutes ces grosses pointures du PQ ont avoué se l’être coulée douce au 357C à un moment ou à un autre. Marois peut bien dire qu’elle n’y est pas allée « pour se faire acheter » et Lisée a beau fanfaronner4, personne n’est dupe de la game qui se joue derrière les lourdes portes de ces clubs réservés aux riches et aux puissants. Et que dire de l’inepte François Legault qui, selon un article du Globe & Mail5, aurait carrément décidé de créer la CAQ suite à une rencontre avec son mentor Lucien Bouchard… au 357C ?


Daniel Langlois, les millionnaires et leur « culture »

Le fondateur du Club 357C, le richissime Daniel Langlois6, dit avoir voulu faciliter le rapprochement entre les décideurs et le milieu de la culture. C’est réussi. Il aura contribué à la culture de la collusion, de la corruption et de la grosse crosse sale. Pourrait-on faire arrêter cet hypocrite et opportuniste de Langlois pour crime par association ? C’est bien ce que plaident les flics pour justifier leurs arrestations de masses et préventives dans les manifestations…

Ouvert en septembre 2002, le 357C comptait sept ans plus tard quelque 530 membres, qui devaient chacun payer une carte d’adhésion de 3 600 $ par année. C’est le prix à payer pour se rencontrer en paix, ni vu ni connu. Un cocon doré pour faire des affaires en or ! Les administrateurs du club préservent d’ailleurs jalousement l’anonymat de ses membres. On peut tout de même en imaginer le portrait : majoritairement mâle, blanc, riche et grisonnant. La caricature de l’ostie de crosseur capitaliste !

Cet établissement s’inscrit dans la tradition des clubs privés qui, ici comme ailleurs, permettent à la bourgeoisie de manigancer à l’abri des regards. Seulement à Montréal, on a eu les Club St. Denis, St. James, Mount Stephen Club, Mount Royal Club, Montefiore Club, Beaver Club… Le bras droit de Langlois dans la gestion de ce havre de fraudeurs est Mark Brennan, un ex de la Banque Nationale et de la Bourse de Montréal. La compagnie gestionnaire du Club est Propriétés Terra Incognita Inc. spécialisée dans le design, la construction et l’exploitation de centres culturels et de divertissement.

Cette maison de passe (-moi du cash !) qu’est le 357C représente fidèlement la « culture » du secret et de la collusion qui caractérise le chevauchement de la classe possédante, de la classe politique et du crime organisé. Nous n’avons aucune raison de tolérer ce genre de repaire de crosseurs. Et nous avons toutes les raisons de nous révolter.


À un moment donné, ça suffit !

Il ne s’agit pas de succomber à la théorie du complot, mais de reconnaître la réalité du complot qui se perpétue jour après jour, année après année, décennie après décennie. Ce complot se nomme ploutocratie : le gouvernement des riches pour les riches. C’est-à-dire la forme de gouvernement qui sied naturellement au système capitaliste. Pour justifier l’exploitation et l’injustice, les ploutocrates ont toujours opéré sur le mode du mensonge, de la corruption, de la manipulation et de la violence systémique.

La fameuse thèse de la pomme pourrie, si chère à l’ordre établi, la fable commode selon laquelle les quelques crosseurs qui se font pogner sont des exceptions et ne reflètent pas vraiment la classe politique dont ils font partie, ne tient tout simplement pas la route. La collusion, le copinage et les magouilles de toutes sortes ne sont pas l’exception : se sont les règles élémentaires du jeu capitaliste.

La crise sociale sans précédent qui a secoué le Québec en 2012 a plus que jamais montré au grand jour tout le mépris de la classe politique à l’endroit des revendications légitimes de la population. Le PLQ n’a rien su faire de mieux que de jeter de l’huile sur le feu et il en a payé le prix aux élections. Arrivé au pouvoir, le PQ s’est empressé de montrer la profondeur de sa propre fourberie en trahissant tous ses engagements un après l’autre et en passant un budget antisocial. Après avoir flashé à gauche, le PQ ne s’est pas contenté de tourner à droite : il a reculé à droite ! Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que Marois affirme que la crise sociale est « derrière nous », puisqu’elle recule à toute vapeur dans sa direction!

Les élites, qu’elles tirent les ficelles à l’Hôtel de ville, à l’Assemblée nationale ou à la Chambre de Communes, ne servent qu’un seul et même maître : le Grand Capital. Que ce soit Harper qui s’en prend aux chômeurs et aux autochtones, Marois qui s’en prend aux étudiantEs et aux assistéEs sociaux ou les ripoux de l’administration municipale qui s’en foutent plein les poches, c’est toujours les mêmes qui fourrent et toujours les mêmes qui se font fourrer.


Contre la violence de leur mépris, la force de notre solidarité !

Lorsqu’on se tanne, qu’on sort dans la rue, qu’on fait du bruit et qu’on brasse un peu la cage, écoeuréEs de se faire niaiser, de l’austérité, de l’iniquité, de la violence du système et de l’impunité, les crosseurs en haut de la pyramide libèrent leurs chiens de garde pour nous tabasser, nous faire taire et nous criminaliser. Mais nous ne nous tairons pas !

Le 1er mai prochain, lorsque la police déploiera toutes ses forces autour du Club 357C pour épargner les crosseurs de la juste colère des travailleurs et travailleuses, des étudiants et étudiantes, des précaires, des pauvres et des écoeuréEs du système capitaliste, lorsqu’elle sortira son arsenal et fera valoir ses règlement iniques pour étouffer la contestation et nier le droit fondamental de manifester, il sera plus clair que jamais qui elle sert et qui elle sert à réprimer.

Le 1er mai prochain, ne laissons pas les capitalistes et leur milice nous intimider et nous diviser. Soyons solidaires, soyons uniEs et soyons enragéEs !

Le 1ermai prochain, marchons ensemble les 1 200 mètres hautement symboliques qui séparent l’Hôtel de ville du Club 357C. Allons porter directement notre colère aux responsables de la misère !

Aujourd’hui et à tout jamais : À BAS LE CAPITALISME !

– CLAC

Notes :
1 http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/11/28/001-charbonneau-…
2 Les noms de Paolo Catania, Frank Zampino, Robert Marcil, Bernard Trépanier, Daniel Gauthier, Bernard Poulin, Michel Lalonde, Rosaire Sauriol, Stéphane Harbour, etc. sont à tout jamais associés à l’infamie des révélations de la Commission Charbonneau.
3 http://www.le357c.com/
4 http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/11/28/004-club-prive…
5 http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/11/28/004-club-prive…
6 Sa fortune personnelle (outre la valeur de ses compagnies) serait d’environ 100 millions $. Fondateur de Softimage, qui a fait sa fortune, et ex-directeur du EX-Centris, Langlois est aussi président de DigiScreen, Media Principia et Digimart. Il est aussi président du conseil de Pixman Corporation.

Avr 102013
 

Depuis Anarchistnews

Durant le mois de mars, une affiche a été posée sur la route 167 au début de la phase A du projet de développement qui conduira au Projet Renard et à la mine de diamant de Stornoway. L’affiche indiquait «Attention, mine anti-personnelle sur les prochains 10 km».

Dans la même nuit, le bureau de SOQUEM à Chibougamau à été vandalisé. La façade avant du building à été complétement recouverte de peinture (à l’aide d’un extincteur), incluant les caméras. Une vitrine a été fracassé à l’aide d’un marteau et un graffiti disant «Fuck le Plan Nord» a été ecrit.

SOQUEM est l’un des plus actif partenaire du Projet Renard. SOQUEM et ses partenaires consacrent actuellement plus de 10 M$ en travaux d’exploration au Québec.

Fuck le Plan Nord et toutes les compagnies minières!

Continuons les attaques!

– des anarchistes

Mar 212013
 

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Par ces lignes, nous désirons ouvrir des voies de communication et une perspective critique sur les pratiques des anarchistes dans les rues de Montréal, au niveau tactique. Nous voyons continuellement les mêmes erreurs commises dans les manifs et nous pensons qu’elles sont imputables au fait que la réflexion sur ces sujets dépasse rarement les limites des groupes affinitaires. Nous pensons que la quantité limitée d’information nouvelle que la police pourrait apprendre de ces réflexions générales est largement dépassée par les possibilités qui s’offriront à nous dès que nous serons plus aptes à agir en tant que force collective dans la rue. Nous espérons que d’autres se sentiront interpellés par ces réflexions et participeront à les approfondir à l’intérieur de nos réseaux, que ce soit sous la forme de textes anonymes ou dans leurs discussions avec leurs camarades. Voici donc quelques réflexions qui proviennent de trois groupes affininitaires. Leur valeur ne se révèlera qu’à travers la discussion critique et l’application pratique.

La lutte dans les rues de Montréal semble à un point tournant. Durant la dernière année, plusieurs personnes ont appris à contrôler leur peur de la police, et ceci se traduit par une plus grande combativité dans les manifs. D’un autre côté, notre capacité à confronter les forces de l’ordre a progressé moins rapidement, de telle sorte que notre enthousiasme dépasse souvent nos capacités matérielles. Avec une meilleure organisation, les camarades qui partagent des affinités seraient mieux en mesure de clarifier leurs intentions et leurs buts, de fomenter des plans, de partager des connaissances et des outils nécessaires à la confrontation. La police réfléchit continuellement aux techniques de contrôle de foule et s’adapte aux conjonctures changeantes, et nous nous devons de leur répondre avec des développements tactiques de notre crû.

Dans une manif «typique» à Montréal, nous retrouvons des gens masqués éparpillés dans la foule – parfois en groupes, parfois seuls, parfois simplement marchant avec des ami.e.s qui ne sont pas masqué.e.s – qui ne tentent que rarement de communiquer entre eux ou de se tenir proche d’autres groupes. Ceux vêtus de noir sont peut-être désignés comme le «black bloc», mais ce n’est pas un bloc. Un bloc s’efforce consciemment de rester groupé et dense afin de se couvrir les uns les autres et travailler collectivement dans l’anonymat pour réaliser des buts communs.

Nous attribuons l’attitude de se masquer sans intention précise à une fétichisation de la tactique du black bloc, dont l’esthétique est célébré par et pour elle-même. La paranoïa ou le malaise social peuvent également être des barrières à la communication avec des camarades inconnu.e.s avec pour conséquence que les gens ou les petits groupes restent isolés. Nous devons briser ces barrières de communication si nous voulons aiguiser nos tactiques, pour profiter rapidement des opportunités qui s’offrent à nous et réagir avec force. Trop souvent, quelques roches sont lancées dans un geste symbolique avant une dispersion que la foule n’est pas préparée à repousser.

L’objectif poursuivi dans la confrontation avec les flics doit être réfléchie continuellement et est sujet à débat; pour nous, il s’agit de libérer l’espace du contrôle policier, ce que nous voyons comme une prémisse pour que quoi que ce soit d’intéressant puisse se produire par la suite. Fracasser une vitrine de banque rituellement et sans se doter de la capacité de repousser la police va souvent, et de façon prévisible, mener la manif à être attaquée puis dispersée. Une telle attaque isolée contribue peu à construire notre rapport de force dans la rue et notre capacité à soutenir la lutte, à prendre et à défendre l’espace. Nos attaques devraient être menées d’une façon qui collabore avec la manifestation plutôt que d’utiliser celle-ci comme couverture sans égards – ou sans possibilité de répondre – aux conséquences. Nous devons plutôt concentrer nos forces sur la police, cherchant à les faire fuir et à briser leur contrôle sur la foule. Une fois cet objectif atteint, nous pourrons détruire toute la propriété capitaliste que nous voulons et ce sans laisser le reste de la manif subir la répression policière amenée par nos trop brèves actions.

Conseils anonymes et spontané.
Reflexions sur la communication informelle en manif.

Des voies de communication devraient être ouvertes à l’intérieur de la section de la manif qui se veut confrontationnelle. Une forme que cela peut revêtre est une «consultation» informelle et spontanée. Une personne de chaque groupe pourrait se réunir pour parler de stratégies générales et de plans dont ils ressentent la nécessité de partager. Ces discussions pourraient reprendre à n’importe quel moment crucial durant la manif pour prendre plus de décisions collectives, influençant le comportement de tous ceux qui veulent se battre.

Un exemple de cette tactique réalisée avec beaucoup de succès s’est produit pendant le G20 à Toronto. Le bloc – qui fonctionnait comme un bloc bien organisé – a tenu ce genre de meeting à un moment crucial après avoir essayé de se diriger vers le sud, en direction du périmètre sécurisé du G20 et s’être fait repousser à coup de matraques. Les discussions ont contribué à ce que le bloc sprint vers l’est, s’éloignant du périmètre et vers le centre-ville, déjouant ainsi la police et menant à une heure d’émeute, de destruction de propriété et deux voitures de police brûlées.

Ceci n’est qu’un exemple de comment faire pour améliorer nos communications dans un bloc bien organisé. Ce n’est pas une panacée, car difficile à mettre en œuvre. Souvent, encourager les camarades en criant des slogans («vers le centre-ville!», «on reste groupé!», etc.) servira très bien. Mais si nous désirons mieux nous coordonner, il nous faudra réfléchir sur des moyens de communication plus efficaces.

Faire face à la Brigade Urbaine

Une des adaptations les plus notoires dans la stratégie de contrôle de foule du SPVM durant la dernière année est le positionnement de policiers sur le flanc de la portion de la foule qu’ils jugent la plus encline à «causer des troubles». Au moins seize policiers sans bouclier marchent sur les trottoirs avec au moins un «tireur» équipé d’un fusil à balle de caoutchouc, généralement au milieu de la ligne. Durant la manif du 1er Mai 2012, alors qu’ils ne bordaient que le flanc droit de la manif, nous avons vu le bloc ne pas avoir assez de confiance et d’organisation pour les attaquer. Le résultat a été qu’au moment de leur choix, les policiers ont coupé dans la manif et ont pu faire des arrestations avant de battre en retraite sur Ste-Catherine. La Brigade Urbaine va toujours agir à une intersection de telle façon qu’ils pourront se retirer dans une rue qui n’est pas occupée par la manifestation. Ils vont ensuite garder la foule à distance avec des balles de caoutchouc le temps qu’ils complètent leur arrestations. Un nouvel ajout à ce dispositif sont les chevaux, trois accompagnant chacune des deux brigades, qui jouent un double rôle: créer un climat de peur et être en hauteur pour identifier des cibles pour des arrestations éventuelles.

Durant la première manif contre le Sommet de l’éducation supérieure, le 25 février 2013, après des mois où la tactique de la Brigade Urbaine réussissait à contrôler les manifestants, la foule a eu l’intelligence collective de prendre les trottoirs derrière l’unité de la Brigade à gauche de la foule, essayant de la faire sortir de la manif. Si nous réussissons à occuper le trottoir derrière la Brigade Urbaine, cette tactique, qui a connu énormément de succès à nous contrôler, sera grandement compromise. Ceux qui, à cette occasion, ont pris le trottoir n’étaient pas équipés pour le combat rapproché qui suit cette prise de l’espace (mis à part quelques ampoules de peintures), et donc la police a pu résister à notre tentative de les faire fuire. Il leur aura quand même fallu faire appel à la brigade qui était de l’autre côté de la rue pour briser cet encerclement. Un coin de rue plus loin le Groupe d’Intervention (GI) avec bouclier attendaient la foule et ont balancé au moins deux bombes assourdissantes.

S’il y avait eu un bloc dense avec différents groupes en communications entre eux, protégé par des bannières renforcées à l’avant et sur les côtés et défendu par des longs pôles de drapeaux, cette confrontation aurait pu se terminer autrement. Bien sûr, dès que nous aurons libérer nos flancs, les GI avec bouclier vont entrer en action, mais nous nous serons fait moins vulnérables et plus en mesure de confronter les autres forces de police (incluant les undercovers). Cela dit, dès que l’émeute est en cours et que la police tente de nous disperser, il fait beaucoup de sens pour des groupes de 10-20 personnes à l’intérieur de portions de la manif de continuer à foutre le bordel, rendant la situation encore plus incontrôlable pour les flics.

Ceci nous ramène à la question du matériel amené et utilisé pendant les manifs. Nous avons vu dernièrement des camarades s’organiser et amener des bannières de côtés qui nuisent grandement à la capacité de la Brigade Urbaine à agir. Cette pratique devrait devenir systématique. La réponse des flics fût de mettre la cavalerie sur le trottoir. Nous devons réfléchir à des moyens de nous en débarrasser. Le mieux nous seront équipés pour faire face à la Brigade Urbaine, le moins de danger elle représentera. Un groupe de 10 personnes avec des drapeaux appuyé par des jets de pavés serait suffisant pour faire reculer la Brigade Urbaine, mais pas le Groupe d’Intervention avec les boucliers.

Derrière les barricades

La construction de barricades et la défense de lieux occupés comme des squares, des parcs, ou de larges intersections n’a presque jamais été tenté durant la dernière année, malgré toutes les opportunités que nous avons eu. Nous devrions expérimenter l’occupation de l’espace de d’autres façon que la longue procession des manifs traditionnelles, qui peut être relativement facile à couper par la police (couper la manif en deux est même la première étape du processus de dispersion opéré par le SPVM). Par exemple, si un square est rempli de manifestants qui ne sont pas prêt.e.s à abandonner leurs camarades et que les points d’entrée principaux sont barricadés, les flics peuvent être repoussés pendant des heures. Derrière les barricades se trouve la possibilité de renoncer à la fragilité et l’aspect «hit-and-run» usuels de nos attaques et nous ouvre le temps et l’espace pour la rébellion, que nous élaborerons avec joie. Nous pouvons constater que ces leçons ont été apprises et sont appliquées dans les émeutes à Athènes, Barcelone, etc.

Par barricades, nous entendons tout objets qui peuvent substantiellement nuirent aux mouvements de la police, comme des dumpsters renversés ou des voitures que nous pouvons pivoter en soulevant le derrière (qui est plus léger que l’avant). Les panneaux de signalisation et les cônes oranges qui sont fréquemment renversés nous nuisent plus qu’ils ne gênent les mouvements des flics. Ils peuvent même se révéler dangereux pour un camarade inattentif.

Si des barricades peuvent être faites rapidement quand le moment se présente et que nous occupons un espace opportun (par exemple, un lieu sans trop de points d’entrée, avec des sites de construction à proximité qui peuvent être pillés, avec un nombre important de roches ou de pavés que nous pouvons accumuler, un parking qui nous offre une bonne couverture comme au Plan Nord le 20 avril 2012), nous pouvons les tenir et nous battre de derrière elles, repoussant les charges qui ont ultimement dispersé toutes les manifs jusqu’à présent.

Retournons à l’exemple du 1er Mai dernier, au coin de University et Ste-Catherine après que la Brigade Urbaine eut été repoussée avec des projectiles, nous savions tous que le GI avec bouclier allait rappliquer d’une minute à l’autre en quantité trop importante pour être repoussé avec seulement des pavés. Plusieurs personnes ont à ce moment commencé à ramasser des roches pendant ces précieuses minutes, mais aucune barricade n’a été construite. Quand le GI a chargé de par le sud, la manif a été chassée et poursuivie au nord de Sherbrooke et forcée de se disperser.

Nous savons qu’il est difficile de se défaire de la crainte de la répression, que plusieurs d’entres nous hésitent encore à balancer le premier pavé, c’est pourquoi il nous faut collectivement dans nos groupes affinitaires expliciter ce que chaque personne est à l’aise de faire. Certaines personnes préfèreront ramasser des pavés et les distribuer à d’autres qui sont plus à l’aise à attaquer les flics. Certains seront prêts et prêtes à tenir les bannières de côtés, conscients et conscientes qu’ils et elles seront peut-être les premiers à subir le choc de la charge de la Brigade. D’autres encore voudront observer les agissements des flics et les analyser dans le but d’éviter un encerclement.

Il nous faut avoir une perspective critique à propos de nos tactiques de rue et les formes de notre organisation. Ce texte rassemble des réflexions de quelques uns d’entre nous qui en aucun cas ne se considèrent comme experts. Nous attendons d’autres contributions afin de mieux nous organiser dans la rue, autant par ceux qui préfèrent communiquer sous la forme de textes autant que par ceux qui partageront leurs réflexions à travers leurs actions dans la rue.

Mar 212013
 

depuis anarchistnews
traduit de l’anglais par sabotagemedia

Dans l’esprit du 15 mars et son passé, une voiture de police a été incendiée au poste de police 33 à Parc-Ex, Montréal, la soirée du 15 mars. Cette action a été prise afin de complémenter la 17e manifestation annuelle contre la police (et leur brutalité) qui a eu lieu plus tôt ce jour-là.

Nous envoyons aussi un message de soutien à Marco Camenisch dans ses luttes depuis l’intérieur de la prison en Suisse.

Mar 082013
 

depuis SabotageMedia

Dans la nuit du 26 fevrier, inspiré par les attaques contre la police et la volonté des manifestant-es de ne pas vouloir être dispersé durant la manifestation cet après midi, un extincteur rempli de peinture a été utilisé afin projeter de la peinture sur une caméra de sécurité et pour faire un énorme (A) sur le mur du Cégep du Vieux Montréal. Dans la nuit du 3 mars, nous avons brisé une caméra de sécurité du Cégep Maisonneuve en lançant un bloc de béton du toît sur celle-ci. Les portes de l’entrée principale ont étées brisés à coup de marteau.

Parce que nous en avons plein le cul de la démocratie étudiante. Parce que le « 50% + 1 » est un frein à la révolte et créer l’isolement des idées et des individus. Et surtout, parce que la majorité est la plus part du temps de l’autre coté des barricades ou simplement assit devant leurs télévisons. Parce que y’en a marre de ces systèmes de contrôle social, des caméras qui nous scrutent où que nous soyons, des gardes de sécurité qui sont dans chaques couloirs, des flics dans les rues, des délateurs qui nous trahissent, et nous allons agir contre toutes ces formes de domination peu importe le résultat d’un vote en assemblée générale.

Que la rage vive dans la rue et pas seulement dans des assemblés! Que toutes caméras sur nos chemins soient détruites! Que vive la révolte.

-des anarchistes

Pour remplie un extincteur de peinture:
-Seulement certains types d’extincteurs peuvent être remplies; ils sont habituellement de couleur argent, le modèle le plus petit se met bien dans un sac à dos alors que l’autre modèle est trop grand pour le sac à dos. Les deux grandeures ont un embout sur le dessus qui s’enlève, et doivent avoir un embout pour une pompe à vélo (pour les représsuriser).
-Videz l’extincteur de son contenu et enlevez le dessus (la gachette et le tuyau). Pour le plus grand format, videz un galon de peinture latex dans l’extincteur. Remplissez ensuite ce même galon de peinture à la moitié avec de l’eau et ajouter l’eau à la peinture déjà mise dans l’extincteur. Il est supposé avoir assez d’espace pour l’air.
-Remettre le dessus de l’extincteur et brasser le contenu pendant quelques minutes pour bien mélanger.
-Mettez de l’air dans l’extincteur, vous pouvez utiliser une pompe à vélo manuelle, pomper jusqu’à ce que l’éguille soit dans la zone verte.
-Nettoyez bien l’extincteur afin de ne laisser aucune empreinte, utiliser de l’alcool à friction.
-Utile pour les caméras hors d’atteinte, pour faire des énormes graffitis, pour projeter sur les visières de l’anti-émeute, pour rajouter de la couleur aux voitures de police afin de bloquer leur vision durant les manifestations – les possibilités sont infinies!

La publication de ce communiqué à été fait d’une façon sécuritaire en utilisant Tails sur un ordinateur anonyme (lié à aucune personne et l’adresse Media Access Control à été changé) et en utilisant un réseau sans fil non-sécurisé trouvé sur la rue et caché de la vue de toute caméras.