Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

mtlcounter-info

Bill C-75 selon une criminelle: Comprendre la réforme du code pénal des Libéraux (1ère partie)

 Commentaires fermés sur Bill C-75 selon une criminelle: Comprendre la réforme du code pénal des Libéraux (1ère partie)
Juil 032018
 

De North Shore Counter-Info

Cet article est en deux parties…

C’est la loi Colton Boushie et la loi #MeToo. C’est la loi qui veut accélérer les procès et changer le fonctionnement de la liberté sous caution entretemps. C’est une loi qui veut donner à l’État la discrétion de considérer comme plus sérieux les petits délits et les crimes majeurs comme plus légers. C’est une loi qui prétend vouloir moins de jeunes dans le système, mais qui facilite le procédure pour les juger comme des adultes. C’est la loi qui permet aux flics d’éviter le contre-interrogatoire, qui t’envoie devant le juge par vidéo et qui décriminalise officiellement la sodomie. C’est un projet de loi omnibus de 300 pages par le parti qui a passé des années à promettre de ne jamais se servir d’omnibus.

Le projet de loi C-75 est en comité au niveau fédéral en ce moment et il cherche à effectuer des changements majeurs au système judiciaire à travers le Canada. Pour une loi d’une telle ampleur, il n’y en a pas eu beaucoup de discussion en dehors des cercles politiques et légaux. Cependant, le système judiciaire, et les flics et les prisons qui viennent avec, est l’arrière-plan de beaucoup de nos choix dans le quotidien et il structure de manières subtiles et explicites nos idées de ce qui est possible. Ce bill nous touche toutes et tous. Et si comme moi tu te trouves de temps à autre à passer en procès et peut-être finir en taule, il y a des tas de trucs dans cette loi qui te concernent matériellement.

Ce projet de loi est bien trop vaste pour pouvoir en discuter comme il faut dans un texte de longueur lisible. J’espère que ce texte servira de point de départ pour d’autres conversations critiques sur ce bill qui puissent aller plus loin que les provisions misent en avant par les Libéraux pour apaiser certains groupes. Le cynisme ordurier du gouvernement (Il protège les victimes de violence domestique! C’est un bill féministe!) ne devrait pas limiter notre analyse. Divulgation complète, je suis anarchiste et je considère que le système judiciaire soit illégitime, peu importe les lois qu’ils mettent en place, et je le trouve honteux d’être un juge. Mais je trouve qu’une critique aussi large ne nous sort pas de la nécessité de bien comprendre les changements apportés par le projet de loi C-75, d’en former une opinion et de nous préparer à les résister ou à les subir.

En large, il y a trois catégories de provisions dans Bill C-75 dont je veux discuter. J’entrerai dans plus de détails sur chacun plus bas et j’ai essayé de mettre en caractères gras les idées importantes si vous ne voulez lire que certains bouts. Je les divise en catégories selon la motivation derrière les provisions et non par leur contenu, car il est intéressant de voir ce que le gouvernement pense être leur job.

  • Répondre aux décisions de la Cour Suprême qui imposent un délai maximal sur le temps que prennent les affaires à aboutir et qui cherchent à réformer le système de remise en liberté provisoire pour réduire la détention préventive et l’emploi de conditions de remise en liberté très dures. Ces buts passent pour progressistes parmi ceux et celle qui s’en occupent, mais comment le Chambre des communes les interprètent nous laisse avec beaucoup de questions.
  • Répondre aux mouvements sociaux, surtout ceux qui militent autour du meurtre de Colton Boushie and ceux qui appellent à l’élimination de la violence sexuelle. Ces parties du projet de loi se détachent par leur manque de profondeur et leur cynisme en se limitant à la sélection du jury pour le premier et à plus de dureté envers les accusés pour le dernier.
  • Donner plus de latitude aux procureurs pour décider à quel point les crimes sont sérieux, ce qui leur donne plus de pouvoir pour négocier des arrangements, qui facilite l’application de certaines lois et qui leur permet de punir plus sévèrement les crimes mineurs.

Tout d’abord, Bill C-75 répond à deux décisions de la Cour suprême connues sous les noms de Jordan et de Antic. La Maison de communes est responsable de s’assurer que le code criminel et la législation connexe (C-75 modifie 12 textes différents, ce qui est énorme) soient en harmonie avec les décisions des cours canadiennes. Cependant, le caractère politique de leur réponse est important, car les Libéraux cherchent à se présenter en qualité de réformateurs bienveillants tout en ne pas trop diverger du consensus canadien sur le crime (que celles et ceux accusés-es de crimes méritent tout ce qui leur arrive).

La décision Jordan aborde la question de la durée des poursuites. La Cour suprême a trouvé insuffisants les provisions en œuvre pour décider quand les droits de l’accusé ont été violés par la longueur du délai avant que leur affaire n’aboutisse. Les juges ont imposé désormais une limite maximale au délai : 18 mois pour des affaires jugées en cour provinciale et 30 mois si elles passent à la cour supérieure et il a eu lieu un enquête préliminaire.

Jordan a entrainé l’abandon de nombreuses poursuites partout au pays à cause de retards. D’habitude, laisser trainer les affaires aide à l’avocat de la couronne, car beaucoup de gens attendent leur procès en prison ou sont soumis à des conditions de caution rigoureuses, comme est normal au Canada (on va en rediscuter). Pour la plupart, la procédure est la punition. Le plus long le délai avant le procès, le plus les gens plaident coupable.

Être au niveau du défi posé par Jordan sera le but principal de C-75 et la plupart de ses provisions cherchent à éliminer des étapes et à accélérer les choses pour respecter les nouvelles limites. Je ne vais pas dresser la liste de tous les mesures, mais voici quelques-uns qui me semblent importants :

Le bill C-75 va se débarrasser des enquêtes préliminaires. Ces enquêtes sont des procès-avant-le-procès où le procureur est finalement obligé de défendre les accusations et faire face à des questions. C’est également le moment pour la défense de découvrir les contours de ce que va dire le procureur pour pouvoir mieux se préparer pour le procès ou bien de décider si ça vaut la peine. Les enquêtes préliminaires représentent environ 3 % des procès.

Ceux qui défendent l’élimination de ces enquêtes disent que depuis 1991 le procureur est obligé de révéler les détails de l’évidence avant le procès en tout cas ; ceux qui veulent les garder disent qu’ils permettent à la cour de focaliser sur l’essentiel et gagnent du temps lors du procès. Gain de temps brillant ou fausse économie ? Ça dépend de qui on écoute.

Les défenseurs de la terre et tous ceux et celles qui résistent, prenez gaffe : les accusations contre la personne inculpée en lien avec l’occupation anti-fracking Junex au Québec ont été abandonnées après l’enquête préliminaire à cause de leur nature politisées et exagérées. Cela a permis au défenseur de la terre de ne pas avoir à passer encore un an et demi avec des conditions de caution de merde. Lors de l’affaire du G20 Main Conspiracy (Conspiration Principal), la pression lors de l’enquête préliminaire a permis aux prévenus-es d’arriver à un arrangement qu’ils-elles trouvaient acceptable, au lieu de passer encore un an à attendre leur procès.

Le projet de loi C-75 cherche à économiser du temps en laissant les flics éviter le contre-interrogatoire, car il leur permet de donner leur évidence en forme écrite au lieu d’avoir à se présenter au tribunal. Ce qui veut dire que la présomption n’est plus que ton avocat puisse poser des questions sur ce que dit la flicaille, alors si un flic raconte n’importe quoi à ton sujet, ton avocat n’aura pas automatiquement la possibilité de le contester. Il faudra que tu demandes au juge de faire venir le policier et l’affaire sera remise à un autre jour, à des semaines de loin d’habitude. Si t’es en détention, aller au tribunal veut dire se soumettre à de nombreuses soi-disant fouilles humiliantes et passer la journée avec des menottes aux chevilles, en plus de comment chaque retard fait que tu passes encore plus de temps en taule. Et comme les tribunaux croient toujours à ce que disent les flics, c’est plus facile de dire que ça ne vaut pas la peine.

Il n’est pas encore clair comment ils vont le faire, mais bill C-75 cherche à augmenter le nombre d’audiences par vidéo pour les personnes incarcérées, peut-être même ça sera obligatoire dans certains cas. Quand moi je suis en détention préventive, je cherche absolument à me rendre en personne à mes audiences, bien que l’expérience d’y aller soit affreuse. La possibilité de parler à ton avocat ou même d’intervenir directement si t’en as besoin est important si on ne veut pas se trouver poussés-es vers une condamnation sans même s’en rendre compte. L’expérience d’aller au tribunal quand on est prisonnier-ère est vraiment horrible, mais c’est mieux que de juste se laisser faire.

Les Libéraux présentent pleines d’autres parties de ce projet de loi comme des réponses aux obligations de Jordan, mais ces trois mesures qu’on vient de voir en sont le fondement et ils vont faire une différence importante pour tous ceux et celles qui passent par le système.

La deuxième décision de la Cour suprême, Antic, aborde un problème dont personne peut ignorer qui a déjà été inculpé ou qui a assisté à l’audience d’un proche : comment marche le système des cautions. Le moment où tu te trouves accusé-e d’un délit au Canada, tu risques d’aller immédiatement en prison pendant des mois ou des années. Et si tu as la chance de te voir relâcher en attendant ton procès, tu auras à subir des conditions souvent très dures à suivre et qui servent de piège pour garder les gens dans le système.

À un moment quelconque, environ 60 % des prisonniers et des prisonnières au Canada sont en détention préventive (si on ne regardait que les taules provinciales ce chiffre serait bien plus élevé). J’ai pleines de choses à dire sur cela et sur comment ça s’est produit : les décisions sur la caution sont la responsabilité des juges de la paix (JP) [à noter : au Québec, ce rôle est joué par un juge comme les autres] qui ne sont pas de vrais juges, ne sont pas responsables de leurs décisions et ne sont même pas obligés de connaître les lois en question ; le fait que faire appel à une décision sur la caution va coûter des milliers de dollars et peut prendre des mois ; et comment la plupart du mal que fait l’incarcération a lieu dans les premiers jours, car tu perds ton boulot et ton logement et tu vis des expériences traumatisantes. Mais je vais mettre de côté la colère que j’ai contre les JPs et les audiences de caution pour regarder le projet de loi.

Bill C-75 cherche à faire entrer dans le code criminel certains des principes de Antic qui pourraient théoriquement empêcher les JPs de remplir toutes les prisons du pays. Ils sont « le principe de l’échelle » et « le principe de mesure ». Pour citer Bill Blair, ancien chef de police sadique devenu politicien : « Le principe de mesure prend comme point de départ que l’accusé sera remis en liberté dans le plus bref délai raisonnable et sous les conditions les moins pénibles adaptées aux circonstances. » Ce qui étonne là c’est que cela n’était pas déjà le cas. Le principe de l’échelle offre un outil pour satisfaire le principe de mesure : si le procureur va chercher à faire imposer une condition plus stricte (disons l’assignation à résidence), il devrait démontrer pourquoi une condition moins restreignante (un couvre-feu ou une condition précisant le lieu de résidence) ne serait pas capable de satisfaire aux objectifs d’unecaution, en bref faire que l’inculpé soit présent pour ses audiences and assurer la sécurité publique.

Encore un élément de C-75 précise que les JPs et les juges devraient prendre en considération l’appartenance de l’inculpé à des groupes marginalisés et en particulier que les personnes autochtones ont droit à des audiences Gladue avant la décision sur la caution. Ceci est en reconnaissance du fait que les personnes autochtones ne sont que 4 % de la population canadienne mais représentent un quart de tous les prisonniers et que d’autres groupes subissent aussi des taux d’incarcération hors de proportion.

La raison principale pour laquelle les gens se voient refusés la remise en liberté sous caution la manque de garant [à noter : au Québec, l’exigence d’un garant est moins courante]. Le garant, c’est comme un co-signataire pour un prêt financier, mais qui engage une partie importante de leurs biens auprès du tribunal au cas de non-respect des conditions. L’oppression intergénérationnelle se fait voir aujourd’hui (et pas que comme ça) dans le fait que les personnes noires ou autochtones sont beaucoup plus pauvres que la moyenne, et surtout que les personnes blanches. Et si on ajoute la criminalisation de longue date de ces communautés et qu’en conséquence beaucoup de gens ont un casier judiciaire, l’obligation de trouver un garant est un des facteurs principaux dans la surincarcération de ces groupes.

Environ 20 % des poursuites en justice concernent le non-respect des conditions. Bill C-75 cherche à réduire le nombre d’affaires devant la cour et alors il invente une procédure de revue judiciaire comme alternatif à des poursuites criminelles si quelqu’un est accusé d’avoir violé leurs conditions. Normalement une violation de conditions lance une nouvelle poursuite pénale qui reste en vigueur même si t’es innocenté-e de l’accusation originelle et comme les JPs peuvent imposer ce qu’ils veulent comme condition, les violations arrivent tout le temps. Cela bloque les gens dans un cycle de récidivisme et le projet de loi C-75 prétend rendre cela un peu moins commun en réduisant le nombre de condamnations criminelles pour non-respect.

En général, tout ce qui fait qu’il y ait moins de personnes en prison me paraît bien. Non parce que je ne pense pas qu’il soit nécessaire de faire face à des comportements inacceptables, mais parce qu’enfermer quelqu’un dans une cage ne résout rien du tout. Cela dit, même avec ces réformes, le pouvoir reste entre les mains des JPs qui, jusqu’ici en Ontario, s’en foutent des règles d’Antic et continue de distribuer des cautions parmi les plus sévères du pays. Qui a déjà vu un de ces connards en robe et en écharpes passer un jugement sur quelqu’un sans même faire semblant de réfléchir ne peut pas trop espérer que ces nouvelles règles fassent une différence. En plus, les flics adorent les conditions de caution, ils adorent le pouvoir supplémentaire que ça leur donne sur la vie des autres au delà de ce que la loi autorise d’habitude ; ok, il est possible qu’ils utilisent leur nouvelle discrétion de ne pas déposer des accusations en certains cas, mais le pouvoir est toujours le leur.

Jusqu’ici on a vu en gros plan ce que le projet de loi C-75 cherche à accomplir et on est entrés en plus de détails dans comment il propose répondre à deux défis législatifs d’ampleur, les décisions de la Cour suprême dans Jordan et Antic. Dans ces deux situations, l’État s’intéresse moins à limiter les dégâts infligés aux personnes accusées d’un crime que de s’assurer que la machine roule fluidement et de protéger la légitimité du système. Dans la deuxième partie, on verra comment les Libéraux veulent donner l’impression d’écouter les mouvements sociaux féministes et antiracistes sans faire de changements de fond et comment ce que certains traitent de « laxisme » pourrait en effet voir plus de gens condamnés à des peines plus longues.

La deuxième partie suivra sous peu…

Échec historique pour La Meute

 Commentaires fermés sur Échec historique pour La Meute
Juil 022018
 

De Xavier Camus

Le chef de La Meute – Sylvain « Maikan » Brouillette – avait prévu « la meilleure manif de son histoire ». Ce fut un fiasco monumental :

(1) Alors que La Meute prétend souvent avoir 60 000 membres, le chiffre exact, dans le monde réel, ressemble davantage à 150 membres… Des autobus provenaient d’aussi loin que le Saguenay. En additionnant tous leurs plus fidèles partisans, La Meute fut incapable de rassembler plus de 200 personnes, en incluant leurs alliés.es de Storm Alliance et Independance Day. Quelle honte pour M. Brouillette!

z2 Sylvain Brouillette
(Comment M. Brouillette pourra-t-il continuer à mentir sur le membership réel de La Meute?)

« Nous sommes le peuple », « Nous sommes la force du nombre »… 150 personnes sur 8,2 millions de Québécois.es, come on

(2) Non seulement ça n’a pas été la plus grande marche de l’histoire de La Meute, mais ils n’ont même pas marché un seul coin de rue!

Leurs leaders annonçaient pourtant: « Le Québec prend d’assaut Montréal » et « Nous marcherons la tête haute ». À la vérité, la plupart du temps, ils sont restés assis dans l’entrée d’un parking durant près de 4 heures, pour finalement rebrousser chemin et repartir dans leurs autobus scolaires…

z2b entrée de parking

Que s’est-il passé? Des contre-manifestants.es se sont postés des deux côtés de la rue Saint-Antoine, de sorte que les Meutons, en nombre inférieur, n’ont jamais eu le courage de prendre la rue pour faire entendre leur voix (c’est-à-dire leur haine des immigrants.es et des musulmans.es).

Le moment le plus glorieux de Sylvain « Maikan » Brouillette fut lorsqu’il se traîna jusqu’au mur devant lui, pour frotter le bout de son drapeau contre une pancarte d’Immigration Canada. Même son propre camp n’a jamais compris ce qu’il essayait de faire :

z3 sylvain brouillette

Chose certaine, les dirigeants du groupe haineux ont reculé devant les contre-manifestants.es. Leur cellule de sécurité se cachait derrière les cordons anti-émeute, pendant que la majorité de leurs militants.es restait assis en suffoquant dans l’entrée du stationnement, à l’ombre, et réclamait de l’eau.

z3b

z3c

 

Les appuis de La Meute

La Storm Alliance, groupe anti-immigration, est elle aussi en déclin, n’ayant pu attrouper plus de 20 personnes. À peine trois drapeaux de la S.A. ont pu se faire voir, mais il y avait au moins leur fidèle M. Dionne, lui qui arborait une sorte de drapeau nazi à la manif de l’année dernière, à Québec :

z4 dionne

 

Quant à Independance Day, on pouvait à peine en discerner une dizaine de membres, arborant leur hallucinant drapeau aux couleurs du Québec, du Canada, de la statue de la Liberté des États-Unis (?), tout en ajoutant une faute d’orthographe dans le mot anglais qui s’écrit normalement « Independence »…

z4 independance day

Ce groupe est reconnu pour compter un ex-grand dragon du Ku Klux Klan québécois parmi ses dirigeants, soit Michel Larocque. Le réseau CTV a embarrassé le #2 de La Meute en le questionnant à cet égard :

« Roch adamantly denies that Larocque is a member of their movement.

« [He] is not a member of La Meute. La Meute is one entity, » Roch explained. « We accept groups that are not right-wing. That’s why we accept the Storm Alliance and Independence Day. »

L’excuse de Stéphane Roch est donc un peu facile, plaidant que Larocque n’est pas directement membre de son groupe. Car il omet de dire qu’il en a déjà fait partie, ayant même un tatou de La Meute sur sa main gauche :

z4b chef du KKK
Dans les années 90′, Larocque tabassait ainsi des homosexuels au nom du KKK et fut « inculpé pour avoir tenté d’incendier un logement habité par des Noirs » (VICE).

 

La couverture des médias

En général, les médias ont davantage donné la parole aux porte-paroles de l’extrême-droite qu’aux antiracistes, qui étaient pourtant beaucoup plus nombreux.ses. Ces médias, tels TVA Nouvelles, ont donc eu la fâcheuse manie de rapporter leurs propos sans regard critique, allant même jusqu’à consacrer l’expression « immigration illégale » dans leurs reportages :

z5 tva

Les médias devraient veiller à ne pas relayer aussi aveuglément l’idéologie xénophobe. Comme l’a bien rappelé le compte-rendu de La Presse :

« La Meute et Storm Alliance dénoncent l’arrivée d’immigrants irréguliers qu’ils qualifient d’« illégaux ». Or, ce statut n’existe pas en vertu de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés. Toute personne a le droit de traverser la frontière du Canada de façon irrégulière pour demander l’asile. »

Conclusion

La Meute se retrouve à la croisée des chemins, faisant face à ses propres mensonges, ne sachant même plus pourquoi elle manifeste. Où se trouve leur soi-disant combat contre l’islam radical, alors que le mot « islam » n’a pas été prononcé une seule fois hier? (et c’est tant mieux)

Si les chefs plaident que leur marche allait faire entendre la « voix du peuple », ils refusent en fait que les membres apportent leurs propres pancartes et scandent leurs propres slogans (ça pourrait sonner trop raciste)… Brouillette appelle d’ailleurs cela des « marches silencieuses ».

La Meute ne représente pas le peuple. Elle ne représente qu’un gourou, qui ment comme il respire, du nom de Sylvain Brouillette. 60 000 membres? Plutôt environ 150…

z6 à peine une centaine

Les monuments de Maisonneuve et de Macdonald vandalisés : Des militants et des artistes anticoloniaux dénoncent le colonialisme ainsi que le génocide

 Commentaires fermés sur Les monuments de Maisonneuve et de Macdonald vandalisés : Des militants et des artistes anticoloniaux dénoncent le colonialisme ainsi que le génocide
Juin 272018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Six photos des statues vandalisées sont disponibles ici:

Montréal le 27 juin 2018 – Nous sommes des militant.es et des artistes anticoloniaux qui avons décidé de vandaliser deux monuments qui célèbrent le colonialisme français et anglais à Montréal. Le monument de Maisonneuve qui se situe sur la Place d’Armes dans le Vieux-Port ainsi que le monument de Macdonald de la Place du Canada ont tous deux, été couverts de peinture rouge la nuit dernière. Ces monuments sont des icônes publiques qui représentent de façon impénitente le génocide des nations autochtones de l’île de la Tortue et du racisme en général.

Nous avons décidé de défigurer ces monuments dans l’intervalle de deux fêtes nationales (la Saint-Jean-Baptiste et la fête du Canada) pour marquer clairement notre rejet de toutes les formes de nationalisme-colonialiste. Nous saluons le slogan de rue des anarchistes montréalais : Ni patrie, ni état; ni Québec, ni Canada! Nous résistons également aux groupes d’extrême-droites qu’ils soient nationalistes ou fédéralistes, francophones ou anglophones. Nous dénonçons la présence de ces groupes qui expriment sans gêne leur nostalgie d’un passé empreint par le racisme, le génocide et la suprématie blanche. Notre vandalisme est également dirigé contre eux.

Le monument de Macdonald, érigé en 1895, célèbre directement la suprématie blanche. Le Premier Ministre John A. Macdonald était directement impliqué dans le génocide des peuples autochtones à travers différentes mesures telles que les pensionnats qui cherchaient à détruire et à éliminer les cultures des premières nations. Il était ouvertement raciste, hostile à l’endroit des migrants chinois et indiens au Canada et il faisait sans gêne la promotion d’un Canada « Aryen ». Macdonald est aussi responsable de la pendaison du métis Louis Riel.

Le monument de Maisonneuve, également érigé en 1895, commémore le colon « fondateur » de Montréal, Paul de Chomedey de Maisonneuve. Ce monument outrageant célèbre le massacre et la conversion forcée des peuples autochtones. Une des citations qui se retrouve sur le monument et qui est attribuée à Maisonneuve fait directement l’apologie de l’agression coloniale contre la Confédération Haudenosaunee : « Il est de mon honneur d’accomplir ma mission; tous les arbres de l’île de Montréal devraient-ils se changer en autant d’Iroquois. » Ces deux statues devraient être constamment vandalisées jusqu’à temps qu’elles soient retirées de l’espace public. En tant qu’artefacts historiques, elles devraient être entreposées là où elles appartiennent soit dans les archives ou les musées. L’espace public devrait plutôt célébrer les luttes collectives pour la justice et la libération et non pas la suprématie blanche et le génocide.

— Des militant.e.s, artistes et vandal.e.s anticoloniaux-ales.

Contexte :

– Amherst, Maisonneuve et notre mémoire trouée (septembre 2017): www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201709/17/01-5134211-amherst-maisonneuve-et-notre-memoire-trouee.php

– Monument raciste et colonial à John A. Macdonald défiguré à Montréal (novembre 2017) https://montreal-antifasciste.info/fr/2017/11/12/monument-raciste-et-colonial-a-john-a-macdonald-defigure-a-montreal-avec-video-et-photos/

– Deux statues de la reine Victoria vandalisées à Montréal (mars 2018) www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/faits-divers/201803/15/01-5157416-deux-statues-de-la-reine-victoria-vandalisees-a-montreal.php

– Deux statues de la reine Victoria sont vandalisées à Montréal (mai 2018) https://sub.media/video/deux-statues-de-la-reine-victoria-sont-vandalisees-a-montreal/

– Montreal’s Monuments to Colonialism (September 2017) https://ricochet.media/en/1949/montreals-monuments-to-colonialism

– Colonial and Racist John A. Macdonald Monument Defaced in Montreal (November 2017) https://montreal-antifasciste.info/en/2017/11/12/colonial-racist-john-a-macdonald-monument-defaced-in-montreal-with-video-and-photos/

– Two Queen Victoria Statues Defaced in Downtown Montreal (March 2018) https://thelinknewspaper.ca/article/two-queen-victoria-statues-defaced-in-downtown-montreal

– Queen Victoria Statues Vandalized in Montreal (May 2018) https://sub.media/video/queen-victoria-statues-vandalized-in-montreal/

Un cadeau pour le G7 – S’tait ben ça k’s’tait

 Commentaires fermés sur Un cadeau pour le G7 – S’tait ben ça k’s’tait
Juin 252018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Alors que la police et son armement para-militaire envahissaient les rues de la vieille ville à la recherche d’une obscure menace; des ombres se sont glissées hors de leurs tanières à l’assaut du réseau de télécommunication récemment mis à jour dans Charlevoix par de généreux toutEs-puissantEs. Le désir d’une bonne connection qualité fibre-optique pour le festival du G7 repose sur quelques milliers de poteaux et de gros filages noirs. Et non, ce n’est pas le genre de truc qui s’enflamme tout seul… On lève également notre chapeau au castor qui avait causé une panne du réseau optique en 2013, ainsi qu’à la glace qui a fait de même en avril dernier. On espère qu’en testant la solidité de votre fibreux joujou optique, on vous a fait manquer quelques tweets…

Nous refusons de nous laisser ligoter par vos réseaux tentaculaires. Pour nous, chaque avancée dans le domaine technologique se paie d’un recul de notre liberté.

Sabotage pendant le sommet du G7

 Commentaires fermés sur Sabotage pendant le sommet du G7
Juin 232018
 

De Sans Attendre Demain

Le dernier G7 s’est tenu à La Malbaie, au Québec, les 8 et 9 juin 2018 dans le château de Charlevoix. Si toute la zone était ultra-sécurisée comme on s’en doute, le pouvoir avait aussi pris soin de renforcer ses infrastructures critiques, à savoir la couverture du réseau cellulaire sans fil (avec un contrat de 15 M$ attribué à Bell pour l’installation de 13 relais de téléphonie mobile), mais aussi l’installation de la fibre optique dans cette zone dépeuplée et un peu préservée de la Malbaie (avec un contrat de 6 M$ à Bell), pour que les chefs d’État bénéficient de l’internet haut débit durant le sommet.

Bref, tout devait se dérouler sans anicroche de ce côté-là, et pourtant… et pourtant un incendie est survenu en plein G7 contre un câble à fibre optique, « rendant impossibles certaines communications sur la route 138 menant dans Charlevoix », selon un journal local. « La panne a affecté le service sans fil de Telus Mobilité et Bell Mobilité entre Beauport et Baie-Saint-Paul à la suite d’une coupure de fibre. Il y a 12 sites sans fil qui ont été affectés par cette panne ». Le Réseau intégré de télécommunication multimédia du gouvernement du Québec (RITM), qui permet le partage de services, d’informations et de données entre les organismes publics partout au Québec, a aussi été affecté à Baie-Saint-Paul, ainsi que le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports. Les dégâts ont été tels qu’un plan B a du être activé pendant ce G7 : une solution de contournement, par le déploiement d’une nouvelle fibre.

Bien sûr, comme il ne faut pas le clamer trop fort, et montrer la vulnérabilité de dispositifs toujours à portée de mains audacieuses, l’État a parlé d’accident. Il est tout de même de ces hasards incroyables, du genre une fibre optique cruciale qui s’enflamme toute seule en plein G7 dans la zone rouge, une fibre optique en verre ou en plastique, dont les propriétés ne sont pas vraiment propices à la combustion spontanée. Alors quoi qu’ils en disent, hypothèse pour hypothèse, nous préférons penser que c’est soi le feu divin, soit une main anonyme contrariée par ce sommet des puissants qui a été l’origine de cet incendie. Et comme Dieu n’existe pas…

Pas de quartier pour les racistes, pas de racistes dans notre quartier. Hochelaga résiste.

 Commentaires fermés sur Pas de quartier pour les racistes, pas de racistes dans notre quartier. Hochelaga résiste.
Juin 232018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Depuis que les derniers boneheads (des skinheads néo-nazis) ont été crissé dehors du quartier à coup de pied au cul vers 2008, le quartier Hochelaga etait redevenu un ptit paradis pour les bums comme nous, pour les punks, bref pour la contre-culture. C’est un quartier multiculturel ou on se sent bien, ou le monde se jase facilement et ou il y a beaucoup de solidarité…

Depuis le retour et la multiplication des groupes racistes au Québec depuis 2016, notre quartier n’est pas épargné mais il continue de résister et de tenir bon !

On a été heureux-ses d’apprendre que le duo de youtubeurs fachos (ils ne s’en cachent même pas) DMS aka Maxime Morin et Guillaume Beauchamp se sont fait crisser dehors du quartier par des antifascistes. On était pu capable de les endurer, jusqu’au Chic Resto Pop ou ils venaient parfois manger… les tabarnaks, ils manquaient pas d’humour de venir manger là, eux qui méprisent les plus démunis!

On s’est fait dire aussi qu’à la dernière visite des Soldiers of Odin pour venir faire chier des punks dans le quartier cet hiver, les SOO sont repartis en courant comme des lapins !

On est peut-être antifasciste mais on est pas des sauvages. Quand on croise au bar l’Espace Public deux anciens dudes du groupe de viking-nazis les Wolves Of Odin, bin on leur laisse boire leur bière sure tranquille, parce que ça à l’air que les deux dudes s’impliquent plus dans un groupe raciste. C’est ça qu’on veut, alors on vous watch, mais on fait rien tant que vous faite pas de bétises…

La fin de semaine prochaine, le dimanche 1er juillet, deux groupes racistes viennent manifester dans notre ville. Il s’agit de La Meute et de Storm Alliance. Ces groupes sont pas implantés encore à Montréal mais il faut rester vigilant. Certain.e.s de leurs membres vivent dans notre quartier !

C’est le cas de Chantal Graton militante de La Meute qui vit sur la rue Leclaire, proche du coin Ontario. On donnera pas son adresse pour le moment car elle a sa fille qui est encore au CEGEP et les enfants ne sont pas responsables du racisme de leur parents. Chantal est une addicte de facebook, elle partage des fausses nouvelles à longueur de journée et elle s’est persuadée que les musulmans nous envahissent, que le «sang» musulman pousse au crime, au viol et à la pédophilie. Hey coudonc Chantal, tu leur dit quoi à tes voisin.e.s musulman.e.s quand tu les croises dans l’est d’Hochelaga ou tu vis ? C’est qui le danger pour la sécurité des autres selon toi?

 

 

Il y a aussi Patricia «La Rebelle» Ramez militante de Storm Alliance qui vit au 2660 de la rue Théodore (à deux pas du métro Viau). Fière militante nationaliste (ce n’est pas un crime) depuis des années, elle est une grande fan du groupe de néo-nazis les Soldiers of Odin et elle déteste les «antifas» . Dernièrement elle offrait son aide aux SOO quand ils ont promis 1000$ à qui leur fournirait des informations pour retrouver les personnes qui les ont attaqué. Quand elle parle des «Fan-fans» c’est les antifas, et les «cellules» c’est comme ça que Storm Alliance appelle les antifascistes… Coudonc c’est quoi ton osti de problème quand tu préfères aider le crime organisé plutôt que des personnes qui luttent contre le fascisme ?

Ces deux là sont supposées participer à la manifestation du 1er juillet de La Meute et Sorm Alliance à Montréal . On a éssayé d’entrer en communication avec elles, on a laissé de la documentation anti-raciste devant leurs portes mais ça ne les intéresse pas, elles préfèrent s’enfermer dans le racisme, l’islamophobie, la haine de l’autre… alors que le vrai grand problème du Québec aujourd’hui, les fauteurs de troubles, c’est vous et vos groupes de racistes pathétiques!

On dévoile vos adresses pour que vous vous rendez compte que les actes ont des conséquences.

On en dévoilera prochainement d’autres dans le quartier.

Hochelaga déteste les racistes, Montréal déteste les racistes, le Québec déteste les racistes.

Signé : des habitant.e.s du quartier Hochelaga

« C’est un dossier de Santé et Sécurité, c’est tout ce qu’on dit depuis le début. »

 Commentaires fermés sur « C’est un dossier de Santé et Sécurité, c’est tout ce qu’on dit depuis le début. »
Juin 222018
 

De Dure Réalité

Les médias ne cessent de le répéter, les grutiers du Québec sont actuellement en grève illégale, malgré les menaces gouvernementales qui planent au-dessus de leur tête. C’est en début d’après-midi, le 21 juin, qu’ils ont décidé de tenir une manifestation devant les bureaux de la Commission de la Construction du Québec (CCQ). Leur message était clair, ils ne plierons pas tant et aussi longtemps qu’on mettra leur vie en danger, c’est un enjeu de santé et sécurité au travail, selon eux. Ils étaient plus de 350 à être venus fraterniser et montrer leur rapport de force dans le cadre d’une grève qui a débuté le 14 juin dernier au chantier du Pont Champlain, avant de s’étendre à l’ensemble du Québec. Regard sur une grève moderne remettant en question les lois du travail dans la province.

Des grutiers de partout au Québec ont fait le voyage vers Montréal pour participer à cette manifestation : Sherbrooke, Québec, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord et la Gaspésie étaient entre autres représentés. La foule, majoritairement habillée aux couleurs du Local 791 G de la FTQ-Construction, comptaient aussi quelques supporteurs, familles de grévistes ou syndicalistes solidaires à la cause ainsi que des étudiants en conduite de grues. On avait même déplacé un de ces fameux camions-flèche afin de faire une démonstration de la dangerosité des manœuvres avec ce type de véhicule, faisant facilement tanguer le camion sur un côté.

grutiers 3

Les travailleurs présents en avait long à dire sur le rôle de la CCQ dans ce conflit de travail. Il faut souligner que c’est la Commission qui veut mettre en place un système permettant à n’importe quel ouvrier de la construction de pouvoir manœuvrer un camion-flèche après seulement 80 heures de formation en entreprise, alors qu’auparavant, il fallait un diplôme d’études professionnelles (DEP) de 870 heures. Ce DEP avait d’ailleurs été rendu obligatoire par la CCQ dans les années 1990, ce qui avait permis de faire chuter drastiquement le nombres d’accidents de travail dans ce métier. Les grévistes ont donc décidé de se battre sur cet enjeu de santé et sécurité au travail. La question demeure, qui, exactement, a un intérêt à ce que les travailleurs et travailleuses soient moins formé-e-s pour un métier aussi dangereux? N’est-ce pas à la fois problématique pour la personne qui manœuvre le camion-flèche, pour les travailleurs et travailleuses qui oeuvrent autour et pour la population en générale?

La grève perturbe actuellement plusieurs chantiers importants au Québec dont le plus symbolique est celui du pont Champlain. Ce chantier sert d’ailleurs d’épouvantail de la part du gouvernement québécois pour mettre de la pression sur les grévistes en soulignant qu’ils perturbent la construction d’une infrastructure publique. Les grutiers devraient-ils tolérer qu’on mette leur sécurité en danger pour accélérer la construction d’un pont ou d’un édifice? Qu’en est-il des risques pour autres salarié-e-s qui travaillent sur l’un de ces chantiers autour de ces engins difficiles à opérer?

grutiers2« On n’a jamais vu ça, mobilisés comme vous êtes. C’est vous autres même qui avez pris la décision de ne pas aller au travail. Je vous en félicite! C’est un dossier de Santé et Sécurité, c’est tout ce qu’on dit depuis le début. Y’a-t-il quelqu’un à quelque part qui va nous écouter? » a déclaré Evans Dupuis, président du Syndicat des grutiers de la FTQ-Construction, lors d’un discours. « Vous êtes en train de démontrer à tout le monde qu’il va falloir qu’ils nous écoutent. Vous pouvez en être très fiers! » a-t-il ajouté.

Nous suivrons de près l’évolution de ce conflit de travail. L’illégalité de cette grève (au Québec on ne peut faire grève que lors du renouvellement d’une convention collective), ne saurait faire oublier que cette modification de la CCQ n’a jamais été discutée avec les syndicats lors des dernières négociations. Pour l’instant, il semble clair que les grutiers continueront à refuser de travailler si on ne réinstaure pas le DEP obligatoire. Comment réagira le gouvernement dans ce bras de fer face aux travailleurs? Il semble que pour l’instant, la seule solution amenée par Diane Lemieux, directrice de la CCQ, soit la massue et non la conciliation. Ça semble être tout le respect qui est donné aux grutiers par ceux et celles qui gèrent l’industrie.

Reportage par Éric Sédition

Photos par Cédric Martin

Bienvenue en enfer : Appel à l’action le 30 juin et 1er juillet

 Commentaires fermés sur Bienvenue en enfer : Appel à l’action le 30 juin et 1er juillet
Juin 192018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le 1er juillet des groupes haineux comme La Meute et Storm Alliance annoncent une manifestation à Montréal contre l’immigration illégale. Ça tombe mal pour eux car nous n’aimons pas les racistes et nous n’aimons par le 1er juillet, la fête du Canada colonial.

Les racistes oublient où ils s’apprêtent à foutre les pieds… Montréal est contre les racistes et nous allons le leur rappeler. Il faudra plus que des dizaines de policier anti-émeutes pour leur permettre de manifester.

Nous appelons TOUTES les personnes qui se sentent interpellées par la présence de ces racistes à réagir par des actions concrètes, partout dans la province :

– la fin de semaine du 30 juin – 1er juillet, multiplions les actions directes ou symboliques, contre le racisme et le colonialisme.

– jusqu’au 1er juillet, redécorons la ville avec des stickers, graffitis, posters, etc… afin que partout on ne lise qu’un seul message sur les murs de la ville : «Fuck La Meute»

Un mur gris proche de chez vous? Des tracts à distribuer? Une adresse que vous gardiez pour une bonne occasion? Quelques affiches à poser dans votre quartier? C’est le moment :)

Frappons partout. C’est une responsabilité collective.

Envoyez nous vos photos et rapports d’actions à welcometohell@riseup.net

Affiche

Nuit chaude

 Commentaires fermés sur Nuit chaude
Juin 172018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Par une récente nuit de juin, un bâtiment de Ciment McInnis crame aux abords de l’abominable cimenterie de Port-Daniel, ne laissant derrière lui qu’un squelette calciné. Ce feu brule pour nos coeurs humiliés. Que les cendres retournent à ces terres qu’illes ont dévastées impunément et les arbres reprendront le reste.