Montréal Contre-information
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Mais pourquoi tu cours ?

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Juil 012022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le premier mai anticapitaliste 2022 a montré de façon criante les limites de nos manifestations offensives. C’est une bonne chose que des camarades aient pu frapper certaines cibles symboliques mais c’est un vrai problème que ces attaques sifflent la fin de la manifestation au lieu d’en relancer l’élan. Il faut donc se poser la question de nos moyens, de nos choix tactiques et de nos capacités collectives.

Soulignons d’abord que ce n’est pas la casse qui provoque la dissolution de la manifestation. Certaines personnes quitteront toujours un évènement devenant plus offensif mais ce n’est pas tellement le cas ici ou très marginalement. On peut considérer que l’essentiel des camarades présents savent ou iels mettent les pieds et donc à quoi s’attendre. De même, la présence policière massive, collant parfois de très près le cortège, n’empêche pas la tenue de l’évènement (cf. la dernière manif du COBP). Le moment fatidique arrive avec l’usage des lacrymos.

Pour une raison difficile à comprendre, la fumée qui pique semble instiller une terreur sans nom au milieu montréalais. Le gaz est certes très incommodant et peut devenir un vrai problème pour certaines personnes qui y sont plus sensibles mais ce n’est vraisemblablement pas le cas de tout le monde et leur utilisation dans d’autres pays ne provoque les mêmes réactions. Le gaz y est d’ailleurs souvent plus concentré et utilisé plus généreusement. Le problème vient donc vraisemblablement d’un manque d’entraînement et de solidarité collective. Je pense qu’on peut identifier plusieurs facteurs imbriqués ; la peur du gaz et de ses effets, la peur de l’arrestation, la panique collective/mouvement de foule et la culture locale.

Je cours parce que tu cours…

La peur du gaz et de ses effets semble de prime abord tout à fait rationnelle. Il est normal de chercher à s’extraire d’une situation douloureuse ou inconfortable. Cependant cette peur de la douleur ou de l’inconfort est largement disproportionnée. Le problème de ce phénomène c’est qu’il agit comme une prophétie auto-réalisatrice. Chacun.e. sait que les effets des gaz ont tendance à s’aggraver avec la peur ou le stress, notamment pour les personnes qui n’y sont pas habituées. Le fait de chercher à s’extraire à tout prix du gaz renforce paradoxalement ses effets en contribuant à des phénomènes de panique collectives. Par ailleurs en cherchant à sortir par tous les moyens de la zone on en vient à faire de mauvais choix tactiques individuellement ou collectivement. Certain.e.s choisissent de quitter la manifestation en petits groupes, en s’illusionnant sur le fait qu’iels pourront la retrouver un peu plus loin. Dans les faits le comportement se propage et les appels lancés aux hasard à se rassembler ailleurs ne servent qu’à camoufler la débandade. Il me semble nécessaire de changer radicalement cet état de fait.

Tout d’abord c’est une bonne chose d’attirer l’attention de la manifestation sur ce que font les policiers, mais crier qu’« ils gazent » semble avoir l’effet inverse de ce qui est souhaité. Avant même de voir les palets rebondir sur le sol un vent de panique parcours le groupe et les moins aguerris commencent déjà à courir. Il faudrait trouver une solution pour ne pas renforcer indirectement l’efficacité des attaques policières. Peut-être serait-il bon de ponctuer ces appels d’encouragement à ne pas paniquer, à rester grouper et à ne pas courir.

Lorsque les capsules sont au sol, plutôt que de chercher à s’en éloigner, il devrait être une pratique commune de les éloigner de la manifestation, voir de les retourner à l’envoyeur (les flics à vélo n’avaient pas de masques au 1er mai et semblent avoir été pas mal incommodés par les gaz). Actuellement si certaines personnes ont bien tenté de les éloigner, la plupart des tentatives observées revenaient souvent à éloigner les capsules à coups de pieds vers d’autres endroits de la manifestation, même si ce n’était pas l’objectif. L’intention de ces camarades est bonne mais leur initiative est rendue très compliquée par le fait que la manifestation commence déjà à se disloquer, que l’endroit à protéger devient flou et qu’iels risquent de se retrouver isolé.e.s.

Une fois que le gaz commence à se répandre, invitons les plus paniqués d’entre nous à prendre une seconde pour analyser la situation. Est-ce que le gaz est vraiment si incommodant que ça ? Est-ce que les policiers se rapprochent vraiment trop près ? Ont-ils l’air de cibler des personnes ou de se préparer à faire des arrestations ? Ont-ils l’air de chercher à mettre en place une nasse ? Si aucune de ces conditions n’est remplie, se mettre à courir ne peut qu’aggraver la situation. Alors on s’accroche à son binôme, on reste groupé, on suit la bannière de tête et on essaye de rester calme pour ne pas aggraver les effets du gaz. La fuite par petits groupes est une solution individualiste à un problème de sécurité collective.

Il est bien sûr parfois nécessaire de courir, mais là encore, pas besoin de se lancer dans un sprint paniqué si les flics ne nous collent pas aux basques. Dans la plupart des cas, il suffit de trottiner quelques dizaines de mètres pour sortir d’un nuage trop dense ou pour se mettre hors de portée de l’anti-émeute. Ne pas courir trop vite contribue aussi à conserver la cohérence de la manifestation, à ne pas isoler les camarades moins rapides et à éviter le ciblage des gens isolés.

Mais… moi je cours parce que TU cours…

Les risques d’arrestation ont été évoqués plus haut mais il semble important d’y revenir plus précisément. Cette peur est bien plus légitime que la simple crainte du gaz. Se faire attraper peut avoir des conséquences graves pour la vie des camarades, spécialement si iels ont mené des actions offensives ou judiciairement condamnables. Ici encore il semble que la solution choisie par toutes et tous est de chercher à s’en sortir tout seul, ou avec son petit groupe.

Il faut rappeler que les flics cherchent actuellement à cibler certaines personnes mais plus rarement le groupe dans son ensemble. Or, en se mettant à courir de façon déraisonné on facilite leur travail; des personnes et des petits groupes se retrouvent isolés, se changent comme iels le peuvent, sans aucune protection, avec le risque omniprésent de se faire arrêter pour les moins rapide ou les moins discrets. Ceci offre des opportunités pour les policiers, que la personne ait fait quelque chose ou non. La plupart du temps les charges de l’anti-émeute ne servent justement qu’à nous faire courir ou reculer. Étant donné leur équipement il ne tenteront pas de nous suivre longtemps; leur tactique consiste essentiellement à nous faire peur en criant « Bouh! ».

La solution est cependant plus complexe pour résoudre cette question de la peur de la police et de l’absence de confiance entre camarades. Il s’agit d’apprendre à travailler ensemble pour développer cette solidarité qui manque cruellement. Il est aussi nécessaire de se former collectivement à agir en groupe pour qu’une masse critique de personnes se connaissant et ayant l’habitude, empêche nos manifestations de devenir une course au « chacun pour soi ».

On devrait arrêter de courir alors ?

Il faut donc ici parler de la question de la panique collective et des mouvements de foules. On a vu que ces manifestations étaient l’occasion de comportements irrationnels (peur du gaz, des arrestations etc.) qui provoquent par la suite une forme de panique collective. Selon moi il s’agit ici du danger principal dans nos manifestations, avant la police et ses armes. Nous ne devrions pas être surpris par la brutalité policière, par les arrestations et les procès. Tou.t.e.s les militant.e.s révolutionnaires connaissent ces risques ou les ont vécus. Néanmoins la plupart d’entre nous avons commencé à nous impliquer avec l’idée que la force collective était le moyen de faire changer les choses. Or ces moments de délitements individualistes viennent frapper de plein fouet le beau mythe de la solidarité dans nos mouvements; quand ça pète c’est chacun pour soi et on verra après. Pour de nouvelles personnes ce constat peut les dégoûter définitivement de s’organiser avec nous. Ce problème devrait en soi nous encourager à trouver des solutions mais il n’est malheureusement pas le seul.

Un mouvement de foule provoqué par la panique peut être particulièrement dangereux et difficile à arrêter. La taille de la manifestation fait que le danger reste limité dans notre cas et ne devrait pas provoquer de morts. Néanmoins il n’est pas difficile d’imaginer que de graves blessures soient occasionnés par ces mouvements de personnes cherchant à fuir les gaz et/ou la police; bousculade faisant chuter les gens, piétinement des personnes tombées au sol, sans compter les danger inhérents à la circulation.

Il est très difficile d’arrêter ces mouvements de panique une fois que le phénomène se répand dans le groupe. Chacun en a fait l’expérience, ça commence par quelques personnes qui courent ou crient et bientôt la panique se répand comme une vague à travers le groupe au point que même les personnes ayant la tête froide sont obligées de courir ou de se retrouver isolées (participant par là-même à la reproduction du phénomène). Il est essentiel de chercher à stopper cette panique dans l’œuf. Il faut rattraper ou rappeler au calme nos camarades qui paniquent et les faire revenir à la raison. Il faut s’abstenir de courir le plus longtemps possible et appeler régulièrement le monde à rester calme, groupé et solidaire.

…Moi j’ai pas confiance…

Il faut ici pointer le problème sous-jacent à tout ce qui a déjà été soulevé; le manque d’une culture de résistance collective qui encourage des comportements solidaires. Il est tout de même incroyable que, dans une ville qui compte autant de militant.e.s révolutionnaires, une meilleure coordination ne soit pas possible. Le manque de pratique y est sans doute pour quelque chose, les manifestations offensives ne sont pas si fréquente au cours de l’année, mais le problème demeure. Le travail mené par certains groupes pour organiser ces moments est démesuré par rapport à la durée et à l’impact de l’évènement. Il est de la responsabilités de tou.t.e.s de faire le meilleur usage de ces dates que nous imposons au calendrier de nos ennemis; 20 minutes de casse dans le centre-ville ne devraient suffire à nous satisfaire, pas plus que la facilité déconcertante pour la police de faire cesser le problème. Loin d’en sortir galvanisé je suis plutôt assailli par le sentiment d’une grande faiblesse collective. Les camarades excuseront cette conclusion qui tranche avec l’habitude d’auto-congratulation post-manif, mais ce texte ne cherche pas à jouer le rôle d’un communiqué de presse. Il y a des problèmes et il serait important de s’attaquer au problème collectivement.

Calgary : sabotage d’un fournisseur du gazoduc Coastal GasLink

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Juin 272022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info, traduction de Sans nom

Nous sommes des anarchistes engagés dans les luttes anticolonialistes et anti-extractivistes à travers l’île de la Tortue. Nous avons suivi la lutte des défenseurs des terres Wet’suwet’en contre le gazoduc Coastal Gaslink et la répression subséquente de la GRC [gendarmerie du Canada] sur leur territoire. Nous voulons faire savoir aux entrepreneurs et aux bienfaiteurs de ce projet que nous les tenons pour complices de la violence colonisatrice de ce projet de pipeline. Ils ne sont pas à l’abri de nous, que ce soit sur le territoire ou en dehors.

Au cours du mois dernier, nous avons visité le dépôt de la société Bothar à Calgary. Après quelques recherches, nous avons découvert que Bothar est l’entreprise chargée d’exécuter le processus de microtunnelage (alias forage) sous la rivière Wedzin Kwa, la dernière des neuf traversées de rivières majeures à réaliser dans le cadre du gazoduc Coastal GasLink.

D’après notre reconnaissance, nous savions que cette entreprise possédait dans sa cour de Calgary au moins 3 têtes de forage, 2 mélangeurs de boue (pour le processus de bentonite), 2 ensembles de propulseurs de tuyaux et 2 stations de contrôle pour diriger le forage pendant le microtunnelage.

Avec un peu de pratique et quelques recherches sur Internet, nous avons facilement appris à utiliser un chalumeau oxy-acétylène portable. Nous avons pénétré par effraction dans le terrain où est stocké leur équipement. Malgré des patrouilles de police plus nombreuses et un terrain voisin très fréquenté, nous avons pu saboter plusieurs pièces d’équipement, notamment les pousse-tubes utilisés pour placer les canalisations sous le lit des rivières. L’opération a duré moins d’une heure, et nous avons laissé des dégâts importants dans notre sillage. Maintenant, ils savent que nous pouvons les atteindre partout et à tout moment.

Une grande partie des équipements clés de Bothar est fournie par les sociétés allemandes Herrenkencht + Bauer. Si vous vous trouvez en Allemagne, n’hésitez pas à leur rendre visite. Ils sont complices de la violation de la souveraineté indigène et de la destruction des territoires héréditaires des peuples Wet’suwet’en.

La tactique utilisée ici est l’une des nombreuses tactiques utilisées contre Coastal GasLink (CGL).
Nous avons choisi de cibler directement Bothar pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce qu’attaquer l’équipement des entreprises impliquées dans ces projets les empêche de mener à bien leur travail.

De plus, attaquer des entreprises loin du site de forage répartit les coûts financiers et défensifs. Le coût des équipements endommagés et des retards qui en résultent décourage financièrement la participation au projet CGL, qui dépasse déjà largement le budget. La perte d’équipement et les retards peuvent contribuer à faire pencher la balance en notre faveur. Si tout ce qu’ils défendent, ce sont leurs investissements sur une seule plateforme de forage, ils peuvent s’appuyer sur les essaims de porcs et de gorilles de sécurité qui s’abattent actuellement sur les Wet’suwet’en Yintah. Mais défendre leurs investissements sur toute l’île de la Tortue ? Bonne chance à eux.

Enfin, frapper les entreprises à leur base démontre que ce combat n’est pas localisé au territoire Wet’suwet’en. Plus il y a d’entreprises visées, plus notre message est clair. Les Wet’suwet’en ont appelé à des actions de solidarité et ceci est une réponse.

Que ceci soit un avertissement à toute entreprise qui cherche à causer davantage de dommages à la planète dans le but de faire du profit, et à tous ceux qui violeraient la souveraineté indigène pour favoriser les intérêts capitalistes. Peu importe la surveillance, la sécurité et les patrouilles de police avec lesquelles ils essaient de se protéger, nous trouverons toujours des failles dans leurs systèmes. Nous pouvons les atteindre. Nous entrerons dans leurs cours, nous détruirons leurs équipements, nous pourrons utiliser leurs « avancées » contre eux. Si vous et vos compagnons vous sentez inspirés pour cibler les joueurs industriels sur ce plateau de jeu impérialiste foireux, c’est le moment d’y aller.

Quelques anarchistes

P.S. Vous voulez vous lancer mais ne savez pas comment faire ? Consultez ces guides pour trouver des idées

xxx://warriorup.noblogs.org/post/2017/12/03/a-recipe-for-nocturnal-direct-actions/
xxx://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2017/01/recon_skills-read.pdf
xxx://itsgoingdown.org/confidence-courage-robust-security/

Rivière-du-loup : Opposition au mégaprojet immobilier du Groupe Medway

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Juin 242022
 

Du Collectif Emma Goldman

Le complexe de 9 étages composé de commerces, de 400 espaces de stationnement et de condos suscite beaucoup de colère dans la ville de Rivière-du-loup, dans le Bas-du-Fleuve, où les locataires avaient déjà de la difficulté à trouver des logements abordables. Plusieurs ont eu la mauvaise surprise d’apprendre que leur logement allait être détruit pour faire place à la tour qui vient briser la quiétude de leur rue. D’autres s’alertent avec raison d’éventuelles hausses des loyers. La mairie s’est empressée de donner son aval au mégaprojet malgré l’opposition de plusieurs citoyens et citoyennes de la ville.

Une très jolie affiche a dans les dernières heures fleurie sur les poteaux du centre-ville de Rivière-du-loup où l’on peut apercevoir un dinosaure avec la tête de Yan Boudreau, président du Groupe Medway. Le projet y est dénoncé comme « monstrueux » et y est associé des conséquences telles que les évictions, les hausses de loyer et l’embourgeoisement. Ces affiches ont tôt fait de gêner les autorités. Elles ont été décrites comme du « vandalisme » et des « messages d’intimidation » commis par des « malfaiteurs » sur le site d’une station de radio locale. À Rivière-du-loup comme ailleurs, les autorités tentent de faire taire les opposants et opposantes aux grands projets nuisibles qui utilisent bien les seuls moyens qu’il leur reste face à l’asymétrie du pouvoir.

De Chicoutimi à Rivière-du-loup, solidarité contre les embourgeoiseurs et leur monde!

Solidarité avec Giannis Mihailidis, en grève de la faim depuis le 23 mai!

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Juin 042022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Lundi le 23 mai, l’anarchiste Giannis Mihailidis détenu à la prison de Malandrinos en Grèce, entame une grève de la faim pour obtenir sa libération conditionnelle. Dans une lettre qui annonce sa grève de la faim, il souligne, entre autres, que cette lutte pour sa liberté s’inscrit dans la lutte élargie contre l’État et le Capital, de laquelle son long emprisonnement l’a coupé.

Afin de soutenir cette initiative dans les rues, de nombreuses actions variées sont organisées sur tout le territoire grec. Pour que cet énième épisode de la lutte de notre camarade ne soit pas tenue sous silence, un appel à la solidarité internationale est lancé. Bien que nous sommes convaincus que la meilleure solidarité sera toujours de poursuivre et d’approfondir nos combats, nous pensons qu’il est utile d’observer de plus près l’histoire de la lutte de Giannis, l’hostilité avec laquelle il voit l’existant et les idées de liberté qu’il a toujours porté en lui des deux côtés des murs de la prison. Nous nous reconnaissons dans les réflexions de son parcours turbulent de révolte. C’est l’occasion d’accompagner notre camarade de manière plus franche pour un fragment de son combat, en utilisant les moyens que chacun choisit pour soi-même.

Vous trouverez ci-dessous un bref résumé de l’histoire de Giannis avec les autorités, ainsi qu’un lien vers sa lettre initiale annonçant sa grève de la faim, traduite vers l’anglais, l’allemand, l’italien, le français et l’espagnol. Nous encourageons la diffusion de cet appel à la solidarité auprès d’autres camarades et espaces.

En février 2011, Giannis Mihailidis est arrêté lors d’une grande manifestation à Athènes et accusé de tentative de meurtre pour avoir attaqué les flics anti-émeute avec une arc et une flèche. Il est ensuite libéré avec des conditions. Un mois plus tard, suite à l’arrestation de 5 membres du CCF dans une maison à Volos, un mandat d’arrêt est signé pour Giannis pour appartenance au CCF, basé sur la découverte de ses empreintes digitales dans la maison en question. Suite à l’issu de ce mandat, il décide de prendre la fuite.

En avril 2011, lors d’une fusillade entre Theofilos Mavropoulos et des flics dans le quartier de Pevki à Athènes, Giannis est soupçonné être la deuxième personne au côté de Mavropoulos, qui a fuit la scène en volant la voiture des flics. Il est accusé de tentative de meurtre pour avoir blessé un flic qui tentait d’empêcher sa fuite, pour laquelle il est condamné des années plus tard quand il est de nouveau en prison.

Environs deux ans plus tard, en février 2013, dans la ville de Veria, il est arrêté et envoyé en prison avec trois autres anarchistes, suite à un double braquage d’une banque et d’un bureau de poste à Velventos, dans le nord de la Grèce.

En juin 2019, après six ans de prison, il s’enfuit de la prison rurale de Tyrintha, dans la région du Péloponnèse. Sept mois plus tard, il est arrêté de nouveau dans une banlieue d’Athènes, armé et dans une voiture volée, en compagnie de deux autres camarades. Accusé une nouvelle fois d’un vol de banque qui date d’août 2019 à Erymanthia, il est envoyé encore une fois en prison.

Le 29 décembre 2021, il atteint les trois cinquièmes de sa peine totale combinée et pourrait demander la libération conditionnelle. Le 23 mai, suite à une première réponse négative et à la demande d’une deuxième réponse négative de la part du procureur, il commence une grève de la faim dans le but d’obtenir sa libération.

La lettre de Giannis annonçant la grève de la faim en anglais, allemand, italien, français, et espagnol

Bon lundi matin RBC !

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Mai 312022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Un petit rappel à RBC que nous ne les avons pas oublié ce lundi matin. Bon début de semaine!

Jeudi pour la justice et la vérité

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Mai 202022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La RBC est une sale banque qui finance la crise climatique et l’injustice globale.

Nous avons rendu visite à cette branche de RBC de Westmount comme petit rappel, et en solidarité.

Une semaine mouvementée : trois actions contre RAY-MONT

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Mai 152022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Salut Charles,

Je me demande comment tu te sens après cette semaine haute en émotions. Je suis allé prendre une marche au terrain vague et je me suis aperçu que quelqu’un avait scié le poteau avec la caméra! Ça a dû pas mal affecter ton moral de voir ça. Tu avais mis tant d’efforts à installer cette caméra dans l’espoir vain de surveiller ceux qui habitent et défendent le lieu que tu veux détruire.

Et puis, la facade de ton bâtiment sur Wellington qui a été barbouillée et tagguée avec l’inscription “Ray-Mont, tu détruis nos vies”… Quel dommage !

Sans parler de la maison de ton bras droit, le vice-président de Ray-Mont Logistics, Luke Mireault, qui a été ciblée par des vandales ! D’ailleurs, une petite pensée pour toi, Luke, ça doit être assez inquiétant de savoir que les gens qui luttent contre votre compagnie connaissent maintenant ton adresse à St-Bruno.

Charles, tu sais déjà depuis longtemps que les personnes qui défendent le terrain vague sont nombreuses et déterminées. Tu dois commencer à comprendre que ces dernières n’arrêteront jamais de te mettre des bâtons dans les roues et que leurs actions ne feront que gagner en intensité. Ça doit être stressant de s’apercevoir que la police ne peut pas te protéger.

J’espère vraiment qu’ils vont te laisser tranquille désormais, mais si j’étais toi, je ne compterais pas trop là-dessus. Si je peux te donner un conseil d’ami, tu devrais vraiment abandonner ce projet voué à l’échec, alors qu’il en est encore temps.

À bientôt,
Bises

Un ami qui te veut du bien

Vendredi malchanceux pour RBC

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Mai 142022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

À « Montréal » ce vendredi 13 mai. Nous avons décoré la succursale de la RBC du centre-ville, en solidarité avec les défenseur.e.s de la terre des Wet’suwet’en. Nous avons utilisé de la peinture rouge, comme le sang qui tache les mains de cette banque.

Toronto : Attaque d’une banque lors du 1er mai

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Mai 102022
 

Soumission anonyme à North Shore Counter-Info

À « Toronto », le matin du 1er mai, nous avons attaqué une succursale de la RBC en solidarité avec les défenseur.e.s de la terre des Wet’suwet’en. Nous avons laissé un message peint à l’aérosol, une serrure endommagée et un tas de peinture rouge.

Alors que nous nous éloignions dans un magnifique lever de soleil du 1er mai, nous avons laissé une série de messages à travers la ville.

Nous en voulons encore, mais nous savons qu’il y a encore beaucoup de jours devant nous.

Le temps est venu, la tâche est simple ! A l’attaque !

Visite nocturne chez un haut dirigeant de la RBC

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Mai 052022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Tard dans la nuit, le 4 mai, des revenchards sont passé chez Michael Fortier, avenue Chester. M. Fortier était membre du cabinet fédéral sous le premier ministre Stephen Harper. Aujourd’hui, il est le vice-président du conseil des marchés des capitaux chez la Banque Royale du Canada. Retiré dans sa luxueuse demeure de Mont-Royal (un quartier huppé de Montréal séparé des pauvres et des exploités par un long mur), il n’y a aucun doute que M. Fortier se sente bien à l’aise avec la décision de son patron de poursuivre le financement du gazoduc Coastal GasLink (ou de tout autre projet dégueulasse financé par RBC).

Pendant que fondent les glaciers, que la sécheresse, le feu et la famine se propagent, M. Fortier pense peut-être que son argent et ses contacts l’épargneront, lui, ses enfants et ses petits enfants. Mais les enragé.e.s connaitront les noms des grands responsables. Il doit comprendre que personne n’est à l’abri dans ce merdier.

Cette nuit là, les flammes d’un engin incendiaire se propageaient vers le bloc moteur de son Jaguar stationné devant chez lui.

Cet acte est en solidarité avec les défenseur.e.s de la terre Wet’suwet’en et avec tou.te.s les combattant.e.s de l’industrie extractive.