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Appel à manifester le 1er mai : vous n’êtes pas seul-es!

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Avr 032018
 

Du SITT-IWW

Rassemblement avec nourriture et prises de parole à 14H30 au métro Parc. Départ de la manifestation de quartier à 16H00.

Suivi de la manifestation anticapitaliste de la CLAC au centre-ville.

En tant que travailleuses et travailleurs, chômeuses et chômeurs, étudiant-es et locataires, notre meilleure arme pour se défendre contre ceux qui nous exploitent et nous abusent demeure la solidarité. C’est pourquoi le Syndicat Industriel des Travailleurs et Travailleuses (SITT-IWW Montréal) vous invite à vous rassembler pour lutter ensemble dans Parc-Extension le 1er mai prochain.

Nos luttes se multiplient sur plusieurs fronts à la fois. Tout comme les attaques à notre endroit. Les grèves et lockouts sont matés par le pouvoir des tribunaux, le secteur public se privatise et brûle ses employé-e-s, nos salaires stagnent tandis que nos loyers augmentent, les discours racistes se banalisent au grand bonheur de la classe dominante. La tenue du G7 paralyse une région complète pour que riches et puissants se partagent la planète. Et tout cela, pendant que patrons et politiciens se partagent les profits.

Mais qu’importe, nous luttons! Les groupes communautaires prennent la rue pour dénoncer les inégalités sociales. Les locataires de quartiers populaires se mobilisent contre la gentrification. Les femmes dénoncent et prennent l’espace public avec #MeToo. Les réseaux de solidarité antiraciste se multiplient pour contrer la montée de l’extrême-droite. Les infirmières scandent « ça va faire! » et refusent de s’épuiser dans le silence. Les travailleurs et travailleuses les plus précaires s’organisent et se solidarisent.

Nous ne sommes pas aussi isolé-es que les patrons et politiciens veulent le laisser entendre. Nous ne sommes pas que de simples pions qui vont voter et qui regardent les boss décider de notre sort. Nous nous battons pour nous faire entendre. Et c’est pourquoi nous devons dépasser le corporatisme, être solidaires et faire le pont entre nos luttes respectives, car c’est cela notre force!

C’est avec cet esprit de solidarité que le SITT-IWW Montréal vous invitent à manifester le mardi 1er mai prochain dans le quartier Parc-Extension, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs et travailleuses, pour scander ensemble : NOUS NE SOMMES PAS SEUL-ES!

Nous invitons tous les syndicats, groupes et organisations à endosser notre appel et à nous écrire.

La réplique autonome

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Avr 032018
 

De Dissident.es

Les membres de l’exécutif de l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH-UQAM) ont démissionné en bloc le 6 mars 2018 pour dénoncer l’organisation actuelle de la gauche au sein de leur faculté. L’essentiel de la lettre de démission critique le rapport à l’association facultaire entretenu par les groupes étudiants de différentes tendances, amalgamés confusément sous l’appellation de groupes affinitaires. Plus encore, elle enjoint ces derniers à plutôt s’investir dans le comité de mobilisation de l’AFESH. Directement concernées par le texte et évidemment en désaccord avec le propos, des militantes du CUTE UQAM ont cru important d’y répondre.

La gauche étudiante telle que nous la connaissons depuis une vingtaine d’années tend à se dissiper. Elle laisse place à un renouveau des formes organisationnelles, plus flexibles et moins hégémoniques, qui ne sont pas étrangères au mouvement étudiant des années 1970 et 1990. Ainsi, plusieurs tendances s’organisent en groupes partisans, comme le Mouvement étudiant révolutionnaire, les Étudiant.e.s socialistes et la Riposte socialiste étudiante; en groupes d’affinités comme Temps libre et le BASH UQAM; ou en comités autonomes comme les FRUeS, le Comité féministe en travail social, le CDDT et bien sûr le CUTE UQAM. On observait bien sûr déjà ce type de collectifs dans le décor de l’UQAM auparavant, mais ce qu’il y a de nouveau, en plus de leur foisonnement, c’est leur degré d’autonomie par rapport aux associations étudiantes.

Jusqu’à récemment, on retrouvait des éléments de certaines tendances occuper des fonctions exécutives, pour qui voulait exercer une influence sur les positions et orientations stratégiques de l’organisation, tant sur le campus que dans l’association nationale. On peut penser au noyautage de l’ANEEQ par le Groupe d’action socialiste au début des années 1990, de celui des jeunes péquistes au sein des associations membres des fédérations étudiantes dans les années 2000 et de celui du Front d’action socialiste à l’ASSÉ de 2012 à 2015. Or, les groupes semblent désormais privilégier l’assemblée générale pour promouvoir et légitimer leur campagne et aller chercher du financement pour la rendre effective. Les instances et mécanismes de représentation sont, à l’inverse, désertés par la plupart.

Lorsque les signataires du texte avancent que leur association est monopolisée et instrumentalisée par les groupes, tant du point de vue financier que logistique, on pourrait croire à du noyautage, or, il n’en est rien. On ne peut pas parler d’entrisme dans le cas qui nous concerne puisque l’instrumentalisation présumée ne s’opère pas en vase clos au sein d’un exécutif, mais bien en assemblée générale, une instance ouverte à l’ensemble des membres disposant du droit de parole, de vote et de proposition.

Il appert que c’est plutôt la propension à l’autonomie et à la décentralisation qui irrite les exécutifs successifs de l’AFESH dans les deux dernières années. En effet, les critiques formulées tiennent au fait qu’en AG, “chaque groupe s’empresse d’amener ses propositions ou ses amendements qui deviennent une liste d’épicerie sans se soucier de la cohérence des revendications et la manière de les mettre en applications auprès des membres.” Ce passage est révélateur d’une friction entre deux modes d’organisations. Au-delà du fait que l’exécutif démissionnaire pose, d’un côté, l’implication au sein de l’exécutif de l’AFESH et de son comité mob comme la norme et, d’un autre côté, l’implication dans les tendances organisées comme une déviance, les mandats proposés et débattus en AG par différents pôles sont effectivement difficiles à exécuter par un comité central. Contrairement à une culture associative où la plupart des propositions sont formulées par l’exécutif avant d’être amendées et avalisées en AG, il est vrai qu’il peut être difficile de dégager une cohérence entre les différentes résolutions rédigées par différents pôles, orientées par différents objectifs. Il s’agit là d’une manifestation concrète de la contradiction entre la centralisation et la décentralisation, entre l’hégémonie et l’autonomie.

Dans ce débat, nous prenons parti. L’adoption de mandats, aussi nombreux et variés soient-ils, n’a rien à voir avec une instrumentalisation quelconque de l’association. Tout comme il n’appartient pas à un exécutif de définir une campagne annuelle, par exemple, le travail de mobilisation ne doit pas reposer exclusivement sur l’exécutif. Ce sont aux membres des groupes qui proposent des mandats de les mettre en application. S’en remettre à des représentant.es, à un exécutif, est une déresponsabilisation nuisible et ineffective; un renoncement au pouvoir de participation à la politique étudiante. La combinaison de cette renonciation et de la volonté d’hégémonie et de centralisation est la cause de l’apathie ambiante dans le mouvement étudiant, décriée par plusieurs, notamment par l’exécutif démissionnaire.

Il est, par ailleurs, particulièrement surprenant de constater que l’exécutif démissionnaire considère qu’aucun travail de mobilisation n’est effectué au sein de la Faculté des sciences humaines. En ce qui concerne la campagne actuelle pour la reconnaissance et la rémunération du travail de l’ensemble des stagiaires, la mobilisation se fait principalement auprès des étudiantes en travail social, en psychologie et en sexologie. Le silence sur cette mobilisation laisse sous-entendre qu’en fait, ces membres, qui ne font pas partie de la gauche étudiante traditionnelle, ne sont pas considérées comme des sujets politiques par l’exécutif. N’est-ce pas pourtant la réponse la plus viable et la plus subversive aux campagnes en faveur de la dissolution de l’AFESH que de construire une campagne à partir des foyers où s’organise généralement la réaction?

Il importe de rappeler au passage que la politique étudiante à l’Université du Québec à Montréal n’a pas toujours été organisée par faculté; cela n’existe pas avant 2001. De son côté, la disparition du comité Mob UQAM au profit des comités de mobilisation facultaires et modulaires date d’environ six ans. Pourquoi ne serait-il pas ainsi plus logique et efficace de réorganiser une campagne sur la base de l’ensemble du campus, comme le fait le Comité unitaire sur le travail étudiant, et de formuler des propositions pour les assemblées des différentes associations modulaires et facultaires, que de soumettre ses ressources à l’application de mandats d’une seule asso, dans le comité de mobilisation de l’AFESH, par exemple?

L’existence de divers groupes qui initient différentes luttes, organisent des événements, produisent et diffusent du matériel est tout à fait souhaitable. Le rôle de l’exécutif est de faciliter le travail de ces groupes et ainsi d’encourager la vie politique sur le campus plutôt que de chercher à la contrôler et la neutraliser. Aussi tabou que cela puisse être pour certaines personnes, il s’agit d’abord de faire profiter des importantes ressources financières de l’association, peu importe, en vérité, que les sommes proviennent de subventions, de dons, ou du budget du comité de mobilisation.

Considérant la décentralisation et l’autonomie des nombreux groupes organisés sur le campus et le sentiment de dépassement exprimé par les exécutifs vis-à-vis cette situation, il semble que la solution ne réside pas dans une énième tentative de rendre les postes attrayants ni dans l’invention de toute pièce d’une campagne qui aurait la prétention de plaire à tout le monde. Au contraire, le moment semble opportun pour repenser les modes d’implication au sein de l’association à partir des formes d’organisation des groupes qui la compose. Si ce sont les tâches administratives qui rebutent les gens à se présenter sur l’exécutif, celles-ci pourraient être divisées de manière concertée entre les groupes afin d’assurer minimalement le fonctionnement de l’AFESH. Chaque groupe pourrait, par exemple, avoir la responsabilité de déléguer une personne pour voir à l’administration transparente de base des ressources de l’asso. C’est un compromis que nous serions prêtes à discuter et à faire.

Des militantes du Comité unitaire sur le travail étudiant (CUTE UQAM)
Amélie Poirier
Mathilde Laforge
Sandrine Boisjoli
Anne-Sophie Hamel
Valérie Simard
Jeanne Bilodeau
Emmanuelle Boisvert
Adam Pétrin
Etienne Simard

* La photo représente une action du CUTE UQAM pour la rémunération des stages à l’École de travail social de l’UQAM, le 10 novembre 2017.

Solidarité Montréal-Montpellier : Pas de fascistes sur les campus

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Mar 312018
 

Du BASH-UQAM (lien Facebook)

Des camarades antifascistes de plusieurs campus montréalais se sont récemment réunis pour exprimer leur solidarité avec les étudiantEs en lutte, de Montpellier et d’ailleurs, qui font face à la gangrène fasciste.

Que ce soit sur nos campus ou dans la rue, les fascistes ne sont pas les bienvenus.

Nique les fachos partout

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Mar 312018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le soir du 18 mars, après que les Soldiers of Odin aient fait une sortie a l’occasion du défile de la St-Patrick, nous avons détruit le véhicule de Kathy Latulipe, présidente provinciale des S.O.O., dans une rue du quartier Villeray. Toutes les vitres de son chevrolet HHR gris (W69 K2M) ont été cassées, les pneus crevés et nous avons peint “Fuck S.O.O.” sur le côté.

Ensuite, nous avons détruit le véhicule de Stéphane Blouin, directeur de Montréal des S.O.O., devant chez lui au 2553 rue Fletcher, dans l’est de Montreal. Son Mazda CX5 bleu (G54 HTB) s’est fait cassé les fenetres.

Quelques jours plus tard, nous avons réservé le même sort au véhicule de Simon Arcand, vidéaste amateur des S.O.O., devant sa maison située au 4965 rue Laurentien à Drummondville.

Soldiers of Odin est un groupuscule raciste et fasciste qui n’a sa place nulle part dans ce monde. Nous leur barrerons la route par tous les moyens nécessaires.

Nique les fachos partout.

[Photo de gauche à droite : Stéphane Blouin, Kathy Latulipe, Simon Arcand]

1er mai anticapitaliste 2018 – coin Sherbrooke/Amherst, 18h

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Mar 292018
 

De la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC)

Hier comme aujourd’hui, ils sont riches parce qu’on est pauvres.

Les maîtres financiers de l’Occident et sept de leurs pantins politiques se rencontrent cette année à la Malbaie. Ils vont se battre pour continuer l’exploitation des pays du Sud et le pillage des ressources naturelles. Le G7 sera un beau cirque, financé à même notre exploitation. Financé par ceux et celles qui s’échinent au travail, par les coupes dans nos programmes sociaux, dans l’éducation, dans la santé, dans la dignité humaine. Un cirque qui encouragera le travail gratuit fourni par nos stages non rémunérés, qui supportera les profits faramineux des promoteurs immobiliers qui nous chassent de nos quartiers, qui fera la promotion d’un statu quo immoral. Impérialisme et colonialisme seront célébrés, aux dépens de ceux et celles qui produisent la majorité de la richesse.

Mais il n’est pas trop tard pour les faire reculer. On ne peut cesser de rêver à un monde meilleur. Il y aura de l’espoir tant qu’il y aura des personnes qui rêvent de solidarité entre tous les peuples. Notre devoir est d’étouffer les flammes de la haine, et de porter ce rêve à toutes et à tous. Car face au désespoir, il peut être facile de se tourner les uns et les unes, contre les autres. Après tout, nos voisines et voisins sont plus faciles à atteindre que nos exploiteurs.

Cette facilité est exploitée par des « cheufs » sans scrupules qui profitent des divisions créées entre nous touTEs pour s’enfuir avec le magot. On publie des fake news pour se faire du capital politique sur le dos des personnes migrantes, en cachant l’exploitation éhontée qui se fait à l’étranger par les compagnies québécoises et canadiennes. On fait des déclarations ronflantes pour les droits des peuples autochtones, mais personne ne s’offusque quand ceux-ci se font assassiner en plein jour par des racistes notoires. On déchire sa chemise pour la liberté d’expression lorsque des gens tentent de dénoncer ce qui sont essentiellement des appels au génocide. On relaie des ramassis de mensonges écrits par une extrême droite qui se présente avec un sourire, mais cache son fusil d’assaut.

Ils sont riches parce qu’on est pauvres. Il y a deux ans, 130 personnes possédaient autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. L’année dernière, cette richesse était entre les mains de 85 personnes. Cette année, ils ne sont plus que cinquante. Cinquante misanthropes, isolés, qui essaient de nous rentrer leur vision du monde dans la gorge. Cinquante contre l’ensemble du monde. Nous sommes peut-être pauvres, mais nous le sommes ensemble.

Après 132 ans, il y aura, encore et toujours un 1er mai anticapitaliste, car la justice n’est pas encore de ce monde. Mais à la différence de ses dirigeants pourris, il sera solidaire.

Le mardi 1er mai 2018, on se rencontre à 18h au coin Sherbrooke et Amherst !

Date et heure: 
Mardi, 1 mai, 2018 – 18:00

Affiche et tract: 
PDF icon affiche_v3.pdf
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Treaty Camp : des agents de sécurité se pointent au blocage

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Mar 292018
 

De subMedia

Des nouvelles du Treaty Camp contre Alton Gas en soi-disant Nouvelle-Écosse. Des agents de sécurité embauchés par la compagnie sont allés au camp et ont tenté de remettre des avertissements d’intrusion aux protecteurs.trices de l’eau Mi’kmaqs. Des personnes au camp leur ont fait savoir que ce sont des terres volées, and les gens se sont rapidement mobilisés en soutien aux protecteurs.trices de l’eau.

Manifestation contre la police à Maniwaki

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Mar 282018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans le cadre de la semaine contre la brutalité policière, la région de l’Outaouais s’est mobilisé, comme chaque année, pour créer une série d’événements qui dénoncent la violence du service de police de Gatineau et de la SQ. Cette année, les organismes communautaires de la région et les militant.es ont aussi décidé.es de louer un autobus pour se rendre à Maniwaki en soutien aux deux familles qui ont subis les violences des agents de la SQ. En 2015, Brandon Maurice est décédé, abattu par un flic de la SQ, en 2018, un ami de la famille Maurice, Steven Bertrand, se fait tirer dans la tête par un constat du Palais de Justice qui refuse que Steven sorte fumer sa clope.

Nous tenions à crier haut et fort que la police n’est rien d’autre qu’un instrument de l’État qui abuse de son pouvoir, tout en protégeant les riches et les fascistes.

À Maniwaki, comme dans plusieurs régions patrouillées par les porcs de la SQ, ce sont des jeunes sortant fraichement de leur TP qui se ramassent avec ces runs dont ils ne veulent pas. Ces petits trous du cul arrivent dans ces régions, connaissant rien de leur réalité et en ne s’y intéressant pas. Résultat, à Maniwaki comme ailleurs, les policier.es baignent dans l’impunité alors qu’illes assassinent, intimident, profilent systématiquement les plus opprimé.es. On refuse cette attitude colonialiste des cops tout comme on refuse le silence sur les disparitions et agressions des femmes autochtones.

Tout ce qui nous reste, c’est de nous défendre nous-meme contre la police. On a ni confiance en eux, ni le systeme judiciaire ni leur déontologie fraternaliste.

Fuck l’état policier qui réprime les personnes pauvres, marginalisé.es et les militant.es politiques. Fuck ces porcs armés qui font regné un climat d’insécurité social. Fuck les chiens de garde de l’état, de la bourgeoisie et du système capitaliste, Antifa tant qui le faudra,et jusqu’a leur disparition absolue : NO JUSTICE NO PEACE, FUCK THE POLICE!

St-Henri : Quartier autrefois ouvrier, aujourd’hui gentrifié

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Mar 282018
 

De Dure Réalité

Ça fait maintenant 9 ans que j’habite le quartier St-Henri. Un quartier que j’adorais, jusqu’à ce que Corey Shapiro pis sa gang s’installent dans le hood v’là 4 ans de ça et se mettent à gentrifier la place! La construction de centaines de condos et de l’hôpital (CUSM) n’a pas aidé du tout non plus. Le nombre de restos de bobos s’est multiplié à une vitesse incroyable dans les dernières années. Aujourd’hui, j’ai décidé de faire le tour des restos qui se situent sur la rue Notre-Dame, entre les Fattals (Rue Saint-Rémi) et le IGA (Rue Du Couvent) – distance 1km – et de prendre en photo les menus pour démontrer le ridicule de ce que le quartier vit comme gentrification depuis une couple d’années. Certains restos étaient fermés, d’autres où j’voulais juste pas mettre les pieds là-dedans, du coup j’ai pris leurs infos sur leurs sites internes.

ADAMO PIZZERIA

Ce resto take-out a vu le jour il y a 2-3 ans à peu près. Quand ç’a ouvert, leurs pointes de pizza était 3,50$ et leurs pizzas 22$. Quand je suis passée aujourd’hui, une pancarte dans le resto indiquait que dû à une augmentation du prix des produits laitiers, le prix de la pointe augmentait à 4,50$ et celui de la pizza à 27$!!!!! Ça commence crissement à faire cher la pizz! Avant que ça ouvre, c’était un petit magasin d’ordinateurs usagés à de full bons prix qui était à cet endroit, avec un proprio super nice qui faisait des supers bons deals! Il a dû se relocaliser plus loin sur Notre-Dame à cause d’une augmentation drastique du loyer.

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ARTHURS

Là, on touche la crème de la crème en matière de gentrification #2018; ce resto EMPESTE le parfum, autant à l’intérieur que sur la terrasse extérieure. Le trottoir est littéralement envahi, le samedi et dimanche après-midi, de bourgeois qui descendent de Westmount pour venir se payer du yogourt grec à 10$, une salade à 16$ ou encore un sandwich à la dinde pour la modique somme de 15$…….. Avant ce resto nauséabond, surgisse, c’était une petite librairie qui était là, avec des livres usagés à 1$ ou 2$, et un bol d’eau toujours sorti sur le trottoir pour les chiens passants.

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CHEZ LAVIGNE

J’ai aucune idée de si Lavigne est le nom du ou de la proprio, mais chose certaine, il/elle devrait réviser ses skills de marketing! Ce resto est vide le 9/10 du temps. Déjà, coté esthétisme, quand on regarde ce resto on n’a pas trop envie de rentrer à l’intérieur… Mais lorsqu’on a pris connaissance du menu affiché dans la fenêtre, bin on comprend vite pourquoi il y a pas un criss de chat qui va là : une entrée de courges à 11$, des pâtes maison à 17$ ou encore un tartare à 20$. Je n’ai aucune idée de ce qui était à cet endroit auparavant.

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RAMEN 9000

Bon, pas grand-chose à dire sur ce petit resto avec un seul comptoir et 4-5 sièges, à part que si tu veux te taper un bol de ramen pas si gros que ça (même très ordinaire comme format), à 15$, bin tu sais où aller… C’est loin d’être le bol de ramen le plus grandiose que vous aurez jamais bouffé; ce n’est que des ramen avec des champignons pis des fèves. À ce prix-là, vous pouvez vous faire au moins 3 litres de ramen maison. Ok, j’exagère peut-être un peu mais n’empêche… Pour des nouilles dans de l’eau c’est incroyable comme prix.

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LE DÉFUNT JUICYYY LAB

L’histoire de c’t’affaire-là est tellement fucking nice et drôle, c’est ma préférée du lot! Le Juicyyy Lab, c’est le 2e truc que Corey Shapiro (un ti-criss qui a hérité de plein de cash et qui se promène en BMW plaqué or) a tenté d’ouvrir dans le quartier, il y a 3 ans, pis crisse que ç’a pas durer longtemps (un an). C’était un magasin de jus bio, servi sur place par deux personnes vêtues d’un suit de laboratoire blanc (pour accompagner le décor intérieur qui ressemblait littéralement à un laboratoire). Les jus se vendait entre 7$ et 10$ pour une petite bouteille. C’était vraiment pas populaire comme endroit…

Tellement pas populaire qu’à l’ouverture du magasin de jus, lors d’un party organisé par Shapiro sur la terrasse à droite du magasin, une gang de ninjas vêtus de noir, tel que décrit aux médias par ce dernier, l’ont aspergé de poivre de cayenne et ont pitché des bombes fumigènes sur la terrasse!!! ? Strike 1/3 Fucker!

bobz 7L’ARCHIVE

Tant qu’à parler de Shapiro, on va continuer de s’en plaindre en parlant de son ostie de magasin de lunettes. Des lunettes de soleil allant de 300$ à 2300$ et des bijoux allant de 200$ à 2000$ tapissent les vitrines… C’est le 3e magasin que Corey a ouvert, un peu après l’ouverture du Juicyyy Lab, et qui malheureusement existe toujours. Il y a 2 ans, les vitrines de son magasin avait été fracassées lors d’une action anti-gentrification. Les clients-e-s de ce magasin? Lady Gaga, Jay-Z et autres célébrités américaines. Mais voulez-vous bien m’dire c’que fout ce genre de magasin dans un quartier comme St-Henri?! Ç’a crissement pas sa place point barre. Monte la côte, vas installer tes mardes dans Westmount pis crisse nous patience icitte en bas.

 

LUDGER, LUPITA ET LE MAGDALENA

Ici j’fais un condensé de 3 restos bobos, parce qu’ils ont vu le jour pas mal dans la même période de temps et qu’ils n’ont rien de vraiment particuliers…. Saumon confit et plateau de fromages à 20$, sandwich à 11$…. Le Magdalena est en fait un bar à vin dont la bouteille varie entre 50$ et 100$…. Pis le pire c’est que j’vois du monde sortir de là bin saouls-e-s!!! J’serais curieuse d’aller fouiller dans leurs poubelles juste pour me faire une idée d’une facture de soirée!

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RUSTIQUE

Le Rustique, en gros, c’est un café pour étudiants-e-s bobos. Ce qui m’a frappé en regardant le menu, c’est bin l’encerclé avec le prix d’un gâteau à 60$… Et drette à côté de ça, une annonce de tartes à 25$!!!! J’ai pris une photo des dites tartes qui sont pas plus grosses que ma main ou à peine. Il y a 3-4 mois de ça, les proprios avaient loué le magasin d’à côté pour ouvrir Le Rustique Salé et vendre leurs tartes à cet endroit. Et bien, ç’a pas toughé pantoute leur affaire et déjà, les tartes salées sont de retour dans le présentoir du côté café. Je leur ai demandé s’ils-elles en vendaient beaucoup par semaine, ils-elles n’ont pas voulu me répondre et m’ont demandé de partir.

 

NOTORIOUS BARBER SHOP

Juste à lire le nom et à voir les photos, on peut déjà prévoir de qui je vais parler ici… Et oui, Shapiro again! Le Notorious, c’est un peu son empire. C’est le 1er truc qu’il a ouvert à St-Henri et son barber shop pogne en criss! La place est toujours remplie. Ce barber shop offre des coupes de cheveux à prix ridiculement élevées, et tu peux même te faire raser la barbe pour une coupe de cents piasses avec un rasoir plaqué or! Sur le site internet, on peut constater également que le Notorious vend des produits capillaires que seuls les bourgeois peuvent se payer (un rasoir à 70$ anyone?!). Bref une autre place qui pue que l’tabarnak, pis moé, perso à chaque fois que j’passe par là, j’me pogne avec un-e des frais-chiers de la place. Ses vitres avaient également été pêtées il y a une couple d’années. Shapiro est une sous-merde qui fait chier tout l’monde du quartier mais criss qu’il n’est pas con (à un certain point) : il laisse toujours sa BMW plaqué or parquée sous une caméra de surveillance quelconque.

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TACOS VICTOR

Il y a littéralement une guerre entre les restos de tacos de St-Henri. On en n’avait pas un criss avant, pis là on est rendu avec 3 restos de tacos dans un périmètre de 50 mètres. Quand ce resto a ouvert, un tacos se vendait 2,50$. J’mattendais à skipper ma visite chez Tacos Victor considérant le prix relativement cheap du tacos, mais finalement j’ai bien fait de m’arrêter parce que leurs tacos sont rendus à 6,50$ l’unité, pis c’est pas comme si le prix du loyer avait augmenté… ce resto s’est installé après la gigantesque hausse de loyer que les commerces ont subit. Au début, tout le monde allait manger là-bas étant donné que c’était un des rares restos accessible aux citoyens-ennes de St-Henri, asteur, ça m’étonnerait pas que la place finisse par fermer..

 

TRAN, TEJANO ET TEQUILA BAR

Bon ici je refais un condensé de 3 restos parce que sinon ça va finir avec un article de 10 pages. Le Tran est un resto/cantine vietnamien avec du riz à 15$ et un banh mi à 9$! Autrefois, c’était une petite buanderie familiale full sympathique qui était à cet endroit. La buanderie avait fermé à cause de l’augmentation du loyer. C’était une petite épicerie de fruit et légume qui devait ouvrir mais qui n’a jamais vu le jour.

Le Tejano est un resto de burritos qui, lors de son ouverture, vendait un burrito 8$ et maintenant c’est rendu 11$!!!!

Le Tequila Bar est une autre place à Tacos au prix élevé de 12$ le tacos et 14$ le Quesadilla. Avant, c’était un petit dépanneur qui était à cet endroit.

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UNIBURGER

Je vais toujours me rappeler l’excitation que le quartier avait quand on a su qu’une place à burger allait ouvrir dans le quartier! Non mais c’est vrai, y’en a marre des tacos pis des sandwichs… À son ouverture, il y a 6 mois, c’était une file d’attente qui sortait du resto qu’on pouvait apercevoir. Ça n’a pas duré très longtemps (3 jours)! 6,50$ pour un burger???!!! Tu me fucking niaises?! Vous direz que c’est surement fait avec de la viande de bison ou j’sais pas quoi… Bin non, un burger bin plate, bin normal pis qui goûte la même affaire que chez A&W.

CONCLUSION

Tout d’abord, j’ai écrit, à la base, cet article pour me permettre de ventiler parce que oui, j’en ai gros sur le cœur! J’m’ennuie de mon quartier, bon. C’est pus la même affaire. J’ai décidé à la finale de publier cet article pour Dure Réalité, car c’est les deux mots qui me martelaient le cerveau pendant ma marche.

Y’a des flics partout qui font chier, des bourgeois-e-s envahissant-e-s prêts-e-s à nous dire quoi faire, un chantier de construction (l’échangeur Turcot) qui nous martèle le marteau-piqueur 24/7 et qui nous fait baigner dans la poussière, et en gros juste une atmosphère très très très lourde dans le quartier. Je crois sincèrement que plus personne ne se sent chez lui/elle.

Sur une distance de 1km, c’est au total 21 restos/magasins que j’ai dénombrés, et sur ce total, il y en a que 2-3 qui offre encore des prix raisonnables comparés aux autres; sandwich à 7$, pizza à 12$…

Un graffiti a commencé à apparaître depuis 2 ans dans le quartier, créatioon de Listen : Did we lose St-henri?

Criss oui.

Une vitrine fracassée à TVA après la manif du 15 mars

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Mar 262018
 

De Journal corporatiste légèrement détourné, soumission anonyme à MTL Contre-info

L’édifice de TVA a été la cible d’un acte de vandalisme dans la nuit de jeudi à vendredi [le 16 mars]. Une vitrine donnant sur le boulevard De Maisonneuve a été fracassée. Bon moyen de rappeler que les possibilités d’attaquer n’existent pas qu’en manif, lors desquelles il n’est pas toujours simple d’agir en raison du nombre important de flics.

Peu avant 3 h 30, trois individus encagoulés qui marchaient sur le boulevard ont brisé la vitrine au moyen d’objets contondants, puis ont rapidement quitté les lieux.

Les policiers ignorent pour l’instant si l’incident est lié à la manifestation organisée par le Collectif opposé à la brutalité policière, qui a eu lieu jeudi soir.

G7 : Jus Parabellum – Le Teach-in !

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Mar 262018
 

Du Réseau de résistance anti-G7

Samedi, avril 21, 2018 – 09:30 to 17:00
2149 Mackay

La journée d’ateliers aura lieu le samedi 21 avril, de 9h30 à 17h00 au SCPA, 2149 Mackay (près du métro Guy-Concordia). L’horaire prévu est :

  • 9h30 : Ouverture des portes ;
  • 10h00 : Salle 1 : Anticapitalisme et G7 ;
  • 12h00 : Dîner;
  • 13h00 : Salle 1 : Atelier d’introduction pour médics de manif (« street medics ») / Salle 2 : Atelier d’introduction à l’autodéfense juridique ;
  • 15h00 : Salle 1 : Atelier de sécurité en manifestation ;
  • 17h00 : Fin.

Un atelier d’autodéfense (Muay Thai) sera aussi organisé, mais vous devez confirmer votre présence au rrag7-legal@antig7.org

« Jus para bellum » ou, littéralement, « justes, préparez-vous à la guerre ». Si on ignore pour le moment les coûts totaux du sommet du G7 des 7-8-9 juin 2018 à La Malbaie, on estime à plus de 300M$ les coûts liés à la seule sécurité du sommet. Alors qu’on aurait pu supporter nos malheureux services publics, comment peut-on réagir en voyant que tout cet argent sera finalement dépensé en répression et contrôle contre nous ?

Nous ne pouvons qu’espérer que la contestation du sommet se passera bien, que les leaders du G7 n’auront d’autre choix que de nous entendre et prendrons pour une fois au sérieux la préséance de l’humanité face aux gains de capitaux collossaux des businessmen et businesswomen qui leur collent aux souliers comme une veille crotte de chien. Mais à voir tout cet argent dépensé dans un arsenal de guerre, d’espionnage de la population, et de propagande pour justifier la répression, ce souhait d’un heureux G7 n’est que voeu pieu. Les leaders du G7 se préparent pour la guerre, il n’y plus de place pour la naïveté, faisons de même.

Le Réseau de résistance anti-G7 (RRAG7) organise donc une journée d’ateliers pour les personnes intéressées à contester le sommet. L’objectif de cette journée est d’informer toute personne intéressée sur ses droits et sur ce qu’elle peut faire pour se protéger. Nous serions heureuses et heureux de pouvoir transmettre les outils de base en vue de faire face à l’État et à ses deux bras droits : la police et le système judiciaire.

Les leaders du G7 nous font la guerre, guerre aux leaders du G7,

Les leaders du G7 nous font la guerre, jus para bellum.