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Entrevue avec Gary Metallic Sr.: Nous appuyons le blocage et nous pensons que beaucoup de nos gens l’appuient

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Août 162017
 

Vidéo de Ni Québec, Ni Canada, transcription et traduction de l’anglais par MTL Contre-info

Appel d’appui par Gary Metallic ici

Gary Metallic : Mon nom est Gary Metallic, je suis le Chef de District des Surveillants du Conseil Tribal de Gespegawagi.

Frank Sorby : Et je suis Frank Sorby, sous-chef du Conseil Tribal de Gespegawagi.

Ni Québec Ni Canada : Nous sommes ici pour parler de ce qui se passe autour de la compagnie Junex, des projects Galt et du blocage. Que pensez-vous de ce qui se passe présentement?

GM : Qu’est-ce qu’on en pense? D’après ce que nous avons entendu, nous appuyons le blocage, et nous pensons que beaucoup de nos gens l’appuient. Nous ne voulons pas de pétrole ni d’exploration visant la fracturation ni d’extraction sur notre territoire parce que ça va détruire l’environnement, l’eau, la vie sauvage et tout ça.

FS : Voilà, tu as tout dit.

NQNC : Que pensez-vous de ces personnes qui veulent être en relation avec le peuple Mi’gmaq et qui veulent se battre côte à côte contre ce projet qui va dévaster la terre?

GM : Je pense que nous devons former ces alliances, parce que comme nous l’avons dit plus tôt, c’est correct de faire des manifestations et des blocages, mais seul.es nous n’arriverons pas à bloquer ce que les gouvernements et les compagnies minières, gazières, pétrolières et de fracturation essayent de faire. Les cours de justice sont à leur service et ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne soient démantelés. Mais si nous arrivons à former l’alliance dont nous avons parlé, où notre défense légale entourant la revendication territoriale autochtone est en combinaison avec ce que vos gens essayent de faire là-bas. Lorsque nous posons les deux ensemble, ça pourrait être, je pense, très difficile pour Québec de contester la revendication territoriale autochtone.

NQNC : Que pensez-vous de cette résurgence de colons qui veulent construire des liens de solidarité et de lutte avec les peuples autochtones, dans ce cas avec les personnes Mi’gmaq, de différentes manières et sur différents fronts?

GM : Eh bien, notre position a toujours été, en tant que Conseil Tribal du 7e District, que nous devons co-exister. Personne ne va aller nulle part. Nous avons vécu ensemble plusieurs centaines d’années. Peut-être cela n’a pas été la plus paisible des relations, mais dorénavant, vu la manière dont les choses se passent, avec les gouvernements et les corporations prédatrices qui détruisent nos terres et nos ressources et l’environnement. Et il est temps pour les gens de les arrêter. Et la seule manière de le faire est de former ces alliances, que ça soit Mi’gmaq, français, acadiens, anglais, c’est la seule manière dont nos voix pourront être entendues.

NQNC : Que pensez-vous de la réaction de Manon Jeannotte, la chef du conseil de bande de Gespeg?

GM : C’est une réaction typique de conseil de bande, spécialement s’ils font affaire avec les gouvernements et les compagnies pétrolières et gazières. Je pense que c’est la relation qui existe ici dans le district, que c’est la relation qui a existé depuis 2005, je crois. Et uniquement à partir de sa déclaration, quand elle dit que si on s’opposait à ce qui se passe par rapport à l’extraction e pétrole ou e gaz par Junex ou Squatex, ils se rencontreraient en personne. Mais ça fait déjà près d’une décennie qu’ils se rencontrent en personne. Et si je me base sur leur déclaration, je ne pense pas qu’ils aient une quelconque intention de s’opposer à ce qui se passe.

NQNC : Qu’est-ce qui devrait se faire maintenant?

GM : Maintenant, comme je l’ai mentionné plus tôt, des alliances doivent être formées, ensemble avec les gens qui sont sur le site, et nos gouvernement traditionnels tribaux du District. Nous avons les moyens de fournir les arguments légaux et constitutionnels pour prouver que cette terre nous appartient toujours. Le Québec n’a pas d’affaire et n’a pas de précédent pour donner une quelconque autorisation à quiconque sans notre consentement, et ce qu’on fait c’est contester qu’il le fasse. Et je pense qu’en amenant cette revendication d’un titre de propriété autochtone, avec les arguments constitutionnels qui viennent avec, que ce sont toujours des territoires Mi’gmaq non cédés, nous allons certainement obtenir leur attention.

NQNC : Pourquoi pensez-vous que beaucoup de groupes environnementalistes, principalement constitués de colons, ne comprennent pas la relation entre le capitalisme et les conseils de bande? Qu’ils ne prennent pas ça en considération lorsqu’ils parlent des relations avec les peuples autochtones? Ça amène beaucoup de confusion et de surprise pour des gens lorsque les conseils de bande signent des accords avec les compagnies, ou leur apporte leur support ou ne s’y opposent pas ou quoi que ce soit…

GM : Eh bien c’est un gros problème, parce que même nous avons ça aussi entre nous. Nos propres gens ne le comprennent pas. Parce que dans les coulisses, dans les négociations à huis-clos avec les gouvernements et les compagnies de pétrole et de gaz, nous ne savons pas ce qui se passe. Mais nous savons, en tant que gouvernement traditionnel du district, que cette relation n’est pas légitime. Parce qu’il y a une définition des conseils de bande et des systèmes des gouvernement traditionnels. Et ça veut dire que les systèmes ancestraux traditionnels étaient là longtemps avant que les conseils de bande n’aient été créés en 1876. Et ainsi, les conseils de bande ne sont qu’une entité fédérale, en fait une entité qui négocie pour elle-même les revendications de territoires et de droits. Et voilà la clé. Notre défense devant le tribunal en témoigne spécifiquement. Et pour ajouter à cela, nous avons aussi cette clause de co-existence avec les colons non-autochtones, que ça peut être fait aisément. Comme je l’ai dit, nous avons vécu ensemble pour plus d’un siècle.

NQNC : En dehors de cette situation, et plus largement, que pensez vous que nous puissions construire comme relation plus concrètement, pour construire des meilleures relations entre les personnes autochtones et les personnes non-autochtones?

GM : De meilleures relations… Je pense qu’il y a un facteur commun qui nous lie tous ensemble : la Terre Mère et les ressources qui doivent être protégées. Parce que si vous regardez autour de la planète et ce qui est en train de se passer, avec les changements climatiques et tout ça, l’eau contaminée comme au Dakota du Nord. Si l’eau est contaminée, l’eau offre la vie à tous les humains et toutes les espèces. Maintenant si on ne les protège pas, si on ne peut pas faire ça en tant qu’êtres humains, eh bien qu’est-ce qui va se passer?

Et l’autre raison pour laquelle nous devons former ces alliances et co-exister est que nos gouvernements, qu’il soient fédéraux ou provinciaux, ont fait un terrible travail de gestion de nos terres et de nos ressources, comme on peut le voir aujourd’hui. Le résultat, c’est le réchauffement climatique. Nous avons des scientifiques qui disent que l’utilisation des énergies fossiles ne cesse pas, l’humanité va simplement disparaître, presque comme les dinosaures. Mais personne n’écoute. Alors des alliances entre nos peuples doivent naître, pour reprendre cette autorité à ces gouvernements, qui ont abusé de l’autorité qui leur a été donnée. Ça ne se fera pas par votre système, le système électoral. Nos peuples doivent dorénavant affirmer ce titre autochtone, et reprendre ça aussi. Et c’est là que la co-existence pourra arriver.

Urgent : Fond légal et manifs de solidarité pour Freddy Stoneypoint, un Défenseur de la Terre Autochtone

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Août 162017
 


Il y a un besoin urgent de fonds pour la défense légale de Freddy Stoneypoint, un homme Anishinaabe arrêté lundi soir dernier dans un raid de police contre le blocage contre la fracturation sur le terreitoire Mi’gmaq au soi-disant « Québec ».

Des barricades ont été érigées et le site a été bloqué pour plus d’une semaine avant que le camp ne soit attaqué par l’unité tactique de la Sûreté du Québec. Les protecteurs et protectrices de la terre et de l’eau font toujours face à la machinerie de la police, au service des compagnies pétrolières. Les défenseur.es auront besoin de toute le support et la solidarité pour que la lutte réussisse à bloquer la destruction des territoires.

Freddy fait face présentement à des accusations d’entrée par effraction, de méfait de plus de 5000$ et de vol de plus de 5000$, et sera détenu au moins jusqu’à jeudi, date à de sa comparution en cour. Il est détenu à la prison provinciale de New Carlisle.

Freddy a démontré avec consistance une force morale, une détermination et une force de conviction inspirantes dans la lutte pour la souveraineté autochtone et la défense de la terre, de l’air et de l’eau dont dépendent toutes les espèces animales, les humains et les générations futures.

Il est maintenant temps pour tous.tes ceux.elles d’entre nous qui nous reconnaissons dans cette lutte d’aider à la défense de Freddy contre l’attaque du système de justice colonial « Canadien ». Nous affirmons qu’il n’y a pas de séparation entre bons et mauvais au sein des protecteurs et protectrices de la terre et de l’eau. Plutôt, la ligne de fracture se situe entre, d’une part, ceux et celles qui veillent sur les territoires et, d’autre part, les partisans des ravages de l’économie extractiviste.

Rejoignez-nous Jeudi, le 17 août à 1hpm en face du Palais de « Justice » de Percé pour une manifestation en support à Freddy Stoneypoint dans sa lutte légitime. Facebook ici.

Si vous êtes à Montréal, vous pouvez vous joindre à la manif de solidarité du côté nord du Parc des Faubourgs (près du metro Papineau) à 13h! Facebook ici.

Il y a un besoin urgent de fonds pour payer les frais légaux de Freddy et les coûts de voyage de son équipe légale. S’il-vous plaît, contribuez selon vos moyens. Youcaring ici.

Drop de bannière contre Junex

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Août 162017
 


Soumission anonyme à MTL Counter-info

Ce matin, une immense bannière a été déployée au bureau de circonscription du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand.

Ce geste survient dans la foulée du camp de la Rivière, situé au porte du puits Galt 4 de la pétrolière Junex.

Non à la fracturation, Junexit de la Gaspésie, mettons fin à tout type d’exploitation d’hydrocarbures.

Blocage d’une compagnie de fracturation

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Août 152017
 

De Sub.media
Cliquez sur cc pour les sous-titres en français

Dimanche le 6 août, un groupe d’autochtones et de colons défenseur.es de la terre ont bloqué l’accès à la foreuse des puits Galt 4, 5 et 6 en Gaspésie sur le territoire Mi’kmaq, terre du 7e District de Gespegawagi, à 20 km de la ville de Gaspé.

Après avoir obtenu du financement du gouvernement du Québec, Junex a annoncé ses plans de débuter une forme non conventionnelle de forage horizontal sur le site de Galt en septembre.

Au cœur de la forêt, les défenseurs de la terre ont érigé une barricade, le « camp de la montagne » et ont appelé d’autres les joindre dans la lutte.

Gary Metallic Sr., le Chef du 7e District de Gespegawagi a appelé à du support et à ce que d’autres gens se joindre au camp : « En tant que membres du Conseil Tribal du District, nous appelons au support de ces Défenseurs et que les gens se rendent sur le site de protestation de Gaspé. En tant que personnes Mi’gmaq, nous avons un devoir et une obligation d’être aussi les défenseurs et les protecteurs de notre territoire Ancestral du District. Nous ne pouvons demeurer silencieux ni tolérer tout forage de pétrole sur notre territoire, qui empoisonnera nos terres, les eaux, la faune et la vie sauvage. »

Madonna Bernard, une défenseure Mi’kmaq de la terre combattant des installations d’entreposage de 100 millions de dollars d’Alton Gas sur son territoire, a aussi déclaré qu’elle appuie les gens qui font le blocage : « J’applaudis et je me place en solidarité avec leur prise de position contre Junex. Notre bataille est la même contre Alton Gas ici au district de Sipekne’katik en Nouvelle-Écosse. Les traités ont préséance sur toutes les autres lois au soi-disant « canada » et il est temps pour toutes les nations autochtones et leurs alliés sur l’Île Tortue de joindre leurs forces et de s’unir contre la corporation du canada pour protéger l’environnement et les générations futures. »

Le camp de la rivière a été érigé en support avec l’occupation, au pied de la route d’accès près de la 198.

Après plusieurs jours de harcèlement policier, la SQ a réussi à démanteler le blocage du camp de la montagne et à arrêter une personne.

Un second camp a été construit au pied de la route d’accès près de la route 198. Le camp de la Rivière est déterminé à continuer la lutte contre l’extraction de ressources et l’expansion coloniale.

Cette lutte qui est toujours en cours a un besoin urgent de support et de solidarité. Du support monétaire est particulièrement demandé pour le camp de la rivière et des fonds légaux sont immédiatement nécessaires. Dans les jours à venir du support matériel et physique est nécessaire. Le camp de la rivière continue à accueillir les défendeur.es de la terre.

Allez voir ces pages Facebook pour des mises à jours :

Camp de la rivière – Galt-Junex
Stop Alton Gas

Gary Metallic Sr., Chef du 7e District, Gespegawagi, lance un appel à venir supporter le blocage

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Août 152017
 

Traduction de l’anglais par MTL Contre-info

Le Conseil Tribal de notre 7e district supporte entièrement les défenseurs du site de protestation contre Junex Galt près de Gaspé.

Nous avons été en communication directe avec les défendeurs dans les derniers jours et, hier soir, ils ont été présents à notre conseil tribal de District à Listuguj, demandant notre support dans la protection de nos terres de District, les eaux, la faune et la vie sauvage.

En tant que membres du Conseil Tribal du District, nous appelons au support de ces Défenseurs et que les gens se rendent sur le site de protestation de Gaspé. En tant que personnes Mi’gmaq, nous avons un devoir et une obligation d’être aussi les défenseurs et les protecteurs de notre territoire Ancestral du District. Nous ne pouvons demeurer silencieux ni tolérer tout forage de pétrole sur notre territoire, qui empoisonnera nos terres, les eaux, la faune et la vie sauvage.

Nous vous demandons de nous rejoindre ce samedi au camp de support des défenseurs (le camp de la rivière) où nous avons invité nos gens à partager avec eux un repas qu’ils auront préparé pour former et consolider notre alliance avec eux pour défendre nos terres et nos ressources des dommages que causent le forage de pétrole par Junex.

Vôtre,
Gary Metallic Sr., Chef du 7e District, Gespegawagi, et les sous chefs et les membres de la famille des Surveillants du Conseil Tribal de Listuguj

 

Pour obtenir des directions et des mises à jour, allez voir la page Camp de la Rivière – Galt – Junex

Déclaration de support pour la Défense de la Terre en Gaspésie

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Août 142017
 

Traduction de l’anglais par MTL Contre-info

Moi, Madonna Bernard, en tant que Mi’kmaq du territoire Unamaki et en tant que protectrice de la terre et de l’eau, je me positionne en solidarité avec les gens de la Gaspésie qui résistent à Junex pour l’empêcher de forer du pétrole sur le territoire Mik’maq, terre du 7e district de Gespegawagi.

Nous supporterons tous.tes défendeur.euses de la Terre Mère. En tant que peuples autochtones, protéger la Terre Mère est notre devoir et notre droit inhérent. Nous ne laisserons pas le système des AANC (Affaires Autochtones et du Nord du Canada) et le gouvernement protéger l’environnement parce que c’est un système corrompu. Faire de l’argent est leur seul objectif, peu importe le prix que paieront l’environnement et les générations futures.

Alors j’applaudis et je me place en solidarité avec leur prise de position contre Junex. Notre bataille est la même contre Alton Gas ici au district de Sipekne’katik en Nouvelle-Écosse. Les traités ont préséance sur toutes les autres lois au soi-disant « canada » et il est temps pour toutes les nations autochtones et leurs alliés sur l’Île Tortue de joindre leurs forces et de s’unir contre la corporation du canada pour protéger l’environnement et les générations futures. Le système AANC a été mis en place pour pouvoir se débarrasser du « problème autochtone » et plusieurs de nos gens sont si colonisés à croire au système que nous sommes en train d’être assimilé.es à la société normale.

Le chef AANC ici, dans ce district, supporte Alton Gas, et le KMK (ceuzes qui sont soi-disant en charge de nos droits Mi’kmaqs) a donné la permission à cette compagnie d’aller de l’avant, mais en tant que personnes autochtones grassroot nous n’avons pas donné notre consentement au KMK (Kwilmu’kw Maw-klusuaqn – Mi’kmaq Rights Initiative) pour gérer nos droits intrinsèques et à conclure des ententes en catimini et filtrer l’argent pour que les chefs AANC signent des contrats qui cèdent nos droits. Nos traités protègent TOUTES les personnes, l’eau, la terre, l’air et les animaux pour qu’ils s’épanouissent et vivent ensemble dans la Paix, l’Harmonie et en équilibre les un.es avec les autres.

URGENCE: Appel à la Solidarité!

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Août 112017
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Depuis lundi, nous bloquons la route qui mène aux sites d’exploration pétrolèire Galt 4, 5, et 6 de la compagnie Junex. Nous sommes une multiplicité de personnes anonymes et autonomies mettant tout notre coeur à défendre l’eau, la terre et l’air.

Un second camp a été créé en bas de la montagne, près de la rivière petite fourche, à la jonction de la 198. Nous avons un urgent besoin de support! Rejoignez nous en grand nombre le plus rapidement possible! La police pourrait intervenir à tout instant. Le maintien du blocage que vous apportez.

Nous avons aussi besoin de nourriture de matériel et d’argent.

Faites circuler l’information et la révolte!

Non aux hydrocarbures en territoire Mi’gmak et partout ailleurs!

Blocage Galt (GASPESIE): Appel a l’action!

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Août 072017
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Sur un territoire Migmaq non-cédé, loin de nos barricades, nous voyons la riviere qui coule dans la majestueuse Baie de Gaspe. A plus grande distance, nous voyons la foret infinie qui est devorée pièce par pièce par l’industrie coloniale. L’appat du gain nous a conduit a extraire des hydrocarbures des sous-sols.

Depuis hier, nous blockons et occupons afin de réaffirmer la souverainete Migmaq sur les propriétés illegitimes de Junex. Sur la route des projet Galt, situes entre Gaspé et Murdochville, nous avons organisé un blocage et un camp comme acte de solidarité envers les protecteur.trice.s des territoires et de l’eau de l’Ile de la Tortue.

Parce que nous somme contre l’extraction du pétrole dans son systeme de reproduction de la violence coloniale. Parce que nous refusons de laisser Junex explorer, fracturer, stimuler, injecter ou utiliser quelquonque modes afin d’extraire ses ressources. Parce que le pari catastrophique de Junex met a risque l’entiereté de ce territoire, notre camp durera aussi long que nécessaire afin que ses projets violents demeurent bloqués pour toujours.

Au cotés des protecteur.trices des territoires et de l’eau qui contribuent a réoccuper cette parcelle du territoire Migmaq volé, nous lancons un appel a joindre notre groupe de défense contre cet assault. Nous sommes nombreux, mais nous avons besoin de davantage de support pour parvenir a protéger les territoires et l’eau menacée de ce projet subventionné par l’Etat.

C’est dans ses mesures qu’un feu sacre migmaq sera allumé afin de signifier l’unicite du front de lutte contre la violence coloniale des industries et afin de reaffirmer l’autodetermination des autochtones sur des territoires occupes. Nous invitons les protecteur.trice.s des territoires et de l’eau, les warriors et les allié.e.s allochtones a se joindre dans cette lutte commune. Contre la négation de la violence contre les territoires, l’eau et les communautées autochtones, nous nous tenons debouts et nous ne seront pas défait.e.s.

Vous pouvez vous joindre a nous sur les barricades ou bien prendre des initiatives paralleles afin de supporter le blocage et le camp. Des détails plus précis sur le lieu du blocage suiveront : on peut vous dire que c’est sur la 198 entre Gaspé et Murdochville, a 20 km de Gaspé. Partagez!

Sabotage du spectacle de la commodification de la forêt (Cantons-de-l’Est)

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Juil 302017
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

À l’entrée des Sentiers de l’Estrie, Parc du Mont-Orford, sur le bord de la 112. Attraction touristique d’importance dans les environs. Fait en vue du 11 Juin, quelques jours avant.

En rétaliation, surtout, pour l’hécatombe de vies innocentes, créatures non-humaines sauvages, trouvées mortes en quantités innombrables sur cette même route à chaque année touristique…

Trouver les moyens de résister: apprendre des luttes contre la gentrification à Montréal

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Juil 212017
 

De The Cannon Street Bellows (Hamilton, Ontario)

En ce moment, où nous sommes de plus en plus nombreux.ses à nous trouver dans des situations difficiles dues aux prix immobiliers, nous sommes souvent à cours d’inspiration pour combattre la gentrification. Mais à l’autre bout de la 401, à Montréal, des anarchistes développent depuis plusieurs années des pratiques d’action directe contre les commerces impliqués dans la gentrification de leurs quartiers. Concentrée à Hochelaga dans l’est et à Saint-Henri dans le sud-ouest, on observe l’émergence d’une diversité de stratégies ayant comme but de rendre le territoire inhospitalier aux commerces cherchant à attirer une clientèle riche vers des quartiers populaires.

Depuis 2010, on remarque un flot constant d’attaques contre les caméras de surveillance. La destruction de ces caméras permet aux anarchistes de contester la logique de surveillance – à la sécurité de qui contribuent-elles ? – et rendent plus faciles des attaques contre d’autres cibles dans le quartier. Lors d’une des premières attaques de ce genre, un extincteur rempli de peinture a été utilisé. Dans un communiqué de décembre 2016, on peut voir la photo d’une personne cagoulée portant plusieurs caméras détruites en guise de collier.

En mai 2015, à Saint-Henri, l’inauguration d’un bar à jus de fruit a été interrompue par une foule cagoulée, laquelle a d’abord jeté un fumigène à l’intérieur, puis attaqué le proprio à coup de poivre de cayenne quand il a essayé d’intervenir. La tactique de s’attaquer ouvertement et en groupe contre des gentrificateurs connus permet de montrer que les riches sont vulnérables et que les flics ne peuvent pas les protéger d’un groupe déterminé. Encore à Saint-Henri, en mai 2016, une action de dégentrification a collectivement pillé un magasin de nourriture haut-de-gamme dans le quartier, pour ensuite redistribuer la nourriture aux résident.es. De nouveau à Hochelaga, en 2016, une manif d’Halloween a distribué des bonbons aux gens du quartier tout en laissant des dizaines de tags contre la gentrification et contre la police qui, une fois arrivée, s’est vue repoussée à coup de pierres. La résistance en masse rompt l’illusion de l’acceptation paisible du développement et de la gentrification, nous permettant ainsi de nous échapper du fatalisme et du désespoir qu’ils nous infligent.

Il y a eu quelques tentatives d’actions semblables à Hamilton: en juin dernier, une trentaine de personnes ont confronté une excursion d’investisseurs immobiliers appelée “Try Hamilton” (J’essaie Hamilton). À l’aide de slogans et à coups de trucs dégueux, il.les ont montré qu’il y aura toujours une résistance contre cell.eux qui cherchent à s’enrichir en expulsant les gens de chez eux. Grâce à leur engagement à se défendre collectivement contre la police, personne n’a été arrêté. C’est aussi le cas pour toutes les actions montréalaises décrites précédemment.

Saint-Henri et Hochelaga ont également vu un grand nombre d’attaques clandestines contre des commerces de luxe favorables à la gentrification. Vitrines fracassés et graffitis sont le motif récurrent de ces actions. L’usage d’extincteurs remplis de peinture semble être un choix de prédilection. En novembre 2016, un communiqué appelait à ne pas se contenter de s’attaquer aux façades des commerces: à Hochelaga, les vitres de trois boutiques avait été brisées, puis l’intérieur avait été recouvert de peinture à l’aide d’un extincteur. On pouvait lire dans le communiqué: « Ces vitrines détruites, cette marchandise ruinée par la peinture, c’est un acte de guerre. Nous ne laisserons pas ces boutiques s’installer en paix – cette paix de façade qui n’est autre que l’invisibilisation de la guerre en cours contre les pauvres et les marginaux.ales. ». En 2015, à St-Henri, une action semblable ciblant un magasin de vêtements avait été revendiquée dans le cadre du Black December, un appel par des prisonnier.ères anarchistes internationaux.ales à attaquer des symboles de domination. À Hamilton, des graffitis avait été faits sur la prison de Barton en réponse à cet appel.

Tout au long de la lutte contre l’embourgeoisement, on observe un important effort de diffusion des actions et de circulation d’un contre-discours sur le développement. Suite à l’attaque d’un restaurant à l’imagerie machiste en juin 2015, à Hochelaga, des affiches avaient été posées dans le quartier. Elles détournaient de manière queer et parodique le logo du commerce et expliquaient pourquoi les restos chers n’étaient pas les bienvenus dans le quartier. En décembre 2016, une affiche collée sur les murs de Saint-Henri racontait l’histoire de l’icône locale Louis Cyr, dont un restaurant bobo, déjà la cible de plusieurs attaques au cours des deux années précédentes, avait commercialisé l’image. Des entrepreneurs parasitaires cherchent souvent à utiliser certains aspects de la culture et de l’histoire locales pour leurs campagnes publicitaires, afin de vendre le quartier à des riches venus d’ailleurs. Et ça ressemble à quoi concrètement? Il n’y a qu’à penser aux discours des gentrificateurs de Hamilton sur le fer ou sur l’industrie, comme The Cotton Factory ou Seed Works. Ces espaces industriels réaménagés se vendent à l’aide d’éléments de la culture travailleuse et populaire locale, utilisés dans le but attirer des bureaux et des événements bourgeois.

Cet article n’est qu’un survol de toutes les actions qui ont eu lieu, mais il permet de montrer qu’avec résolution, on peut trouver les moyens de résister. Bien que la situation puisse sembler sans espoir, certain.es sont d’avis que la lutte vaut toujours la peine. Dans un entretien accordé à Submedia en décembre 2016, deux anarchistes ayant participé à certaines des actions ci-dessus disaient:

« Ça a l’air inévitable, et ça l’est peut-être, mais ça vaut tout de même le coup de lutter contre et de ne pas se laisser faire. Dans le monde insupportable dans lequel on vit, j’ai l’impression que ma vie peut juste trouver un certain sens si je me bats ».

Pour plus d’information sur ce qui se passe à Montréal: Montréal contre-information

Envie d’en apprendre davantage sur la gentrification et son histoire à Hamilton ?
Vous pouvez lire le texte (en anglais) “Now that it is Undeniable: Gentrification in Hamilton” (Maintenant que c’est incontestable: la gentrification à Hamilton)