Montréal Contre-information
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Sabotage ferroviaire au ‘BC’ en solidarité avec la Palestine et les Wet’suwet’en

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Jan 012024
 

Soumission anonyme à BC Counter-info

Fin octobre 2023, aux heures les plus calmes de la nuit, un petit groupe a rapidement mis en place un blocus des voies ferrées du CN au “bc”, dans la région de Hope.

Le blocus consistait en un étau de table de travail en fer de 100 livres – dont les mâchoires étaient fixées directement au rail – surmonté d’une pile de plusieurs centaines de livres de chaînes et de ferraille.

D’un côté du gigantesque étau de table de travail était peint en rouge “FREE GAZA”. De l’autre côté, on pouvait lire “CGL OFF THE YINTAH”. Le barrage était fixé à un tronçon de rail incurvé dans la forêt, à proximité d’aucune habitation. Les trains de marchandises du CN traversent cette zone plusieurs fois par heure. Le barrage a été fixé immédiatement après le passage d’un train, afin de laisser le plus de temps possible pour travailler en toute sécurité.

Seules deux lignes ferroviaires transportent l’ensemble du système de fret de la “Colombie-Britannique” : le CN et le CP. Leurs itinéraires se chevauchent dans une vaste zone du territoire Secwepemc, entre Hope et Kamloops, que les autorités qualifient de “point d’étranglement” pour le système de fret du gouvernement – ses lignes d’approvisionnement pour l’extraction des ressources. Si ces deux lignes sont perturbées ou fermées simultanément, c’est tout le système de fret ferroviaire de la “province” qui s’arrête. Mettons-nous au travail.

Veuilez jeter vos déchets sur les rails. Plus il y a de déchets, de verre brisé et de ferraille sur les rails, plus les travaux s’encrassent.

[Voir ce texte pour des méthodes permettant d’éviter de causer un déraillement ; NdMtlCI]


Alors que nous prenons les mesures nécessaires pour envoyer ce communiqué anonyme, nous souhaitons encourager des tactiques allant au-delà des boycotts. C’est une bonne chose de cesser de donner de l’argent aux entreprises génocidaires. Il est maintenant temps de franchir une nouvelle étape et de commencer à prendre l’argent de ces entreprises. La récente autoréduction massive de nourriture dans un Whole Foods à Lenapehoking, soi-disant New York, est un excellent exemple.

Vous avez cessé d’aller chez Starbucks – commencez maintenant à retourner chez Starbucks pour voler et détruire leurs marchandises. Perturbez leurs profits de manière de plus en plus directe. Les petits rasoirs cachés sont parfaits pour ouvrir les sacs de café et déchirer les produits, tout en ayant l’air de simplement manipuler et examiner les marchandises.

Les conteneurs d’huile de cuisson usagée sont parfaits pour être versés sur les livres et les produits en papier dans les magasins qui soutiennent le génocide. Huilez votre Indigo local par exemple – ciblez les produits les plus chers possible. Transportez l’huile dans une bouteille d’eau ou une tasse à café réutilisable, ou dans de minuscules flacons qui tiennent dans la paume de votre main.

Ne jetez plus les restes de nourriture, en particulier la viande, mais fabriquez des boules puantes. Mettez les aliments dans des récipients bien fermés et laissez-les pourrir à la chaleur. Lorsqu’ils sont prêts, déversez subtilement leur contenu dans les commerces que vous souhaitez perturber.

rassemblez-vous, faites preuve de créativité et allez-y

Québec : Action contre PL31

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Déc 052023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

PL31 /// Dénis des droits fondamentaux

Le projet de loi de la CAQ et de sa ministre Duranceau est une attaque directe envers les classes les plus vulnérables de notre société.
La ministre, ses petits amis lobbyistes et sa partenaire d’affaire Annie Lemieux doivent être bien heureux de pouvoir exploiter librement les locataires pour se remplir les poches.
Pour lui envoyer un message, nous avons redécoré la porte de son ministère à Québec.

Le PL31 est un coup bas pour le droit au logement.

Pour qui la ministre travaille-t-elle vraiment?
Pour les promoteurs immobiliers ou pour la population?

Nous répliquerons sans relâche aux actes de ces rapaces.

Nous sommes partout.
Nous sommes anarchistes.

Compte-rendu de la contre-manifestation du 21 octobre à la défense de la jeunesse trans

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Nov 272023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Samedi le 21 octobre à Montréal, un face-à-face entre une coalition de conservateurs religieux transphobes et une contre-manifestation en défense des jeunes trans prenait place. TL;DR: la défense trans a gagné. 

Cet événement présenté comme une journée d’action pan-canadienne par « 1 Million March for Children », avec le groupe « Ensemble pour protéger nos enfants » (qu’on appellera EPPNE dans la suite du texte) en tête d’affiche du rassemblement à Montréal, se voulait la suite des affrontements du 20 septembre devant l’Université McGill. Cette journée là, une foule surprenamment impressionnante surtout composée de familles musulmanes avec des enfants tenant des pancartes disant « J’appartient à mes parents » en criant des slogans transphobes et des insultes homophobes, avait confronté une contre-manifestation mal préparée et avait réussi à marcher dans le centre-ville de Montréal. Ceci laissant les defenders trans et leur camarades queers et anti-fascistes secoué-es.

EPPNE avait cette fois appelé à une manifestation devant le 600 Fullum, l’adresse du Ministère de l’éducation du Québec, à qui ils adressaient une liste de demandes concernant les curriculums scolaires – ce qui était en fait un prétexte d’exposer leur transphobie sans bornes. On recommande de voir Montréal Antifasciste et P!nk bloc pour des perspectives plus détaillées sur le contexte politique émergeant, incluant l’impact de la guerre au Moyen-Orient (apparemment ceux qui appellent à un génocide peuvent être divisées en ce qui en concerne un autre). Ce compte-rendu met l’accent sur la dimension tactique de ce qu’on a observé le 21.

La manifestation de EPPNE était appelée pour 11h, et la contre-manifestation pour 10h, avec l’intention d’occuper l’endroit en premier. Comme on aurait pu le prédire, un petit groupe dédié a dû arriver vers à peine 8h pour nous permettre d’occuper la rue devant le 600 Fullum et de laisser aux organisateurs d’EPPNE, arrivés à 8h15, seulement un petit bout de gazon entre le côté sud du building et la piste cyclable qui longe l’autoroute. Une douzaine de policiers étaient déjà sur place et avaient délimité un périmètre dans le cul-de-sac à la fin de Fullum avec du ruban, pour créer une zone tampon entre les deux groupes. Ils ont informé les contre-manifestant-es que de traverser le ruban serait considéré un acte criminel. 

Si on s’était réuni-es devant les bureaux du Ministère de l’éducation, ce n’était par pour défende ce système d’éducation qui, en règle générale, veut faire des enfants, de tous les genres et orientations sexuelles, des sujets dociles pour le projet colonialiste capitaliste, et des citoyen-nes obéissant-es face à l’autorité, des travailleurs et des consommateurs ayant le droit de poser quelques questions mais pas trop. Au contraire, on visait à occuper l’espace où les transphobes voulaient s’installer pour leur refuser la visibilité qu’ils veulent et démontrer que nous serons sur leur chemin peu importe où ils tentent s’organiser publiquement. 

Les deux côtés sont arrivés à une scène qui avait été couverte de graffitis antifascistes, pro-trans et pro-Palestine la nuit précédente, avec l’édifice du Ministère, la machinerie lourde et les murs à côté couverts de tags tels que « YOUTH LIBER(A)TION [&] TRANS LIBER(A)TION NOW!”, “Dykes for Palestine” et “Fuck transphobes”. Avec l’installation rapide de cinq tentes à auvent directement devant le 600 Fullum, servant de point de réunion logistique et d’abris de la pluie pour les contre-manifestant-es, il ne pouvait être plus clair qui était en contrôle de l’espace que les transphobes voulaient occuper, et que notre lutte dépasse la défense libérale d’un ordre social tolérant.

Nos nombres ont augmenté graduellement, puis rapidement à l’approche de 10h. L’arrivée d’un camion de son (quelques speakers puissants attachés à un pickup) ont aidé à créer une atmosphère festive. Les camarades arrivant étaient assigné-es à une ou l’autre des unités mobiles, chacune ayant un code de couleur ; rose et noir (les personnes à mobilité réduite ou qui le souhaitaient pouvaient aussi rester au point de réunion). 

En ce qui concerne les caméras des médias de masse: un cameraman de CTV News a été aperçu se promenant à travers la foule devant le 600 Fullum, filmant des contre-manifestant-es de très près. Les guidelines publiées avant le 21 encourageaient les participant-es à porter des masques et à surveiller les médias de masse et les livestreamers, mais nous n’avions pas planifié de nous assurer que les journalistes ne puissent pas explorer nos infrastructures, dans des lieux où certain-es pourraient avoir des conversations privées ou enlever leur masque pour manger ou boire. Des camarades ont pris l’initiative de confronter l’équipe de CTV et de physiquement les escorter hors de notre foule après qu’ils aient refusé nos demandes verbales de quitter. Bien que des bannières et des parapluies peuvent fonctionner contre des médias approchant une ligne solide, nous devons aussi pouvoir repousser ceux qui font leur chemin à travers notre foule, notamment dans les lieux où nous accueillons les nouvelles personnes arrivant. Nous pensons qu’une équipe dédiée à ce travail serait la meilleur approche dans le futur.

Autour de 9h30, l’unité rose s’était déplacée vers le nord sur Fullum pour bloquer la rue en haut du bloc, juste au sud de Sainte-Catherine. Iels allaient maintenir cette position en laissant les nouvelles personnes se joindre à la contre-manifestation et en bloquant l’accès aux transphobes, et ce pour le restant de l’action. Puisque cette intersection était le principal point d’accès pour toute personne arrivant du métro Papineau ou des stationnements sur rue un peu plus haut, le blocage de l’unité rose a permis avec succès de détourner un bon nombre de manifestants anti-trans, qui ont quitté en pensant que la manifestation de EPPNE avait été annulée ou complètement submergée par la contre-manifestation.

Un peu après 11h, l’unité noire a tenté de contourner les lignes policières qui protégeaient les anti-trans au bas de Fullum. Après avoir tourné à gauche sur Sainte-Catherine, il y a eu une altercation avec un fasciste solitaire portant un t-shirt « Kill All Pedophiles », qui a fini par terre. L’unité noire, d’une centaine de personnes protégées par plusieurs bannières de côté, s’est déplacée à l’ouest sur deux blocs, puis a tourné vers le sud sur De Lorimier, avant d’être empêchée de tourner à l’est sur René-Lévesque en direction des EPPNE par une ligne de policiers anti-émeute. Durant 45 minutes, iels ont occupé l’intersection de De Lorimier et René-Lévesque, sans pouvoir s’approcher davantage des transphobes, mais du moins en bloquant un autre accès à partir du métro vers leur point de rencontre, et en bloquant leur possibilité de marcher vers le Village gai et le centre-ville (les organisateurs d’1MM4C avaient appelé à marcher à 13h).

En infériorité numérique d’environ 10 pour 1, sous une pluie constante, étant graduellement encerclés de contre-manifestant-es et voyant leur route de marche vers le centre-ville bloquée, la foule de EPPNE était visiblement démoralisée. Certains ont exprimé leur frustrations sur leur Facebook Lives, disant (et montrant) à leurs spectateurs que notre côté était bien mieux organisé et en leur reprochant de n’être pas venus. Un d’eux a remarqué sur Whatsapp que leur adversaires sont « seulement 0,33% de la population, mais très intelligents et malveillants ». Et on ne peut que le prendre comme un compliment.

À l’approche de midi, l’unité noire a rencontré un groupe de renforts au coin de Sainte-Catherine et De Lorimier, et a commencé à se déplacer encore une fois vers le sud, avec un plan en tête. Rendu à René-Lévesque, un contingent s’est arrêté et a fait face à la ligne de policiers anti-émeute comme plus tôt, les forçant à rester en place, pendant que le reste du groupe, environ 100 personnes, continuait vers le sud avant de couper à l’est entre deux bâtiments. Malgré que ces mouvements soient ralentis par une certaine confusion générale, le SPVM a semblé désemparé pour la première fois de la journée, puisque leur plan de protection des manifestants anti-trans risquait de tomber à l’eau. Des camionnettes de police ont accéléré au coin de rue et une demi-douzaine de policiers anti-émeute se sont approchés, criant au contingent de rebrousser chemin. L’un deux a fait un spectacle de charger son fusil de balles de caoutchouc alors que d’autres brandissaient du poivre de cayenne. Cette intimidation leur a permis de bloquer la foule juste assez longtemps pour que d’autres policiers arrivent et les aident à former une meilleure ligne. Espérons que ces expériences de coordination en rue vont nourrir notre imaginaire tactique et nous aider à être encore mieux préparé-es la prochaine fois.

La carte suivante montre la position finale des transphobes, des contre-manifestant-es et de la police:

Peu après, quand l’unité noire s’est regroupée sur De Lorimier, la nouvelle s’est repandue que le EPPNE avait appelé à la dispersion de leur manifestation, confirmant ainsi leur défaite en ne tentant même pas de marcher et en ayant à expliquer à leur supporteurs comment quitter la zone en sécurité.

Il y avait tellement d’activité des contre-manifestant-es en différents points couvrant plusieurs blocs du quartier, le 21, qu’il serait impossible d’en faire un résumé complet, mais nous voulons remercier spécifiquement celleux qui ont assuré la livraison de nourriture et qui l’ont servie, et tou-tes celleux qui ont tenu des bannières pendant des heures.

Bien que la logique des contre-manifestations nous positionne sur la défensive, notre intuition nous laisse croire que nous pouvons dépasser une position purement réactive – qu’on a quelque chose à gagner – quand on s’organise sur une base de solidarité et qu’on compte sur nous-mêmes, plutôt que sur les médias, la loi ou la police.

À une prochaine fois,
– des anarchistes

Nuit du démon contre les proprios

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Nov 172023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La nuit du démon est traditionnellement un moment de malice et d’activité subversive, saisissant de peur l’ordre des choses et leurs protecteur·ices. Cette nuit là, durant la fin de semaine précédant Halloween, nous avons pris la forme de créatures maléfiques et avons décidé de hanter le manoir du haut Westmount appartenant au patron de l’immobilier Stephen Shiller. Stephen représente la moitié de la compagnie Shiller Lavy et son fils Brandon Shiller dirige Hillpark Capital. Ces firmes sont responsables de la rénoviction et de l’augmentation abusive des loyers pour de nombreux·ses locataires à Montréal ces dernières années, mettant à la rue des centaines de personnes.

L’action était simple, n’importe quel petit fourbe pourrait le faire : nous avons inséré un boyau d’arrosage laissé dehors dans la fente à courrier de la porte avant puis allumé l’eau, avant de disparaître dans la nuit.

Nous invoquons d’autres dans la lutte contre le projet de loi 31 à joindre les incantations des paroles anti-proprios à des rituels nocturnes d’actions contre elleux.

Bien que nous ayons visé Stephen Shiller pour être un proprio particulièrement horrifiant, nous reconnaissons que l’autorité doit être lavée à grande eau partout où elle apparaît.

Des goules anarchistes

Affichage d’urgence dans les métros

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Nov 152023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Ce matin, une vingtaine de stations de métros ont été tapissées à travers la Ville.

Retour sur la contre-manifestation “Défendons la jeunesse trans”

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Nov 042023
 

Du P!nk Bloc

Le 21 octobre dernier, plus de 1000 personnes ont répondu à l’appel lancé par une coalition de groupes queers et antifascistes, dont le Pink Bloc faisait partie, à contre-manifester pour défendre les droits des jeunes trans et l’éducation sexuelle inclusive. Cet appel avait été officiellement appuyé par une cinquantaine d’organisations dont des syndicats, des associations étudiantes, des associations de professeur-es, des groupes féministes, des collectifs militants, des organismes communautaires, et plus encore1.

Cette action avait pour but de bloquer la route à la manifestation organisée par le groupe transphobe et homophobe Ensemble Pour Protéger Nos Enfants en réponse à l’appel pan-canadien de la 1MillionMarchForChildren. L’agenda politique de cette marche et des groupes qui y sont associés vise la censure des questions queer et trans dans les milieux d’enseignement, l’outing forcé des jeunes trans à leurs parents par les écoles et le retrait de l’accès aux soins de santé trans pour les jeunes. Leur discours prétend vouloir protéger les enfants, mais une recherche à peine profonde témoigne en fait d’un désir de renforcer le contrôle parental sur la jeunesse et de donner aux parents la capacité de refuser à leurs enfants le droit d’être eux-mêmes et de s’exprimer comme iels le veulent. C’est la négation du droit des jeunes à l’auto-détermination, à la liberté d’expression et à la sécurité.

Dans les semaines précédant leur manifestation, des conflits politiques et personnels ont éclaté entre les groupes et les individus qui l’organisaient2, créant de la division et confusion dans leurs rangs qui a grandement diminué leurs nombres. De notre côté, on a vu une pluralité de mouvements, groupes et individus se rejoindre autour de notre combat et décider de faire front commun face à la haine et l’exclusion!

Le 21 octobre dès 9h du matin, nous occupions l’espace devant le 600 rue Fullum avec des chapiteaux, de la musique3 et de la nourriture. À 10h, nous étions déjà nombreux-ses sur place, malgré la pluie et le froid, pour occuper Fullum de Sainte-Catherine jusqu’à Notre-Dame. De l’autre côté des lignes de police, sur le bord de la rue Notre-Dame, une centaine de manifestant-es anti-lgbtq se sont réuni-es à partir de 11h,déçu-es de leur faible nombre et gardé-es à distance du point de rendez-vous prévu pour leur rassemblement.

Quoique la lutte n’est jamais finie, on peut toustes se féliciter collectivement pour notre énorme succès. On a réussi à complètement disperser les manifestant-es transphobes et à pouvoir déclarer victoire à 13h30, ainsi qu’à assurer un espace festif et sécuritaire au sein de notre contre-manif. Notre mobilisation dans les milieux communautaires et syndicaux a été sans précédent pour ce type d’action. Cela nous a donné l’occasion de créer des liens de solidarité qui vont perdurer à long terme, et de développer des stratégies et ressources pour les contre-manifestant-es qui seront indispensables dans nos mobilisations futures.

Ce fut une belle démonstration de solidarité par et envers notre communauté pour affirmer que protéger les enfants, c’est aussi protéger les enfants et adolescent-es trans, leur offrir un environnement dans lequel il-les sont en sécurité, et défendre leur droit à l’autodétermination.

Les jeunes trans sont capables d’évaluer leur situation, leur identité et leur rapport au monde et de prendre des décisions pour améliorer leurs vies, que cela plaise ou non à leurs parents. Nous sommes la jeunesse queer et trans qui s’est affirmée au fil des ans et qui s’est développée en des adultes heureux·ses dans des corps et identités qui les représentent. Personne n’a le droit de priver la jeunesse actuelle de cela.

Dans les prochains temps, nous continuerons à développer et à former des liens de solidarité, notamment avec les luttes contre l’islamophobie, à s’opposer à l’homonationalisme et au pinkwashing qui se sert des droits lgbtq+ comme d’une excuse pour justifier des atrocités4, et à se mobiliser pour la libération de la Palestine.

Bravo à toutes les personnes qui ont été là et merci à toustes celleux qui nous ont soutenu!

On espère ne pas avoir à organiser une autre contre-manifestation avant longtemps, et on se revoit dans la rue pour manifester en solidarité avec la Palestine!

– Le P!nk Bloc


Pour plus de (belles!) photos de l’événement, consultez l’album d’André Querry


  1. Liste des organisations qui ont appuyé la contre-manifestation ↩︎
  2. Voir https://ici.radio-canada.ca/rci/fr/nouvelle/2018688/identite-genre-guerre-israel-hamas-gaza pour le contexte ↩︎
  3. À la lumière de des commentaires que nous avons reçu concernant le fait qu’il y ait eu des chansons de disney dans la playlist, nous trouvons important de mentionner que nous ne supportons en aucune façon disney. Le fait de jouer de la musique copyrightée est une stratégie fréquemment utilisée pour que les livestreams de l’autre camp soient bloqués des réseaux sociaux pour des raisons de copyright. Empêcher la diffusions de ces livestreams aide à protéger nos camarades du risque d’être doxxé-es par ces vidéos. Nous appuyons l’appel à boycotter les compagnies qui supportent israël, et choisirons de la musique différente la prochaine fois. ↩︎
  4. Nous publierons bientôt un texte qui développe cette idée. ↩︎

Intifada partout : Action directe au bureau de Mélanie Joly

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Nov 012023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Une bannière a été accrochée devant l’immeuble où se trouve le bureau de Mélanie Joly (225 Chabanel O., Montréal). De la peinture rouge a été versée, et la liste des noms des Palestinien.ne.s tué.e.s par le génocide israélien en cours à Gaza (produite par le ministère de la Santé de Palestine) a été laissée devant la porte de l’immeuble.

La déclaration suit.


Le Canada, à nouveau coupable de génocide

Certains disent que Gaza est la plus grande prison du monde. Nous sommes tout à fait d’accord avec cette description, bien qu’il s’agisse désormais d’un euphémisme, puisque Gaza est devenu un camp d’extermination. Bloquer l’eau, la nourriture, les médicaments, l’électricité, le carburant et l’internet à une population entièrement dépendante des importations et de l’aide internationale, tout en la bombardant, ne peut produire qu’un seul résultat. Vous pouvez éviter le mot autant que vous voulez, mais la réalité est la suivante : le gouvernement israélien commet un génocide, au vu et au su de tous, Mélanie Joly, Justin Trudeau et le reste des invertébrés parasites qui sont censés représenter notre volonté et nos intérêts.

Le réseau international de complicité

Au moment où cette déclaration sera publiée, la dernière phase du génocide aura tué plus de 10 000 Palestiniens. Ce chiffre inclut des familles entières, des enseignant.e.s, des médecins, des journalistes, des étudiant.e.s, des chauffeurs, des infirmières, des vendeurs de rue, des artistes, etc. L’État colonial israélien teste chaque jour le seuil mondial des crimes contre l’humanité. Le Canada n’est peut-être pas celui qui largue un millier de bombes par jour à Gaza, ou qui distribue des fusils d’assaut à des colons déterminés à annexer et à abattre des familles. Cependant, Israël ne serait pas en mesure de le faire sans le soutien indéfectible des États impérialistes du “Nord global”. Israël n’existerait même pas aujourd’hui s’il n’était pas continuellement armé, financé et légitimé par les puissances impérialistes d’Europe, certaines de leurs anciennes colonies comme le Canada et l’Australie, et l’empire hégémonique des États-Unis.

Liée militairement par l’OTAN et économiquement par des accords commerciaux et des forums tels que le G7, cette coalition impériale entretient son alliance avec l’État fasciste d’Israël afin de conserver une forteresse militaire dans cette région historiquement stratégique. Cette alliance est cruciale pour la stratégie de déstabilisation mise en avant par les États-Unis, qui cherche à empêcher les peuples et les États de la région hostiles à l’hégémonie américaine de s’unir dans une lutte anti-impérialiste. Israël est essentiel à l’empire américain, qui est essentiel à la puissance canadienne. Les médias dominants, détenus par des conglomérats capitalistes ou des États, travaillent main dans la main avec cette coalition pour légitimer le nettoyage ethnique des Palestiniens en diffusant le discours fasciste déshumanisant du gouvernement israélien.

Solidarité internationale : Agir ici et maintenant !

Nous saluons celleux qui ont défilé dans les rues, bloqué les bureaux gouvernementaux et les fabricants d’armes, et exprimé leur solidarité sur les murs et les fenêtres de cette triste, triste, triste putain de ville construite sur des terres volées. Cependant, nous sommes convaincu.e.s que nous ne sommes pas les seul.e.s à être déçu.e.s et frustré.e.s par la passivité et le retard de nos camarades d’extrême gauche à prendre des mesures transformatrices contre le génocide en cours. Nous déplorons également les déclarations publiées par des organisations de gauche telles que [caviardé] qui ont mis sur un pied d’égalité la violence des colonisé.e.s et celle des colonisateurs.

Tout en comprenant la menace de violence à laquelle les militants sont confrontés de la part des puissantes forces sionistes internationales, nous puisons notre courage auprès de nos camarades en Palestine qui sont en première ligne de cette violence génocidaire et coloniale. Ils nous appellent à la solidarité. Le moment est venu de répondre à leurs appels à l’action sans hésitation. La solidarité n’est pas un slogan ni un hashtag. La solidarité se matérialise par l’action. S’abstenir de répondre rapidement et avec force aux appels à la grève, à la protestation, au sabotage et au boycott venant de Palestine, c’est donner un laissez-passer à “nos” gouvernements dans leur soutien inconditionnel à Israël.

Paix coloniale ou lutte de libération ?

La paix n’est pas l’absence de conflit ; la paix est la présence de la justice. La justice en Palestine, tout comme au Canada, signifie la décolonisation. Ce processus matériel implique que les colonisé.e.s récupèrent leurs terres, qu’iels puissent jouir du droit au retour et qu’iels obtiennent des réparations, ce qui, malheureusement pour nos alliés libéraux autoproclamés, signifie que la violence fera inévitablement partie du processus. Certes, abattre des “non-combattants” israéliens peut être critiqué d’un point de vue humaniste et stratégique. Néanmoins, nous devons garder à l’esprit qu’Israël est un État colonial de settlers dans lequel chaque citoyen.ne doit suivre une formation et un service militaires. Les “civils” d’Israël sont littéralement né.e.s pour servir un projet de nettoyage ethnique. Une population soumise quotidiennement à l’humiliation, à la répression de l’État et des colons, à la pauvreté artificielle, à l’apartheid et à la dépossession des terres, ne peut être tenue à un niveau moral plus élevé que celui de l’État fasciste israélien. Un cessez-le-feu, bien que nécessaire dans l’immédiat, n’est pas en soi une solution à long terme pour la population de Gaza ou de la Palestine.

Nous défendons une Palestine libérée, de la rivière à la mer.

En tant que citoyens de l’État colonial colonisateur du Canada, notre tâche immédiate n’est pas de délibérer sur la légitimité de l’opération Al-Aqsa Flood, mais plutôt d’aider la lutte palestinienne pour l’autodétermination en frappant le réseau international de complicité d’Israël. Cela implique de renverser nos propres États impérialistes, d’attaquer nos gouvernements et de bloquer la production capitaliste et l’exportation de marchandises vers Israël. Les fabricants d’armes qui alimentent le génocide du peuple palestinien par Israël doivent être bloqués, détruits et couverts de honte. Vous pouvez trouver les fabricants les plus proches de chez vous sur Worldbeyondwar.org (voir leur campagne “Canada : Stop Arming Israel”).

Demander l’application du droit international ou humanitaire est une entreprise sans espoir. Tant que les États-Unis et leurs laquais comme le “Canada” resteront les puissances dominantes d’un ordre international fondé sur le capitalisme et l’impérialisme, le nettoyage ethnique des Palestinien.ne.s se poursuivra, quels que soient les millions de personnes qui le dénoncent. Il ne s’agit pas d’une opinion, mais d’une simple description de la situation actuelle. Seul un soulèvement populaire et international, utilisant des moyens militants et des méthodes conflictuelles, a le potentiel de renverser le réseau international de complicité. Telle est notre solidarité.

Solidarité pour toujours, intifada partout.

Compte-rendu du campement d’autodéfense populaire à Rouyn-Noranda

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Sep 042023
 

Du Campement d’autodéfense populaire à Rouyn-Noranda (Page Facebook)

Dimanche matin (le 27 août) nous avons mis fin à la première édition du campement d’autodéfense populaire à Rouyn-Noranda. Ça aura été une expérience enrichissante et épanouissante humainement et politiquement! On a créé de nouveaux liens en se mettant en action pour le bien-être collectif. Le combat continue, faisons fleurir la révolte! Cette lutte continuera jusqu à l’atteinte de nos objectifs de justice, d’égalité, de liberté. Nous levons le camp, mais nous sommes indéracinables et nous résistons à la destruction.

Les raisons de venir lutter à Rouyn-Noranda sont personnelles et diverses, mais le collectif qu’ensemble nous avons formé aura été impressionnant! Ça a été un immense privilège de converger vers un endroit pour exiger fermement de Glencore et des gouvernements la transparence et des mesures radicales afin de réduire les émissions toxiques qui nous empoisonnent à mort et déséquilibrent l’écosystème. Notre gratitude envers vous toutes et tous est immense! Nous nous reverrons!

Il y a eu beaucoup d’actions symboliques fortes, la grande manifestation aura entre autres été époustouflante, l’accueil du bus, décidé le matin en Assemblée Populaire aura allumé une certaine flamme collective sous la pluie, autant que le fût le fameux quiz contre Glencore. En soit, tout ça a été riche de sens. Un millier de personnes dans les rues de notre ville avec toute cette énergie nous a stimulé comme un nouveau grand souffle sur les braises de notre révolte, et toutes ces belles personnes qui ont fait cette longue route par solidarité ajoutent du combustible à notre colère que nous sauront mettre à bon escient!

Nous savons que nous avons formé des alliances nouvelles et que nous pouvons compter sur les forces et l’intelligence de nos camarades campeurs et campeuses pour continuer la lutte et agir avec force quand le moment sera venu.

Seuls deux événements ont assombri la fin de semaine: Les klaxons des pro-fonderie qui ont dérangé tout le quartier chaque nuit et un vol: deux policiers ont pris la bannière ACAB sur laquelle avaient œuvré trois filles de 13 ans avec tout leur cœur. Heureusement, nous avons l’acte sur film (que nous avons publié sur fb.) Les adolescentes se préparent à porter plainte.

La fin de semaine qu’on vient de partager s’insère dans une séquence d’escalade des moyens de pressions. Nous venons d’affirmer notre position. On refuse toute cette violence capitaliste. Nous continuons à construire notre rapport de force!

Pour terminer, on veut remercier encore toutes les personnes qui ont organisé le campement et la marche, les personnes qui ont accepté des tentes chez elles et tous les organismes et individu.e.s qui auront pris la peine de se déplacer, de Rouyn-Noranda, Montréal et ailleurs dans la province, merci infiniment à toutes et tous!

(Retour en photos) : Solidarité avec les gardien.nes du territoire en lutte!

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Août 072023
 

Du Collectif Emma Goldman

1 août, Chicoutimi sur le Nitassinan. Le Collectif Emma Goldman, qui participe aussi au blocage, a réalisé un drop de bannière en solidarité avec les familles traditionnelles Ilnu en lutte pour la protection du territoire. (Solidarité blocage km 59, Gardiens du territoire en lutte).

Voici le communiqué du Collectif Mashk Assi qui a mis en branle le blocus:

Blocus au nord de Dolbeau-Mistassini : les gardiens autochtones du Nitassinan exigent la fin des coupes forestières

Communiqué de presse

– pour diffusion immédiate –

[Mashteuiatsh, le 31 juillet 2023] Le Collectif Mashk Assi, qui a pour mission la protection du Nitassinan, a transmis une mise en demeure à l’entreprise Résolu le 31 juillet 2023 pour rappeler l’opposition des familles gardiennes du territoire innu à toute coupe forestière sur leur territoire (voir pièce-jointe). L’entreprise a été avisée par courrier recommandé que des gardiens et gardiennes du territoire feront des patrouilles dans le secteur du km 40 au nord de Dolbeau-Mistassini pour appliquer l’autodétermination de leur souveraineté ancestrale et s’assurer qu’aucun arbre non-brûlé ne soit coupé à des fins lucratives. Un blocus a été mis en place dans le secteur le matin du 31 juillet 2023 pour surveiller l’application de la loi innue et le respect de la mise en demeure.

Le Collectif Mashk Assi rappelle que le non-respect du consentement des familles gardiennes du Nitassinan dans les activités industrielles sur leur territoire ancestral donnera lieu à des poursuites judiciaires basées sur leur droit inhérent à pratiquer l’innu aitun, le mode de vie traditionnel ilnuash, tel que protégé par « le droit international, la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et la section 35 de la Constitution du Canada, 1982. » La mise en demeure déposée le 31 juillet 2023 constitue un dernier avertissement, faisant suite à l’avis d’expulsion de sept entreprises forestières, dont Résolu, ayant été déposée le 29 mai 2023.

Depuis le dépôt de cet avis d’expulsion, les pires feux de forêt de l’histoire du Nitassinan ont ravagé le territoire traditionnel du peuple innu, menaçant la faune et la flore sur lesquelles repose son identité et son mode de vie ancestral. Le 18 juin 2023, le Collectif Mashk Assi avait signé, conjointement avec le mouvement atikamekw Ekoni Aci et le groupe mohawk Kanien’keha:ka Kahnistensera une demande de moratoire des coupes forestières dans le Nitassinan pour laisser la forêt se regénérer et limiter la propagation des feux (voir pièce-jointe). Le Collectif Mashk Assi considère que l’aménagement unilatéral de la forêt par le gouvernement du Québec à des fins mercantiles sans consultation des gardiens autochtones du territoire est intégralement responsable des feux de forêt qui ont posé des risques sans précédent pour la santé et la sécurité de tout le nord-est du continent américain.

Le blocus mis en place à Dolbeau-Mistassini le 31 juillet 2023 vise également à mettre fin à la prospection minière de l’entreprise First Phosphate, qui entend s’accaparer les ressources du Nitassinan sans l’approbation des familles gardiennes du territoire innu (voir pièce-jointe). Enfin, le Collectif Mashk Assi rappelle qu’aucun traité ou entente de principe affectant les droits ancestraux du peuple ilnuash ne peut être négocié sans l’accord des familles gardiennes du Nitassinan qui détiennent le titre ancestral sur ces terres. Plus particulièrement, il rejette en bloc le Traité Petapan, actuellement négocié à huis clos par des représentants de différents paliers de gouvernement incluant les mandataires du gouvernement fédéral appelés Conseils de Bande. Une mise en demeure visant la cessation des négociations du Traité Petapan avait également été envoyée par courrier recommandé à toutes les parties impliquées le 2 juin dernier.

Action contre une agence immobilière de luxe montréalaise

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Juil 122023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

À Montréal, le 1er juillet est le jour du déménagement. Ca a toujours été chaotique, mais les menaces posées par les réformes sur le logement du projet de loi 31 risquent d’empirer excessivement la situation.

On nous dit qu’il y a une crise du logement, mais ce terme est utilisé pour éviter de nommer les responsables. Pourquoi les logements sont-ils rares, insalubres, dispendieux et précaires à Montréal?

  • Des propriétaires verreux qui rénovincent, demandent des dépôts de garantie et des frais d’intermédiation
  • La conversion des logements en locations court-terme (AirBnB) pour éviter les lois sur le logement et augmenter les profits, allant jusqu’à causer plusieurs morts au printemps.
  • La construction de nouveaux logements pour les investisseurs, pas les résidents. Des dizaines de tours de luxes sont construites et vendues à des investisseurs pour rester vides et prendre en valeur pendant que les logements abordables sont dits “impossibles”.

Plus de 500 personnes sont nouvellement sans-abris depuis le jour du déménagement. L’éviction des personnes qui habitent en tente sous l’autoroute Ville-Marie est imminente. Ils construisent des grattes-ciels pour de riches investisseurs urbains pendant que le monde dort dur. La loi 31 fait partie de ce plan. Le lobby des propriétaires, développeurs immobiliers, gestionnaires immobiliers et agences immobilières fait du profit sur un Montréal où il faut désormais payer ou se pousser. Les pouvoirs en place veulent une ville faite pour les riches – loyers élevés, bouffe inabordable, gentrification yuppie – les riches s’enrichissent.

On dit fuck la crise du logement, y’a du logement partout. Luxury MTL, aussi connu sous le nom de Immeubles Montria, fait partie du problème. Le développement immobilier de luxe crée un monde pour les riches. On va l’attaquer. Leurs fenêtres ne sont que le début.

Solidarité avec celles et ceux en grèves des loyers À Toronto. Squattons le monde!