Montréal Contre-information
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Renaud-Bray et les briseurs de grève de Québec

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Déc 312024
 

Du SITT-IWW Montréal

« Un briseur de grève est un traître à lui-même, un traître à son Dieu, un traître à son pays, un traître à sa famille et un traître à sa classe. » – Jack London

Samedi 28 décembre 2024, le SITT-IWW Montréal a visité la boutique Renaud Bray de la Place Laurier à Québec, afin de soutenir les grévistes, qui rappelons-le, sont en grève générale illimitée depuis le 5 décembre 2024.

Notre action avait pour but d’informer et de solidariser les clients quant à la grève en cours. La boutique Renaud-Bray située au galerie de la Capitale est fermée et les gestionnaires ont été relocalisés à la Place Laurier. C’est la somme des gestionnaires et de leurs familles qui permet de laisser le magasin ouvert. Comme quoi, chez Renaud-Bray, être des briseurs de grèves et des anti-syndicalistes notoires, c’est une histoire de famille.

Depuis août 2024, Renaud-Bray a été condamné à deux reprises par le tribunal administratif du travail de négocier de mauvaise foi et de recourir à des briseurs de grève, qui est une pratique interdite au Québec.

Nous avons été tracter devant le magasin (voir annexe 1). D’autres camarades ont magasiné et ont déplacé des livres et des accessoires dans le magasin. Une fois nos camarades à la caisse, les gestionnaires ont rapidement été débordés. Des confettis ont été projetés en leurs directions. Un camarade, à l’aide d’un mégaphone, a invité les client à quitter le magasin, en hurlant ces mots :

“Renaud Bray emploi des travailleurs illégaux, alors que les travailleurs sont en grève. Nous devons fermer le magasin. Veuillez vous diriger vers la sortie.”

Pendant que notre camarade porte-voix se faisait sortir et bousculer par les gestionnaires, des camarades ont saisi l’opportunité pour lire à haute voix ledit pamphlet, dans le magasin.

Les patrons ont vite fait d’appeler la police en renfort. Les pauvres petits patrons ont rapporté notre « attitude violente » à leur endroit. Ce sont des policiers exaspérés, tannés d’être dépêchés sur place pour des niaiseries, qui sont venu à la rencontre des grévistes. Les gestionnaires perdent de plus en plus de crédibilité. 

L’effet escompté sur l’appareil managérial a fonctionné. L’un d’eux semblait avoir des problèmes de pressions artérielle, à voir sa grosse face de scab bourgogne. De plus, même si nous avions affiché IWW, les policiers se sont empressés de dire aux grévistes de la CSN : « tu vas me dire qu’un groupe externe sont venu pour brasser de la marde en’dans à votre place? » 

Eh bien oui mon petit traître de classe ! 

Parce que la solidarité ouvrière c’est aussi ça. Et on sera là tant qu’il le faudra !

Si vous êtes de Québec, allez voir les grévistes. Vous ne pouvez pas aller à Québec?
Pas de problème, allez faire un review sur la page Facebook de Renaud-Bray Place-Laurier avec le message suivant : 

 » Renaud Bray emploi des travailleurs illégaux, alors que les travailleurs sont en grève. Évitez cet endroit. « 

C’est un petit geste, mais ça maintient la pression sur les gestionnaires.

Solidarité ! 

À Montréal, la police bloque les antifascistes… pour permettre aux adeptes de black metal de célébrer les exploits militaires des nazis

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Déc 032024
 

De Montréal Antifasciste

Montréal, le 30 novembre 2024 — Hier soir avait lieu le deuxième des trois soirées du festival black metal de la Messe des Morts, au théâtre Paradoxe, dans le quartier Ville-Émard de Montréal. À cette occasion, une manifestation antifasciste a été organisée pour dénoncer la complaisance chronique du festival et de nombreux adeptes du genre à l’égard du courant NSBM (national socialist black metal), ou néonazi, qui traverse ce milieu, et plus particulièrement la présence dans la programmation 2024 du festival d’au moins quatre groupes liés à ce courant par leurs thématiques, leurs affiliations ou leurs collaborations.

Suite à la campagne de pression exercée sur le promoteur, Sepulchral Productions, et le locateur de la salle, le groupe Paradoxe, trois des groupes problématiques au programme, Horna, Sargeist et Chamber of Unlight — soit ceux dont les liens avec le NSBM sont les plus clairs — ont été refusés de territoire au Canada en raison d’un signalement de menace à la sécurité nationale, si l’on doit en croire le communiqué du promoteur. Deux autres groupes, Conifère et Phobocosm, s’étaient désistés de la programmation dans les jours précédant le festival, pour des raisons « évidentes » et « personnelles », respectivement.

Toutefois, le groupe suédois Marduk, dont nous avons relevé les obsessions thématiques pour les exploits militaires des SS et de la Wehrmacht durant la Deuxième Guerre mondiale, a non seulement pu jouer ses concerts prévus, mais a en plus remplacé au pied levé les groupes absents, montant sur scène les trois soirs du festival.

À l’extérieur du théâtre, au point culminant d’une campagne soutenue de dénonciation et de mobilisation initiée plusieurs semaines auparavant, environ 200 personnes ont répondu à l’appel et se sont jointes à la manifestation organisée par le collectif Montréal Antifasciste. Une foule diversifiée et combative était au rendez-vous, comptant des résident·es du quartier, des organismes communautaires du Sud-Ouest et plusieurs contingents autonomes formés, notamment, derrière les bannières du SITT-IWW et de la section locale de Voix juives indépendantes.

Une masse de porcs pour la messe des morts…

Malheureusement, la manifestation a été dès le départ paralysée et encadrée par un dispositif policier absolument démesuré : plusieurs centaines d’agents à pied, à vélo, en voiture et à cheval, répartis sur deux pâtés de maisons, formant un périmètre étanche tout autour du théâtre. Malgré qu’une cinquantaine de camarades soit parvenue à déjouer temporairement ce dispositif, celui-ci s’est avéré beaucoup trop imposant pour que nous puissions le défier efficacement ou durablement. La manifestation a donc été gelée sur place sur le boulevard Monk, à moins de 100 mètres du théâtre, vers 17 h 45. Les policiers ont ensuite érigé un point de contrôle plus au sud et opéré un tri au faciès pour diriger les festivaliers sur une rue parallèle de manière à contourner le périmètre d’insécurité et rejoindre l’entrée du théâtre. On peut dire que les policiers, ce soir-là, ont littéralement fait le jeu des fascistes. Fait à noter, de nombreux membres du SPVM placés en première ligne portaient l’écusson « Thin Blue Line », un signe de reconnaissance d’extrême droite dont l’utilisation est découragée, mais pas encore interdite par le service.

Autre fait cocasse, la mascotte stéroïdée du milieu néonazi local s’est présentée vers 18 h, juste pour « voir notre petit rassemblement ». Après cinq minutes d’un face à face tendu, il est reparti la queue entre les jambes. Dans les circonstances, une altercation physique aurait inévitablement déclenché une brutale intervention policière, laquelle aurait entraîné une fin désastreuse de la manifestation. Nous félicitons nos camarades d’avoir su garder leur sang-froid devant cette flagrante provocation.

(À ce propos, un message aux politiciens [et aux médias] qui hallucinent de l’antisémitisme dans chaque manifestation de solidarité avec la Palestine : les vrais antisémites, les foutus néonazis, sont là tout juste sous vos yeux, mais ceux-là, vous préférez envoyer vos chiens enragés pour les protéger.)

Après une heure sur place à scander des slogans antifascistes (« Siamo tutti antifascisti! », « Ville-Émard en a marre, des fachos et des bâtards! »), constatant que nous ne pourrions rien accomplir de plus en restant dans cette souricière étanche, le groupe est parti en manifestation vers le sud sur le boulevard Monk. Le SPVM a alors étroitement flanqué le cortège d’un peloton d’antiémeutes de chaque côté. À une centaine de mètres de l’édicule du métro Monk, un commandant de peloton, irrité par les remontrances légitimes d’un camarade, a inexplicablement décidé de mener ses hommes dans une violente charge contre la tête du cortège, à coups de bâtons et de boucliers, en plus de décharger libéralement une bonbonne de poivre. Histoire de bien faire comprendre qui est le boss, vous voyez! La manifestation s’est ensuite dispersée dans le métro, sous l’œil belliqueux des antiémeutes.

Le collectif Montréal Antifasciste tient à remercier chaleureusement toutes les personnes et les organisations qui ont participé à la campagne de dénonciation et de mobilisation.

Un bilan de campagne positif

Comme nous l’avions expliqué dans notre article publié le 27 octobre dernier, la communauté antifasciste de Montréal n’avait pas cru bon de monter une campagne de dénonciation contre la Messe des Morts dans les dernières années, comme elle l’avait fait en 2016, car la programmation ne présentait aucun groupe particulièrement problématique. Celle de 2024, au contraire, se présentait comme une provocation.

Au début d’octobre, nous avions communiqué avec l’administration du Théâtre Paradoxe (qui relève d’une entreprise d’économie sociale) pour l’encourager à prendre les mesures nécessaires afin d’empêcher les groupes en question de se produire dans son enceinte. Malheureusement, tous nos efforts diplomatiques n’ont pas abouti, l’administration du théâtre se disant captive d’un contrat avec le promoteur de la Messe des Morts, qui, dans tous les cas, est le véritable responsable de ce fiasco grotesque. Nous n’avons donc eu d’autre choix que de tenir notre promesse d’enchaîner avec une manifestation en marge du festival.

Pivot : « Le collectif Montréal antifasciste dénonce un festival de musique black métal »
La Presse : « Tirs groupés contre un festival de black métal  »

Quoi qu’on puisse dire des événements de vendredi soir, absolument dominés par le SPVM, nous estimons avoir atteint les objectifs de la campagne plus largement :

  • deux des quatre groupes visés, les plus proches du réseau NSBM, n’ont pas pu jouer au festival ;
  • nous avons efficacement alerté la communauté à une situation problématique ; tout particulièrement l’administration du Théâtre Paradoxe qui, manifestement, connaissait mal le vampire qu’elle avait invité chez elle ;
  • nous avons révélé les contradictions flagrantes qui traversent le milieu du black metal et causé des frictions salutaires entre les adeptes complaisant·es et les fans antiracistes du genre ;
  • nous avons entraîné des conséquences économiques majeures pour le promoteur du festival, dont les activités au fil des ans dénotent une sympathie certaine pour le NSBM ;

En fin de compte, nous dressons un bilan positif de cette campagne de dénonciation et de mobilisation. Dans les prochains mois, nous allons maintenir la communication avec l’administration du Théâtre Paradoxe pour faire en sorte que l’édition 2024 du festival soit la dernière qui ait lieu dans cette salle. Nous allons également maintenir la pression sur le promoteur du Festival, qui a encore une fois donné la preuve de sa complaisance à l’égard d’une idéologie haineuse et de ses manifestations dans le genre black metal, malgré ses prétentions à la neutralité politique.

Et bien entendu, nous allons continuer à exercer une veille constante pour que Montréal reste, résolument, antifasciste.

— Le collectif Montréal Antifasciste

De la violence? : Un communiqué sur la casse lors de la manifestation BLOQUONS L’OTAN*

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Nov 252024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

*Ce communiqué est basé sur le journal du même nom, organisé par la CLAC et D4P, mais il en est indépendant. Nous expliquerons ici le raisonnement derrière nos actions du vendredi soir 22 novembre 2024, parce qu’on sait pourquoi on fait ces choses et parce qu’on croit fort en ce que l’on fait.

Remettons nous d’abords en contexte : le vendredi 22 novembre marque le début de l’assemblée parlementaire du bras armé du Nord global, soit de l’organisation du traité de l’Antlantique Nord (OTAN), qui se tiendra à soi-disant Montréal jusqu’au 25 novembre. Alors que les gouvernements s’adonnent déjà à faire de la vie des exploité.e.s et des exclu.e.s un cirque mortifère, l’OTAN vient mettre pression pour que le soi-disant Canada consacre 50% de plus de son PIB aux forces armées. Évidemment, nos « démocraties » sont tout-à-fait à l’aise avec cet investissement. Ça représenterait 55 miliards de dollard. L’OTAN est une instance décisionnelle qui concrétise des intérêts militaristes et impérialistes. Elle est d’ailleurs complice du génocide en Palestine.

L’OTAN c’est une aliance militaire entre les pays les plus riches du monde, dont le Canada, l’Allemagne, les Étas-Unis, la France, l’Italie et l’Angleterre. Et elle conspire aussi avec des alliés non-membres comme le Japon et l’entité sioniste (Israël). Sa fonction est de protéger les hégémonies capitalistes du Nord global, ayant pour secrétaire semi-formel les Étas-Unis. L’OTAN concrétise la menace et la capacité d’agir de façon dévastatrice face à toute tentative de libération du Sud global. Ses intérêts sont parfaitement impérialistes : les États produits et guidés par le grand capital aspirent à étendre leur emprise en exploitant des territoires externes où voler des ressources, saccager la nature et asservir les gens par une domination politique, économique et/ou miltaire.

L’OTAN veut normaliser l’horreur des crimes de guerre comis par les forces militaires occidentales en les camoufflants en missions humanitaires et en en séparant les différentes tâches entre plusieurs pays, diminuant le coût politique de leurs actions et maintenant leurs bases démocratiques dans la duperie. Les interventions militaires soutenues par l’OTAN viennent protéger des gouvernements alignés sur les intérêts américains, et cherchent à écraser toute tentative de renversement. Ces décisions ont pour but de maintenir les pays les plus pauvres dans leurs situations d’exploitation par le Nord global, de les maintenir sous la contrainte capitaliste. L’alliance de l’OTAN avec l’entité sioniste est cohérente idéologiquement, comme entreprise colonisatrice, mais Israël développe et fournit aussi nombreuses armes et techniques et technologies de contrôles que les États de l’OTAN utilisent pour leur domination capitaliste à travers le monde, autant dans leurs missions impérialistes que pour contrôler leurs propres populations.

Le « problème » que nous combattons ici n’est pas spécifiquement la venue de l’assemblée de l’OTAN, ni les agissements de la Caisse de dépot et placements du Québec (CDPQ, qui force tous les salariés du Québec à financer le génocide palestinien), elles n’en sont que des symptômes. Ce « problème », c’est le système dominant auquel nous nous opposons, celui qui cause toutes ces horreurs : le capitalisme.

Oh et d’ailleurs, non nous ne défendons pas la Russie et ne l’apprécions pas plus que l’OTAN, les gens associent souvent l’OTAN à se défendre de l’empire Russe et pensent que s’opposer à ce sommet voudrait dire avoir une sympathie pour des plus petits États, mais ce n’est pas notre cas, chaque fucken colonisateur de cette planète doit tomber. N’oubliez jamais que nous détestons ce système capitaliste et ses ramifications du plus profond de notre coeur.

On a plus le temps de rester calme et de demander gentiment. La résistance est légitime, l’État et la police ne peuvent plus avoir le monopole de la violence – surtout si c’est la seule langue qu’ils entendront. Nous souhaitons faire cesser la duperie et exposer au grand jour, dans la rue et les médias, les dérives gouvernementales et leurs obsessions militaires, ces infâmités que nous tolérons sous nos nez. Nous blessons le grand capital, matérialisé le plus densément au centre-ville pour nous opposer symboliquement et matériellement à l’horreur capitaliste sous-jacente aux crimes les plus odieux :

les vitres du palais des congrès, où se tenait l’assemblée de l’OTAN, une auto en feu, des anti-émeute couverts de peinture, des vitrines de commerces

Nos gestes sont chargés d’une rage qui nait face aux horreurs dont on est témoins et qu’on dénonce dans ce communiqué, mais aussi de notre misère : entre crises climatiques et crise du logement, inflation et jobs de marde, systèmes de santé et d’éducation en ruines, xénophobie, transphobie, covid et dépression, profilage et répression, montée du fascisme, etc. Tout cela répond du même système. C’est parce qu’on est à bout et horrifié-es qu’on se rassemble et qu’on affiche notre refus. Nos actions auront eu une portée symbolique et matérielle. Elles auront couté monétairement, auront dérangé, propoagé nos idéaux et visibilisé cette lutte légitime et nécessaire.

Avant même qu’il n’y ait de la casse, la police chargeait, frappait et gazait. Dans notre combat, nous avons bien vu la posture complice de nos gouvernements : la brutalité policière en est une matérialisation des plus limpides. La police, chien de garde de l’État, a utilisé ces armes et tactiques développées par l’entité sioniste et autres investissements de l’OTAN pour réprimer notre révolte. La police a encore, comme toujours, défendu les intérêts des riches et de l’État, poivrant, mattraquant, cassant des côtes et gazant, empoisonnant.

Elle tente, fort, d’étouffer les espoirs de libération des vies humaines et de la nature présentement massacrées, mais nous ne nous essouflons pas. Nous dénonçons les arrestations survenues hier et toutes les blessures encourrues (crâne fendu, bras cassé, projectiles dans les yeux, etc.), mais nous ne nous essouflons pas. L’automne a été chaud et l’hiver brûlera plus fort encore, parce que la lutte est tout ce qui nous reste d’espoir, parce qu’il faut faire tout ce que l’on peut, parce qu’on est profondément amoureux-ses de nos révolutions, amoureux-ses de nos camarades.

Les médias metterons l’accent sur notre violence, à nous, manifestant-es. Ils dénatureront nos messages qui confrontent les atrocités perpétrées par soi-disant Israël et l’OTAN, responsable de millions de morts. Alors il est crucial de rappeler que nous dénonçons la brutalité des structures d’oppression qui nous gouvernent, que la pire violence est celle des États et que cette violence est une conséquence du système capitaliste.

AMOUR ET RAGE.

– LE BLACK BLOC

Communiqué brigade anti-éviction

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Nov 082024
 

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RAPPEL DES FAITS

La brigade s’est rassemblée le 7 octobre 2024 dernier pour mener une action contre l’expulsion prévue à 8h30. L’habitante de l’appartement a eu des problèmes de loyers impayés qu’elle a réussi à résoudre en s’endettant. Cependant, le paiement de ces loyers a été fait en argent liquide à la concierge de l’immeuble. La concierge confirme le règlement de ces sommes, mais le propriétaire nie avoir reçu cet argent. Ce dernier a donc traîné la locataire au tribu- nal administratif du logement (TAL) et a exigé en outre des frais de retards et des intérêts. Contre tout bon sens, le TAL a refusé de repousser l’audience qui aurait permis d’entendre le témoignage de la concierge comme preuve de paiement.

La locataire a malgré tout réglé les frais supplémentaires en s’endettant toujours plus et a cette fois payé par chèque pour s’assurer de laisser une trace indéniable. Mais le propriétaire ne reconnaissant pas le paiement des loyers précédents, une nouvelle audience au TAL a eu lieu. Le tribunal a décidé de considérer que la locataire avait un historique de mauvais paiements étant donné que le témoignage de la concierge n’a pas été jugé recevable. Une procédure d’éviction a donc été lancée. La tentative de faire appel de la décision a également été rejetée.

On assiste ici à une situation proprement kafkaïenne. La locataire s’est endettée pour payer son loyer et même pour rem- bourser les frais de retard, mais le TAL se place du côté du propriétaire et la personne va se retrouver sans argent et sans logement. De son côté, le propriétaire gagne sur tous les fronts : il empoche l’argent et va pouvoir expulser la personne. Plusieurs autres locataires de l’immeuble ont déjà été expulsés et le prix de leurs appartements ont explosé après une légère rénovation. On voit bien l’objectif de la manœuvre.

Comme si ce n’était pas suffisant, la locataire est dans une situation de santé fragile qui limite sa capacité à travailler et à se reloger. Ajoutons pour la forme que le logement est plein de moisissures qui sont probablement à l’origine de son état de santé, que rien n’avait été fait pour résoudre le problème et qu’un trop perçu de plus de 200$ est encore entre les mains du propriétaire. Nous ne pouvons accepter que les tribunaux bourgeois condamnent une personne pour n’avoir pas su manœuvrer leur propre système devant un propriétaire malhonnête. L’ultraformalisme du tribunal met systématiquement les locataires à la merci de propriétaires plus riches, capables de payer des avocats et autres professionnels pour faire le sale travail.

ACTION DE SOUTIEN

Nous étions une trentaine de militant.e.s réuni.e.s à 8h pour nous opposer à l’expulsion programmée par l’huissier. Nous sommes resté.e.s jusqu’à midi. L’huissier et le propriétaire seraient passés mais notre présence les aurait dissuadés de mener à bien l’expulsion. La police était sur place, mais s’est contentée de nous surveiller de loin sans chercher à entrer en contact avec nous.

Malheureusement, l’expulsion a bien eu lieu le lendemain matin. Nous connaissons les limites de nos capacités face aux décisions du TAL, mais nous savons aussi faire la distinction entre ce qui est juste et ce qui est légal. Notre action ne s’arrête pas là et nous allons continuer à soutenir les locataires et dénoncer les propriétaires. Notre présence aura au moins permis à la locataire de conserver ses meubles, l’huissier n’ayant pu réserver un autre camion pour le lendemain. Plus largement nous avons montré que la brigade est capable de mobiliser suffisamment de personnes, même un lundi matin à 8h, pour des actions solidarité.

Au cours de cette action, nous avons pu constater l’état déplorable des appartements loués par cette entreprise. Nous avons également eu plusieurs retours de locataires qui affirment que les loyers sont payés en liquide sur demande du pro- priétaire. C’est d’ailleurs ce qui lui a permis d’obtenir cette expulsion. Nous nous attendons à ce que d’autres personnes soient victimes de ces vendeurs de sommeil. C’est pourquoi nous avons décidé de publiciser les responsables de cette situation afin que les locataires puissent se préparer à se défendre si ils et elles devaient avoir à faire à ces personnes. Ces informations sont des données publiques.

L’entité légale louant les appartements est l’entreprise 9117-0977, aussi connu sous le nom de Domaine Dutrisac. L’adresse de son siège social est au 335 avenue Wiseman à Montréal, H2V 3J5. Les responsables de cette entreprise sont :
• Aaron Sander, actionnaire
• Susan Sander, actionnaire
• Joel Teller, secrétaire du conseil d’administration
• Raphael Nehmias, directeur général du conseil d’administration

Nous invitons toutes personnes ayant affaire à eux à se rapprocher d’associations de défense des locataires, de conser- ver des traces de leurs paiements et de faire constater l’état de leurs logements de façon préventive. La justice protège les riches, mais ne leur facilitons pas la tâche.

Nos proprios savent où nous habitons, ce n’est que justice que nous le sachions aussi.

À BIENTÔT DANS LA RUE

30 octobre – nuit du diable

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Nov 012024
 

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30 octobre – Une petite équipe a fait irruption dans la nuit trop chaude pour rappeler la longue tradition du méfait, de la rébellion, de la peur, des réjouissances et du rituel souvent associés à cette période transitoire de l’année. Les bars de pry étaient coincés dans les fissures de ce paysage d’enfer pourri que nous appelons « ville » , les trous dans les murs métalliques soudés sont devenus de nouvelles opportunités d’exploration bien au-delà des yeux des caméras de sécurité, des toits brûlés ont été faits pour regarder les nuages ​​si rien d’autre, et un bâtiment magnifiquement abandonné actuellement converti en condos (coin de Sainte-Catherine et Leclaire) a reçu une nouvelle couche de peinture. Nous le faisons pour le sentiment de joie dans la criminalité, pour aider notre corps à se souvenir de ce que signifie se sentir autonome. Si nous pratiquons suffisamment, peut-être que ces nuits extatiques imprimeront nos actions sur notre corps, afin qu’elles puissent faire partie de notre vie quotidienne.

Une manifestation en solidarité avec Gaza fracasse des dizaines de vitrines et lance des cocktails molotov vers la police

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Oct 012024
 

De Clash Mtl

Une manif pour la Palestine a pris d’assaut l’Université Concordia dimanche soir. Plusieurs vitrines de commerces de luxe sur la rue Sainte-Catherine ont également été fracassées. La police a été tenue à distance par des jets de cocktails molotov.

Contre l’électrification du désastre

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Sep 292024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Non à la filière batterie !

Pour souligner la journée de manifestations Pour la suite du monde du 27 septembre 2024, nous avons déployé, tôt ce matin, une bannière devant les bureaux de Nouveau Monde Graphite. Cette entreprise s’apprête à creuser la plus grande mine de graphite à ciel ouvert en Amérique du Nord, à quelques kilomètres du village de Saint-Michel-des-Saints dans Lanaudière. Si notre monde doit avoir une suite, il ne la trouvera certainement pas dans le Nouveau monde d’extractivisme vert et de destruction électrifiée proposé par cette entreprise.

La filière batterie, soutenue par des investissements publics massifs, s’étend de l’extraction des ressources jusqu’à la production d’unités manufacturées. Son annonce grand bruit a provoqué une véritable ruée vers l’or. Les claims et les projets miniers se sont multipliés sur le territoire – de l’Abitibi à la Gaspésie, en passant par l’Outaouais, Lanaudière et le Nord-du-Québec – dans le but d’extraire les ressources dites stratégiques à la production des composantes de batterie. En parallèle, les entreprises sont invitées à s’installer sur le territoire et à profiter de l’accès aux matières premières, appuyées par des subventions étatiques et des tarifs hydroélectriques réduits – de la méga-usine de Northvolt au complexe industriel de Bécancour.

Ce Nouveau monde du graphite n’a pourtant rien de nouveau. À travers le discours de la «transition énergétique», l’État colonial québécois a su se renouveler et sauver in extremis l’industrie automobile nord-américaine. Sous couvert d’ambitions nobles en faveur d’une transition verte, nous devons plutôt y voir une fausse tentative de prendre au sérieux la catastrophe en cours et une manière de faire du Québec un nouveau pôle d’attraction pour des capitaux étrangers. On voudrait nous faire croire que pour se sortir de la catastrophe environnementale il nous faudrait ouvrir des mines toujours plus loin, multiplier les usines et décupler la production d’électricité pour alimenter ces projets. Le pétrole et la batterie sont pourtant les deux faces de la même pièce : celle d’un monde bâtit autour de l’extractivisme, du profit et de la surconsommation. Ce sont l’industrie automobile et l’étalement urbain qui doivent être radicalement remis en question, pas uniquement les énergies fossiles. Face au mensonge de la transition énergétique – qui voudrait nous inciter à continuer à extraire, produire et consommer – nous opposons : c’est le modèle capitaliste et colonial qui est responsable du désastre écologique qui attend les futures générations et la solution passe nécessairement par une transformation drastique de nos modes de vie.

Partout où ces mégaprojets miniers et industriels naissent, nous y voyons une destruction des territoires, la pollution des nappes phréatiques et des bassins versants, ainsi que des émanations de poussières dangereuses pour les habitant-es, la faune et la flore. Nous y voyons un saccage du vivant au profit de l’enrichissement. Nous y voyons une course effrénée vers l’épuisement des ressources et une avancée de l’État colonial sur des territoires non cédés.

Ce qui nous tue, nous sommes en droit de le défaire. Contre l’expansion de cette entreprise tentaculaire, nous devons bâtir un réseau de résistance – unir et lier les luttes locales en leur permettant de résonner entre elles et de s’amplifier. Ne laissons pas ces entreprises écocidaires accaparer les territoires et détruire les forêts, polluer les rivières et tuer les êtres qui les habitent. Ne laissons pas les fausses prétentions environnementales de l’État et des entreprises vider les sols et multiplier les profits.

Pour la suite du monde, mais surtout pour la fin de celui-ci.

Rad Pride 2024 : Comment une manif de nuit a vaincu le SPVM dans le Village

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Août 252024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le dimanche 10 août avait lieu la deuxième édition annuelle de la Rad Pride. Plus de 250 personnes se sont rassemblées au métro Papineau, les cagoules roses se mêlant aux black blocs et à nos tenues de manif les plus gaies. Sous les cris de ralliement « No Pride in genocide “ et ” Queerness is resistance », la marche s’est mise en branle sur Sainte-Catherine. Aujourd’hui, deux semaines plus tard, nous voulons faire un retour sur cette soirée d’un point de vue tactique.

Sur les bannières latérales

Le conflit entre les bannières de côté renforcées et les « flics de côté » est devenu un pilier des manifestations combatives de Montréal. Les bannières renforcées de Montréal sont des bannières avec un cadre en bois, maintenues par des poignées de portes vissées, utilisées pour protéger contre les charges des flics anti-émeutes et les coups de matraques. Au cours de l’été, les terrasses et les foules obstruant souvent les trottoirs, les policiers ont apparemment reçu l’ordre d’entrer dans la rue aux côtés des manifestantes en marche. Il est essentiel de montrer aux policiers que cette provocation est une grave erreur. La multiplication des équipes de banderoles latérales renforcées peut être l’une des meilleures réponses, mais il est important de savoir où ces équipes se positionnent et comment les autres dans la foule les complètent.

Lors de la Rad Pride, une seule banderole latérale renforcée a pris position à l’avant, dans le coin gauche de la marche, et la situation a rapidement dégénéré en affrontement. Après que les flics de côté ont commencé à pousser la bannière et que la bannière a refusé de céder, les flics se sont retrouvés coincés contre un muret de la terrasse. Ils ont commencé à frapper les gens avec des matraques. La hampe d’un.e participant.e à la manifestation a été utilisée pour frapper un policier à la tête depuis l’arrière de la banderole. Malheureusement, la position de la bannière de côté à l’avant a permis de la couper facilement du reste de la foule, et avec suffisamment de gaz poivré et de coups de matraque, le groupe autour de la bannière a dû se disperser dans une mêlée chaotique qui a renversé plusieurs tables sur une terrasse et a conduit à deux arrestations.

La décision de ne pas déplacer la bannière renforcée avec plus de fluidité a conduit les anarchistes, d’un côté de la banderole, et la police, de l’autre, à se retrancher dans leurs positions. Une lutte acharnée s’ensuivit. Dans une telle situation, l’un des deux camps sera repoussé et sa position sera compromise. Il aurait peut-être été possible d’encadrer la police de tous les côtés alors que les policiers concentraient leurs forces pour repousser la banderole. Mais sans la détermination, le nombre ou la capacité d’utiliser les positions retranchées à notre avantage, nous bénéficierons souvent bien plus en encourageant une banderole renforcée à se déplacer avec plus de liberté, sans s’engager à un endroit spécifique de la manifestation (en particulier à l’avant ou à l’arrière, où elle est la plus isolée). Cette approche complète l’un des principaux avantages des combattant.e.s de rue face à un ennemi aussi puissant que la police : la capacité des militantes à attaquer et à battre en retraite, à utiliser l’élément de surprise, à se disperser et à se reformer.

Une marche sans tête

Le SPVM espérait peut-être que l’attaque de l’avant de la marche entraînerait la dispersion de toute la foule, mais il avait encore une longue nuit devant lui. Des manifestant.e.s plus expérimenté.e.s ont improvisé une nouvelle équipe de bannière à l’avant, ont encouragé la foule à se serrer les coudes et ont rapidement fait une boucle vers Sainte-Catherine. 

Il était évident que le SPVM voulait éviter le cauchemar des relations publiques que représente le gazage des foules de fêtards dans le Village gai pendant la Fierté. Puisque ces foules étaient fortement concentrées sur Sainte-Catherine, la manifestation a pu éviter la dispersion en restant sur cette rue. À plusieurs reprises, les flics anti-émeute ont formé des lignes bloquant notre chemin vers l’avant et vers le sud ; à chaque fois, plutôt que de tourner vers le nord à partir de Sainte-Catherine, la manif a tourné sur ses talons et a fait marche arrière, avec plusieurs bannières capables de se substituer à la nouvelle tête de file.

Ce jeu de ping-pong a donné aux manifestant.e.s de multiples occasions d’agir contre la poignée de cibles le long de notre itinéraire. Des vitres ont été brisées à la RBC, à la BMO, dans un bureau de Remax et chez Starbucks. Ce dernier a été attaqué à plusieurs reprises sur au moins trois passages distincts de la foule. Après le premier affrontement, il a fallu près d’une demi-heure aux flics pour rétablir les unités sur les côtés, nous montrant qu’un élément ouvertement conflictuel dans la foule peut fonctionner comme une diversion, créant de l’espace et du temps pour des groupes plus orientés vers la destruction.

Au fur et à mesure que la nuit avançait, l’ambiance devenait de plus en plus festive. Vers 23h, la manifestation était devenue un party dansant réunissant encore plus d’une centaine de personnes, sous le regard d’une ligne de policiers anti-émeute bien équipés. Faire des autorités la risée de toustes est une signature des mouvements de résistance de masse qui ont réussi à travers l’histoire, et il ne faut surtout pas négliger le potentiel de ridiculiser le SPVM en particulier. La victoire de la soirée a été couronnée lorsque les policiers anti-émeute se sont retirés et ont regagné leurs fourgonnettes, et que la foule a chanté « We Are the Champions ».

Ce type de conclusion est tout simplement extrêmement rare pour les manifestations destructrices dans cette ville. C’est avant tout le résultat de la détermination et de l’intrépidité des manifestant.e.s.

Retour sur la perturbation du défilé corpo de Fierté Montréal

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Août 172024
 

De la F.A.G.S.

Dimanche passé, la F.A.G.S. et ses complices queers et trans ont perturbé le défilé de la fierté corporative, sioniste et colonialiste de Fierté Montréal.

Nous nous sommes rassemblés vers 13h dans la zone des spectateurs à la Place Ville Marie en tenue et maquillage drag bloc. Près d’une douzaine de flics avec des brassards SIS se sont mobilisés pour surveiller notre rassemblement, car clairment qu’un groupe de queers à la fierté se protégeant mutuellement de la COVID est une cause de suspicion. Autour de 13h30, vers le début de la parade, nous avons pris la rue au moment où le char de parade Queer pour la Palestine de Helem, Mubaadarat et Voix Juives Indépendantes passait. En marchant derrière leur char dans le défilé pendant un court moment, nous avons réussi à apaiser les craintes des boeufs anxieux.

Après avoir défilé brièvement, nous nous sommes arrêtés et nous avons déployé une bannière extra-longue pour commencer à disperser et à perturber le défilé. Nous avons prononcés un discours sur le pinkwashing corporatif de Fierté Montréal. Nous avons ensuite communiqué avec les membres du char AGIR derrière nous, leur permettant ainsi qu’à plusieurs autres chars communautaires de passer et de continuer à défiler, avant de bloquer le char d’eau gazeuse Bubly.

Nous avons continué à marcher et à zig-zaguer vers l’arrière du défilé, évitant largement l’intervention des keufs, et bloquant brièvement plusieurs chars et contingents liés aux intérêts des entreprises sionistes. Les chars et les contingents solidaires nous ont encouragés et ont levé le poing sur notre passage. Un petit contingent portant des drapeaux sionistes s’est approché. Nous avons tenté de les bloquer en déployant rapidement une deuxième banderole extra-longue, mais la police nous a brutalement poussés sur le côté de la route et a volé notre banderole.

Comme la présence des flics commençait à s’intensifier, nous avons décidé de changer de direction et de revenir vers l’avant du défilé, en suivant et en protestant contre le contingent sioniste. Après avoir interrompu le défilé à plusieurs reprises, nous nous sommes arrêtés à l’angle de Jeanne-Mance et René Lévesque. Là, nous avons bloqué toute la partie arrière du défilé, où se trouvaient presque tous les chars complices.

Pendant ce temps, les cochons, les sionistes, la sécurité privée et les maréchaux de Fierté nous ont attaqués et insultés, tandis que les passants nous encourageaient et scandaient des slogans avec nous. Des membres autonomes des contingents Helem, Mubaadarat et VJI sont revenus nous rejoindre après leur perturbation “die-in” réussie et poignante. D’autres membres de la communauté ont répondu à notre appel public de soutien. Notre nombre est passé à environ 150 manifestants.

Alors que les cochons se multipliaient et revêtaient leur équipement anti-émeute, que les véhicules de transport de prisonniers arrivaient, que Fierté nous suppliait de permettre à leur parade corporative de continuer, que les sionistes nous lançaient des projectiles, que le soleil brûlant du mois d’août tapait sur nous, nous sommes restés fermement en place.

Alors que les flics nous bousculaient, nous tiraient, nous matraquaient, essayaient de voler notre matériel, nous menaçaient et nous brutalisaient devant une foule de nos adelphes queers, nous sommes restés inébranlables et défiants.

Nous avons bloqué le défilé à Jeanne Mance pendant près d’une heure avant que la police et les maréchaux de Fierté, traîtres de classe, ne travaillent ensemble pour rediriger le défilé de l’autre côté du terre-plein de René Levesque.

Après que le défilé soit passé de l’autre côté de la route, nous avons marché sur René Lévesque en scandant des slogans contre le pinkwashing et la police. La grande majorité des passants nous ont encouragés, tandis que certains nous ont crié du vitriol raciste, montrant leur vrai visage d’hommes cis blancs sionistes, capitalistes et colonialistes. Nous nous sommes finalement dispersés dans le métro. Aucune arrestation n’a eu lieu.

Bien que nous n’ayons pas réussi à faire annuler complètement le défilé, nous considérons que cette action a été une réussite.

Nous avons bloqué les chars des entreprises suffisamment longtemps pour que nombre de leurs spectateurs potentiels, situés plus loin sur le parcours de la parade, s’en aillent par ennui. Nous avons montré aux spectateurs queers et aux médias que la police n’a pas peur de brutaliser les queers lors d’une parade de la fierté. Nous avons rappelé au monde que la fierté était née d’une émeute contre la police, et non d’un défilé sponsorisé par des intérêts corporatistes. Nous avons montré qu’en tant que queers de conscience à Tio’tià:ke, comme à Tkaronto, les territoires Salishes côtiers colonialement connus sous le nom de Vancouver, et ailleurs sur l’île de la Tortue et dans le monde, nous n’accepterons pas un génocide en notre nom.

Fuck le pinkwashing
Fuck Fierté Montréal
Police partout
Justice nulle part

Photo : @the_purple_line

Guerre aux proprios

 Commentaires fermés sur Guerre aux proprios
Août 132024
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Ceux qui font leur profit sur la misère ne méritent rien de moins qu’une guerre ouverte.

Guerre aux proprios, pouvoir aux locataires.

Vu à Sillery, Ville de Québec.