Montréal Contre-information
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Graffiti en solidarité avec G. Mihailidis

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Juin 142023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Un graffiti a été peint sur un mur du quartier Parc-Extension, en solidarité avec G.Mihailidis.

‘Solidarity with G.Mihailidis, we want you alive and free, death to the autoritarian world’

(‘Solidarité avec G.Mihailidis, nous te voulons en vie et libre, mort au monde autoritaire’)

Giannis est en greve de la faim depuis le 12 mai. Il demande sa libération apres avoir fait un parti de sa sentence qui devrait lui permettre d’etre libéré sous certaines conditions. Il a entamé une greve de la soif depuis le 10 juin.

Liberté pour Giannis. Feu aux prisons.

Campement d’autodéfense populaire à Rouyn-Noranda

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Juin 142023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le campement d’autodéfense populaire à Rouyn-Noranda est une initiative communautaire née du refus de l’entente entre Glencore et le Gouvernement (15 ng dans 5 ans). La zone tampon, solution proposée par Glencore et différentes instances n’empêchera pas la diffusion de la fumée toxique sur l’ensemble du territoire.

Nous lançons un appel de solidarité et d’unité à toutes les personnes et tous les groupes, de tous les horizons, qui luttent pour protéger l’écosystème contre la machine capitaliste. Conjuguons nos luttes et notre révolte! Joignez les premières lignes du combat, au pied des cheminées de la Fonderie Horne Glencore, dont cinq de ses filiales québécoises sont parmi les 100 plus grands pollueurs de la province.

Vous pouvez visiter notre site et vous inscrire.

Communiqué de la contre-manif de drag defense du 16 mai

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Mai 172023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le mardi 16 mai à 17h, un groupe proche de l’extrême droite mené par le complotiste François Amalega a lancé l’appel à manifester devant la Maison des familles de Mercier-Est (700 rue Georges-Bizet) dans le but de s’opposer à la tenue d’une heure du conte pour enfants avec la drag-queen Barbada. Les homophobes/transphobes ont été attendu·es de pied ferme par des antifascistes et des militant·es queer et trans, car où qu’ils aillent pour propager leur haine, nous sommes présent·es pour leur barrer la route et défendre nos communautés.

Aujourd’hui, 300 manifestants fabuleux·ses et déterminé·es ont fait face à une toute petite poignée de militants d’extrême-droite, tout au plus étaient-iels 5. On est loin des chiffres qu’Amalega était capable de rassembler pendant les confinements ou même à Sainte-Catherine le 2 avril. On voit que quand nos communautés s’organisent et se défendent, on est capable de mettre en déroute leur mouvement! C’est une excellente nouvelle et démonstration de force des milieux Queer/Trans et antifasciste, pourtant on ne baisse pas notre garde. On sait qu’il planifie d’autres manifestations similaires et nous sommes prêt·es à défendre nos communautés.

Le contexte : Depuis quelques mois, l’extrême droite canadienne – notamment sous l’influence des mouvements complotistes et évangélistes – a importé des États-Unis l’obsession anti-trans et anti-drag (puisqu’ils confondent les deux, et utilise les seconds pour s’en prendre au premier) et repris l’idée de manifester contre les « heures du conte en drag ». Ces manifestations réactionnaires font partie d’une montée grandissante de la violence envers les vies trans et LGBTQ+.

L’action anti-drag du 16 mai fait suite à une action semblable à Sainte-Catherine, le 2 avril dernier, qui était l’un des premiers événements de ce genre organisé au Québec. Cette journée-là, des néonazis du groupe « White Lives Matter » se sont mêlés aux anti-drag pour intimider les contre-manifestant·es antifascistes, mais celleux-ci se sont défendu et les ont repoussés avec succès.

Pourquoi ne pas laisser la police s’en occuper? Parce que la police n’a jamais été un allié des communautés LGBTQ+; au contraire, la police nous a activement réprimé, souvent dans la violence et, encore aujourd’hui, malgré sa rhétorique inclusive le SPVM perpétue la marginalisation des personnes queers, des travailleur·euses du sexe, des Autochtones et des personnes noires et racisées dans notre ville. Dans les dernières années, le SPVM a même régulièrement protégé les manifestations d’extrême droite! C’est pourquoi nous scandons que « la police est au service des riches et des fascistes ». Devant ce constat, nous avons décidé de prendre en charge nous-mêmes, en tant que communauté, la défense de nos espaces.

Amour et rage!

Pour des communautés vraiment solidaires et inclusives, veillons activement à notre propre sécurité!

Pour rester au fait des prochaines mobilisations de défense communautaire —

defense_communautaire@riseup.net
@pink_bloc_mtl
@MontrealAntifa
MontrealAntifasciste

Appel à la solidarité du mouvement Ekoni Aci ! Blocage au km 16 !

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Mai 132023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Afin de faire respecter le moratoire des coupes forestières sur leur territoire, le Nitaskinan, des Atikamekw de Manawan installent présentement un nouveau blocage. Il est situé au km 16 sur le chemin de la Manawan, au nord de St-Michel-des-Saints. Les compagnies forestières ont été mises au courant qu’elles ne pourront pas revenir avec leur machinerie au dégel le 19 mai. Nous devrons être nombreux nombreuses pour s’assurer qu’elles respectent cette consigne. 

Il est possible de venir dès maintenant pour aider à installer le camp. Ceux et celles qui pourront se libérer, les moments les plus sensibles risquent d’être du 19 au 26 mai. Le barrage restera en place par la suite et la solidarité toujours nécessaire. 

Les Atikamekw de Wemontaci ont également besoin d’appui présentement, dans le coin de Renard au rat. La tension monte et les propos se font menaçant. 

Il est aussi possible d’envoyer des sous pour le matériel, la nourriture et les déplacements ici: https://gofund.me/5820583c

L’air, la terre et les rivières ont besoin de révolutionnaires!

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Avr 232023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans la nuit de vendredi à samedi, une bannière a été déployée juste au dessus de l’autoroute 20 dans le secteur de Saint-Pascal/Saint-Germain-de-Kamouraska.

Nous avons choisi d’afficher cette bannière car nous estimons que la protection et la défense de l’environnement et de la multiplicité des écosystèmes qui le constitue nous incombe à tous et toutes. En tant qu’humain.e.s, nous estimons avoir la responsabilité de remédier aux erreurs de nos semblables.

Nous reconnaissons toutefois que l’anthropocène n’est pas un phénomène auquel tous.te.s contribuent dans la même mesure. Nous n’hésitons pas à pointer du doigt les coupables : les capitalistes de tout acabit, et les élu.e.s qui choisissent d’en être les complices.

Nous reconnaissons par ailleurs que les changements climatiques et la destruction de la biodiversité affectent de manière disproportionnée les communautés marginalisées, que ce soit à l’échelle mondiale, ou ici-même, en soi-disant Amérique du Nord (Île de la Tortue), territoire où les Premiers peuples continuent de subir les assauts répétés des États coloniaux et de leurs polices.

Au-delà de la rime un peu facile, le slogan de notre bannière vise à mettre en lumière l’importance d’un rapport entier et intègre à la nature et à ses éléments les plus essentiels. Nous sommes des personnes ordinaires, d’âges, de genre et d’horizons divers. Malgré nos expériences variées, nous sommes liées par la volonté d’en finir avec les compromis qui nous sont imposés à répétition.

Nous ne voulons plus de la demi-mesure perpétuelle dans laquelle tentent de nous coincer les tenants de la transition énergétique et de l’économie verte. Nous en avons assez d’applaudir avec complaisance des réformes don’t le seul mérite, s’il en existait, serait d’apaiser momentanément nos consciences éco-anxieuses en nous faisant miroiter le mythe du progrès infini et du salut par la technologie.

Nous refusons catégoriquement d’abandonner le sort de la terre et des êtres qui y vivent aux réformistes. À ceux qui saccagent la terre en toute impunité depuis trop longtemps : Nous choisissons aujourd’hui de prendre responsabilité face à votre irresponsabilité. À l’inaction nous répondons par l’action.

Solidarité avec toutes celles et ceux qui refusent de fermer les yeux sur la destruction de la terre, et qui, par leurs actions, honorent et favorisent la résurgence constante de la vie !

Compte-rendu de l’action d’autodéfense communautaire du 2 avril 2023 à Sainte-Catherine

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Avr 042023
 
« Respecte mes potes trans, ou on va s’identifier comme un ostie de problème. »

De Montréal Antifasciste

Les complotistes, l’extrême droite… et quelques nazis se donnent rendez-vous pour intimider les drag queens;
les communautés LGBTQ+ et antifasciste se serrent les coudes et tiennent tête aux trolls haineux;
renouant avec la tradition, les fafs se retrouvent à nouveau isolés au fond d’un parking…

Contexte

Le 2 avril avril 2023, l’artiste drag Barbada de Barbades était invitée par la municipalité de Sainte-Catherine, sur la rive sud de Montréal, à animer une « Heure du conte en drag » (Drag Queen Story Hour) pour une vingtaine de familles de la région intéressées à cette activité principalement conçue pour susciter l’intérêt des enfants pour la lecture, démystifier la diversité de genre et favoriser l’ouverture à la différence. L’activité était organisée à la bibliothèque municipale de Sainte-Catherine.

Il faut rappeler que Barbada anime des heures du conte depuis 2016 (elle n’est d’ailleurs pas la seule à le faire), mais ça n’est que dans les dernières années – et de manière très marquée dans les derniers mois – qu’une partie des milieux complotistes adjacents à l’extrême droite québécoise s’est emparée de cette nouvelle marotte, sous l’influence combinée de la droite conservatrice évangéliste et de la complosphère antisanitaire coalisée autour du soi-disant « convoi de la liberté ». L’hystérie anti-drag s’inscrit en fait dans un mouvement plus large de diabolisation des minorités sexuelles et de genre, et en particulier des transidentités, qui sont cadrées dans différents fantasmes de complot rattachés, par exemple, à la « grooming panic », au « pédosatanisme » (un thème central de l’univers QAnon) et, dans certains cas, à la théorie raciste et antisémite du « grand remplacement ». Ce mouvement de fond de l’extrême droite transphobe gagne même du terrain actuellement, aux États-Unis, sur le plan législatif et institutionnel.

Ici, c’est le militant antisanitaire François Amalega Bitondo, connu pour ses frasques durant la pandémie de COVID-19, qui a décidé de mener la charge contre les heures du conte en drag, maintenant que son opposition aux mesures sanitaires ne lui attire plus l’attention à laquelle il s’est manifestement habitué. Amalega semble avoir connu une certaine fanatisation au cours des dernières années, notamment au contact des évangélistes de Théovox et du désinformateur André Pitre (Lux Média); il est devenu pro-Trump, pro-Poutine et a avalé différentes saveurs de kool-aid conspirationniste, dont l’actuelle hystérie anti-drag, qu’il campe dans un langage explicitement transphobe. Depuis quelques semaines, il mobilisait ainsi sa base de suiveux pour aller manifester contre l’heure du conte à Sainte-Catherine. Il a aussi tenté (en vain) de perturber une heure du conte le 25 mars à la bibliothèque de Westmount, avec une poignée de sympathisant·es.

C’est devant la menace claire et imminente que représente ce mouvement réactionnaire, qui en dernière analyse vise à marginaliser et à opprimer leurs communautés, qu’un réseau ad hoc d’antifascistes queers, trans et allié·es a commencé à organiser une intervention de défense communautaire à Sainte-Catherine. Parallèlement, d’autres initiatives se sont organisées spontanément sur les médias sociaux, dont une manifestation « OUI aux DRAGS » visant à opposer une présence festive aux complotistes/intolérants.

Or, Barbada et son entourage ont signifié une semaine avant l’événement (avec les renseignements qui étaient disponible à ce moment-là) qu’elle préférait que rien du tout ne soit organisé en réaction à la manifestation anti-drag, dans l’espoir qu’en ignorant tout simplement ce mouvement, il s’essoufflera et disparaîtra naturellement. Or comme nous l’avons souvent dit, quand il est question des mouvements fascistes et fascisants, la pensée magique ne fonctionne pas. L’organisateur de la manifestation « OUI aux DRAGS » a tout de même choisi d’annuler son événement, suscitant la perplexité chez de nombreux·ses participant·es. En réaction à cette dérobade, un énoncé anonyme a été publié l’avant-veille de l’événement, notamment relayé par le P!nk Bloc et Montréal Antifasciste, pour expliquer en quoi cette analyse est problématique et confirmer que la mobilisation de défense communautaire allait de l’avant malgré tout, dans une perspective beaucoup plus large que la simple défense de l’heure du conte.

Le jour venu…

L’heure du conte était prévue à 10 h; Amalega et ses trolls avaient lancé un appel à manifester devant le centre communautaire où se situe la bibliothèque municipale dès 9 h 30.  Amalega est arrivé sur place à 8 h 45 et a stationné sa voiture dans le parking du petit centre commercial situé de l’autre côté de la rue. Il a immédiatement été bloqué et encerclé par une douzaine de militant·es, qui l’ont empêché de traverser la rue et l’ont en quelque sorte « confiné » dans le parking. Dans sa webdiffusion, Amalega dit à plusieurs reprises être « agressé » et avoir « peur pour [sa] vie », mais la vidéo montre clairement que les militant·es ne font que lui bloquer le chemin avec une bannière et lui demander de s’en aller. Ce face-à-face a duré plusieurs minutes, tandis que d’autres manifestants anti-drag se joignaient peu à peu à Amalega (un sympathisant particulièrement agressif a décidé de jouer au cow-boy et a dû être recadré un peu à ce moment-là) et que le contingent défensif grossissait lui aussi, jusqu’à ce que les policiers de la MRC Rousillon viennent s’interposer entre les deux groupes.

Dans la demi-heure qui a suivi, les deux camps ont continué à gonfler, alors que la confrontation devenait peu à peu statique; le noyau des anti-drag formé autour d’Amalega est resté confiné sur un bout de trottoir pour les deux heures suivantes, derrière une ligne de police, tandis qu’une partie des défenseur·es se regroupait autour de ce noyau et que d’autres circulaient dans le secteur pour accueillir les manifestant·es anti-drag et leur faire comprendre qu’iels étaient en situation hostile. Quelques escarmouches mineures ont eu lieu, mais rien de sérieux. D’autres renforts sont ensuite arrivés pour les deux camps : de nombreux véhicules ornés de drapeaux et de décorations de type « convoi de la liberté » vomissaient des complotistes dans le parking, et un autobus nolisé avait transporté une trentaine de défenseur·es avec des collations, du café, des éléments de costumes et un système de son. Dans l’heure et demie suivante, le bloc défensif a pris un caractère festif, coloré et irrévérencieux, les camarades gigotant sur des airs populaires et des chansons de Disney, et les anti-drag se morfondant sur leur bout de trottoir, n’en revenant pas d’avoir été piégé·es de la sorte.

Il convient de dire ici que le milieu complotiste a largement été épargné par les antifascistes au cours des trois années marquées par la pandémie. Malgré la proximité mainte fois explicitées entre l’extrême droite et les fantasmes de complot, les enjeux d’ordre sanitaire relèvent pour l’essentiel de choix personnels, et il est compliqué et délicat d’intervenir contre des personnes et des regroupements sans contours clairs dont le principal défaut est d’adhérer à des balivernes antiscientifiques. Une ligne est toutefois franchie lorsque ces fantasmes de complot visent directement nos communautés et compromettent notre sécurité à court, moyen et long terme. C’est cette ligne que franchissent actuellement les anti-drag et les transphobes avec leur panique bidon, et il est absolument nécessaire de leur envoyer le message que les communautés queers et trans ne se laisseront pas intimider sans se défendre. Qu’il ne subsiste aucun doute à cet égard : si les queerphobes/transphobes persistent dans leur démarche de diabolisation de nos communautés, iels nous trouveront toujours sur leur chemin. Queers bash back, darling…

Finalement, l’information a circulé vers 11 h que l’heure du conte avait été déplacée à un autre édifice municipal et avait eu lieu comme prévu, sans problèmes. Les anti-drag avaient donc perdu sur toute la ligne, et les défenseur·es peuvent se targuer d’une belle réussite sur le plan stratégique, même si la mobilisation considérable des phobes a de quoi inquiéter.

Les nazis s’en mêlent…

Les médias ont fait état de quelques altercations, d’usage d’irritants chimiques et d’arrestations. Ce qui n’a été dit nulle part, cependant, c’est que ces altercations concernaient des individus clairement identifiés à l’extrême droite la plus radicale, dont une poignée de néonazis et de suprémacistes blancs « connus de nos services ».

En plus de quelques vétérans de l’âge d’or (2017-2019) du milieu national-populiste xénophobe/islamophobe, comme Michel Éthier et Luc Desjardins (La Meute, Storm Alliance, Front patriotique du Québec, gilets jaunes/Vague bleue, etc.) et du désinformateur en chef, André Pitre (Lux Média), des invités-surprise ont été aperçus parmi les anti-drag.

À un moment donné, trois individus ont eu la curieuse idée de se planter au milieu du contingent défensif et de déployer une bannière où l’on pouvait lire « Sales pédos hors du Québec ». Bien que dans l’absolu, il soit tout à fait noble de dénoncer et de combattre la pédophilie, il était en l’occurrence légitime de croire que ces individus louches n’étaient pas là pour les bonnes raisons, et leur bannière a été confisquée immédiatement, ce qui a donné lieu à une foire d’empoigne lorsque l’un d’eux a voulu la récupérer. Il s’est fait un peu brasser par les défenseur·es, suite à quoi des policiers sont intervenus pour casser l’altercation et escorter les trois intrus un peu plus loin, mais une autre altercation à éclaté aussitôt et mené à l’arrestation d’un des gêneurs. Or, en examinant les photos des individus en question, des camarades ont reconnu le leader du groupe local du réseau White Lives Matter, auquel Montréal Antifasciste a consacré un article en mars 2022.

La bannière déployée par des militants suprémacistes lors de la manifestation anti-drag de Sainte-Catherine, le 2 avril 2023, et promptement confisquée par les antifascistes.
À Gauche Raphaël Dinucci St-Hilaire, leader du groupe suprémaciste blanc White Lives Matter; à droite, possiblement Bruno Lacasse-Freeman, (ex-)militant de Soldiers of Odin.

La bannière déployée par des militants suprémacistes lors de la manifestation anti-drag de Sainte-Catherine, le 2 avril 2023, et promptement confisquée par les antifascistes.

À Gauche Raphaël Dinucci St-Hilaire, leader du groupe suprémaciste blanc White Lives Matter; à droite, possiblement Bruno Lacasse-Freeman, (ex-)militant de Soldiers of Odin.

Ce militant suprémaciste blanc très actif, que nous n’avions jusqu’à présent identifié que par son sobriquet sur Telegram, « Whitey », est un résident de Laval répondant au nom de Raphaël Dinucci St-Hilaire. Ce nazillon a eu droit à un coup de semonce l’hiver dernier et a eu une année entière de sursis pour abandonner ses activités militantes, mais au contraire il a redoublé d’activité et collé des centaines de collants suprémacistes blancs dans la région de Montréal, en plus de participer à des activités d’accrochage de bannière. Il a commis une erreur fatale en allant manifester contre la communauté queer/trans à Sainte-Catherine. La méthode douce est terminée, et monsieur Dinucci peut tenir pour acquis que la communauté antifasciste de Montréal a épuisé sa réserve de patience à son égard.

Raphaël Dinucci St-Hilaire, militant de While Lives Matter Québec.

Quant à son camarade qui s’est fait arrêter, il ne nous est pas possible de l’affirmer avec certitude, mais nous croyons qu’il s’agit d’un (ancien) membre des Soldiers of Odin, Bruno Lacasse-Freeman, alias « Burn SOO », lequel n’a jamais trop caché ses penchants suprémacistes.

Bruno Lacasse-Freeman, alias « Burn SOO », est possiblement le militant suprémaciste qui a été interpellé par la police lors de la manifestation anti-drag du 2 avril 2023.

Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises! Quelques minutes plus tard, un autre nazi, et non le moindre, a été aperçu en marge de la manifestation. Nul autre que Sylvain Marcoux, un abonné des activités de surveillance antifasciste (antisémite enragé, grand admirateur d’Adolf Hitler et d’Adrien Arcand, proche de la Fédération des Québécois de souche, dirigeant du Parti nationaliste chrétien, etc.) était là, accompagné par deux jeunes adultes. Il s’est fait apostropher et a été poliment invité à se joindre au groupe anti-drag pour éviter l’escalade. Il a plutôt décidé de jouer au coq et de faire monter la tension, ce qui n’a pas tardé. Il a été pris à partie, s’est mis à gesticuler comme un forcené et a finalement frappé une camarade, après quoi il a mangé ce qu’il est convenu d’appeler une crisse de volée. Les policiers sont intervenus avec du poivre de cayenne et ont interpellé Marcoux, qui a vraisemblablement été relâché plus tard sans accusations.

Le pipeline nationaliste identitaire -> complotisme -> haine queerphobe

Dans une vidéo publiée quelques heures après l’événement, le mononcle facho et ex-Farfadaa, Luc Desjardins, décompressant sa crise de nerfs tout seul chez lui (20 1e avenue/Chemin Talbot, à L’Assomption), déplore le fait que les anti-drag se sont fait complètement humilier et appelle au « militantiste » à se regrouper « vraiment vraiment vraiment » contre « les antifas et les grandes crisses de fofolles », tout en versant son fiel sur son ancien camarade Steeve Charland.

Ce n’est pas un hasard si toutes ces figures connues de l’extrême droite (soft et dure) se retrouvent aujourd’hui dans la nouvelle hystérie complotiste à la mode. Depuis plusieurs années, ces différentes lubies sont importées ici des États-Unis à la faveur des bulles de médias sociaux plus ou moins hermétiques dans lesquelles baignent ces milieux et où circulent librement toute sorte d’amalgames, de désinformations et de fantasmes toxiques qui alimentent constamment la fanatisation des personnes qui s’y trouvent exposées. Une très grande partie de ces personnes ne se rendent même pas compte qu’elles sont attirées dans une spirale descendante qui les inocule à la haine et les rapproche graduellement, mais inexorablement de l’extrême droite et des néonazis.

Face à ce phénomène, nous n’avons pas le choix de mobiliser nos forces, promouvoir l’autodéfense communautaire et faire tout en notre pouvoir pour déconstruire et combattre les discours haineux qui visent nos communautés. Les discours transphobes, notamment, résonnent de plus en plus fort dans la société mainstream depuis quelque temps; des lois sont adoptées aux États-Unis pour réprimer les droits des minorités sexuelles et de genre, des comédiens de haut niveau normalisent les moqueries et l’intimidation à l’égard des personnes trans, et la droite religieuse gagne chaque jour un peu plus de terrain.

Ce serait une grave erreur de croire que ces phénomènes vont s’arrêter à la frontière et que le Québec y est imperméable. Les mobilisations contre les drag queens ne sont que le premier signe de cette contamination, et nous croyons qu’il est nécessaire de tuer ce mouvement dans l’œuf, comme toutes les tentatives menées par l’extrême droite d’imposer ses idées et son programme.

N’oublions jamais qu’ensemble, nous sommes plus fort·es, et que quand nos droits et nos existences sont attaqués, la seule réponse possible est l’autodéfense communautaire.

Quelques notes et explications sur la situation du 2 avril

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Avr 012023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le 2 avril (c’est-à-dire, ce dimanche) un groupe d’extrême droite proche des mouvements évangélistes et conspirationnistes a appelé à aller manifester contre « l’heure du conte en drag » de Barbada, à la bibliothèque municipale de Ville Sainte-Catherine. Ce groupe est ouvertement transphobe et homophobe et a explicitement indiqué que ce nouvel effort ciblant les performances de drags devant des enfants était le début d’une campagne contre notre communauté.

Face à cette réalité, un réseau de personnes et de groupes trans et allié-es ont décidé de lancer un appel à la contre-manifestation pour bloquer l’extrême droite et protéger l’événement et les familles venues assister à l’heure du compte. Parallèlement, d’autres personnes/groupes on fait appel à des réponses similaires.

Il s’est avéré dans les derniers jours que Barbada s’oppose à ces réactions et préconise une sorte de stratégie non-interventionniste : ignorer l’extrême droite dans la perspective qu’en les ignorant, on limite leur visibilité et leur potentiel de croissance. Certaines initiatives ont d’ailleurs été annulées pour se plier à la volonté de Barbada.

Nous avons choisi de maintenir notre appel et de maintenir notre présence sur place. Bien que nous respections les choix stratégiques et politiques des autres groupes, nous considérons que notre démarche est préférable, et voici pourquoi.

D’abord, il faut comprendre que cette campagne naissante au Québec ne s’inscrit pas dans le vide et reflète l’importation d’un mouvement présent en Amérique du Nord anglo-saxonne. Ce mouvement s’organise contre les spectacles de Drag offerts aux enfants, en particulier les « heures du conte », dans le but de créer un narratif de prédation (« grooming panic ») autour du « travestissement ». Cet effort a d’ores et déjà mené à l’adoption de lois anti-drag aux États-Unis, écrites de manière à criminaliser les personnes trans (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1966780/interdiction-spectacle-drag-show-etats-unis-enfants). Ces développements récents s’inscrivent dans un mouvement plus large favorisant la répression – et éventuellement l’éradication – des personnes trans. En ayant ça en tête, nous ne pouvons tolérer l’apparition de ce mouvement sur le territoire où nous vivons.

Il en va, à long terme, de notre sécurité, voire de notre survie. (Ces mouvements s’étant accompagnés de vagues d’assassinats de personnes trans, surtout de femmes trans.)

Ensuite, ça nous apparaît une mauvaise analyse de croire que la situation de dimanche concerne uniquement la personne de Barbada. Effectivement, c’est sa performance qui est ciblée et il y a possibilité que l’évolution de la situation ait des répercussions sur sa carrière. Cela dit, il ne s’agit pas d’un groupe anti-Barbada préparant une manifestation anti-Barbada. Nous sommes toustes concerné-es par leurs actions et leurs discours. Ne rien faire serait peut-être optimal pour les activités de Barbada, mais ça enverrait le signal que nous laissons ces groupes manifester sans opposition. C’est malheureux que Barbada se retrouve au milieu de tout cela, et nous sympathisons avec sa situation. Toutefois, nous considérons nécessaire de nous opposer à ce groupe protofasciste et à tous les groupes qui voudraient effacer nos existences, et ce, chaque fois qu’ils sortent leurs têtes hideuses, partout, tout le temps. Nous n’avons aucune confiance que la police ou les politiques nous protégeront.

Nous exprimons tout cela dans un esprit d’honnêteté et de dialogue. Nous invitons toustes les défenseur-es des drags/trans à faire usage de leur conscience pour choisir comment iels veulent agir pour la suite des choses. Nous ne chercherons pas à dénoncer qui que ce soit pour leur choix de stratégies ou de modes d’action, et espérons la même chose de notre communauté.

Avec amour et solidarité.

Nitassinan: blocage d’un chemin de fer contre le traité Petapan

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Avr 012023
 

Du Collectif Emma Goldman

Jeudi dernier, 30 mars, une action de blocage d’un chemin de fer appartenant à Rio Tinto a eu lieu afin de protester contre le traité Petapan. Pendant plus de deux heures, les manifestants et manifestantes autochtones ont maintenu ce blocage dans le but de bien faire comprendre que l’opposition au traité colonial Petapan est bien vivante. Voici leur communiqué. 

Le Collectif Mashk Assi, Nitassinan non-cédé. 

Le Traité Petapan : Les chefs.fes héréditaires Innuat demandent l’arrêt des négociations territoriales

Plus de 30 chefs de territoire Innuat exigent par signatures l’arrêt immédiat des négociations ainsi que l’arrêt immédiat des coupes forestières dans le secteur de la forêt Cyriac et l’arrêt de la mine de first phosphate corp  !!! Le communiquer d’opposition au traité Petapan des cheffes héréditaires Innuat à été envoyer à  tous les paliers gouvernementaux hier avant la signature illégale prévu aujourd’hui de ce traité le 31 Mars 2023 !!! 

Un traité illégal en droit innu 

Les négociations territoriales ont pour objectif de morceler ce territoire en petits territoires et d’éteindre le droit à disposer de soi-même du peuple innu. La colonisation, l’amnésie culturelle et surtout, la réclusion dans les réserves ont fait en sorte que plusieurs personnes et certains chefs ne voient plus ce qu’ils laissent aller, un vaste territoire, mais s’imaginent ce qu’ils pensent gagner, une réserve un peu plus grande. Le complexe du colonisé est d’en venir à se définir à travers le regard du colonisateur. Il devient d’autant plus problématique que ceux qui ne voient pas clairs soient responsables exclusivement de négocier l’avenir de tout notre peuple. 

En vertu de la Loi sur les Indiens, il importe de rappeler que les conseils de bande ont des juridictions sur la gestion des terres de réserve seulement. En ce sens, ils n’ont pas juridiction sur les terres situées hors réserve. Ce sont les chefs.fes de territoire, les gardiens.nes de territoire et les cercles des kukum (grands-mères) qui possèdent l’obligation de protéger le territoire ancestral. En droit innu, la terre est inalienable et constitue un leg pour les générations futures qui doit être protégée et respectée. En ce sens et au terme du droit innu, ces négociations sont illégitimes et illégales. En ce sens, les chefs.fes héréditaires demandent l’arrêt immédiat du processus des négociations territoriales globales. 

D’ailleurs, dans une lettre soumise en 2005, au Premier Ministre du Canada, Paul Martin, La coalition Ukauimau aimu « paroles de mères de famille » constituée de plus de 270 membres de différentes communautés, y dénonçait le manque de transparence, de consultation dans le processus des négociations territorial et la session illégale du territoire ancestral. 

À l’heure d’un écocide mondial, le temps n’est plus au morcèlement du territoire, à son aliénation ou à son exploitation, il est impératif de continuer l’exercice de notre obligation juridique innu de protéger Tshikauinu Assi, notre Terre-Mère. Aujourd’hui plus que jamais, cette obligation est devenue un impératif planétaire. Jouer le jeu de la division coloniale n’a bénéficié financièrement et politiquement qu’à une seule petite élite et cette dernière, ne peut discuter et décider unilatéralement, à huit clos et secrètement de l’extinction de tout un peuple. 

La clause d’extinction, également appelée « clause de certitude » est un énoncé qui a pour objectif de transférer la souveraineté des Premiers Peuples à la Couronne fédérale et provinciale, qui à son tour la modifie, afin de transformer le statut des terres autochtones inaliénables, en terres provinciales et fédérales commercialisables. En ce sens, le Canada et les provinces deviennent les propriétaires ultimes de ces territoires. Cette clause apporte de la certitude aux gouvernements fédéral et provinciaux, ce sont eux qui ont intérêt dans ces traités modernes et non pas les Premiers Peuples qui sont, de facto, souverains. Cette souveraineté est notamment reconnue dans le Traité international Oswegatchie de 1760. 

À ce discours sur la certitude, les trois conseils déclarent que les droits ancestraux ne seront pas éteints mais que leur exercice sera « suspendu », tel que stipulé à l’article 3.3.4 de l’Entente de principe. Or, la suspension de l’exercice des droits et leur extinction est ont tout deux le même effet, celui d’empêcher la mise en œuvre du droit à l’autodétermination et l’exercice de l’innu tipenitamun. Ce leurre juridique entraine graduellement le renoncement à la souveraineté innu. Comme le stipulait le Professeur Michael Asch, professeur émérite à l’Université de Victoria : « les traités devraient être basés sur la reconnaissance des droits plutôt que sur leur extinction ou leur abandon ». 

MAMU PIMUTETAU TSHETSHI SHUTSHIEK !!!! MAUAT TRAITÉ PETAPAN !!!!

Le fonds d’autodéfense juridique de la CLAC est de retour

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Mar 152023
 

De la Convergence des luttes anticapitalistes

Le Comité d’autodéfense juridique de la Convergence des luttes anticapitalistes relance son Fonds d’autodéfense juridique, qui vise à supporter les personnes qui sont victimes de la répression policière ou juridique pour des gestes présumés commis dans le cadre d’actions individuelles ou collectives ayant une portée anticapitaliste, féministe, anticoloniale ou antiraciste.

Nous avons besoin de vos contributions pour remplir le Fonds! Suite aux larges mobilisations de 2012, plusieurs fonds légaux ont été créés pour supporter les personnes arrêtées, mais depuis quelques années, ceux-ci ne sont plus disponibles, incluant celui de la CLAC jusqu’à maintenant. Nous repartons donc un fonds légal pour soutenir les personnes arrêtées pour des activités militantes, parce qu’il est important de supporter financièrement les arrêté.es pour qu’iels puissent faire face aux systèmes policier et judiciaire biaisés et injustes du gouvernement.

Pour faire un don au Fonds d’autodéfense juridique

  • Par chèque
    Faire le chèque à l’ordre de la “Convergence des luttes anticapitalistes” et l’envoyer à l’adresse:
             CLAC-Montréal / QPIRG-Concordia
             c/o Université Concordia
             1455 de Maisonneuve O
             Montréal, Quebec
             H3G 1M8

Inscrivez “Fonds d’autodéfense juridique” sur le chèque, pour qu’on sache qu’il s’agit d’un don pour le fonds.

  • Par virement interac
    Envoyez à l’adresse: finance @ clac-montreal.net
    Avec la question de sécurité: “Fonds d’autodéfense”
    Et la réponse: “juridique”.
    Si vous faites un don spécifiquement pour la campagne des arrêtéEs à Atlanta:
    Inscrivez comme question: “Solidarité Atlanta”
    Et la réponse: “stopcopcity”.

Si vous avez été arrêté et avez besoin de la contribution financière du Fonds, consultez cette page:
https://www.clac-montreal.net/fonds

Si vous avez besoin de soutien juridique suite à une arrestation, contactez le Comité d’autodéfense juridique de la CLAC à
info @ clac-montreal.net

En fichier attaché: le communiqué distribué par la CLAC à la conférence de presse “Les recours collectifs pour le droit de manifester interpellent la mairesse et le directeur du SPVM” du mardi le 14 mars 2023.

Fichiers attachés: PDF iconconf-de-presse.pdf

Déploiement de bannière pour les défenseurs de la forêt de Welaunee

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Mar 142023
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La militarisation et l’expansion du pouvoir policier est une menace mondiale. La lutte contre le projet de développement Cop City à Atlanta reflète d’autres luttes locales partout dans le monde. Cette lutte de première ligne, solide et de longue durée, montre comment la destruction des habitats naturels est liée à la violence et à la répression de I’état.

A la lisière de la forêt de Welaunee, chaque policier repoussé avec des feux d’artifice et chaque pièce d’équipement de construction incendiée est accueilli avec joie par les compagnons de toute l’île de la tortue et au-delà.

Nous avons fabriqué et déployé cette banderole à Montréal en solidarité avec toutes les personnes arrêtées à Altanta, même les plus innocentes. Nous n’oublierons jamais Tortuguita.