Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

Grève de la faim à Bordeaux

 Commentaires fermés sur Grève de la faim à Bordeaux
Mai 142020
 

De Anti-Carceral Group

Mise à jour : Le 11 mai 2020, un groupe de prisonniers à Bordeaux, visant à créer un comité des prisonniers, a communiqué une série de demandes à leur avocat. Vous pouvez le lire ici.

Le 5 mai, un groupe de prisonniers de l’Établissement de détention Montréal, plus connu sous le nom de prison de Bordeaux, a entamé une grève de la faim en réponse à l’escalade rapide de la crise de la COVID-19 dans l’établissement. Depuis le 8 mai, la grève de la faim s’est étendue à au moins quatre secteurs de la prison et d’autres gestes de résistance se sont multipliés.

Aucune demande officielle n’a été présentée au public, car les conditions à l’intérieur de la prison rendent actuellement presque impossible la communication entre les prisonniers. Cependant, des prisonniers individuels ont communiqué une série de revendications. Parmi celles-ci, on peut citer :

  • Fournir aux prisonniers des masques et du désinfectant pour les mains, s’assurer que le personnel pénitentiaire porte ses masques et ses gants en permanence, ainsi que de veiller à la bonne hygiène des cellules et des espaces communs.

  • Fournir aux prisonniers des informations actualisées et précises sur les infections et les tests de COVID-19 à Bordeaux et sur les mesures de sécurité mises en œuvre (y compris l’isolement des prisonniers infectés).

  • Tester immédiatement et continuellement tous les prisonniers et le personnel pénitentiaire pour la COVID-19.

  • Élargir l’accès à la libération pour raisons médicales (pour les prisonniers qui ont été condamnés) et fournir des audiences de libération conditionnelle accélérées (pour les personnes détenues avant le procès). Libérer autant de prisonniers que possible pour permettre la pratique de la distanciation sociale dans la communauté et mieux la permettre au sein de la prison (pour ceux qui ne sont pas libérés).

  • Pour les prisonniers qui ne sont pas infectés ou symptomatiques de la COVID-19, mettre fin au confinement 24 heures sur 24. Permettre aux prisonniers de passer du temps dans l’espace commun et leur assurer un accès quotidien aux téléphones de la prison.

  • Cette liste sera mise à jour advenant qu’une série de demandes collectives soit rendue publique.

Informations générales

Les conditions dangereuses qui ont déclenché la grève à Bordeaux s’intensifient depuis des semaines. Bordeaux est rapidement devenue la deuxième prison provinciale la plus touchée par la COVID-19 au Canada (après l’Ontario Correctional Institute à Brampton, Ontario). Le premier test de COVID-19 positif parmi les détenus de Bordeaux a été enregistré le 24 avril. Le 7 mai, le nombre de détenus infectés par la COVID était passé à 37, tandis qu’au moins 24 membres du personnel pénitentiaire avaient été testés positifs. Depuis le début de la pandémie, les prisonniers ont d’ailleurs critiqué le manque de protocoles de sécurité liés à la COVID mis en place dans la prison, ainsi que le manque d’informations fournies aux prisonniers.

Les informations sur la grève de la faim sont limitées et difficiles à obtenir. Les reportages des médias se sont largement appuyés sur les informations du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec, une source très peu fiable. Les informations provenant des prisonniers sont plus fiables, mais en raison de l’isolation totale ou partielle en place (selon le secteur), il a été difficile pour les prisonniers de faire parvenir de l’information à l’extérieur et, plus encore, d’être au courant de ce qui se passe dans les différents secteurs de la prison.

Voici le tableau le plus complet et le plus fiable de la grève de la faim à la prison de Bordeaux, sur la base des informations transmises par les prisonniers à leurs familles, à leurs avocats et aux membres du groupe anti-carcéral.

Les origines et la propagation de la crise de la COVID-19

Le virus COVID-19 a d’abord frappé le secteur E, dans lequel 170 personnes sont emprisonnées. C’est dans ce secteur que sont détenus la plupart des prisonniers travaillant en cuisine et servant de la nourriture. La possibilité que des prisonniers infectés aient préparé ou touché la nourriture servie à l’ensemble de la prison a suscité une grande inquiétude lorsque la nouvelle s’est répandue.

Le secteur E a été placé en isolement 24 heures sur 24 (les prisonniers sont confinés dans leurs cellules) le 24 avril. Selon les informations les plus récentes, la quarantaine est toujours maintenue. Les prisonniers n’ont pas accès aux douches, à la cantine, ni aux téléphones de la prison. Les membres de la famille à l’extérieur n’ont pas pu contacter leurs proches et n’ont reçu aucune information de la part du personnel de la prison, y compris à savoir si leur proche est infecté ou non. Certains membres de la famille ont envoyé des lettres écrites, mais ne savent pas si elles ont été reçues et n’ont reçu aucune lettre en retour. Le 8 mai, un membre d’une famille a finalement été informé que les lettres sont reçues, mais qu’il est interdit d’y répondre.

Certains avocats qui ont des clients dans le secteur E ont pu organiser un appel téléphonique de 10 minutes avec leur client. Cela a nécessité des demandes répétées, par écrit et par téléphone, au personnel de la prison. Dans les cas où un appel téléphonique a été obtenu, un gardien de prison fournit un téléphone portable au prisonnier pour qu’il puisse passer l’appel de 10 minutes depuis sa cellule.

On ne sait pas exactement combien de prisonniers du secteur E ont été testés. Des rapports suggèrent que les prisonniers de ce secteur qui travaillaient en cuisine ont rapidement été transférés au secteur A et ce, sans avoir été testés. Le rapport d’un prisonnier laisse entendre qu’en date du 8 mai, à la fin de la journée, presque tous les prisonniers avaient finalement été testés.

Le 2 mai, le virus s’était propagé au secteur C, dans lequel 180 personnes sont emprisonnées. Le secteur a été immédiatement mis en quarantaine, avec les mêmes restrictions que le secteur E. Le reste de la prison a également été mis en quarantaine 23 heures par jour, les prisonniers étant autorisés à quitter leur cellule une heure par jour, mais sans pouvoir être dans l’espace commun. Depuis le 7 mai, ces restrictions ont été assouplies dans le secteur B, les prisonniers étant autorisés à sortir de leurs cellules 4 heures par jour.

Dans la soirée du 8 mai, certains prisonniers des secteurs E et C ont finalement été autorisés à passer un appel téléphonique de 5 minutes – leur première communication avec le monde extérieur en 15 jours. Comme pour les appels aux avocats, un gardien de prison a fourni un téléphone portable aux prisonniers pour qu’ils puissent passer l’appel.

Malgré cette situation désastreuse, le personnel pénitentiaire ne porte pas systématiquement de masques et de gants lorsqu’il se trouve à proximité des prisonniers, et des mesures d’hygiène adéquates font toujours défaut, dans les cellules comme dans l’espace commun. Un rapport d’un prisonnier datant du 8 mai suggère que les gardiens portent enfin des masques et des gants, mais que les prisonniers n’ont toujours pas accès à de l’équipement de protection personnel. Les secteurs E et C (et peut-être d’autres) ont été périodiquement privés d’eau courante pendant de longues périodes, ce qui rend le nettoyage et l’utilisation des toilettes impossibles. Il n’est pas clair si les gardiens sont testés pour la COVID-19.

Les gardes se moquent également des prisonniers, disant qu’ils seront infectés et qu’on les laissera mourir. Les gardes du secteur C exigent que les prisonniers s’agenouillent par terre pour recevoir leurs repas ; un prisonnier souffrant de problèmes auditifs, n’ayant pas compris l’ordre, a ainsi manqué plusieurs repas. Un gardien du secteur C s’est moqué d’un détenu de 18 ans en lui montrant un téléphone portable et en lui disant que sa mère était sur la ligne, avant de s’éloigner. Le niveau de stress des prisonniers continue à augmenter, et de nombreux sont ceux qui ont exprimé le sentiment qu’on est en train de les laisser mourir.

La grève de la faim et autres résistances

Face à cette situation de plus en plus dangereuse, les actes de résistance à Bordeaux se sont multipliés. Le 5 mai au matin, les prisonniers du secteur G ont entamé une grève de la faim, refusant de manger le repas qui leur était servi. Dans la soirée du 5 mai, les prisonniers des autres ailes se sont joints à la grève.

Les rapports sur les secteurs qui participent à la grève sont incohérents. Plusieurs sources ont confirmé la participation des secteurs D et G. Une source, soit une prisonnier de la section B, affirme que le secteur B participe également. Certains prisonniers, tout en refusant de manger les repas qui leur sont servis, continuent à manger la nourriture de la cantine.

D’autres actes de résistance ont également été signalés à Bordeaux.Ces rapports proviennent du syndicat des gardiens de prison. Ils doivent donc être traités avec prudence. Parmi les actes de résistance signalés, citons le bris de fenêtres, les crachats sur les gardiens, le bris d’objets dans les cellules et l’inondation des espaces communs. Les prisonniers du secteur E avaient été informés que leur confinement 24 heures sur 24 prendrait fin le 11 mai, après 17 jours. Lorsque le confinement n’a pas été levé, les prisonniers auraient mis le feu à du papier toilette et à des magazines et auraient fait déborder leurs toilettes. La prison a réagi en coupant l’eau.

Le 10 mai, une manifestation de bruit a eu lieu devant Bordeaux. Une caravane de 30 voitures, de laquelle faisaient partie trois personnes ayant des membres de leur famille emprisonnés à Bordeaux, s’est rendue à la prison, a klaxonné et agité des pancartes de protestation pour manifester du soutien aux prisonniers et dénoncer l’inaction du gouvernement québécois.

La réponse du ministère de la sécurité publique du Québec à l’escalade de la crise de la COVID-19 à Bordeaux a été minime. Le 6 mai, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a annoncé que certaines catégories de prisonniers seraient admissibles à une libération pour raisons médicales. Son annonce précisait que de telles libérations pourraient être possibles pour les prisonniers souffrant de complications de santé, s’ils ont été condamnés pour des infractions non violentes, et seulement à moins de 30 jours de la fin de leur peine. Cette annonce n’offre rien aux 75 % de prisonniers de Bordeaux qui sont en détention préventive (et qui n’ont donc pas été condamnés). Le Québec continue de refuser de suivre l’exemple de provinces comme l’Ontario et la Nouvelle-Écosse, lesquelles ont accéléré la tenue d’audiences de libération conditionnelle, afin de libérer les prisonniers en détention préventive.

 

Manifs de bruit à l’extérieur des prisons de la région de Montréal suite à la mort d’un prisonnier et à une grève de la faim

 Commentaires fermés sur Manifs de bruit à l’extérieur des prisons de la région de Montréal suite à la mort d’un prisonnier et à une grève de la faim
Mai 112020
 

De Anti-Carceral Group

Montréal, le 10 mai – À 14:00 aujourd’hui, une caravane de plus de 30 véhicules visitait le Centre Fédéral de Formation (un pénitencier fédéral à Laval), ainsi que la prison de Bordeaux (un pénitencier provincial à Montréal), demandant la libération immédiate de tous les détenus dans le contexte de la pandémie COVID-19. Les voitures, décorées de slogans tels que “La prison de devrait pas être une peine de mort” et “Libérez tous les détenus”, klaxonnaient et brandissaient ces bannières en solidarité avec les personnes à l’intérieur.

“Nous sommes ici aujourd’hui pour rappeler aux gens qui sont à l’intérieur de ces prisons qu’ils ne sont pas oubliés et que nous sommes là à travailler pour leur libération” dit Ellie Santon qui participait à la manifestation. “Ce qui se passe dans ces prisons est une crise créée par le gouvernement. S’ils le voulaient, ils pourraient résoudre tout cela dès demain. Ils semblent plutôt avoir l’intention de laisser les gens mourrir.”

Le 5 mai, Service correctionnel Canada (SCC) a annoncé qu’un détenu au pénitencier de Laval, le Centre de Formation Fédéral, est mort du virus. Il s’agit du 2e mort à l’intérieur d’une prison fédérale due à la pandémie. 138 détenus ont testé positif au virus COVID-19 jusqu’à maintenant au Centre de Formation Fédéral, ce qui en fait le plus grand foyer de contagion dans une prison fédérale au Québec.

“Le gouvernement a passé des mois à refuser d’agir et le virus a maintenant éclaté à l’intérieur des prisons et les gens meurent,” nous dit Virginia Boucher du Comité de support aux prisons. “Il n’y a pas de justification raisonnable pour ceci. Les gens doivent être libérés de prison immédiatement.” Les personnes en maison de transition doivent pouvoir vivre dans leur propre maison à temps-plein. Toutes les personnes libérées doivent avoir accès à un logement sans danger et à des soins de santé.”

Le 5 mai, les détenus de la prison de Bordeaux ont aussi débuté une grève de la faim qui s’est depuis répandue dans multiples secteurs de l’institution. Il y a plus de 60 cas de COVID-19 associés à la prison de Bordeaux où 75% des prisonniers sont en détention provisoire (avant procès, avant jugement), ce qui en fait le 2e plus grand foyer de contagion à l’intérieur d’une prison provinciale.

“Je suis inquiet pour mon compagnon qui est dans un des secteurs infectés,” nous dit Jean-Louis Nguyen, un participant à la manifestation-caravane. “Il a enfin été testé vendredi mais nous ne connaissons pas les résultats et son audience de libération conditionnelle vient d’être reportée de 2 semaines. Québec doit fournir de l’information publique sur ce qui se passe dans ses prisons et accélérer les mises en liberté sous caution ainsi que les audiences de libération conditionnelle afin d’évacuer de plus de personnes possible de prison et de les réunir avec leurs communautés”.

“Les prisons du Québec ont présentement le plus haut taux d’infection parmi toutes les provinces mais ils refusent d’agir,” dit Ted Rutland du Groupe anti-carcéral. “Les provinces comme l’Ontario et la Nouvelle-Écosse ont libéré des milliers de détenu.es en accélerant les audiences de libération conditionnelle ainsi qu’en libérant les personnes approchant la fin de leur sentence, mais Québec refuse de suivre l’exemple.”

La distanciation sociale est impossible à l’intérieur des prisons et les détenu.es encourent un risque élevé de contracter le virus COVID-19. Les soins de santé en prison sont épouvantables. À travers le pays, les gardes ont employé du poivre de cayenne ainsi que la force contre les prisonniers protestant contre leur situation. Il y a maintenant 500 cas confirmés de COVID-19 liés aux prisons dans tout le Canada.

#liberezlestou.te.s
#grevedefaimbordeaux
#bordeauxhungerstrike
#FreeThemAll
#FreeThemAllCaravan
#FreeThemAll4PublicHealth

Nique la police – Demain et toujours [Vidéo]

 Commentaires fermés sur Nique la police – Demain et toujours [Vidéo]
Mai 022020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Ceci s’inscrit dans la lignée d’actions pour le 1er mai 2020.

Le premier mai est l’occasion de se rappeler pourquoi nous luttons pour un monde plus juste, un monde qui ne serait pas soumis à la domination d’une élite capitaliste, un monde où on peut rêver. Toutefois, pour des raisons évidentes, nous ne pourrons pas nous réunir dans les rues cette année, mais la contestation n’est pas morte pour autant. Malgré ses ravages, la crise du coronavirus a fourni l’occasion a beaucoup de briser la normalité et de reconsidérer nos rythmes de vies anxiogènes, éffrénés et déshumanisés. Plus que jamais, ces temps troubles sont l’occasion de réfléchir à nos possibilités de créer un monde nouveau que nous seul.e.s pouvons façonner à travers l’entraide et la solidarité.

Toutefois, les temps de crise sont aussi propices au développement de solutions autoritaires. Il est donc important de se rappeler que la bonne gestion de cette crise passe par notre capacité d’action collective et que nous devrons nous préparer à répondre aux forces de l’ordre qui, elles, opèreront avec encore plus de violence et d’arrogance que jamais. Que ce soit ici, à Villeneuve-la-Garenne en France ou ailleurs dans le monde, les mesures de confinement ont donné aux services de police un large éventail de nouveaux pouvoirs, leur permettant d’agir impunément avec plus de brutalité. Devant cela, il était important pour nous d’exprimer à ces parasites que, même malgré la crise, ils ne seront jamais les bienvenus dans nos communautés.

La ville redécorée pour le 1er mai

 Commentaires fermés sur La ville redécorée pour le 1er mai
Mai 022020
 

De la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC)

bannière
bannière
bannière

bannière
Bannière déployée à Rouyn-Noranda

bannière
Vu ce matin sur l’A20 au niveau de L’Isle-Verte, entre Trois-Pistoles et Rivière-du-Loup.
1er Mai: soutien aux travailleur.euses sous-payé.es – Hier méprisé.es, aujourd’hui en 1ère ligne!
Partagé par le IWW Montréal. Le IWW a rassemblé plusieurs photos de bannières sur leur page Facebook.

bannière
bannière

bannière
Action du groupe Pas de logement, pas de quarantaine pour le 1er mai. Devant les bureaux de la Régie.

bannière
Bannière de J.S.P.P. (Jeunesse socialiste pour le pouvoir populaire) pour le 1er mai

bannière


tag
tag
Communiqué du comité rouge du 1er mai


Autres actions:
Les bureaux de la CORPIQ inondés pour le 1er mai

 

tag
Action de visibilité tiré de la page Facebook suivante.

 

Les bureaux de la CORPIQ inondés pour le 1er mai

 Commentaires fermés sur Les bureaux de la CORPIQ inondés pour le 1er mai
Mai 012020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La pandémie met en lumière l’hostilité que réserve la CORPIQ (Corporation des propriétaires immobiliers du Québec) envers les locataires. Lorsque des dizaines de milliers de gens de plus en plus précaires peinent à joindre les deux bouts, la CORPIQ exerce des pressions sur la Régie du logement pour qu’elle reprenne les audiences d’expulsion, elle encourage les proprios à exiger les loyers comme à l’habitude et cherche à miner la crédibilité des appels à une grève des loyers internationale. La CORPIQ défend la classe qui profite de notre besoin essentiel d’avoir un toit et fait en sorte que plusieurs personnes soient privé-e-s d’un logement stable et sécuritaire.

L’hostilité est réciproque. La nuit pluvieuse du 29 avril, pour célébrer le premier mai, nous avons visité les bureaux de la CORPIQ à Ville St-Laurent. Nous avons d’abord mis la caméra de surveillance hors-service. Nous avons ensuite brisé une vitre et nous avons inséré l’extrémité d’un boyeau d’arrosage dans leur bureau. Nous avons attaché l’autre bout au robinet extérieur du bâtiment et avons ouvert son débit pour causer une inondation.* Bonne chance avec votre « retour à la normale », trous-de-culs.

Nous n’avons aucune demande à formuler aux gouvernements. Nous avons plutôt une proposition pour les autres locataires et exploité-e-s : que se passerait-il si les proprios devaient y penser deux fois avant d’harceler un locataire, de laisser un logement dans une état insalubre, de proférer une menace d’expulsion? Si les proprios étaient terrifié-e-s à l’idée de voir leurs bureaux vandalisés, leur(s) voiture(s) incendiées, leur(s) maison(s) attaquées lorsqu’ils nous mettent de la pression?

Salutations chaleureuses à tous-tes les grévistes des loyers qui s’organisent pour se soutenir les un-e-s les autres et qui répandent la grève.

Solidarité avec les prisonniers-ères et avec tout le monde qui se retrouve coincé dans des relations coercitives avec l’État et le capital. Les grévistes de la faim de Laval nous ont montré il y a quelques semaines qu’il est possible de résister même dans les conditions les plus sombres.

Nous dédions cette action à ceux et celles qui se sentent isolé-e-s, déprimé-e-s, sans espoir dans ces circonstances. Ca ne va peut-être pas « bien aller », mais nous n’abandonnerons jamais la lutte pour un monde sans systèmes qui profitent de la misère.

*Nous encourageons les personnes qui voudront essayer cette tactique dans le futur à utiliser la fente à courrier lorsque cela est accessible. Quand une fenêtre est brisée, il y a toujours des risques qu’une alarme soit déclenchée ou que quelqu’un-e appelle la police. Nous avons pris ce risque et avons fait le pari que si la police était alertée, elle n’arriverait pas assez vite pour prévenir les dégâts.

Caravanes #Liberezlestoustes 19 avril

 Commentaires fermés sur Caravanes #Liberezlestoustes 19 avril
Avr 232020
 

De Solidarité sans frontières

Le 19 avril, des caravanes de solidarité se sont dirigées vers les prisons et les centres de détention des migrant.e.s à travers le pays, dans le cadre d’une journée d’action contre l’emprisonnement. Les caravanes ont fait du bruit et ont tenu des pancartes en solidarité avec ceux et celles qui sont détenu.e.s. Cette mobilisation a réuni des ex-détenu.e.s, des abolitionnistes du système carcéral et des activistes pour les droits des migrant.e.s dans un premier appel uni, à travers le soi-disant Canada, pour demander la libération immédiate de tous et toutes les détenu.e.s et un statut pour tous et toutes les migrant.e.s, dans le contexte de pandémie de la COVID-19.

Nous avons inclus des liens vers des couvertures médiatiques et des reportages sur les différentes caravanes plus bas. Vous pouvez aussi écouter une émission de radio spéciale avec des interventions des caravanes ici. Pour plus de couverture médiatique ou de reportages sur les caravanes, vous pouvez chercher #FreeThemAllCaravan sur twitter.

Kingston, ON

Surrey, BC [lien Twitter]

Toronto, ON [lien Twitter]

Laval, QC [lien Facebook]

Mise en contexte :

La distanciation sociale est impossible dans les prisons et les centres de détention, et les personnes qui y sont détenues font face à un risque élevé de contracter la COVID-19. Il y a maintenant plus de 260 cas confirmés de COVID-19 liés à des institutions carcérales canadiennes à travers le pays, où des personnes ont été détenues tant pour des charges criminelles que des charges liées à leur statut d’immigration. Il y a eu aussi des cas confirmés dans les centres de détention des migrant.e.s à Laval et à Toronto. Le 16 avril, le Service correctionnel du Canada a confirmé qu’un détenu à la Mission Institution en Colombie-Britannique est décédé à cause de la COVID-19, tandis que plus de cinquante autres détenus ont été déclarés positifs pour le virus.

Du 24 mars au 1er avril, des détenus à la prison pour migrant.e.s de Laval ont tenu une grève de la faim de huit jours pour exiger leur libération immédiate et du logement décent et sécuritaire à leur sortie. Bien que plusieurs grévistes de la faim aient été libérées depuis, onze personnes demeurent en détention.

Malgré les appels répétés de douzaines d’organisations exigeant du fédéral la libération des détenu.e.s et des prisonniers et prisonnières migrant.e.s, le gouvernement canadien refuse de libérer tous et toutes les détenu.e.s. L’ASFC a pour part libéré lentement les détenu.e.s migrant.e.s au cas-par-cas, à travers des audiences individuelles de contrôle des motifs de détention.

Les migrant.e.s libéré.e.s demeurent souvent sous la menace de déportation et font face à la précarité, avec une absence de logement, une longue période de traitement pour les permis de travail et un accès limité ou reporté aux programmes de soutien.

Le 1er mai 2020, la résistance continue malgré le confinement !

 Commentaires fermés sur Le 1er mai 2020, la résistance continue malgré le confinement !
Avr 202020
 

De la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC)

En cette période de pandémie, le capital tue plus que jamais. Les travailleur-euse-s sont laissé-e-s sans équipement dans les hôpitaux. Le confinement s’abat sur la population parce que les gouvernements ont fait trop peu trop tard. Les riches propriétaires qui ont ramené le virus avec elleux s’insurgent d’une grève des loyers que leurs locataires n’ont pas le choix de faire, faute d’argent. Les personnes qui vont mourir sont les plus vulnérables, des commis dans les épiceries aux livreur-euse de nourriture, en passant par les prisonnier-ère-s, les sans-abris et les sans papiers, pendant que les plus à l’aise travaillent de la maison. Malgré tout, la distanciation sociale reste une manière importante de réduire le nombre de personnes infectées, et c’est pourquoi NOUS NE NOUS RASSEMBLERONS PAS PHYSIQUEMENT POUR LA MANIFESTATION DU PREMIER MAI. Cependant, nous essaierons de rendre la résistance le plus visible possible, malgré le contexte difficile.

L’économie canadienne, comme celle de la plupart des pays du G20, présentera un bilan financier négatif à cause de la crise sanitaire. Mais en fait, l’économie ça ne veut rien dire. C’est un amalgame d’indicateurs qui ne reflètent en rien notre bien-être. Ils sont réellement plus souvent liés négativement à la santé de nos relations, de nos enfants ou de nos cours d’eau. Toutefois, la classe politique nous force à pleurer le ralentissement économique, nous refusant l’accès aux produits et aux services fournis par notre travail. Pendant que les riches sont sur des îles désertes et dans des maisons de campagnes, les pauvres sont empilé-e-s dans leur taudis, à produire la richesse, à soigner les malades ou à remplir les tablettes des épiceries. Le confinement rend très difficile la solidarité dans un tel contexte, alors qu’il s’agirait pourtant d’un moment opportun pour renverser l’État capitaliste.

Profitons-en pour remettre d’actualité la question environnementale dans une perspective anticapitaliste de justice climatique. Alors que l’air de nos villes est enfin respirable, évitons un retour à la normale dicté par les besoins du capitalisme. Évitons la normalisation de l’isolement et du niveau actuel de surveillance. Car revenir à la normale serait jouer le deuxième acte d’une même tragédie, ce serait jouer le même rôle que nous avions auparavant dans l’écocide en cours. Le système doit changer, doit faire renaître la justice, dans le respect de la vie et des écosystèmes.

Nous voulons nous reconnaître dans le monde que nous habitons. Le capitalisme a produit une société dont personne ne veut. Il est temps de prendre possession du cours de l’histoire laissé trop longtemps à la disposition des riches et des dirigeant-e-s. Il est temps de construire un monde qui nous ressemble.

Cette année nous ne prendrons pas la rue, C’EST POURQUOI NOUS VOUS DEMANDONS D’AFFICHER VOTRE SOLIDARITÉ ANTICAPITALISTE PART DES BANNIÈRES, PROJETS ARTISTIQUES ET AFFICHES. Si vous pouvez prendre des photos, les images seront présentées sur une page web à cet effet, pour lesquels des détails suivront.

Il ne faut pas perdre espoir. La lutte continue d’être aussi, sinon plus, nécessaire qu’avant.

Salon du livre anarchiste de Montréal: Ce qu’on va faire en mai 2020

 Commentaires fermés sur Salon du livre anarchiste de Montréal: Ce qu’on va faire en mai 2020
Avr 202020
 

Du Collectif du Salon du livre anarchiste de Montréal

Bonjour à tous et toutes,

Pour une multitude de raisons, la plupart en lien avec la situation de la COVID-19, le collectif du Salon du livre anarchiste de Montréal a dû prendre la décision difficile, mais nécessaire, de ne pas organiser le rassemblementBonjour à tous et toutes,

Pour une multitude de raisons, la plupart en lien avec la situation de la COVID-19, le collectif du Salon du livre anarchiste de Montréal a dû prendre la décision difficile, mais nécessaire, de ne pas organiser le rassemblement annuel de deux journées qui a lieu autour du parc Vinet, depuis les deux dernières décennies. Néanmoins, nous désirons organiser tout de même un évènement le 17 mai 2020 qui prendra une forme différente dans les circonstances, mais qui permettra de préserver nos liens, politiques et solidarités.

En tant que petit collectif, nos capacités sont limitées, d’autant plus que nous faisons face à de nouvelles contraintes dans nos vies hors de celui-ci. Alors nous aurons besoin de votre aide essentielle et de votre soutien, comme c’est le cas à chaque année!

Ceci étant dit, voici ce que nous espérons réaliser pour le 17 mai prochain.

Comme nous l’avons toujours fait, nous voudrions fournir aux artistes, auteur-es, éditeur-ices de littérature anarchiste ainsi qu’à d’autres sortes de groupes et organisations un espace efficace pour y vendre et distribuer librement des libres, zines, affiches, autocollants et autres médiums aux personnes qui en veulent. Nous voyons cela comme une approche à deux dimensions : des « kiosques » en ligne et des livraisons en personne (à Tioh:tiàke, voire sur l’île de Montréal). Dans un contexte où l’infrastructure anarchiste se voit contrainte à fermer boutique, à proprement parler, nous voyons les ventes comme faisant partie de la solidarité, pour permettre aux projets de rester actifs à travers cette récente crise, ce qui est lié aussi à l’importance générale de diffuser les idées et inspirations anarchistes dans le monde extérieur.

Le collectif va devoir se fier en grande partie sur les éditeur-rices tout comme les livreur-euses pour que ça fonctionne, mais nous sommes aussi disposé-es à offrir nos ressources en termes de mise en place d’une infrastructure de télécommunications et d’autres formes de soutien technique.

Au-delà de continuer de distribuer livres, art et d’autre matériel de diffusion anarchiste, on aimerait aussi créer un espace ce 17 mai pour des conversations en temps réel, similaire à celui offert les années précédentes par le Salon. Nous envisageons cela comme un mélange de quelques conférences (qu’on souhaite rendre aussi accessible que possible, incluant des diffusions en temps réel sur la radio communautaire comme sur internet), des tables rondes plus participatives en petits groupes, tout comme des conversations de personne à personne entre organisateur-rices (en équipes formées à l’avance).

Aussi ce 17 mai nous aimerions voir un déferlement d’art de rue et d’affiches à travers Montréal, en une sorte de vernissage extérieur facilitant la distanciation sociale, et nous encourageons les artistes et autres de ne pas que faire ainsi, mais aussi de le documenter avec des photos, aussi.

Alors qu’on approche le premier mai, nous allons publier une nouvelle annonce avec plus de détails et probablement quelques nouvelles initiatives. D’ici là, par exemple, ça pourrait devenir plus clair si une quelconque forme de rassemblement en un lieu physique sera possible pour la fin de semaine du 16-17 mai, et nous considérons aussi l’idée d’un zine pour après le Salon du livre. Nous espérons aussi avoir notre affiche, dessinée par Kevin Lo, prête pour le premier mai, et aimerions la voir placardée un peu partout en ville.

Finalement, nous souhaitons remercier tous ceux et celles qui nous ont fait parvenir des suggestions et qui ce sont inscrit-es pour être bénévoles. Si vous êtes intéressé-es à faire de l’affichage à Montréal ou voudriez contribuer à ce projet en tant que modérateurs et modératrices, concepteur-rices web ou traducteur-rices (de l’anglais au français, mais aussi de l’anglais vers d’autres langues d’usage courant à Montréal), inscrivez-vous ici:

https://noise.autistici.org/mailman/listinfo/benevoles-volunteer-salonmtl

Prenez soin de vous, donnez du soin autour de vous,
Solidairement,

Le Collectif du Salon du livre anarchiste de Montréal

#Libérezlestous : campagne d’email pour la libération des prisonniers fédéraux

 Commentaires fermés sur #Libérezlestous : campagne d’email pour la libération des prisonniers fédéraux
Avr 122020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

SOUTENEZ TOUS LES PRISONNIERS MAINTENANT! PERSONNE NE DEVRAIT PASSER UN PANDÉMIE EN PRISON!

La situation des prisonniers pendant la pandémie de COVID19 est terrifiante. Il est largement admis que les prisonniers sont dans une position dangereuse pendant cette pandémie en raison de la proximité des quartiers d’habitation, du manque de soins de santé et du manque d’accès aux fournitures sanitaires. Services correctionnels Canada a fait très peux pour contrer les risques internes, mis à part l’annulation de toutes les visites, les libérations temporaires de travail et les visites de roulottes. Comme on pouvait s’y attendre, COVID19 a déjà commencé à se répandre dans le système carcéral fédéral avec des détenus et du personnel infectés dans plus et plus des établissements.

Les appels à la libération des prisonniers sont venus de nombreuses personnes et groupes différents à travers le monde et de nombreux médias au Canada ont publié des articles détaillant le raisonnement pour la libération des prisonniers. Nous aimerions ajouter nos réflexions à cette conversation.

Au niveau fédéral, il existe de nombreux outils que le Service correctionnel du Canada et la Commission des libérations conditionnelles du Canada peuvent utiliser pour libérer les détenus. Ceux-ci comprennent: la prolongation des absences temporaires non accompagnées, l’utilisation des articles 81 et 84 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (ADRC), des audiences accélérées pour les cas de suspension et de révocation, et l’utilisation de l’article 121) 1.b) de l’ADRC, qui indique que «la libération conditionnelle peut être accordée à tout moment à un délinquant […] dont la santé physique ou mentale est susceptible de subir de graves dommages s’il continue d’être détenu».

L’utilisation des dispositions existantes pour libérer les prisonniers afin de protéger leur santé n’est pas sans précédent. En effet, comme l’expliquent Jane Philpott et Kim Pate dans un article de Policy Options, « les articles 29, 81, 84, 116 et 121 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition ont été spécifiquement créés pour faire sortir les gens des prisons pour résoudre des problèmes de santé, pour le développement personnel, pour des raisons de compassion ou pour le travail. Les articles 81 et 84 prévoient le transfère des détenus autochtones dans les communautés autochtones, mais pourraient également s’appliquer à d’autres personnes » (on souligne).

Dans ce contexte, nous exigeons des actions immédiates pour protéger la santé et la sécurité des détenus fédéraux. Plus précisément, nous avançons les revendications suivantes :

1. LIBÉRONS IMMÉDIATEMENT TOUS LES PRISONNIERS VULNÉRABLES : Toute personne de plus de 50 ans, immunodéprimée, enceinte, malade ou présentant une condition préexistante qui la rend à haut risque de mourir de la COVID-19.

2. LIBÉRONS TOUS LES PRISONNIERS, en commençant par ceux qui se trouvent dans les PRISONS DE SÉCURITÉ MINIMALE et les maisons de transition : Selon la logique même du Service correctionnel du Canada, ceux et celles qui se trouvent dans les prisons de sécurité minimale et les maisons de transition sont considéré.e.s comme présentant le moins de risques pour la sécurité publique, alors commençons par là. Laissons ceux qui ont une maison rentrer chez eux, garantissons une distance physique sûre entre les personnes dans les maisons de transition où les gens choisissent de rester, élargissons l’accès au financement de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) pour inclure les personnes qui sortent de prison, ouvrons les logements vacants pour ceux qui n’ont pas de maison.

3. PRENONS IMMÉDIATEMENT DES MESURES SANITAIRES ET PRÉVENTIVES POUR PROTÉGER LES PERSONNES QUI RESTENT EN PRISON : Fournissons gratuitement à chaque prisonnier du savon, du désinfectant pour les mains avec le taux d’alcoolémie approprié recommandé par l’Organisation mondiale de la santé, de l’eau de Javel, des produits de nettoyage et des outils d’auto-évaluation (comme des thermomètres), et transférons les prisonniers en sécurité maximale et moyenne dans les prisons minimales vides pour permettre une bonne distance physique.

4. ARRÊTONS LA LOGIQUE DE LA PUNITION. PRIORISONS L’ACCÈS CONTINU À LA COMMUNAUTÉ ET À LA FAMILLE POUR CEUX QUI RESTENT EMPRISONNÉS : Rendons gratuits les appels téléphoniques et les visites vidéo, autorisons les appels téléphoniques et les visites vidéo pour les bénévoles et les soutiens en dehors de la famille, donnons accès à des téléphones portables pour limiter l’utilisation des téléphones communautaires et pour que l’accès à l’extérieur soit maintenu en cas d’isolement médical, et ne verrouillons pas l’accès aux soutiens communautaires et familiaux. L’Organisation mondiale de la santé, soulignant l’importance de la communication avec l’extérieur, a déclaré que « les décisions de limiter ou de restreindre les visites doivent tenir compte de l’impact particulier sur le bien-être mental des détenus… L’impact psychologique de ces mesures doit être pris en compte et atténuée autant que possible et un soutien émotionnel et pratique de base pour les personnes affectées en prison devrait être disponible. »

5. DES SERVICES MÉDICAUX POUR TOUS : Veillons à ce que les services médicaux soient entièrement financés, accessibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et à ce que des professionnels de la santé supplémentaires soient engagés. Fournissons une formation, des EPI et des tests réguliers. Supprimons l’obligation d’avoir des gardes pour accompagner les prisonniers à l’hôpital. Ne pas envoyer les prisonniers dans des hôpitaux militaires spéciaux.

Qui devez-vous contacter?
À ce stade, vous pouvez appeler ou envoyer un courriel :
1. Anne Kelly – Commissaire du Service correctionnel du Canada: anne.kelly@csc-scc.gc.ca, 613-995-5781
2. Angela Connidis – Sous-commissaire pour les femmes, Service correctionnel du Canada: angela.connidis@csc-scc.gc.ca, 613-991-2952
3. Jennifer Oades – Présidente de la Commission des libérations conditionnelles du Canada: jen-nifer.oades@pbc-clcc.gc.ca, 613-954-1154
4. Bill Blair – Ministre de la Sécurité publique: Bill.Blair@parl.gc.ca
5. Kim Pate – Sénatrice faisant pression pour la décarcération: Kim.Pate@sen.parl.gc.ca
6. Marilou McPhedran – Sénatrice faisant pression pour la décarcération: Marilou.McPhedran@sen.parl.gc.ca
7. Jack Harris – NPD, porte parole Sécurité Publique: jack.harris@parl.gc.ca, 709-772-7171

Vous pouvez aussi utiliser le graphique (ici: demandprisonschange.wordpress.com) sur les réseaux sociaux! Tweetez à @csc_scc_en ET @csc_scc_fr avec les hashtags: ##Libérezlestous.

solidarité,
le collectif Termite

APPEL À L’ACTION: Des grévistes de la faim relâchés du centre de détention de Laval. L’ASFC continue à s’opposer aux demandes de libération des 22 personnes toujours détenues

 Commentaires fermés sur APPEL À L’ACTION: Des grévistes de la faim relâchés du centre de détention de Laval. L’ASFC continue à s’opposer aux demandes de libération des 22 personnes toujours détenues
Avr 032020
 

De Solidarité sans frontières

#grèvefaimLaval #Libérezlestous #Statutpourtous

Les migrants détenus au centre de détention de Laval ont suspendu leur grève de la faim hier alors que deux d’entre eux, incluant leur porte-parole Abdul, ont été libérés hier et aujourd’hui. Une vingtaine de personnes demeurent détenues aux centres de détention Laval et de Rivière-des-Prairies.

— QUE POUVEZ-VOUS FAIRE

GALLERIE DE SOLIDARITÉ

UN MESSAGE D’ABDOUL, LIBÉRÉ HIER

La grève, qui aura durée 8 long jours, a entraîné un déferlement de soutien d’un océan à l’autre, appelant à la libération immédiate des détenus et leur situation de logement adéquate et garantie. L’Agence des services frontaliers canadiens (ASFC) relâche les migrant.es détenu.es un.e. par un.e à travers les audiences de révision de détention.

Les demandes des détenus sont encore plus urgentes tandis qu’ils sont à haut risque de contracter le virus. Au moins un employé du centre de détention d’immigration de Toronto a testé positif. Tous les individus incarcérés, à Laval comme ailleurs, dans les prisons ou les centres de détention, doivent être relâchés immédiatement et doivent avoir droit à un hébergement sécuritaire si besoin !

Cette crise expose la nécessité d’éliminer ces barrières et ces exclusions engendrées par la hiérarchie arbitraire des statuts d’immigration. Pour le bien de tous : Un statut pour toutes et tous!

Suivez la campagne ici et sur twitter

Mise à jour des hommes détenus au Centre de détention de Laval ici.


QUE POUVEZ-VOUS FAIRE:

MÉDIAS SOCIAUX
Utilisez le hashtag #grèvefaimLaval #Libérezlestous #Statutpourtous pour démontrer votre support pour la cause sur les médias sociaux! Encore mieux, taggez Bill Blair, Marco Mendicino, Justin Trudeau et d’autres représentants gouvernementaux qui refusent de libérer les détenus.

DESSINS ET ART

Artistes de tous âges! Partagez vos dessins et oeuvres de solidarité sur les médias sociaux avec les hashtags #grèvefaimLaval #Libérezlestous #Statutpourtous

APPELS
Continuons de mettre de la pression sur le gouvernement pour la libération immédiate de tous les détenus! Appelez le ministre de la Sécurité publique Bill Blair au : 613-995-0284.

COURRIELS

Envoyez des courriels de solidarité aux détenus! À l’addresse: detenuslaval@gmail.com.

Envoyez un courriel au Ministre de la Sécurité publique Bill Blair:
bill.blair@parl.gc.ca
Ou par fax: 613-996-6309

Je suis consterné de voir que le gouvernement continue d’ignorer ses propres recommandations en matière de santé publique. Nous vivons une période exceptionelle qui nécessite des moyens exceptionnels, et ce, partout, sans discrimination.  Et cela inclut les gens en prison, surtout compte tenu du fait que du personnel et des personnes incarcérées ont testé positif pour le COVID-19 à travers le pays. C’est scandaleux que ces hommes ont dû aller jusqu’à entâmer une grève de la faim pour faire pression sur le ministre de la Sécurité publique Bill Blair afin qu’il prenne les actions.

Les détenus migrants demeurent à haut risque de contracter le virus. Au moins un employé du centre de détention  de Toronto a testé positif. Le ministre Blair n’a pas répondu aux nombreux appels pour la libération immédiate et collective des personnes. De son côté, l’Agence des services frontaliers canadiens (ASFC) relâche les migrant.es détenu.es un par un à travers les audiences de révision de détention. C’est une réponse clairement insuffisante face à l’urgence de la crise.

Tous les individus incarcérés, à Laval comme ailleurs, dans les prisons ou les centres de détention, doivent être relâchés immédiatement et doivent avoir droit à un hébergement sécuritaire si besoin.