Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

[Vidéo] Une sortie de l’autoroute 720 bloquée en appui aux Wet’suwet’en

 Commentaires fermés sur [Vidéo] Une sortie de l’autoroute 720 bloquée en appui aux Wet’suwet’en
Jan 302020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info. Vidéo de subMedia.

En pleine heure de pointe, jeudi matin, une cinquantaine de personnes ont bloqué une sortie de l’autoroute 720 au centre-ville de Montréal, en solidarité avec les peuples autochtones Wet’suwet’en qui sont en lutte contre la construction d’un oléoduc sur leur territoire non-cédé. Des barricades enflammées ont été errigées au coin des rues St-Marc et René-Levesque afin de bloquer la circulation automobile. Une bannière #WetsuwetenStrong a été déployée sur un panneau de signalisation afin d’exprimer la solidarité avec les souverainetés autochtones.

Cette action s’inscrit dans la lignée d’événements organisés en appui aux Wet’suwet’en qui résistent et luttent contre la destruction de leur territoire depuis plus de 10 ans. À Montréal et à travers le Canada, plusieurs actions répondent à l’appel à la solidarité lancé par les Wet’suwet’en en réaction à l’intervention de la GRC pour empêcher l’accès à leur territoire le 13 janvier dernier.

L’état canadien, via ses forces armées et sa justice coloniale, s’attaquent présentement aux defenseur.es des territoires Wet’suwet’en afin d’assurer le déploiement des 670 kilomètres de pipeline de gaz naturel liquéfié de Coastal GasLink (CGL).

Dans ce moment critique, continuons de répondre à l’appel des Wet’suwet’en et supportons leur lutte par tous les moyens nécessaires.

Plus d’infos sur https://unistoten.camp

#WetsuwetenStrong

Les chefs héréditaires Wet’suwet’en expulsent Coastal GasLink (4 janvier)

 Commentaires fermés sur Les chefs héréditaires Wet’suwet’en expulsent Coastal GasLink (4 janvier)
Jan 262020
 

Du Camp Unist’ot’en

Publié le 4 janvier 2020. L’avis d’expulsion est toujours en vigueur.

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE : Smithers, C.-B.

Les chefs héréditaires Wet’suwet’en, représentant les cinq clans de la nation Wet’suwet’en, ont émis un avis d’expulsion visant la société Coastal GasLink (CGL). L’expulsion de CGL prend effet immédiatement et s’applique au Camp 9A sur le territoire de Dark House, ainsi qu’aux territoires voisins des clans Gidimt’en, Tsayu et Laksamshu. Des chefs héréditaires sont présents sur les territoires de Gidimt’en et de Gilseyhu afin de monitorer l’expulsion.

La société Coastal Gaslink a violé la loi Wet’suwet’en sur le droit de passage. Elle a bulldozé nos territoires, détruit nos sites archéologiques, et occupé nos terres avec des camps de travailleurs. La GRC ainsi que des sociétés de sécurité privées ont continuellement fait obstacle aux droits constitutionnellement protégés du peuple Wet’suwet’en d’accéder à ce terrritoire pour la chasse, la trappe et les cérémonies.

Dans l’affaire Delgamuukw-Gisdaywa c. La Reine, les tribunaux ont reconnu que notre peuple, représenté par nos chefs héréditaires, n’a jamais cédé ni abandonné le titre de propriété sur l’entièreté des 22 000 km2 du territoire Wet’suwet’en. L’octroi d’une injonction interlocutoire par la Cour Suprême de la Colombie-Britannique démontre que les tribunaux canadiens peuvent renier leurs propres décisions et nier notre juridiction, du moment que c’est dans leur intérêt. Nous ne pouvons compter sur ces tribunaux pour protéger nos territoires ou nos droits en tant que peuples autochtones.

La loi Wet’suwet’en, l’Anuc ‘nu’at’en, n’est pas une  » croyance  » ou un  » point de vue « . Cette loi est la base sur laquelle repose notre gestion durable des territoires et de nos relations les uns avec les autres ainsi qu’avec le monde qui nous entoure. C’est grace à cette loi millénaire que nos territoires sont intacts aujourd’hui. Elle est au cœur de notre identité. La criminalisation continue de nos lois par les tribunaux et la police industrielle du Canada est une tentative de génocide, une tentative d’extinction de l’identité Wet’suwet’en.

Nous réitérons que l’Anuc ‘nu’at’en demeure la loi suprême sur les terres des Wet’suwet’en et qu’elle doit être respectée. La responsabilité et l’autorité de protéger nos territoires non cédés nous appartient. La protection de nos yintah (territoires traditionnels) est au cœur de l’Anuc ‘nu’at’en. Nous continuerons à pratiquer nos lois pour les générations futures.

Depuis toujours, le peuple Wet’suwet’en contrôle l’accès à son propre territoire. Depuis 10 ans, chaque fois que quelqu’un qui n’est pas membre de Dark House demande l’accès au territoire, un protocole de consentement préalable, libre et éclairé (FPIC) a été appliqué. Dark House n’a pas été en mesure de mettre en œuvre ce protocole depuis janvier 2019, date à laquelle l’injonction provisoire a pris effet. Ce protocole est appliqué en vertu de la loi Wet’suwet’en ainsi que de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA). Cette déclaration garantit aux peuples autochtones le droit à un consentement libre et éclairé préalablement à tout développement sur leurs territoires.

Nous nous attendons à ce que Coastal GasLink se conforme à notre avis d’expulsion de manière pacifique. Nous exigeons que la Colombie-Britannique respecte son engagement à mettre en œuvre la DNUDPA et ordonne à la GRC de respecter nos droits et de s’abstenir de toute ingérence dans la loi Wet’suwet’en.

Solidarité avec les Wet’suwet’en : Les voies ferrées sabotées à répétition en Ontario

 Commentaires fermés sur Solidarité avec les Wet’suwet’en : Les voies ferrées sabotées à répétition en Ontario
Jan 242020
 

Soumissions anonymes à North Shore Counter-Info

Appel à la perturbation des voies ferrées ici.

01/07/2020 – Hamilton : sabotages simultanés de goulets d’étranglement ferroviaires en solidarité avec les défenseur.ses de la terre Wet’suwet’en

Il y a une décennie, les Wet’suwet’en en ont inspiré plus d’un.e lorsqu’il.les ont réoccupé leurs territoires non-cédés, afin d’amorcer un processus de guérison et de s’assurer que la terre soit protégée ainsi qu’elle le nécessite pour assurer le maintien de la vie et des pratiques du peuple Wet’suwet’en, la continuité de leur existence sur leur territoires traditionnels.

Il y a un an, la GRC a violemment envahi ces territoires pour permettre à l’industrie d’y avoir accès.

Il y a une semaine, l’état canadien a criminalisé Anuk’nu’at’en – la loi héréditaire Wet’suwet’en – en accordant une injonction criminalisant les personnes autochtones et leur allié.es advenant que celles-ci protègent le Yintah des forces destructives de l’industrie.

Nous honorons ces anniversaires par un énorme fuck you à l’état.

Tôt ce matin, des colons ont répondu à plusieurs appels à l’action : ceux qu’ont émis de multiples groupes de maisons (house groups) [NdT: Chaque clan Wet’suwet’en compte un certain nombre de groupes familiaux appelés Yikhs, ou groupes de maisons] Wet’suwet’en après avoir courageusement évincé l’industrie de leurs territoires non-cédés, ainsi que celui émis par des colons pour les colons.

Nous avons contribué d’un petit geste à la résistance menée contre notre gouvernement et la violence qu’il perpétue. Nous avons simultanément perturbé trois goulets d’étranglement des voies ferrées du CN et du CP, situés à des endroits stratégiques, avec l’intention de bloquer toute circulation entrant et sortant de soit-disant Hamilton. Nous l’avons fait en utilisant des fils de cuivre et des câbles de démarrage [NdT: communément appelés « câbles à booster »] attachés aux câbles des éclisses du chemin de fer, afin de créer un court-circuit – vidéo démonstratif (ouvrir avec TOR). Cette méthode est sécuritaire, facile, relativement peu risquée et facilement reproductible.

Le CN a expédié et continuera d’expédier des tuyaux vers des parcs de stockage en préparation pour de la construction. Il est aussi doté de très grands segments d’infrastructure isolés. Les premières installations ferroviaires ont eu un impact profond et durable sur la colonisation de l’île de la Tortue ; les prendre pour cible aujourd’hui a un impact direct sur l’économie du soit-disant canada.

Bien que les perturbations causées par ces actions ne soient que temporaires, nous espérons envoyer un message fort : le respect de la souveraineté autochtone – partout sur l’île de de la Tortue – n’est pas facultatif. Nous ne serons pas passifs.

Nous espérons que d’autres, à travers l’île de la Tortue – en particulier les colons – se joindront à nous pour garantir qu’il ne s’agit que du début, et pour rendre l’oléoduc de Coastal GasLink intenable à la fois pour l’industrie et pour l’état, de toutes les manières possibles.

***

01/14/2020 – Toronto : Explorations sur les perturbations ferroviaires en solidarité avec les Wet’suwet’en

Ce week-end à Toronto, inspiré.e.s par les actions des défenseurs de la terre Wet’suwet’en ainsi que par un récent appel à la perturbation des chemins de fer, certain.e.s anarchistes ont pris les rails pour contribuer à l’élan des manifestations, des blocages et des actes de sabotage ayant eu lieu sur l’île de la Tortue.

Nous avons hésité à rédiger cet article car, en raison de notre manque d’expérience et de l’endroit choisi, nous ne pouvons pas être absolument certain.e.s que notre tentative de sabotage ait réussi. Mais finalement, nous avons voulu partager notre message de solidarité et notre engagement dans cette lutte, ainsi que nos propres réflexions et connaissances acquises lors de cette première tentative.

Les articles publiés précédemment sur ce site constituent un excellent point de départ pour apprendre à exécuter ce type de mission. Nous avons choisi un site à proximité d’un nœud ferroviaire et avons utilisé du fil de cuivre pour imiter la présence d’un train sur les rails, ce qui bloquerait (avec un peu de chance !) tout trafic ferroviaire jusqu’à ce que la perturbation soit éliminée. Comme nous n’avions pas de câbles de raccordement, qui assurent une connexion plus fiable, nous avons rapidement frotté nos points de jonction avec de la laine d’acier pour nous assurer qu’aucune rouille n’entravait la connexion.

Tel que mentionné dans les articles précédents, et ça s’est avéré juste dans notre cas, il peut falloir un certain temps avant de trouver un endroit où les éclisses (qui sont un endroit idéal pour se connecter) s’alignent sur les deux rails. La prochaine fois, nous chercherons probablement d’autres endroits où quitter la voie ferrée en toute sécurité, ce qui nous donnera des options plus proches de là où nous nous sommes retrouvé.e.s, au lieu de devoir revenir en arrière jusqu’à l’endroit où nous étions entré.e.s.

Un peu plus tard, en quittant les lieux, nous avons vu un camion avec les phares allumés au bord de la voie ferrée. Il est difficile de dire s’il était stationné ou s’il se dirigeait vers le site de la perturbation, mais il est bon de savoir qu’il était là.

Enfin, il aurait été bon de savoir avec certitude si l’action a réellement fonctionné. Si une connexion est établie avec succès, les barrières des passages à niveau à proximité vont s’abaisser, et il aurait donc été utile de viser un endroit proche d’une telle barrière. Sinon, on aurait pu placer un guetteur ou une guetteuse à une certaine distance du site de l’action, pour garder un œil sur un passage à niveau, ou sur toute autre activité indiquant le succès de l’action.

En conclusion, nous disons : Faites attention et lancez-vous ! Les yeux sur la ligne de front, les pieds dans la rue et… sur les voies ferrées !

***

01/18/2020 – Sabotage d’une voie ferroviaire à haute capacité

Il y a quelques nuits, un.e colon.ne anarchiste a saboté la principale voie ferroviaire transcontinentale du CN. Si TC Energy voulait transporter quoi que ce soit depuis le sud de l’Ontario, ou depuis plus loin à l’est, jusqu’au site de CGL en Colombie-Britannique, elle utiliserait probablement cette voie ferroviaire. J’ai pris soin de choisir un site isolé, comme agir seul prendrait plus de temps. J’ai utilisé la méthode avec les fils de cuivre décrite ici. Afin d’assurer une bonne connexion, j’ai utilisé de la laine d’acier et du vinaigre pour enlever la rouille des voies ferrées. Je crois que la perturbation a fonctionné, puisque le fil a émis des étincelles quand il a été connecté aux voies ferrées. Je suis parti.e rapidement – même quand on ne se sent ni pressé.e ni stressé.e, il est important de partir aussi rapidement que possible – et je suis retourné.e à la maison. Cette action était facile à faire, même pour une personne complètement inexpérimentée.

Et particulièrement en tant que colons, nous devrions continuer à trouver des opportunités de perturber ce projet. CGL continue de menacer de détruire les territoires et le mode de vie Wet’suwet’en.

Solidarité avec les Wet’suwet’en ! Nous continuerons de montrer à l’état colonial violent et à CGL que nous ne reculerons pas. Il est si facile de bloquer l’infrastructure permettant les projets d’exploitation comme CGL.

***

01/23/2020 – Gardez votre feu vif : sabotage d’un chemin de fer à Burlington

La nuit dernière, nous avons fait un sabotage au niveau d’un goulot d’étranglement de la voie ferrée à Burlington. Ce lieu a été choisi car c’est là que les lignes de Detroit et de Buffalo se rejoignent pour aller vers Toronto et Montréal. Nous avons entendu dire que c’est le carrefour de ce genre le plus fréquenté au Canada. Cette action a été faite en solidarité avec les Wet’suwet’en qui luttent en première ligne contre l’État canadien et les entreprises qu’il soutient, suite à un appel au sabotage de chemins de fer.

Pour ce faire, nous avons identifié un poste de signalisation et mis le feu à son alimentation électrique pour détruire les câbles qui l’alimentaient. En espérant que cela leur prendra un certain temps pour réparer et que la ligne restera fermée le plus longtemps possible.

Nous avons fait cela pour montrer aux personnes qui luttent sur le front qu’elles ne sont pas seules, et que d’autres sont prêtes à faire des gestes forts de solidarité si la GRC agit contre elles. Nous avons choisi ce moment tendu des négociations qui ont commencé aujourd’hui pour nourrir le feu sur les premières lignes.

Continuons à bloquer les rails, la solidarité est un outil puissant qui nous permet à toutes et tous de construire notre autonomie. La GRC, hors du territoire Wet’suwet’en et partout ailleurs !

Perturbation matinale du Port de Montréal en solidarité avec les Wet’suwet’en en lutte contre Coastal GasLink (vidéo)

 Commentaires fermés sur Perturbation matinale du Port de Montréal en solidarité avec les Wet’suwet’en en lutte contre Coastal GasLink (vidéo)
Jan 162020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Ce matin vers 7h30, une soixantaine de personnes enragées par l’invasion des territoires Wet’suwet’en par Coastal GasLink et la GRC se sont rassemblées dans l’est de Montréal. Elles ont bloqué l’intersection du Boulevard Pie-IX et de la rue Notre-Dame Est en pleine heure de pointe, afin de perturber l’accès au Port de Montréal ainsi qu’au centre-ville via l’autoroute 720.

Sur des bannières on pouvait lire « GTFO of Wet’suwet’en land » et « Solidarité avec les souverainetés autochtones », et des tracts expliquaient aux automobilistes les raisons de l’action.

Laissant derrière des barricades enflammées, le groupe a marché vers l’ouest sur Notre-Dame, formant un blocage déambulant en érigeant d’autres barricades sur sa route.

L’appareil répressif anti-manifestation du SPVM n’était heureusement pas au rendez-vous, puisque l’appel à l’action n’a pas été diffusé sur les médias sociaux. Quelques chars de flics sont apparus vers la fin.

Face à l’État qui cherche à détruire toute relation au territoire qui n’est pas soumise à l’économie, notamment les formes relationnelles ancestrales autochtones sur leurs propres territoires, perturber l’économie coloniale est une réponse appropriée et nécessaire.

Ce n’est qu’un début, multiplions les offensives contre l’État canadien, son économie, sa paix sociale, et chacune des facettes de la catastrophe coloniale !

Le monument de Macdonald vandalisé avec de la peinture en solidarité avec les défenseur.e.s des terres autochtones qui luttent contre les pipelines

 Commentaires fermés sur Le monument de Macdonald vandalisé avec de la peinture en solidarité avec les défenseur.e.s des terres autochtones qui luttent contre les pipelines
Jan 162020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

-> Photos: https://postimg.cc/gallery/odqgsg22/

16 janvier 2020, Tiohtiá:ke/Montreal — Plus tôt ce matin, un petit groupe d’artistes anticoloniaux a attaqué le Monument de John A. Macdonald à Montréal avec de la peinture bleue. Cette attaque s’insère dans une série d’au moins une douzaine d’autres actions à caractère antiracistes et anticoloniales ciblant spécifiquement la statue.

Nous avons entrepris notre action en solidarité avec les défenseur.e.s des terres autochtones qui, au front, continuent de s’opposer et de résister à la construction de pipelines sur leurs terres ancestrales. Nous pensons spécifiquement aux nations Wet’suwet’en et Secwepemc (entre autres) qui maintiennent depuis des années l’unique opposition à la construction du gazoduc Coastal GasLink (CGL) et du projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain sur leurs territoires respectifs. Ils ne sont toutefois pas impliqués directement ou indirectement dans notre action. Nous vandalisons la statue de Macdonald comme un simple message de soutien anticolonial en provenance de l’autre côté de l’Île de la Tortue. Nous encourageons toutes et tous, à faire de même.

John A. Macdonald était ouvertement raciste et il prônait le génocide des peuples autochtones. Nous avons ciblé le monument de Macdonald, mais notre message s’adresse plus spécifiquement à Justin Trudeau et au gouvernement fédéral qui est directement responsable du Square Dorchester et de ses monuments situés au centre-ville de Montréal. Pendant que Trudeau fait l’éloge de la réconciliation, le capitalisme corporatif, en ce qui concerne la construction des pipelines et l’extraction des ressources en général, piétine tous engagements significatifs pris avec les nations autochtones.

Toute la force répressive de l’État canadien est actuellement déployée contre les défenseur.e.s des terres autochtones (et leurs complices) qui sont au front de la lutte contre les pipelines. Nous faisons référence ici aux services de polices militarisées, aux injonctions judiciaires, aux accusations criminelles, aux zones d’exclusion, aux barrages policiers et à la complaisance des médias dominant. Le moins que nous puissions faire est de poser des gestes symboliques de solidarité et ce que nous en tant que non-autochtones résidant sur l’île de la Tortue DOIVENT faire, est de se livrer à des actes significatifs de perturbation économique. C’est parti !

– Certaines personnes anticoloniales de Montréal
info: MacdonaldMustFall@riseup.net

Un appel d’allochtones à allochtones à perturber les voies ferrées en solidarité avec les Wet’suwet’en

 Commentaires fermés sur Un appel d’allochtones à allochtones à perturber les voies ferrées en solidarité avec les Wet’suwet’en  Tagged with:
Jan 142020
 

Soumission anonyme à North Shore Counter-Info

Soyons clair·e·s : ce texte est écrit par des allochtones. Nous n’avons pas le vécu de personnes autochtones, ni donc des Wet’suwet’en. Ces mots nous viennent du cœur et nous nous sentons en affinité avec cette lutte tant au niveau personnel que pour ce qui est des idées et des relations. Nous estimons qu’il est de notre responsabilité d’agir contre les systèmes et les corporations qui nuisent aux gens et à la terre. Nous reconnaissons notre responsabilité et notre complicité en tant qu’allochtones, et nous cherchons des opportunités et des stratégies en accord avec nos idées pour montrer notre solidarité. Pour autant, nous ne parlons pas à la place de personnes autochtones et nous sommes ouvert·e·s à la critique.

Tout d’abord, voyons les raisons pour lesquelles il y a pu avoir parfois un manque de clarté sur ce que veulent les gens dans l’Ouest.

Nous souhaitons simplement rappeler aux ami·e·s qui lisent ces lignes que certaines personnes ont l’interdiction de mettre en œuvre ou d’encourager des actions contre le projet — et même de le critiquer. Ce bâillon prend la forme d’ordonnances judiciaires qui les menacent financièrement, et fait courir le risque à la communauté de perdre un centre de guérison basé sur le territoire. Nous nous rappelons que les gens à qui on aurait pu donner le rôle de “chefs” n’ont pas forcément envie de se retrouver sur un piédestal, ni d’être fétichisés par des allochtones désireux·euses de réponses concrètes — ce qui entraîne des risques considérables pour plusieurs d’entre eux.

Au sein de cette lutte et ailleurs, on encourage souvent les allochtones à s’occuper de leurs semblables, du processus de colonisation en cours et de ses maux. En tant qu’allochtones, nous entendons par cela une exhortation à défier — avec une position offensive — l’État et les industries qui sont prêts à tuer pour le profit tout en prétendant agir dans notre intérêt.

Nous reconnaissons aussi le sentiment de désespoir que beaucoup d’entre nous ont ressenti lorsque, après une décennie de ligne dure, les chefs ont accepté que la barrière d’Unist’ot’en soit ouverte. Vous savez déjà qu’acquiescer sous peine de violences, ce n’est pas du consentement. Mais il y a aussi d’autres faits à considérer, comme la GRC qui venait chez les chefs la nuit pour les menacer de manière plus ou moins explicite. On peut se demander si le désespoir et la déception n’existaient pas dans les deux sens, et jusqu’où le faible nombre de sympathisant·e·s voulant ou pouvant se rendre sur la zone après une décennie de promesses n’a pas influencé l’issue de l’affaire et ses suites. Pour notre part, nous passons à l’action quand nous nous sentons à notre plus fort·e·s — bien reposé·e·s, centré·e·s, encouragé·e·s, appuyé·e·s. En quoi sommes-nous aussi responsables de la décision d’ouvrir cette barrière, nous les allochtones, allié·e·s ou sympathisant·e·s, qui n’avons pas été présent·e·s ou n’avons pas agi de notre côté ?

Malgré tout ça, les Wet’suwet’en n’ont jamais cessé de demander du soutien et des actions de solidarité, et ielles n’ont jamais cessé de défendre leur territoire. Et le 5 janvier, les Wet’suwet’en et leurs sympathisant·e·s ont de nouveau pris physiquement position pour protéger le Yintah et leur mode de vie, pour garantir la survie des générations futures. Contre la violence impérialiste et coloniale de l’État canadien menée au service d’entités privées, c’est leur simple existence qu’ielles défendent, et l’autorité et la juridiction du Canada et de CGL sur leur territoire non cédé qu’ielles rejettent.

Nous luttons à leurs côtés et nous sommes prèt·e·s à exprimer notre solidarité par des actes.

En plus, ami·e·s et camarades, nous voulons vous donner envie de passer à l’action, vous aussi!

Anarchistes, camarades, radicaux·ales, celleux en soi-disant Ontario qui pensent comme nous ont une longue histoire d’actions de solidarité avec, pour et inspirées par les blocages et les projets fonciers indigènes. Ces actions de soutien ont été des moments beaux et courageux, et de là sont nés des relations et des réseaux durables.

Rêvons en grand et faisons en sorte que cela se reproduise!

CGL a coupé à blanc de larges pans de forêt cette année, dispersé la faune, établi un camp pour travailleurs et déplacé ou détruit des lignes de trappe. La GRC est venue établir un “bureau pour la protection de l’industrie”, le tout sur des terres non cédées. Cette année, on a également appris que la GRC, au service des corporations, était prête à tuer des personnes autochtones.

En outre, s’inscrivant dans la lignée des génocides commis contre les peuples autochtones, la juge Marguerite Church vient d’octroyer une injonction interlocutoire contre les Wet’suwet’en, ce qui rend illégal, selon le droit colonial, la défense de leurs terres contre l’industrie ou contre le Canada en tant que nation envahisseuse. Dans cette injonction, il est écrit que “le droit autochtone n’a aucun effet sur le droit canadien”. Ceci permettra la destruction du camp Gidimt’en, ainsi que les cabanes éparpillées sur le territoire, et menace le centre de guérison.

On ne s’étonnera pas de ce ramassis de conneries impérialistes.

Pourquoi chercher d’autres raisons d’agir?

Seule nous reste la question de quoi faire.

En tant qu’allié·e·s lointain·e·s, il faut reconnaître qu’on n’obtiendra peut-être jamais de manière large et explicite la permission d’agir, ni une quelconque autorisation “officielle” (interrogeons-nous d’ailleurs sur notre désir d’obtenir une telle approbation). Mais quelques considérations peuvent nous donner une bonne idée de ce qui est nécessaire et souhaité.

1) L’intensité de la situation actuelle. À l’heure actuelle, les chefs héréditaires Wet’suwet’en se sont réuni·e·s pour une dernière confrontation, et pour chasser l’industrie de leurs territoires afin d’empêcher de nouveaux dommages à la terre et à l’eau, ce qui assure leur sécurité et leur mode de vie. Les actions en justice n’ont pas marché, alors le moment est peut-être venu — la dernière chance de protéger leur Yintah.

2) Ce développement entraînera de nouveaux appels à solidarité, plus intenses et plus enflammés.

3) Parmi les actions qui, par le passé, ont suscité appui et enthousiasme, on trouve des perturbations conflictuelles, telles des blocages de ports ou d’autoroutes, des occupations et tentatives de fermeture d’installations pétrolières et la fermeture d’un terminal Shell. Aucune action n’a encore été dénoncée.

4) Les demandes précédentes conseillaient de respecter les accords et les responsabilités du territoire où on se trouve, de respecter la terre, l’eau et la vie, et d’honorer et de mettre en avant les perspectives autochtones.

Il ne manque pas de possibilités, mais en réfléchissant à ce qu’on a déjà vu marcher par ici, ce qui serait pertinent et stratégique, ce qui peut incorporer différents tons et tactiques, nous sommes arrivé·e·s au sabotage ferroviaire.

La circulation ferroviaire offre une excellente opportunité de perturber l’État et l’économie : l’étalement des infrastructures est tel qu’elles sont quasiment indéfendables, surtout en dehors des villes. Partout sur l’Île de la Tortue, les particularités géographiques créent des milliers de goulots d’étranglement. Ce sont des cibles hyper efficaces et vulnérables à toute une gamme de méthodes. L’histoire nous montre que même des perturbations de courte durée — à cause d’actions ou de grèves — ont un impact économique démesuré. Récemment, après deux jours de grève dans le secteur ferroviaire, le gouvernement fédéral s’est mis à élaborer une législation d’urgence par souci pour l’économie. En 2012, une perturbation de neuf jours a fait chuter le PNB de 6,8%.

Imaginons que des allié.e.s perturbent et détruisent les infrastructures ferroviaires et les goulots d’étranglement au nord du Colombie-Britannique, entre Kitimat-Chetwynd-Houston-Stewart; les sections de d’oléoduc resteraient en rade aux ports, devant l’impossibilité de les cheminer aux chantiers.

Il n’est pas nécessaire de se mettre en première ligne, on peut lutter là où on est.

Le sabotage ferroviaire fonctionne à la fois comme tactique et stratégie, alors nous appelons à des perturbations ferroviaires continues en solidarité avec le peuple Wet’suwet’en qui défend son territoire non cédé contre l’industrie et une invasion policière.

Nous recommandons l’emploi de fil de cuivre pour activer les blocs signaux et détruire les postes d’aiguillage et les rails d’acier — mais même de grands groupes de désobéissance civile peuvent bloquer des voies ferrées essentielles, ce qui est beaucoup mieux que de ne rien faire. Continuez à lire pour avoir les détails, les mises en garde et les liens.

Comme à chaque fois, nous vous encourageons à penser à vos cœurs, ainsi qu’à la pérennité de ses actions et de la lutte de manière générale. Un petit rappel de prendre soin de vous, de vos empreintes digitales et de vos traces d’ADN — pour la sécurité de tous·tes — car la répression suit souvent l’action.

Empreintes digitales

On peut enlever les empreintes digitales d’une surface à l’aide d’isopropanol. Bien essuyer chaque objet au cas où quelque chose serait laissé sur les lieux ou se fasse découvrir. Gardez les items dans des sacs propres et neufs et enlevez-les en portant des gants.

ADN

Il y a de nombreuses façons de laisser son ADN. Soyez dilligent·e·s; ne vous touchez pas la figure et ne toussez pas dans vos mains lorsque vous portez des gants. Brossez bien vos cheveux pour enlever les cheveux morts et attachez-les. Ne fumez pas et ne crachez pas aux environs de la cible. Ne laissez derrière vous. Attention de ne pas vous blesser. Débarassez-vous des masques, chapeaux, matériaux ou vêtements comme il faut (eau de Javel, chaleur ou feu). Les jours de pluie sont salissants mais utiles : la pluie va laver, déplacer et contaminer les fibres et l’ADN. L’eau de Javel peut détruire l’ADN en empêchant sa reproduction en laboratoire et donc son analyse. La chaleur et le feu détruisent l’ADN aussi.

Si vous n’êtes pas sûr·e·s, assurez-vous.

Méthode fil en cuivre

– À NE JAMAIS ESSAYER SUR LES VOIES DE METRO, elles sont électrifiées.
– Cette méthode est utile pendant la désobéissance civile en groupe pour envoyer le signal d’arrêter la circulation des trains

Les rails en acier font partie du circuit d’un dispositif nommé le « système de bloc automatique|” (ABS). Un faible voltage traverse les rails entre des capteurs pour créer des cercles divisés en blocs géograhiques. Lorsqu’un train traverse un bloc, les essieux du train interrompent ou raccourcissent le circuit, les capteurs remarquent que le bloc est occupé et arrêtent de manière automatique la circulation des trains dans la zone.

Avec un fil en cuivre à jauge élevée (épaisse!) qu’on passe autour et puis entre les rails, il est possible de tromper les capteurs et de les déclencher. À retenir: il n’est pas nécessaire de trouver les capteurs de blocs eux-mêmes.

Astuce: il faut que le fil en cuivre soit en contact avec des sections des deux rails sans rouille ni oxydation. Du fil en cuivre de jauge élevée est nécessaire. Servez-vous d’un·e guetteur·euse pour vous assurer qu’il n’y ait pas de trains ni de patrouilles de sécurité. Faites un plan avant de commencer à passer le fil. Trouvez un bon endroit, creusez sous les deux rails pour passer le fil autour de l’un puis de l’autre. Souvenez-vous qu’au moment où vous attachez le fil au deuxième rail vous interrompez le circuit, et que les capteurs se déclencheront pour signaler le problème. Disparaissez le plus vite possible. Si vous enterrez la cable avec de la pierre concassée, de la neige ou de la terre, cela rendra sa localisation plus difficile dans le bloc.

Détruire les postes d’aiguillage

Les postes d’aiguillage font partie du circuit des rails. Si vous vous baladez le long des voies ferrées, vous les aurez sans doute vues : ce sont des structures grises, grosses comme un abri, ou de petites boîtes grises attachées à des poteaux. Ces boîtes reçoivent et interprètent les signaux du circuit. Leur revêtement est en métal et leurs portes sont scellées d’une manière ou d’une autre. Les petites boîtes sur les poteaux ont des câbles qui sortent et descendent au sol vers les rails. Comme ces câbles ont des composants électriques, on ne recommande pas de simplement les couper, à moins que vous ne maîtrisiez bien l’électricité. On peut aussi se servir d’un feu brûlant pour abîmer les cordes et les circuits électriques. Il ne faut pas se contenter de les tremper d’essence et s’en aller — il faut partir un feu plus chaud et le faire durer longtemps. La bonne technique pour allonger le temps de combustion d’un liant fibreux (nous, on aime bien les balles de tissu ou de coton), c’est d’ajouter de la gelée de pétrole et bien imbiber le tissu. Vous pourrez juste l’allumer, ça fonctionnera comme mèche. Pour augmenter la chaleur, on peut ajouter du caoutchouc de pneu ou de chambre à air de vélo. Avec un petit feu comme ça dans les boîtes du circuit ou bien à l’endroit où le câble entre dans le sol, on devrait endommager le circuit et empêcher la circulation ferroviaire en activant durablement le système de blocage automatique.

À noter: il faut se pratiquer à faire de tels feux pour voir ce qui est possible. Brûler du caoutchouc provoque des émanations toxiques. Il s’agit ici d’un incendie volontaire, ce que les autorités prendront plus au sérieux que la méthode du fil en cuivre. Faites attention : trouvez un bon endroit, ayez des guetteur.euse.s en place et un plan d’arrivée et de fuite où vous n’aurez pas à croiser du monde. Assurez-vous de ne pas laisser d’empreintes digitales ni d’ADN, débarrassez-vous des équipements comme il faut et mettez en place une excellente culture de sécurité avec votre bande.

Détruire les rails d’acier

Comment détruire des rails en acier sur lesquels passent des milliers de tonnes tous les jours? De la même manière qu’ils sont soudés, à la thermite.

La thermite est un mélange de carburant et d’oxydant dont on peut modifier les proportions pour qu’il dégage une chaleur suffisante pour brûler le bloc moteur d’une voiture. Ce n’est pas dangereux à produire, mais ça dégage énormément de chaleur et de luminosité en brûlant, alors faites attention. Cette méthode exige très peu de temps sur place, juste un moment pour l’allumer et partir. Cela produit un maximum de dégâts matériels, car il faudra remplacer le rail ou le poste d’aiguillage.

Le carburant le plus simple est la poudre d’aluminium. On peut le trouver dans des vieux etch-a-sketch ou le produire à base de (vrai) papier d’aluminium dans un moulin à café. Plus la poudre ou les flocons sont fins, plus rapidement ça brûlera.

L’oxydant le plus simple, avec la poudre d’aluminium, c’est l’oxyde ferrique : la rouille rouge sur le fer. Là encore, vous pouvez le récolter et le réduire en poudre fine, ou bien le fabriquer à base de laine d’acier à grain 0000 trempée dans de l’eau de Javel. Laissez-la reposer pendant une journée pour créer une pâte, qu’on peut laisser sécher et utiliser ainsi.

Vous aurez également besoin d’une mèche d’allumage. Pour mettre feu à un carburant métallique, il faut une flamme vraiment chaude, alors un briquet ou même la mèche d’un feu d’artifice ne marchera pas. Utilisez un cierge magique, ou bien une mèche faite maison avec des têtes d’allumettes enroulées dans du papier d’aluminium. Le cierge magique risque d’allumer la thermite avec ses étincelles avant le moment voulu.

La thermite en poudre

Mélanger trois doses d’oxyde ferrique à deux doses de poudre d’aluminium. Coupez ou percez un trou dans un réceptacle (une boîte de conserve, par exemple). Insérez quelques pouces de votre mèche dans le trou pour qu’elle soit en contact avec le mélange dans la boîte, puis remplissez-le de poudre. Placez-le et allumez-le à l’endroit voulu.

La thermite dure

Trois doses d’oxyde ferrique, deux doses de poudre d’aluminium, deux doses de plâtre de Paris. Versez le mélange dans un moule (boîte de conserve…), insérez quelques pouces de mèche en angle. Laissez sécher puis enlevez-le du moule.

La thermite moulable

Huit doses de poudre d’aluminium, trois doses d’oxyde ferrique, quatre doses d’argile. Mélangez bien les poudres et ajoutez-les à l’argile. Insérez la mèche de quelques pouces. Placez le mélange où vous voulez et allumez-le.

Notes: Comme ces méthodes s’attaquent directement aux rails, elles comportent un risque de déraillement. Pour éviter ça, vous voudrez peut-être activer le système de bloc automatique en attachant les rails avec du fil de cuivre, comme dans la première méthode. Encore une fois, les flics sont susceptibles de bien fouiller si vous employez de la thermite. Assurez-vous que tous les items que vous laissez sur place n’aient aucune trace d’empreintes digitales ni d’ADN. Employez des guetteur.euse.s et choisissez des chemins d’approche sans caméra. Débarrassez-vous des vêtements et des bottes. La thermite brûle rapidement et en dégageant beaucoup de lumière — ne fixez pas la flamme des yeux après l’allumage. La poudre en aluminium très fine est réactive à l’oxygène et risque de s’allumer facilement. Si de l’eau (pluie, neige, flaques) touche le mélange, l’explosion résultante va projeter du fer fondu dans tous les sens. N’essayez jamais d’éteindre un feu de thermite avec de l’eau.

Journée d’action le 17 janvier #StopLine3

 Commentaires fermés sur Journée d’action le 17 janvier #StopLine3
Jan 102020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Depuis la source du fleuve Mississippi, un appel résonne dans l’Île de la Tortue : stoppez la ligne 3 !

Bien avant la fondation des Etats-Unis, les peuples Dakota et Anishinaabeg vivaient et prenaient soin des eaux dans ce qui s’appelle actuellement « le Minnesota ». L’entreprise canadienne Enbridge propose aujourd’hui de construire un oléoduc sur les terres et eaux des peuples autochtones du nord du Minnesota – un projet nommé « la ligne 3 ». Il est prévu que cet oléoduc traverse 211 plans d’eau et des cultures de riz sauvage parmi les plus riches du monde, violant alors les droits des traités des Anishinaabeg négociés en 1837, 1854 et 1855. Le segment de la ligne 3 au Minnesota est le dernier obstacle à cet oléoduc qui enverra chaque jour un million de barils de pétrole provenant des sables bitumineux de l’Alberta sur la rive ouest du lac Supérieur. La ligne 3 représente une augmentation de 10 % de la production des sables bitumineux.

Alors que le Minnesota se trouve présentement en train d’examiner les derniers permis de traversées de cours d’eau, nous vous invitons à vous joindre à nous pour une journée d’engagement publique joyeuse, exubérante et ludique, et à envisager les possibilités d’une vie sans pétrole. Personnes autochtones, colons et migrant-e-s – nous sommes tous d’accord : un monde d’extraction n’est pas le monde que nous voulons !

Agir pour soutenir les peuples Dakota et Anishinaabeg à préserver leurs terres patrie et leur culture permet d’ouvrir ensemble des possibilités de réinventer nos vies au-delà du colonialisme et du capitalisme. Vous n’avez pas besoin de faire partie d’une organisation, d’un gouvernement ou d’un autre type de système pour vouloir un changement. Ce que nous revendiquons est simplement une éthique de notre liens entre nous et à la terre, car la terre est notre unique lieu de vie.

Entre le 17 à 19 janvier nous faisons donc appel à tous ceux qui aimeraient voir un monde de différent à se rassembler et à démontrer ce désir en utilisant le hashtag #StopLine3. Des déploiements de banderole aux manifestations en passant par des déambulations festives dans les rues et des journées d’éducation – tout ce qui nous aide à répandre notre joie et notre esprit de défi est bienvenu.

Un autre monde est possible, maintenant.

https://lifewithoutline3.home.blog

Instagram: @WaterIsLifeJ17

Caribou forestier: Quand les loups ont le dos large

 Commentaires fermés sur Caribou forestier: Quand les loups ont le dos large
Jan 092020
 

Coupe à blanc dans les Chic-Chocs en Gaspésie

Du Collectif Emma Goldman

Le gouvernement caquiste de François Legault vient une nouvelle fois de faire la preuve que ses intérêts et ses priorités sont placés du côté de l’industrie et des patrons. Alors que les caribous forestiers peinent à survivre, la Coalition Avenir Québec (CAQ) vient d’abolir des mesures de protection visant trois territoires (massifs de forêts matures) au Saguenay-Lac-St-Jean sur le Nitassinan, soit 46 000 hectares de forêt. Pierre Dufour, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, a déclaré dernièrement: « On a aussi tout l’aspect industriel qui nous dit : “Bien là, M. Dufour, si vous faites quelque chose pour le caribou, on va perdre des emplois” » [1]. L’industrie forestière, toujours plus avare de nouveaux territoires à exploiter, se réjouit d’une nouvelle comme celle-ci. Pour le caribou présent dans la région de Charlevoix, le ministre y va encore une fois d’une décision tout aussi teintée d’intérêts : abattre des loups au lieu de mettre en place des mesures afin de protéger le cheptel présent sur ce territoire où seulement 26 individus ont été observées lors du dernier recensement. Dans le rapport d’inventaire produit par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs qui a été mis en ligne dernièrement, il est clairement écrit noir sur blanc que le problème n’est pas le loup, mais la présence de l’industrie forestière et de l’étalement urbain causé par le tourisme: « Le territoire occupé par le caribou de Charlevoix est fortement perturbé par diverses activités industrielles et récréotouristiques » [2].

Évidemment, cette décision du gouvernement caquiste a fait réagir plusieurs personnes dont Martin-Hugues Saint-Laurent, professeur d’écologie animale à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Ce dernier possède un doctorat en biologie et un stage postdoctoral sur le caribou. Mais voilà que le grand champion international de la connerie, le ministre Pierre Dufour (bachelier en science politique et possédant un certificat en marketing), se permet de rabrouer Saint-Laurent: « C’est facile d’être assis dans sa tour d’ivoire à l’université de Rimouski et de dire : « Voici comment ça fonctionne » ou encore « Si M. St-Laurent est capable de faire repousser une forêt mature – comme il dit toujours : « Ça prend une forêt mature » –, s’il est capable de me repousser une forêt en l’espace d’un an, qu’il me le dise, parce que je n’ai pas la solution » [3]. Au final, il est clair que le ministre Dufour [4] et la CAQ vont faire le strict minimum pour se sauver la face. Utiliser une solution à très court terme, abattre les loups, au lieu de favoriser la protection des territoires afin d’empêcher toute destruction de l’habitat du caribou. Opter pour la seconde option en viendrait à donner une baffe à ses amis de l’industrie forestière. La même catastrophe se passe en Gaspésie où l’industrie forestière a tellement coupé d’arbres dans la réserve faunique de Matane que les forestiers ont atteint les sommets des Chic-Chocs, refuge des derniers caribous de la région. Et comme l’a déclaré monsieur Saint-Laurent, malgré l’abattage de coyotes et d’ours, prédateurs du caribou, la population de ce dernier est toujours en déclin.

Coupe à blanc en Abitibi

Les Premières Nations en résistance

Le Première Nation innue de Pessamit a publié un communiqué affirmant sa volonté de protéger le caribou : « Les Pessamiulnuat ont cessé depuis plus de dix ans le prélèvement de ce gibier, sacrifiant ainsi une partie importante de leur culture. En retour, quels ont été les sacrifices des forestières qui sont scientifiquement reconnues comme étant la principale cause du déclin de l’espèce? Quelles ont été les actions concrètes du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs durant ces années, où le déclin n’a fait que s’accentuer? Il est grand temps que le gouvernement du Québec prenne ses responsabilités », affirme Éric Kanapé. Le communiqué déclare également que « la culture innue est aujourd’hui menacée par l’altération de la forêt due au type de foresterie qu’on y pratique. Une foresterie qui, à ce jour, a très peu tenu compte des besoins des Pessamiulnuat et qui a altéré une grande partie des écosystèmes naturels du territoire. L’intégrité biologique des forêts est toutefois nécessaire pour le maintien des pratiques traditionnelles, qui reposent tout particulièrement sur le prélèvement de la ressource faunique » [5]. Le Conseil des Innus de Pessamit veut que le gouvernement du Québec crée une aire protégée afin d’aider les caribous.

En Abitibi, le gouvernement québécois se magasine une crise avec les communautés Anishinabeg à propos de la harde de caribous de Val d’Or. Déjà sous le gouvernement Couillard, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette, avait déclaré qu’il ne serait pas question de sauver les 18 caribous restant près de Val d’Or. Selon un rapport préliminaire sur lequel se basait le ministre, il faudrait investir 76 millions sur 50 ans pour sauver le caribou forestier, un montant trop grand pour le libéral [6]. Et il faut ajouter à cela leur éternelle chansonnette sur la perte d’emplois et le risque de voir des entreprises fermer. Pour les libéraux, la vie a donc un prix. Sauver une espèce en voie de disparition contre quelques millions étalés sur plusieurs décennies ne vaut pas la peine. Surtout qu’il aurait fallu mettre un frein à ses amis des industries minière et forestière, ce que ce dernier n’a jamais voulu faire. Aujourd’hui, autre gouvernement, mêmes intérêts. Outre l’abattage de loups, le ministre Dufour n’a pas l’intention de faire grand-chose d’autre sinon une rencontre avec les chefs Anishinabeg. Le bouffon de service n’a pas dérogé de sa ligne en déclarant qu’il faut prendre en compte l’aspect industriel afin d’éviter la perte d’emplois. La cheffe de la communauté de Lac-Simon n’a pas tardé à répliquer : « On a déjà eu des crises nous autres, puis s’il faut qu’il y ait une crise pour les caribous, on va la faire encore. Les compagnies forestières savent qui on est ». D’ailleurs, il y a plus d’un an, les communautés de Lac-Simon, de Kitcisakik et de Winneway ont pris des engagements afin de protéger le caribou. Les Anishinabeg ont aussi mis un terme à la chasse aux caribous, activité ancestrale de ce peuple. Le chef de la communauté de Kitcisakik a aussi fait un lien avec les orignaux en danger dans la réserve faunique La Vérendrye : « Qu’est-ce qui va arriver avec le cheptel d’orignaux? Avec les agissements du ministre dans ce dossier-là. On y voit un parallèle là ». [7] En effet, sûrement pas grand’ chose à espérer de ce côté…

L’économie avant la vie 

« La forêt, c’est une manière d’exploiter économiquement quelque chose qui repousse. Mais c’est sûr que ça peut avoir un effet sur le caribou, on ne se le cachera pas. » – Pierre Dufour

La forêt, c’est un réservoir de ressources à exploiter pour faire tourner l’économie, rien de plus. Du moins, c’est ce que l’on peut en comprendre en lisant les propos du ministre caquiste. Si l’industrie forestière est au bord du gouffre, c’est à cause de l’industrie elle-même et de la concurrence internationale engendrée par le capitalisme. Une industrie avare qui ne sera jamais rassasiée et qui est prête à couper à blanc n’importe quelle forêt afin d’empiler encore plus les profits. Les dirigeants pourraient faire massacrer tous les caribous et l’industrie ne serait pas plus sauvée pour autant.

Au final, tout le monde le sait que de tuer des loups ne va rien changer à moyen et long terme. Le loup est un animal extrêmement important pour les écosystèmes. C’est la destruction des vieilles forêts où se trouvent le précieux lichen et les champignons que les caribous mangent ainsi que la multiplication des chemins forestiers qui facilitent les déplacements des loups qui mettent en danger les hardes de caribous forestiers.

Évidemment, nous sommes conscients et conscientes que plusieurs villages dépendent de l’industrie forestière (coupes en forêt ou scieries). La situation des paroisses marginales, des villages et villes mono-industrielles présente une contradiction importante de l’économie capitaliste : une localité et ses ressources naturelles sont exploitées par une industrie (les taux de profits augmentant sans cesse sans qu’en profitent les travailleurs et travailleuses) et cette localité vit une dépendance envers la même industrie pour l’emploi et la simple survie économique de la place. Plusieurs régions périphériques du Québec ont été colonisées pour répondre aux intérêts de grands capitalistes qui souhaitaient en extraire les ressources naturelles, pour ensuite les transformer et les commercialiser dans les régions centrales et à l’étranger, et y entretenir une main-d’œuvre à bon marché, disciplinée par la rareté des emplois de qualité.

Tôt ou tard, il faudra mettre fin à ce cercle d’exploitation et de dépendance. Quand il n’y aura plus rien à couper et à exploiter, l’industrie pliera bagage et ne laissera derrière elle que désolation et destruction. Les travailleurs et travailleuses du bois seront toujours dans le même merdier de précarité et les municipalités de petite envergure auront encore des problèmes de survie. Les habitants et habitantes doivent s’organiser et trouver de nouvelles manières d’habiter le territoire. Cela ne veut pas dire d’arrêter complètement « l’exploitation forestière » car il existe des façons de faire où la foresterie n’est pas le rouleau compresseur de la mort comme elle l’est en ce moment. De plus, il faut mettre en place une économie basée sur nos besoins réels et prendre en compte la capacité des territoires et des écosystèmes. Reprenons du pouvoir sur nos vies et nos territoires!

Comment?

La création de comités de quartiers et de municipalités autonomes, qui pourraient éventuellement se fédérer à l’échelle des villes et des régions, permettrait aux habitant-e-s des périphéries de s’organiser sur des bases à la fois locales et régionales pour faire front contre les problématiques que nous avons en commun et développer un contre-pouvoir à la gestion et l’aménagement du territoire d’« en haut ». La révolution ne pourra être complète sans un désengagement des périphéries, à quelque échelle qu’elles soient, par rapport à leurs centres. Notre action se doit d’être locale et axée sur la satisfaction des besoins réels de la population (notamment par la souveraineté alimentaire) et non selon les dictats fixés par un marché qui engendre et maintient les inégalités. Toutefois, nous ne pouvons repenser nos régions sans inclure dans notre démarche les Premières Nations. La colonisation du « Saguenay-Lac-Saint-Jean » s’est faite sur des terres volées, le Nitassinan, qui n’ont jamais été cédées. La véritable revitalisation passe par la décolonisation du territoire.

[1] https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/201912/11/01-5253342-caribous-le-ministre-dufour-pret-a-sacrifier-des-cheptels.php

[2] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1402897/animal-population-hardes-espece-etat-critique

[3] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1428968/caribous-charlevoix-ministre-dufour-tour-ivoire-rimouski-court-solutions

[4] Le ministre Dufour s’est excusé pour ses propos via sa page Facebook. Il reste néanmoins que ses piètres excuses ne cachent pas sa pensée et ses visées, mais servent seulement à lui sauver le peu de crédibilité qu’il lui reste.

[5] https://www.neomedia.com/saguenay-lac-st-jean/actualites/actualites/378869/caribou-forestier-la-premiere-nation-innue-de-pessamit-affirme-sa-volonte-de-proteger-le-pipmuacan

[6] https://www.journaldemontreal.com/2018/03/08/sauver-les-caribous-forestiers-couterait-trop-cher-selon-quebec

[7] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1434114/caribous-val-dor-autochtone-adrienne-gerome-abitibi

Rêvons en grand: un appel à l’action pour les Wet’suwet’en

 Commentaires fermés sur Rêvons en grand: un appel à l’action pour les Wet’suwet’en
Jan 072020
 

Soumission anonyme à North Shore Counter-Info

À lire également: Rien (d’important) ne change: Une analyse des changements de propriétaires de l’oléoduct CGL – texte en anglais

Où êtes-vous parti·e·s?

Janvier dernier, nous étions si nombreux·euses.

Dans la rue. À bloquer les ponts, les ports, les autoroutes, les quartiers des affaires, les terminaux de carburant et même à prendre d’assaut le complex de TC Energy. On fonçait sur des immeubles de bureaux, on pendait des banderoles, harcelait des politiciens, la police et les tribuneaux. On sensibilisait, engageait, incitait. Des réunions se tenaient sans doûte tard le soir et nos rêves nous gardaient éveillé·e·s. On développait des stratégies. Nous étions en colère, passioné·e·s et déterminé·e·s. C’était tellement beau! Ça nous a inspiré, nous a donné de l’espoir.

Qu’est-ce qui s’est passé?

Pas possible que ce soit fini, car tout continue! La force n’est pas le consentiment. La GRC — les mêmes commandants qui se sont octroyé le droit de tuer — sont encore implantés dans le territoire Wet’suwet’en à harceler les gens. Leur audace est telle qu’ils ont établi un poste de surveillance dans un lieu où ils n’ont pas affaire et où ils n’ont aucune juridiction.

Le poste 9A fonctionne déjà au dela de la zone autour de Unist’ot’en et CGL anticipe d’en construire un autre plus important, dans les environs du printemps prochain. Une centaine de personnes liées à l’industrie sont installées à 9A et d’autres arrivent tous les jours par camion, tandis que d’autres prennent des hélicos qui polluent par leur bruit et particule.

CGL et ses sous-traitants détruisent la terre tous les jours avec des coups-à-blanc et en faisant sauter les montagnes avec de la dynamite tout au long du droit de passage de l’oléoduc. Cette activité stresse les animaux sauvages et les poussent vers de nouvelles zones et sur les routes, où la circulation ne cesse de croître.

Rien de cela ne devrait arriver.

Ces terres sont des terres autochtones non cedées.

Pour tout le monde qui y a mit pied, il est facile de vouloir défendre le yintah, facile d’en tirer de l’inspiration.

On peut boire directement des sources des rivières Skeena et Bulkley, lieux de reproduction pour 30% des saumons. Dans le silence des journées d’hiver, les pins imposants laissent tomber de leurs branches tout en douceur des couches de neige et les corbeaux sautent d’arbre en arbre. En août, les sommets des montagnes glaciales restent enneigés, l’eau du Wedzin Kwah coule froid et turquoise et les fleurs magentas de l’épilobe s’ouvrent comme des taches de peinture sur le paysage tandis que les aigles parcourent la longueur de la rivière.

C’est pittoresque — et il faut que chaque détail soit maintenu tel quel pour permettre au Wet’suwet’en de survivre et prospérer. Et à cette heure, à ce moment même, il nous est possible de les aider à rendre ceci possible. Et ils nous demandent de les appuyer, ils n’ont jamais cesser de le demander. C’est nous qui avons arrêté·e·s.

Pourquoi?

Si vous avez arrêté parce que vous n’étiez pas sûr·e·s quel camp soutenir, soutenez-les tous.

S’il n’est pas clair ce qui est voulu:

  • Ils ont besoin de gens sur place, surtout à long terme (il y a de l’argent dispo pour aider des personnes autochtones à s’y rendre);
  • Des actions respectant le droit naturel et avec les accords d’allié en place (ce qui ne veut pas forcement dire de demander la permission);
  • Les camps ont aussi publié des listes de souhaits sur leurs sites web;

Si vous ne savez pas par où commencer, commencez ici (les liens sont tous en anglais):

L’alternatif à essayer (ce qui n’est pas la même que l’abilité) c’est la complicité. Nous sommes nombreux·euses à profiter de nos vies et des privilèges qui vont avec, tel la possibilité de voyager, avancer sa carrière, aller en classe ou avoir du temps de loisir.

Ceci n’est pas un argument à se culpabiliser et « tout sacrifier pour la révolution » — c’est un argument à faire de cette lutte une priorité et d’y accorder autant d’importance que les autres élèments de sa vie: carrière, études, sociabilité, aventures, voyages… C’est un argument à prendre ceci au sérieux, car ce l’est, et il faut qu’on se prenne donc nous-même au sérieux; on parle de la survie des gens et de leur culture. On parle de souverainté et guérison autochtones. Cette lutte est anticoloniale, mais elle est aussi anticapitaliste et antiétatique, avec de la place pour plein d’actions différentes.

Considérez ce texte donc comme un appel à l’action.

Considérez-le un encouragement ponctuel à construire des réseaux et un momentum capable de s’adapter, prendre des risques et ainsi capturer l’énergie.

Retrouvez-vous entre proches et discutez:

Qu’est-ce qui vous permet de prendre des risques? Comment peut-on mettre ces choses en place? Comment peut-on incorporer plus d’énergie et de capacité dans nos actions sans se compromettre au niveau de la sécurité? Quelles pratiques et cultures voulons-nous développer pour nous permettre de procéder? Qu’est-ce qui a bien marché ici ou ailleurs? Si ailleurs, quelles leçons sont pertinentes à en tirer?

Qu’est-ce que l’État? Quels sont ses composants, aux niveaux physiques et symboliques? Quels sont les autres éléments et participants dans cette lutte? Si c’est le capital qui pousse ce projet vers l’avant, comment peut-on entraver soit les capitaux, soit les profits?

Dormez bien les ami·e·s et rêvez en grand. Une autre fin est possible.

Tous les regards sur les Wet’suwet’en : Appel à une semaine de solidarité internationale !

 Commentaires fermés sur Tous les regards sur les Wet’suwet’en : Appel à une semaine de solidarité internationale !
Jan 052020
 

Du Camp Unist’ot’en

Voir aussi :

Du MARDI le 7 JANVIER 2020 (date anniversaire de la descente de la GRC et de CGL) au DIMANCHE le 12 JANVIER 2020

Nous appelons toutes les communautés qui défendent la souveraineté autochtone et qui reconnaissent l’urgence de freiner les projets extractivistes menaçant la vie des générations futures à entreprendre des actions de solidarité.

Le territoire souverain et non cédé des Wet’suwet’en est sous attaque. Le 31 décembre 2019, la juge Marguerite Church de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a accordé une injonction contre les membres de la nation Wet’suwet’en, laquelle assume l’intendance et la protection de ses territoires traditionnels contre de multiples pipelines destructeurs, dont celui de Coastal GasLink (CGL), qui transporte du gaz naturel liquéfié (GNL). Les chefs héréditaires des cinq clans Wet’suwet’en rejettent la décision de Church, qui criminalise les Anuk’nu’at’en (loi Wet’suwet’en) ; en ce sens, ils ont émis et appliqué une ordonnance d’expulsion des travailleurs de CGL du territoire. Le dernier entrepreneur de CGL a été escorté hors du territoire par les chefs Wet’suwet’en le samedi 4 janvier 2020.

En janvier 2019, lorsque la GRC a fait une violente descente sur nos territoires et nous a criminalisés pour avoir assumé nos responsabilités envers nos terres, nous avons vu des communautés du Canada et du monde entier se soulever en solidarité avec nous. Aujourd’hui, notre force d’action découle du fait que nous savons que nos alliés du Canada et du monde entier se lèveront à nouveau avec nous, comme ils l’ont fait pour Oka, Gustafsen Lake et Elsipogtog, en fermant des lignes de chemin de fer, des ports et des infrastructures industrielles et en faisant pression sur les représentants élus du gouvernement pour qu’ils respectent la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. L’État doit cesser d’imposer sa violence en soutenant les membres du 1 %, qui volent nos ressources et condamnent nos enfants à un monde rendu inhabitable par les changements climatiques.

À l’heure où la GRC se prépare à commettre de nouveaux actes de violence coloniale contre le peuple Wet’suwet’en, allumez vos feux sacrés et venez à notre aide.

Nous demandons que toutes les actions entreprises en solidarité avec nous soient menées de façon pacifique et dans le respect des lois de la ou des nations autochtones du territoire en question.

Pour plus d’informations :

Wet’suwet’en Supporter Toolkit

Faire un don à Unist’ot’en

Faire un don à Gidimt’en