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Des Notre Dame des landes partout

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Jan 252018
 

De La Pointe Libertaire

Un événement important pour le monde du militantisme alternatif s’est déroulé mercredi le 17 janvier. Le gouvernement français a renoncé à construire un nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes près de Nantes.

Quelques 300 occupantEs, dont les 5 derniers agriculteurs résistants, des 1800 hectares expropriés sont parvenuEs après 10 ans d’une lutte exemplaire à faire reculer l’État français ainsi que la multinationale Vinci à qui les terres avaient été cédées (l’État a exproprié 50 agriculteurs) pour réaliser un nouvel aéroport.

En ces temps ou les États et les multinationales s’activent dans la voie de la concurrence/fuite-en-avant du néolibéralisme, la victoire des zadistes (ZAD – Zone à défendre) de Notre-Dame des Landes est significative même si elle est fragile en regard des rapports de force existants.(pour en savoir davantage sur NDDL)

D’ailleurs, le président Macron a promis d’évacuer les indésirables au printemps, et il a derrière lui la puissance des forces du « désordre ».

À l’échelle mondiale, la victoire des zadistes reste « insignifiante ». Il en faudrait une par mois pour que de tels exploits de reprise des territoires puissent véritablement ébranler le système. Mais tout de même, elle est importance cette victoire. Nous dirions même IMMENSE. Surtout d’un point de vue symbolique car les zadistes ont atteint un véritable point de rupture entre la vision du monde actuel des dirigeantEs économique et politique et celle d’une construction alternative d’une nouvelle société non-productiviste et écologique. Cette victoire nous indique une ligne rouge, ligne où les pouvoirs du capitalisme deviennent vulnérables en régime de démocratie parlementaire à l’européenne. La lutte et le rapport de force ont largement débordé les limites de la seule joute parlementaire.

Ici nous sommes dans une « guerre de légitimité » avec son lot de répression étatique face à une nouvelle légitimité zadiste encore minoritaire qui se construit contre celle de l’État, des multinationales et des forces réactionnaires (syndicat agricole, éluEs du PS, préfets, etc.) cherchant à protéger leurs chasses-gardées. Car, et c’est presqu’une évidence, si le mouvement de protestation avait dû se fier à la « prise du pouvoir » d’éluEs sympathiques à la cause zadiste, le nouvel aéroport serait déjà en construction sinon terminé.

L’État a reculé. Mais c’est un recul stratégique. Il est conscient que ce mouvement des ZAD percole le territoire français ici et là alors que parallèlement s’effrite la légitimité des appareils politiques de représentation dans la société. Précisément, à Notre-Dame des landes des dizaines de milliers de supporters (et oui plusieurs manifestations de soutien durant ces 10 ans de lutte ont regroupé 30 000, 50,000 et même 80 000 personnes) sont venus en soutien aux zadistes lors de moments névralgiques ou en d’autres appels à la solidarité. Manifestement, la plupart ne croyait plus que l’on pouvait « influencer » l’État via les élections. C’est ce que craignent le pouvoir politique et leurs appuis. Éviter qu’une nouvelle légitimité « populaire » autour d’une stratégie d’action politique directement enracinée à la base vienne renforcer les autres ZAD sur le sol français.

Inspirations libertaires

La victoire, largement inspirée par une perspective de résistance contre un élément destructeur (l’aéroport) et complété par un projet de réappropriation du territoire et de reconstitution d’une communauté de vie sur des bases écologiques et collectives, s’inscrit dans une vision politique à long terme. Il est pertinent de mentionner que cette lutte, la construction du rapport de force et le projet de vie qui s’en dégage aujourd’hui se sont largement appuyés sur une vision et des stratégies libertaires bien que les militantEs libertaires sur la ZAD restent minoritaires. Bref, le projet de réappropriation à NDDL s’inspire d’idées et d’actions et d’un projet de société anarchiste et libertaire.

Un des enjeux de ce mouvement des ZAD, basé sur l’autogestion et la démocratie directe, vise l’appropriation collective du territoire. Un enjeu qu’on sent émerger, qui s’exprime de diverses façons un peu partout à travers le monde : au Chiapas (Mexique), Les Sans terre du Brésil, les Premières Nations de Standing Rock au Dakota du nord (USA) etc. Et même si c’est à une plus petite échelle, l’expropriation populaire du Bâtiment 7 à Pointe-Saint-Charles relève de cette volonté de reprendre nos vies en main en nous réappropriant nos territoires.

L’autonomie, l’autogestion et la démocratie directe sous plusieurs formes reviennent constamment et nous indique la pertinence de délaisser, comme stratégie prioritaire, l’action politique partisane à travers les institutions étatiques. Bien sûr il faut continuer à mettre la pression sur les instances gouvernementales, les zadistes l’ont bien saisi, mais l’œuvre de construction d’une autre société devrait interpeller l’ensemble des militantes et des militants de gauche si nous voulons collectivement arrêter la destruction des territoires et de la planète?

Les zadistes, eux et elles, ont compris qu’il fallait créer de la synergie avec la population environnante et même beaucoup plus loin. Si ça avait pas été le cas, il y a longtemps que les forces réactionnaires du profit à court terme auraient emportées le morceau et qu’on ne parlerait plus d’un projet de société paysanne alternative près de de Nantes.

Pour la suite des choses

Comme nous le croyons, l’État français a exercé un repli stratégique dans le but de casser les liens qui se sont développés entre une partie significative de la population environnante de NDDL et les zadistes, surtout la frange radicale où se retrouve les libertaires et autres anti-autoritaires. La bataille est loin d’être terminée. Les éléments de droite voudront éviter que l’État ne perde la face en « légalisant » l’occupation du territoire sous forme collective. Mais des précédents existent, notamment le CUN du Larzac dans les années 1970.

Si L’objectif du gouvernement est d’éviter la contamination de la réussite de NDDL à d’autres ZAD, il devrait être exactement le contraire pour la révolution sociale : DES ZAD PARTOUT.

 

Salaires impayés pour deux travailleurs sans-papiers : Une victoire pour lancer l’année!

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Jan 242018
 

Du SITT-IWW

Une nouvelle année s’est terminée et encore une fois, elle fut synonyme, pour nombre de travailleuses et travailleurs, de salaires impayés, de congédiements déguisés et dintimidation de la part de leurs employeurs. Trop souvent, ces patrons malhonnêtes tentent de sen tirer impunément.

Ce fut le cas récemment pour deux travailleurs sans-papier. De passage au Canada pour quelques mois, ils furent embauchés comme plongeurs dans un restaurant branché et fancy du quartier St-Henri. Payés sous la table, ils devaient recevoir leurs derniers chèques par le biais de ladresse dune amie et ce, une fois repartis dans leurs pays dorigine respectifs.

Évidemment, les chèques nont jamais été envoyés. Difficile de mettre de la pression quand on est pas dans la région, quand ni le français ni langlais sont nos langues dusage.

Contacté par lamie de nos deux camarades, le syndicat sest mis en branle. Nous avons premièrement appelé leur ancien patron pour lui faire part de la situation. Le chef-cuisinier a vite fait de nier connaître ses deux anciens employés et tenté de dévier la conversation, pour finalement admettre à demi-mots que si ses deux personnes lui écrivaient sur son courriel personnel il tenterait de clarifier « la situation ».

Nous avons donc rédigé un petit message en notre nom et celui des deux travailleurs lésés que nous lui avons envoyé. À lui ainsi qu’à ladministration du restaurant, et ce sans omettre de mentionner quavenant une réponse négative de leur part, nous entamerions une campagne publique à leur endroit. La réponse ne sest pas faite attendre. Soudain, les patrons du restaurant se souvenaient du travail effectué par nos camarades et tenaient à régler ce simple « malentendu ». Les chèques étaient prêts le lendemain et les patrons sexcusaient.

Si nos employeurs aiment utiliser les frontières comme prétexte de malversation ou dintimidation, la solidarité syndicale se doit de les abolir. Les Normes du travail sont supposées nous protéger, mais elles tiennent peu compte de la réalité que nous vivons au quotidien. Cest dire que si souvent les boss sessayent à voler des salaires, il nen tient qu’à nous, travailleuses et travailleurs, pour réclamer ce qui nous est du! Nous continuerons en 2018 à aider nos collègues et camarades à faire valoir leurs droits, mais aussi à sorganiser.

Bonne année de luttes syndicales!

Manifestation contre la brutalité policière 2018

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Jan 212018
 

Du Collectif Opposé à la Brutalité Policière

Depuis plus d’une vingtaine d’années, le C.O.B.P. invite les citoyens-ennes de Montréal à une manifestation afin d’exprimer une colère face à la police du Québec qui se nourrit de la répression, du profilage et de la brutalité de ce corps policier. Chaque année, nous émettons de multiples revendications et critiques par rapport aux méthodes d’intervention, aux abus et à l’impunité policière. Cette année ne fait pas exception : Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière vous invite à prendre la rue le 15 mars 2018 et à exprimer par tous les moyens nécessaires le refus de se soumettre à l’autorité coloniale et capitaliste qu’exerce la police. Il est important d’exprimer d’emblée que cette manifestation se déroule sur un territoire autochtone non cédé dont la classe politique du Québec s’accorde le droit d’imposer son autorité.

Les comportements policiers qui nous exaspèrent sont particulièrement nombreux. Cependant, cette année, nous trouvons primordial de dénoncer la complicité dont font preuve les policiers-ères du Québec face aux groupes d’extrême-droite, anti-immigration ou islamophobe. C’est à cause de cette complicité que les rassemblements de groupes racistes ont pu avoir lieu sans être perturbés par les contre-manifestations. En effet, la répression policière s’est exercée face aux contre-manifestations, au profit des rassemblements d’extrême-droite et néo-nazi. Le résultat est que des groupes anti-immigration, violents et pro-armes peuvent exprimer leurs propagandes sans trop de gêne.

Nous devons souligner aussi qu’une part de responsabilité de la montée des groupes d’extrême-droite doit être attribuée à plusieurs médias du Québec, qui s’efforcent de discréditer les idées et le travail des groupes antifascistes. Ils-elles osent même faire des comparaisons douteuses entre les moyens de pression des groupes d’extrême-gauche et les attentats très violents de l’extrême-droite. Comme si le triste attentat de la mosquée de St-Foy, ayant couté la vie de plusieurs innocents-es, n’avait jamais existé. Certains médias continuent de nourrir l’extrême-droite notamment en inventant de toutes pièces une histoire canalisant la colère raciste de groupes islamophobe contre une mosquée de Montréal.

Cette année, le C.O.B.P. veut exprimer ces sentiments de révolte face aux médias, à la montée de l’extrême-droite et face aux corps policiers du Québec. Nous appelons donc les citoyens-ennes du Québec à nuire par tous les moyens nécessaires à la montée de l’extrême-droite. Nous crions depuis des années que la police est au service des riches et des fascistes et cette année, le corps policier justifie plus que jamais cette affirmation.

C’est pourquoi, nous nous joignons à la lutte antifasciste et vous invitons à un 5 à 7 avec nourriture et prises de parole le 15 mars 2018 au Parc Lafontaine organisé par SOS itinérance, suivi à 19h30 de la manifestation annuelle contre la brutalité policière et sa police, dont le départ sera également au parc Lafontaine.

TOUT LE MONDE DÉTESTE LA POLICE… ET LES FASCISTES!

Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière

Appel pour présentations: La Conférence du Réseau d’études anarchistes d’Amérique du Nord

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Jan 142018
 

Du Réseau d’études anarchistes d’Amérique du Nord

1-2-3 juin 2018, à Tiotia:ke (Montréal, Canada)

Le Réseau d’études anarchistes d’Amérique du Nord attend votre proposition de présentation pour notre 9ième conférence, qui se déroulera les 1-2-3 juin 2018, à Tiotia:ke, aussi connu sous le nom de Montréal, au soi-disant Canada.

En accord avec l’esprit fluide de l’anarchisme, nous ne limitons pas l’appel à des sujets spécifiques de discussion ; nous encourageons, au contraire, à soumettre des propositions de présentation sur des sujets diversifiés, qu’ils soient historiques, d’actualité ou utopiques.

La Conférence du Réseau d’études anarchistes d’Amérique du Nord espère accueillir des projets qui porteront sur des sujets comme l’indigénisme, l’ethnicité, le genre, le capacitisme, la sexualité, les cultures jeunes et urbaines, le tout dans un croisement d’approches et de champs d’études, y compris (mais pas seulement) la philosophie, la théorie politique, la psychologie, la musicologie, les études littéraires, l’anthropologie, la sociologie, la géographie, les études critiques du racisme, les études critiques indigénistes, les études trans et queer, les études de genre, les études sur le travail, les études sur la capacitisme, les arts visuels, plastiques et le design graphique. Nous encourageons aussi les spécialistes des sciences « dures» et de tous les champs d’études de discuter de l’influence et de la pertinence de l’anarchisme dans leur domaine.

Lors d’éditions précédentes, la Conférence a accueilli des présentations au sujet de l’histoire, des luttes populaires, des mouvements sociaux et paysans, de la décolonisation et de la résurgence indigéniste, des frontières et de l’impérialisme, du racisme, de la violence policière, de la torture, de la surveillance, de la technologie, de la contre-culture anarchiste ainsi que des biographies et des récits oraux.

Nous espérons offrir l’occasion d’entendre des voix de militantes et militants, d’artistes et d’universitaires. Le Réseau d’études anarchistes d’Amérique du Nord (North American Anarchist Studies Network— NAASN) est engagé dans la production de la connaissance à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des murs des institutions. Nous espérons tout particulièrement inclure des voix et des perspectives marginalisées, et encourager à effacer les frontières entre les disciplines ainsi qu’entre les universitaires et les non-universitaires et même les anti-universitaires. De la rue à la salle de séminaire, nous encourageons toute personne intéressée par la praxis de l’anarchisme à soumettre une proposition.

Le Réseau d’études anarchistes d’Amérique du Nord se veut un espace où l’étude et la résistance peuvent converger sur l’Île de la Tortue (ou l’Amérique du Nord). Nous prendrons en considération les propositions de tables rondes, de présentations individuelles, d’ateliers, de discussions au sujet d’un livre, ainsi que les propositions d’autres formes d’activités.

POUR SOUMETTRE UNE PROPOSITION, OU POUR PLUS D’INFORMATION (vous pouvez
écrire en français): naasn2018@riseup.net

S’il-vous-plaît, assurez-vous d’inclure dans votre proposition:

Un résumé (pas plus de 300 mots — maximum).

Une courte biographie (150 mots).

La langue dans laquelle se déroulera l’activité (pour nous aider à prévoir la traduction simultanée).—> Les langues d’usage sont l’anglais, l’American Sign Language (ASL)l’espagnol, le français et la Langue des signes du Québec (LSQ).

Présence : nous avons conscience des limites qui représentent la distance (transport) et les frontières étatiques. Si vous pensez ne pas pouvoir être sur place en personne, n’oubliez pas de nous en informer dans votre proposition ; si votre proposition est retenue, nous pourrons alors vous inviter à soumettre une présentation préenregistrée que nous
pourrons diffuser à la conférence. Nous vous proposerons aussi sans doute, dans ce cas, d’être disponible au moment de la présentation pour pouvoir participer — à distance — aux échanges (questions et réponses), si la technologie le permet.

Si vous avez une idée de la durée de votre activité (par exemple : 20 minutes ou 40 minutes), merci de le préciser. Nous essaierons de vous accommoder, dans la mesure du possible (cela dépendra du nombre d’activités sélectionnées).

DATE LIMITE : merci de soumettre votre proposition au plus tard le 31 janvier 2018 ; nous nous engageons à répondre à toute personne ayant soumis une proposition au plus tard le 28 février 2018.

La Conférence se déroulera sur des territoires non-cédés des Kanien’kehá:ka. Les Kanien’kehá:ka sont les gardiennes et gardiens de la Porte de l’Est de la Confédération Haudenosaunee. Dans la langue Kanien’kehá:ka, Tiotia:ke est le nom de l’île qui sera nommée Montréal, un lieu qui a longtemps été un espace de rencontres pour les peuples autochtones, y compris le peuple Algonquin.

CONTACT — TOUTE DEMANDE D’INFORMATION ET PROPOSITION D’AIDE: naasn2018@riseup.net

Si vous pouvez aider avant et pendant l’événement, en particulier avec la traduction, merci de nous le faire savoir — nous avons besoin de vous! NB: N’hésitez pas à nous soumettre vos questions au sujet de l’accessibilité et de la sécurité, que vous soumettiez ou non une proposition. L’inclusion nous importe.

Pour plus d’information au sujet du Réseau et pour vous inscrire à la liste courriel, visitez notre site : www.naasn.org.

Manif de solidarité devant les prisons de Laval pour la nouvelle année!

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Jan 032018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le soir du 31 décembre, pour la sixième année consécutive, une manifestation de bruit s’est tenue devant les pénitenciers de Laval. Malgré le froid glacial, cette année fut marquée par la plus grande participation depuis les débuts de cette tradition. Plus d’une centaine de personnes ont marché au son des « Tout le monde déteste la police! », « Pour un monde sans prisons, ni centres de détention! » le tout accompagné de percutions, bannières, sifflets et feux d’artifices en grande quantité.

Le groupe s’est d’abord présenté devant l’Établissement Montée Saint-François (B-16), où la sécurité minimale permet d’entrer en contact plus direct avec les détenus, grâce aux fenêtres desquelles ils peuvent nous envoyer la main, voir les bannières et nous entendre. Le second établissement visité fut celui de Leclerc, l’ancienne prison fédérale désuète transformée en prison provinciale pour femmes en 2016 et qui était mixte jusqu’à cet été. La prison se trouvant très loin de la route, l’accès y est normalement empêché par la police, mais le grand nombre de personnes présentes a permis de déjouer avec joie les lignes policières, tout le monde se livrant à une course poursuite plutôt rigolote dans la neige, durant laquelle plusieurs policiers ont pu apprécier la fraîcheur de la poudreuse. Nous étions donc tout proche de la prison pour lancer une belle quantité de feux d’artifice. Simultanément, un autre groupe de personnes s’était glissé du côté opposé de la prison pour envoyer des feux d’artifice tout près des bâtiments où sont logées les prisonnières.

Le tout a continué devant le Centre de Détention pour personnes migrantes, rappelant l’importance de s’opposer au projet du Gouvernement Fédéral de construire un nouveau Centre de Détention pour personnes migrantes à Laval. Ce projet s’inscrivant dans un effort général d’augmenter la capacité d’emprisonnement et de déportation des personnes migrantes par l’Agence des Services Frontaliers du Canada (ASFA). Nous souhaitons un monde sans frontières, où tout le monde peut vivre dans la dignité. Emprisonner les personnes migrantes, leur refuser un endroit où vivre et les déporter dans des situations dangereuses sont des choses inacceptables contre lesquelles nous devons continuer à nous battre. Nous nous battons dans un contexte où l’extrême droite et les groupes fascistes s’organisent et prennent de plus en plus de place au Québec; un contexte où celleux qui résistent aux efforts de l’extrême droite sont arrêtéEs et criminaliséEs.

Le grand charivari a pris fin devant le Centre Fédéral de Formation, la prison à sécurité maximale. Le groupe s’est finalement scindé en deux pour le retour, moment où la police a profité du nombre réduit de gens pour faire une arrestation. La personne arrêtée a heureusement été relâchée le soir même, mais avec des charges.

Les prisons ont été créées pour isoler les gens de leurs communautés. Les manifestations de bruit devant les prisons sont un moyen concret de lutter contre la répression et l’isolement. Nous voulons transmettre un message de solidarité aux gens à l’intérieur et leur souhaiter une bonne année, même si une nouvelle année réellement heureuse en serait une sans les prisons et le système dépendant d’elles!

« Unis pour les Démunis » s’effondre

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Jan 012018
 

De Montréal-Antifasciste

Samedi le 9 décembre, vers 10 h, à l’arrivée d’environ une douzaine de personnes de nos groupes à l’événement de charité d’extrême droite « Unis pour les Démunis », à la Place Émilie-Gamelin, la distribution de vêtements, de café et de « collations » était déjà en cours. Storm Alliance (SA) avait retiré son soutien, apparemment à la suite d’une dispute entre Seana Lee Roy, présidente de SA à Montréal, et son vice-président. Des publications sur la page Facebook laissent d’ailleurs entendre qu’elle a quitté Storm Alliance en emportant le projet « Unis pour les Démunis » avec elle – la charité est sa passion, dit-elle. Quoi qu’il en soit, les tendions ne doivent pas être si grandes, puisque l’événement de Roy a attiré un bon nombre de bénévoles de Storm Alliance et de La Meute.

Peu après 10 h, les généreuses personnes de SOS Itinérance sont arrivées et ont commencé à mettre en place des tables pour les vêtements et une abondante distribution de plats savoureux, avec l’aide des camarades de Bouffe contre le fascisme, qui ont également contribué. Un peu plus tard, un groupe religieux – d’une église de Lachine apparemment – est arrivé avec encore plus de nourriture et du gâteau pour le dessert. Un autre groupe de gens sont arrivés avec davantage de nourriture et de café, accompagnés d’un coiffeur se tenant prêt si quelqu’un voulait une coupe de cheveux; j’ai vu un jeune homme saisir l’occasion.

Aux environs de 10 h 45, nous étions complètement installé.e.s et notre groupe d’allié.e.s avait grossi pour atteindre au moins 50 personnes, dépassant ainsi le nombre de personnes présentes avec le groupe« Unis pour les démunis ». Étant donné que le buffet était servi par des travailleurs et travailleuses de rue de longue date qui connaissaient par leur nom un grand nombre des sans-abri et personnes marginalisées qui circulent autour du parc, qui bien souvent connaissent aussi leur parcours individuel et leurs problèmes spécifiques, et qui n’hésitent pas à prendre de leurtemps pour jaser un peu, l’événement « Unis pour les Démunis » a rapidement commencé à faire pâle figure, pour finalement s’effondrer pitoyablement. Bientôt, de nombreuses personnes faisaient la file autour du parc en attendant d’avoir leur assiette, et c’est resté comme ça jusqu’au moment où il ne restait plus que des restes. Des centaines de personnes se sont jointes à nous pour le repas ce jour-là, et beaucoup de vêtements ont été distribués.

Pendant que la nourriture était servie, des militant.e.s antifascistes circulaient dans la foule distribuant de l’information sur la véritable nature du projet « Unis pour les Démunis » et les groupes qui le soutien, c’est-à-dire Storm Alliance et La Meute. Ceci a mené a un peu de bousculade, mais rien n’est allé plus loin que ça, et c’était le fait d’un petit groupe de gens de chaque côté. L’unique autre confrontation est arrivée quand Pat Wolf, un cadre de La Meute Montérégie, a littéralement foncé sur les gens autour des tables occupées par SOS Itinérance. Il a été retenu par un militant antifasciste, et la situation a rapidement été désamorcée par Kat Baws, l’organisatrice d’Unis pour les Démunis, qui est venue chercher son petit loup qui s’était égaré du troupeau. L’habituelle trollage était aussi présent des deux côtés, ainsi que les postures habituelles, et même quelques tentatives de débat constructif, qui n’ont pas semblé fonctionner si bien que ça…

La présence policière était minime : trois policiers en vélo et une voiture qui s’est arrêtée quelques minutes. Les policiers se sont approchés à trois occasions quand il y a eu un peu de cris de part et d’autres. Comme c’est devenu l’habitude, les policiers sont intervenus auprès des miliant.e.s antifascistes. Et comme c’est aussi devenu l’habitude, les membres de Storm Alliance et La meute et les policiers restaient aux alentours échangeant des plaisanteries, agissant en général comme s’ils étaient de vieux copains qui passent un bon moment ensemble. Pas de poignées de main cette fois-ci, toutefois.

À 11 h, il était clair que peu importe ce qu’avait imaginé « Unis pour les Démunis », leur événement était maintenant devenu le nôtre. Nous avions la bonne bouffe, nous étions plus qu’eux et elles, et la foule venait naturellement vers nous. À 13 h, deux heures plus tôt que prévu, les activistes de « Unis pour les Démunis » sortaient le drapeau blanc et jetaient l’éponge, déposant discrètement ce qui leur restait de vêtements juste à côté de la table de SOS Itinérance (n’ayant même pas tout donné de leur premier lot, sans parler de ce que contenaient les deux camions qui étaient stationnés en bas de la rue). Ils et elles sont reparti.e.s dans leur tanière pour essayer de spinner ce fiasco comme une victoire pour eux.

Dans une étrange vidéo réalisé le jour même, Dave Tregget a voulu, d’une part, nous parler de la distance entre Storm Alliance et « Unis pour les Démunis » (tout en appuyant l’important travail de charité, bla, bla, bla) et d’autre part, dénoncer la tournure des événements comme un autre exemple du complot diabolique de la gang de Soros de Concordia. Bien que j’y ai vu quelques étudiant.e.s de Concordia, aucun.e n’était impliqué.e dans l’organisation de l’événement, pas plus que QPIRG, d’ailleurs. Le truc, Dave, c’est qu’il y a beaucoup, beaucoup, de gens qui ne t’aiment pas, toi et ta rhétorique de plus en plus à droite, espèce de « con ».

Aucune chance de voir cet événement comme autre chose qu’une excellente journée pour les antiracistes et antifascistes. Nous nous sommes faits de nouveaux ami.e.s, avons créé de nouveaux contacts, et le projet de« charité » de l’extrême droite s’est passablement ridiculisée.

***

Pour celles et ceux qui auraient été tenté.e.s d’acheter la salade de Seana Lee Roy et Kat Baws, qui répétaient avec insistance qu’elles ne sont pas raciste ou islamophobes, mais plutôt, tsé, de gentilles dames au service des « démunis », tout ambigüité sur leurs vraies convictions a été dissipée quelques jours plus tard. Le mardi suivant, Kat Bawsjoignait sa voix à celle de Sue Elle (qui, elle, est une facho de base…), en faisant circuler une ridicule« fake news » et un appel à manifester devant deux mosquées du quartier Côte-des-Neiges le 15 décembre, explicitement pour perturber les prières du vendredi. Seana Lee Roy n’a perdu aucun temps en s’inscrivant à cet événement, et les habituels cabochons de Storm Alliance et de La Meute ont sauté sur l’occasion de se ridiculiser à nouveau.

Pour plus de détails sur cette histoire rocambolesque, lire https://montreal-antifasciste.info/fr/2017/12/14/fausse-nouvelle-de-tva-et-panique-islamophobe-a-lextreme-droite/ et https://montreal-antifasciste.info/fr/2017/12/17/1388/.

Redécorer le Cégep

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Déc 222017
 

De subMedia

Après que l’école a décidé d’effacer les graffitis, des graffeur.euse.s et des étudiant.e.s ont passé aux actes. Ils.elles ont tagué des casiers, écrit des messages, et recouvert des caméras de peinture avant que la sécurité n’est arrivée.

Explosion de solidarité pour l’ancienne employée d’Antidote

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Déc 222017
 

Du SITT-IWW

Après deux ans à m’impliquer bénévolement au Comité communication des IWW, je n’avais jamais vu cela. La petite histoire de Sarah, congédiée du comptoir végane Antidote à quelques jours de Noël, et ce après avoir vécu de l’intimidation et des abus de pouvoir, est devenue virale.

En moins de 24 heures, les mots d’espoir et les gestes de solidarité ont afflué de toute part. Une dizaine de milliers de views sur notre blog, j’avais presque l’impression de travailler pour Vice ou Ton Petit Look, à la différence près que dans la section commentaire, c’était un amour à couper le souffle que Sarah recevait au lieu des traditionnels hate mails.

On assiste à une version moderne du Drôle de Noël de Scrooge. En 2017, à quelques jours du réveillon, une jeune entrepreneure aussi dynamique que imbue d’elle-même, propriétaire d’un restaurant branché dans un quartier en plein processus de gentrification, congédie son employée.

Mentionnons-le avant d’aller plus loin : congédier un-e employé-e de restauration en plein mois de décembre, outre que de lui souhaiter un Noël sans cadeau à offrir ou petit plats à apporter au réveillon, c’est lui souhaiter un joyeux trois ou quatre mois de chômage, pas de chômage, le temps que les bassins de l’industrie rouvrent à l’arrivée du printemps.

Par le biais d’une amie, Sarah est entrée en contact avec le fantôme du Syndicalisme de Combat qui a accepté de partager son histoire. Vous connaissez la suite, l’histoire est devenu virale et les médias sociaux se sont enflammés. Si nous étions dans un conte de Noël, au bout du troisième acte, la patronne se serait repentie, mais la réalité des relations patrons-employé-e-s étant ce qu’elle est, elle publia plus tôt un texte larmoyant pour expliquer que du fin fond de sa réussite professionnelle, c’est un peu elle la victime en fait.

Tout y était, elle est jeune et a tellement à apprendre, elle ne savait pas qu’on ne pouvait pas moralement congédier quelqu’un-e par texto. Elle était obligée de la congédier maintenant, en cheap shot par texto, parce que l’avertir deux semaines d’avance et laisser le temps à l’employée de se préparer (comme les boss nous le demandent), ça fitait pas dans ses priorités. On aurait dit une caricature tout droit sortie du Module sur les réactions patronales dans le Formation d’Organisation 101 de l’IWW.

En parallèle des larmes de crocodile de la patronne qui, à en croire ce qu’on peut voir sur Facebook, n’ont pas ému personne d’autres que deux ou trois propriétaires dans des situations similaires ou des amis proches, ce sont d’ancien-nes employé-es qui nous ont contacté pour nous faire part d’expériences similaires, l’histoire d’un petit producteur de la Gaspésie qui avait de la difficulté à se faire payer est remonté, et de nombreux et nombreuses autres travailleurs et travailleuses de la restauration expliquant se reconnaître dans cette situation tellement trop fréquente. Mais peut-être plus important encore, des gens de partout à Montréal nous ont écrit pour faire part de leur sympathie et offrir leur solidarité à Sarah.

Entre les mots d’encouragement, une telle a une chambre de libre, celui-là a un divan disponible si nécessaire, celle-là a de la nourriture pour le chien, un autre a entendu parler d’une offre d’emploi et ceux-là ont des contrats temporaires, voir des offre d’emplois permanents à offrir. Conscience de classe, ras-le-bol des conditions de travail infernales de l’industrie de la restauration ou tout simplement l’esprit de Noël? Peu importe pour le moment, la solidarité dépasse toute nos attentes et pour cela, de la part de Sarah, mais aussi de tous et toutes les membres de l’IWW, nous vous offrons nos plus sincères remerciements et vous souhaitons un excellent temps des fêtes.

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Crédit Photo: Katerine-Lune Rollet, février 2015.

Noël au resto vegan Antidote: Abus de pouvoir et congédiement par textos

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Déc 202017
 

Du SITT-IWW

Noël approche peut-être à grands pas, mais ça ne va pas dire pour autant que nos boss vont arrêter de nous traiter comme de la marde. Sarah nous a envoyé le texte suivant suite à son congédiement et c’est avec toute notre solidarité que nous le publions, car comme elle le dit : « On doit se serrer les coudes. »

Bonjour, mon nom est Sarah et je suis étudiante. On est une semaine avant Noël et au lieu de me réjouir pour le temps des fêtes, j’angoisse à l’idée de me retrouver à la rue pour l’hiver.

Jusqu’à mercredi dernier le 13 décembre 2017, je travaillais comme plongeuse au restaurant « Antidote Bouffe Végane» et j’adorais ça. Je faisais bien mon travail et je m’entendais très bien avec chacun-e- s des employé-e- s. Lorsque j’ai été engagée le 18 septembre 2017, j’étais juste tellement heureuse à l’idée de ne plus avoir à vivre dans ma voiture avec mon chien et enfin pouvoir me trouver un loyer, et ce même si j’étais payée au salaire minimum. Mon ancienne patronne, Élise Bellerose, dirige ce restaurant à l’aide de son bras droit, Arielle La Jardinière. Environ un mois avant mon congédiement, cette Arielle s’est faite donner comme mission par Élise de prendre le restaurant en charge lorsqu’elle est absente ou au spa. Je crois qu’elle a vu par là une façon d’acquérir un certain pouvoir ainsi qu’une
bonne réputation aux yeux de la patronne.

Tranquillement, Arielle s’est mise à installer un climat d’intimidation dans le restaurant, quasiment tou-te- s les employé-e- s ont commencé à recevoir des menaces de congédiement pour des raisons qui n’étaient pas valables ou même vraies. Tout ce qu’on faisait ou disait pouvait être retourné contre nous. Lorsqu’Élise venait nous parler, c’était pour nous reprocher des choses dont elle n’avait connaissance que par les ouï-dire d’Arielle. On marchait sur des œufs. Certain-e- s d’entre nous allaient même jusqu’à faire semblant de sympathiser avec Arielle par peur de perdre leur emploi, même si à plusieurs reprises des employées et moi-même (une fois) se sont faites traiter de « salope » par elle, sous prétexte que c’était une blague. Un autre plongeur adoré de tou-te- s a donné sa démission parce qu’il refusait de se faire parler comme un moins que rien. On a essayé d’en parler à Élise, mais elle n’a rien voulu savoir.

Environ une semaine avant mon congédiement, je suis sortie de la cuisine pour voir s’il y avait de la vaisselle sale en avant ainsi que pour aller remettre du papier de toilette dans la salle de bain, car c’est mon travail. Cette journée -là, Élise était absente, mais Arielle était là. En me dirigeant vers la salle de bain, elle m’a dit : « Viens ici Sarah. » . Déjà là,je savais que ça s’annonçait mal. Elle me dit ensuite d’un ton arrogant : « Vas donc laver ton petit coin en arrière!! T’as pas d’affaire en avant ! »

J’étais vraiment insultée et je lui ai répondu que ça n’avait pas rapport et je n’étais pas d’accord de la façon dont elle me parle; surtout qu’elle n’a aucune idée des taches que je dois faire. Environ deux heures plus tard dans la même soirée, j’ai trois amis qui sont venus manger au restaurant et en retournant en avant pour aller chercher des verres sales, je passe devant eux et ils me demandent ce qui est bon sur le menu. Je m’arrête une minute pour les conseiller et une serveuse vient directement me voir pour me dire de ne pas faire ça, que je dois faire attention, car Arielle lui a dit qu’elle m’avait à l’œil et qu’elle allait dire à Élise que je perdais mon temps.

Je suis donc retournée dans la cuisine, j’étais en colère et j’étais tannée de ce climat de peur dans le restaurant. J’ai décidé de texter ma boss. Une cuisinière m’a déconseillé de le faire pour ne pas perdre mon emploi. Mais je savais qu’Arielle allait dire à ma boss que je travaillais mal, alors il fallait que je défende mon point. Je lui ai écrit que je ne comprenais pas pourquoi Arielle avait cette attitude avec moi et que s’ils n’aimaient pas mon travail à ce point, j’aimerais bien être au courant. Elle ne m’a jamais répondu, mais le lendemain matin, elle a accroché une note dans la salle des employés qui disait qu’Arielle avait autant de droits qu’elle sur ce qui se passait dans le restaurant lors de son absence et qu’il fallait que nous, les employés, on « deal » avec ça. J’ai donc eu ma réponse…Jamais Élise, qui pourtant est la patronne, n’a demandé à me parler ou rien. Quand je la croisais, c’est comme si je ne lui avais jamais rien texté. Je me suis dite que ça allait juste rester comme ça.

Mais mercredi dernier, le 13 décembre 2017, à 13h14 juste avant mon shift de 17h00, je reçois un message texte de la part d’Élise disant ce qui suit.

« Bonjour Sarah, désolé de t’apprendre ça par texto, mais Antidote n’aura plus besoin de tes services. Je te remercie de ta compréhension, si tu as des questions, texte-moi. Bonne chance pour la suite. Élise. »

Je n’en revenais pas que je venais de perdre ma job comme ça, d’un claquement de doigts. Je l’ai évidemment retexté pour comprendre son motif, mais elle ne m’a jamais réécrit. J’ai contacté les Normes du travail, pour savoir si j’avais droit au moins à un deux semaines d’avis ou une rémunération quelconque. Ils m’ont dit que non, parce que ça ne faisait pas trois mois….Il me manquait seulement 5 jours avant que ça fasse trois mois. Les employé-e-s du restaurant Antidote se tiennent maintenant les fesses bien serrées et ont peur de perdre leur emploi comme moi. Arielle est toujours bien présente là-bas. Moi aussi j’ai peur qu’elle renvoie d’autres employé-e-s.

J’ai fait une demande de chômage, mais je sais déjà que je n’ai pas assez d’heures. J’ai vendu ma voiture à la scrap, ça va me permettre d’avoir au moins le mois de janvier d’assuré avec un toit sur la tête, à moi et mon fidèle chien. Pour la suite je ne sais pas et j’avouerai que ça me fait peur. J’espère vite me trouver un autre emploi. Merci de m’avoir lu et sil-vous-plaît partagez en grand nombre, en solidarité avec celles et ceux qui vivent de l’intimidation au travail.

On doit se serrer les coudes. Good Bye.

Le 5 et le 8 décembre à MTL

 Commentaires fermés sur Le 5 et le 8 décembre à MTL
Déc 202017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Guillaume Beauchamp et Maxime Morin (DMS) ont publiquement déclaré la guerre aux antifascistes du Québec et de Montréal.

Ces promoteurs de tout ce qui bouge à l’extrême-droite ont menacé de nous chasser et nous éliminer. Grave erreur.

Le 5 décembre nous vous sommes amicalement tombé dessus en pleine rue. Vous n’avez pas compris ce premier avertissement malgré la vitesse à laquelle vous avez détalé.

Le 8 décembre dans la nuit nous sommes donc allé vous rendre visite chez vous, au 2440 de Chambly #1 dans Hochelaga. Nous en avons profité pour laisser quelques affiches dans les alentours afin d’aviser vos voisins qu’ils cohabitent avec des vermines néo-fascistes.

C’était un deuxième et dernier avertissement. Prenez votre trou ou sinon préparez-vous à payer cher. Profitez-en pour passer le mot à vos amis fachos: vous n’êtes pas en sécurité, nulle part.

CAF (Collectif Crissement Antifasciste)