Montréal Contre-information
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Montréal contre Junex : une manifestation bloque un chemin de fer

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Oct 112017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le dimanche 10 septembre, nous nous sommes mobilisé.es en solidarité avec ceux et celles qui résistent actuellement contre l’industrie pétrolière en Gaspésie, particulièrement contre Junex et ses investisseurs. Les corporations comme Junex travaillent main dans la main avec les gouvernements provincial et fédéral. Ces collaborations sont des exemples de la manière dont le capitalisme néolibéral fonctionne pour soutenir l’état colonial du Canada. La législation, annoncée récemment, qui permet la fracturation et le forage dans les rivières et les lacs du soi-disant « Québec » démontre une telle complicité ainsi que son absurdité. L’État ne se soucie même plus de faire semblant qu’il joue un rôle neutre lorsqu’il s’agit de paver la voie à l’empoisonnement de l’eau et de la terre pour le profit capitaliste.

La manifestation s’est rassemblée au Square Cabot. Le nom du Square a été dénoncé : un drapeau Mi’gmak a été accroché à la statue coloniale représentant Cabot, de même qu’une bannière sur laquelle on pouvait lire « Colonisateur ≠ explorateur ». La manif a d’abord marché à travers le centre-ville avant de se retrouver à St-Henri. On a pu entendre la foule crier « Les pétrolières nous font la guerre, guerre aux pétrolières ». Quelques individus parmi les manifestant.es avaient pour objectif d’atteindre les chemins de fer de la rue Courcelle, au nord de St-Jacques, pour y ériger une barricade temporaire. À quelques reprises, la police a tenté de contrôler nos mouvements et de nous forcer à marcher dans le sens du trafic. Toutefois, nous avons échappé à leurs tentatives de manière créative et festive. Il y a peu de choses qui se comparent à la joie intense et à l’espièglerie que certain.es d’entre nous ont ressenti alors qu’on déjouait les policiers, qu’ils soient à vélo, dans leurs vans ou à pied.

À la surprise des policiers à vélo, la manifestation a quitté St-Antoine à un moment critique pour se diriger vers les chemins de fer. À ce moment de la manif, les gens ont sprinté victorieusement vers les tracks, où on a rapidement pris possession de l’espace, mis en place les paramètres de notre blocage, puis commencé à servir de la nourriture. Après peu de temps, un train de passager Via Rail a été repéré. Nombreux.ses ont été ceux et celles inquiété.es par cette vision, car il y a peu de trains qui sont capables de freiner aussi rapidement. Il y avait un risque réel que les gens se fassent frapper par le train. Les trains de marchandises ne peuvent pas faire de tels arrêts, puisqu’ils doivent ralentir sur de longues distances avant de parvenir à s’arrêter totalement. Nous avons rapidement dégagé la section des rails sur laquelle le train aurait poursuivi sa course, mais heureusement pour nous il s’est arrêté et personne n’a été blessé. Nous avons réussi à bloquer les tracks pendant plus d’une heure. La police a essayé de parler à « nos leaders », ce à quoi elle a reçu des réponses moqueuses ou hostiles – la police protège et sert le génocide colonial en cours, génocide dont le « Canada » dépend. Nous avons décidé de quitter les lieux collectivement, selon nos propres termes, afin de minimiser la probabilité d’arrestation. Trois personnes font présentement face à des poursuites pour avoir prétendument participé à cette manifestation.

La manif et le blocage des rails constituent une victoire. Nous avons atteint nos objectifs de manière créative, en étant capables d’improviser face à l’adversité. Nous avons mis nos corps en jeu pour montrer notre solidarité avec ceux et celles qui confrontent Junex et résistent contre leur projet de fracturation dans la région gaspésienne. Chanter des chansons et signer des pétitions n’est pas suffisant. Nous devons exercer une réelle pression contre les infrastructures et les personnes qui donnent à l’État colonial et à la société les moyens de continuer le saccage des terres et des corps autochtones. Nous avons du respect pour la diversité des tactiques : voilà pourquoi la manif a été un succès de manière générale. Les gens présents au Square Cabot s’inscrivaient dans un large spectre d’idéologies de gauche et d’idées par rapport à l’activisme. Ceci a permis à d’autres actions de se dérouler dans l’espace de la manifestation. Au final, nous avons quitté la manif et le blocage en sentant que même un petit groupe de personnes motivées peut être puissant contre l’État, la police et les corporations.

Le texte suivant a été lu à voix haute avant que la manifestation débute :

Nous organisons cette manifestation en réponse à l’appel du Camp de la Rivière pour la tenu d’une semaine d’actions contre les projets de l’économie extractiviste en Gaspésie, territoire mi’kmaq. Faisant suite à l’occupation des bureaux de Junex à Québec, cette manifestation populaire vise à faire connaître les luttes sur l’ensemble des territoires. L’économie extractiviste par ses forages pétroliers menacent eau et forêt et par là, déclare la guerre à toutes les formes-de-vie qui habitent le territoire. Prenant parti pour d’autres mondes possibles, nous entravons les rues de la métropole pour ramener en son sein les conflits territoriaux qu’elle génère par le pillage des ressources dont elle dépend.

Nous inscrivons notre marche en solidarité avec le peuple mi’kmaq qui subit à travers les projets pétroliers de Junex et de Pétrolia, la suite de 500 ans de colonialisme brutal. Il est impossible de séparer la question des territoires de la lutte décoloniale puisque l’existence même des institutions politiques et économiques du Dominium canadien est le fruit du colonialisme. Tout comme les mi’kmaqs du camp Treaty Truck House de Shunbenacadie en Nouvelle-Écosse qui luttent contre le projet destructeur d’Alton Gaz , le Camp de la Rivière vise à briser l’emprise coloniale sur les territoires. Nous désirons revaloriser des appartenances aux territoires et des formes de souveraineté ancestrales qui viennent saper l’exploitation et le pillage. En ce sens, nous appuyons le conseil traditionnel Mi’kmaq et la société des Warriors Mi’kmaqs qui luttent avec acharnement depuis 500 ans contre les institutions imposées par le colonisateur.

Tout comme nous appuyons les luttes des warriors de kahnawake et de kanehsatake, et reconnaissons que l’île de Montréal est leur territoire. Que cette île fut par le passé, avant l’arrivée des colons, un espace de rencontres entre les peuples autochtones, Anishnaabe, Mi’kmaqs et Wendats.

Par la défense de la terre et des rivières, nous pensons la décolonisation et l’appui aux luttes en cours. Si aujourd’hui nous marchons, c’est qu’il y a un mois, un groupe d’autochtones et d’allochtones a pris sur lui de bloquer concrètement les projets de Junex en érigeant une barricade. La centralité du pétrole dans l’économie canadienne est alors apparue évidente par l’étendue des moyens déployés par les forces de l’ordre pour mettre fin au blocage. Après une semaine, la swat, appuyée par un tank de la SQ a repris le territoire libéré par les protecteurs.trices de la terre et a arrêté le Water Protector anishnaabe Freddy Stoneypoint. Nous marchons aujourd’hui pour dénoncer cette répression politique.

C’est avec acharnement que les institutions canadiennes et québécoises font la défense et la promotion de l’économie extractiviste. Cette situation rend nécessaire que nous trouvions d’autres manières pour nous organiser et pour penser nos relations. Il n’est plus possible d’entreprendre des dialogues avec ce qui dépend entièrement de ce qui tue les territoires. C’est pourquoi le Camp de la Rivière désire vous inviter le 30 et premier octobre prochain à une rencontre des résistances.

La solidarité que nous élaborons n’aura d’autre choix que d’être offensive. Ce que à quoi nous tenons et la gravité de la situation rendent nécessaire le sérieux des moyens. L’économie extractiviste est vulnérable car ses infrastructures sont partout sur le territoire. En bloquant cette économie, nous nous donnons les moyens élémentaires pour vivre et décoloniser l’Île de la Tortue.

Pour dégager les solidarités entre les territoires, il faut rendre à l’Histoire ses vérités horribles et cachées. C’est pourquoi nous débutons notre marche au Square Cabot à Montréal où la ville et l’État ont tenu bon de célébrer le soi-disant explorateur John Cabot. Ce serviteur de l’impérialisme anglais n’a été, comme Cartier pour les français, que le point de départ du plus grand génocide de l’Histoire. L’existence même de cette statue est un affront à tous les peuples qui luttent pour se dégager des chaînes coloniales.

Dans les tranchées: Sabotage d’un oléoduc de Enbridge à Hamilton

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Oct 102017
 

Du Hamilton Institute

Les oléoducs sont une guerre menée par l’insatiable avarice des corporations contre la terre et les vivants. Dans cette lutte, notre détermination s’intensifie à chaque fois que Enbridge lance audacieusement un nouvel assaut; à chaque fois qu’ils font fi des préoccupations et des requêtes des peuples autochtones. À chaque audience en justice. À chaque acte d’intimidation. À chaque mensonge ou prétention fallacieuse à la sécurité et la nécessité. Nous en avons assez.

Alors quand Enbridge a commencé à livrer de nouvelles sections d’oléoduc pour son expansion de la ligne 10, nous avons entrepris de les saboter.

L’Île de la Tortue est traversée de vastes réseaux d’infrastructure pétrolière. Ils sont indéfendables: des opportunités parfaites pour des actions directes effectives, qui ne font de mal à personne sauf aux lignes de fond d’une compagnie pétrolière. C’est dans cet esprit que nous nous sommes retrouvés à faire de longues ballades au clair de lune dans les trenchées d’une emprise fraîchement défrichée pour la ligne 10. À notre gré, nous avons percé des trous de grosseurs diverses dans certaines sections de l’oléoduc, alors que d’autres se voyaient remplies de produits corrosifs.

Ce geste a été mené en solidarité avec les peuples autochtones de la région. Des peuples qui ont été déplacés, menacés et massacrés depuis le débarquement des premiers colons – et qui font toujours face à cette violence, souffrant des conséquences de cette société capitaliste coloniale et des industries qui la font vivre.

Alors – à Enbridge: Vous devrez remplacer toutes les dernières sections de la ligne 10 que vous avez posées jusqu’à maintenant. Nous vous en faisons part car l’environnement nous importe, et que vous ne nous importez pas du tout – tenez vous le pour dit. Pour chaque dollar que vous raflez des mains des peuples autochtones et des gens qui défendeur leurs territoires, nous allons vous en faire payer dix.. #sorrynotsorry

Au public: Il n’en tient qu’à vous de rendre Enbridge imputable de chacun de ses gestes. Ne les laissez pas mettre vos vies en jeu en installant des pipelines, alors même qu’ils savent désormais qu’ils sont compromis. Ne les laissez pas mettre vos vies en jeu avec des pipelines, point.

Et enfin, mais non le moindre, à nos camarades et co-conspirateurs:

Un mémo venant du coeur

Vous aurez besoin 1) d’une bonne perçeuse sans fil, 2) un embout de petite taille en cobalt ou en titante – préférablement avec un point de guidage, et 3) d’huile à coupe (oh l’ironie!)

Avec un certain sens de l’aventure et des responsabilités, mettez vos talents de ninjas furtifs à l’oeuvre en vous installant dans l’emprise. Une fois rendus là, vous serez plus ou moins invisibles de la rue si vous n’avez pas de vêtements fluorescents, parsemés de glitters ou si vous ne déconnez pas trop avec votre lampe frontale. Prenez une respiration, regardez aux alentours, puis faites vous un chemin vers un pipeline vide et percez! Allez-y lentement (pour faire moins de bruit, de réverbération et de friction) et appliquez suffisamment de pression pour voir sortir des copeaux – et poursuivez pour un bon 10 ou 15 minutes. L’huile de coupe vous aidera à refroidir l’embout de la perceuse, la rendant plus efficace.

Amusez-vous, et restez prudents.

Déploiement de bannière : Non au saccage pétrolier

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Sep 182017
 

De Camp de la riviere

Des amiEs de Sherbrooke ont produit et déployé hier matin une bannière sur le pont Terrill, à proximité du Cégep et du centre-ville de Sherbrooke, en solidarité avec le Camp de la rivière et contre le saccage pétrolier. Cette petite action de visibilité s’inscrivait dans le cadre de la semaine d’actions appelée par le Camp!

Camp de la rivière – un rappel quant à la sécurité de vos camarades, complices, et allié.es

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Sep 112017
 

De Camp de la rivière – Galt-Junex

Nous aimerions procéder à un rappel quant à la sécurité de vos camarades, complices, et allié.es. Après des manifestations, des actions ou toute forme d’activité pouvant entraîner la judiciarisation des participant.es, il est essentiel de ne pas publiciser des photos desdits événements. Si vous tenez absolument à publier des photos, brouiller les visages et les signes distinctifs qui pourraient servir à identifier des personnes présentes svp. Bien que les photos peuvent contribuer à diffuser une lutte ou servir dans le cas de procédures judiciaires contre la police, elles peuvent également être mobilisées par les forces de l’ordre afin de réprimer des actions que nous évaluons comme étant justes. Notons que même si elles ne sont pas rendues publiques, ces photos pourraient être saisies par la police dans le cadre d’un procès. Il faut également comprendre que certaines personnes, pour de multiples raisons, souhaitent éviter d’être photographiées. Il nous semble donc problématique, sur le strict plan éthique, de diffuser des photos impliquant des camarades, et ce sans leur consentement.

Bref, créer un milieu sécuritaire permettra d’établir un réseau de confiance au sein d’activités politiques publiques et d’ainsi se permettre d’être joyeusement et communément offensif.ves sous de multiples formes!

Squatexit

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Sep 102017
 


Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans la nuit du 13 au 14 juillet 2017, les Forces Écosocialistes sont passées à l’action en incendiant les structures pétrolières de l’entreprise Squatex, située dans le Bas-St-Laurent. Un article décrivant le geste fut d’abord publié par Radio-Canada, ensuite repris par Mtlcounter-info et finalement par Earthfirst. Les événements étaient décrits comme « suspects », pour reprendre les mots exacts de la police et du journaliste.

Deux mois se sont donc écoulés depuis cette attaque contre l’entreprise pétrolière. Et c’est dans le contexte actuel d’une résistance accrue contre l’exploitation d’hydrocarbures en sol québécois que nous jugeons bon d’affirmer le caractère volontaire et réfléchis de l’action. Notre revendication survient donc après l’occupation du site Galt de l’entreprise Junex et les nombreux « drops » de bannières sur les campus universitaires. De louables individus s’élèvent pour affirmer leur volonté d’expulser ces ordures pétrolières du territoire et nous tenons à saluer leur courage et leur détermination. Nous désirons aussi insister sur un point : aux côtés de Junex s’activent d’autres entreprises tout aussi destructrices.

Le site d’exploitation de Squatex comportait quatre principales structures. Une seule fut épargnée des flammes, ne contenant seulement que certains appareils métalliques comme des tuyaux et autres objets ininflammables. Les autres structures étaient : un chariot-élévateur (un « lift »); le conteneur à forage; et une remorque liée à un réservoir d’eau. Elles furent toutes aspergées d’essence et allumées par le feu. Les photos disponibles sur l’article de Radio-Canada témoignent de la réussite de notre action. La structure épargnée nous a en outre permis d’inscrire à la peinture noire le nom de notre groupe : Forces Écosocialistes (élément gardé invisible dans l’article). Trois structures éloignées brûlant simultanément et un tag bien à la vue : c’est effectivement « suspect ».

N’est-il pas ironique de détruire l’entreprise pétrolière à même la matière qu’elle souhaite marchandiser? Disons au moins que si cette sale énergie n’était pas disponible, nous n’aurions pas eu à la détruire. Comme le capitalisme, elle oeuvre à créer les armes qui provoqueront son renversement.

Plusieurs projets sont actuellement en cours dans le Bas-St-Laurent et la Gaspésie. Le plus populaire d’entre eux est sans doute celui de Junex près de Gaspé. Toutefois, d’autres projets plus méconnus existent et méritent une attention tout aussi particulière. Celui de Squatex — les structures n’ont pas encore été réparées, mais l’entreprise possède encore les permis — dans la MRC de la Mitis ou celui de Petrolympic qui convoite la ZEC BSL.

Des estimations transmises à Radio-Canada par Mario Lévesque, lobbyiste et porc en chef de Squatex, suggéraient qu’il existe potentiellement 52 millions de barils de pétrole enfouis dans le Bas-St-Laurent. Il y a de quoi faire saliver les capitalistes et de quoi préparer la résistance.

Certaines voix s’étaient élevées contre le projet de Petrolympic. D’abord, le CA de la ZEC s’était farouchement opposé à la présence de la pétrolière. Suivant cela, certains groupes autochtones ont aussi fait entendre leur mot. Les maires et mairesses des municipalités de la MRC se sont aussi positionné.e.s en défaveur du projet. Depuis, aucune nouvelle n’est disponible et les intentions de Petrolympic restent sous silence. Nous devons garder l’œil ouvert.

Nous, militantes et militants, croyons à la diversité des tactiques. De fait, nous accordons une valeur égale aux occupations, aux drop de bannières et à l’action directe comme celle que nous avons fièrement réalisée. Pour ce que cela vaudra, nous souhaitons insister sur notre appui inconditionnel au mouvement anti-pétrole et pro-environnement que nous contribuons toutes et tous à créer.

Alors Junexit et crions aussi Squatexit! À Petrolympic, crions décalisse. Les Forces Écosocialistes œuvreront à préserver l’environnement et persisteront à affirmer que le capitalisme vert, ou encore le développement durable axé sur la croissance économique, sont des oxymores et de surcroît irréalistes, un mensonge de la classe dirigeante. Un franc respect de la biodiversité, la protection du climat, des milieux naturels et la lutte contre les divers enjeux environnementaux ne pourra se réaliser qu’avec la sortie du capitalisme. Et contre le pétrole, nous devrons cibler tous nos ennemis.

FES

Occupation en cours des bureaux de Junex

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Sep 102017
 

« Cette occupation pacifique des bureaux de la compagnie Junex a lieu dans le cadre de la semaine d’actions contre le complexe pétrolier, contre l’extraction d’hydrocarbures en Gaspésie et en solidarité avec le Camp de la Rivière qui se maintient toujours.

Les phases d’exploration sont terminées au puits Galt 4, dont l’accès a été bloqué par des militantes et des militants autochtones et allochtones du 7 au 14 août. Junex a l’intention d’extraire du pétrole de schiste à 20 km de Gaspé, et ce, avec un mode d’extraction dangereux : la fracturation hydraulique. Cette méthode implique de très grands risques de contamination permanente de l’eau potable.

En Gaspésie comme ailleurs au Québec, l’eau potable, ainsi que le bien-être des écosystèmes, sont nécessaires à la vie humaine et animale, et aux activités dont les gens ont besoin pour vivre, comme la pêche, la chasse, l’agriculture et le tourisme. Nos paysages font notre fierté et notre bon vivre sur Terre, c’est ce que Junex menace ici.

En plus d’être dangereux pour l’environnement, ce projet représente à peine une poignée d’emplois qui ne dureront au plus que quelques années. C’est à l’avantage des compagnies que les ressources soient extraites le plus rapidement possible, même si l’extraction trop rapide augmente les risques de contamination : les compagnies arrivent, font ce qu’elles ont à faire et repartent après avoir tout sali. Les coûts reliés au projet seront assumés par la société, de même que le nettoyage quand il y aura eu contamination des sols, des nappes phréatiques, des cours d’eau. Socialiser les coûts, privatiser les profits.

N’oublions pas que nous avons financé ce projet à 100% avec nos taxes et nos impôts, alors que la compagnie n’a jamais eu l’approbation de la population pour aller de l’avant. Le président de Junex, Jean-Yves Lavoie, affirmait récemment, à la fin de la tentative de souillure de l’île d’Anticosti : « Les sommes qu’on a récoltées par l’entente sur Anticosti, on va les appliquer dans ce projet-là. ». Leurs intentions sont donc claires.

Parlant de coûts, les pétrolières et les minières ont acheté à rabais (pour aussi peu que 10 sous l’hectare) au gouvernement 80% du territoire et du sous-sol de la Gaspésie. Junex « détient » 40% de ce territoire. De plus, l’exploitation que Junex veut réaliser se trouve en territoire Mi’kmak non cédé. Travailleurs et travailleuses de Junex, on ne vous blâme pas pour vos emplois. Nous savons que vous devez subvenir aux besoins de vos familles.

Cela dit, il nous semble pertinent de vous rappeler que l’immense majorité des profits générés par cette exploitation irresponsable du sous-sol de la Gaspésie tombera dans les poches des patrons de Junex et non pas dans les vôtres. L’extraction de ce pétrole va en plus souiller le territoire sur lequel vous vivez.

Voici nos demandes :
-Nous exigeons l’arrêt immédiat et permanent des travaux de forage, de fracturation hydraulique et d’exploitation pétrolière – pas pour les reprendre dans 4 mois quand Junex ignorera les demandes des Mi’kmaq et commencera à exploiter le reste du territoire volé.
-Et pas seulement pour Junex! Nous exigeons que Pétrolia, Gastem, et toute leur clique de requins voraces, se retirent de la Gaspésie.
-Nous exigeons aussi que Gastem retire sa poursuite contre Ristigouche, village de 167 habitants et habitantes qui a légitimement tenu à protéger ses sources d’eau potable. C’est vraiment cheap.
-Nous ordonnons le retrait des investissements du Québec et du Canada dans les énergies fossiles et le rejet par l’État d’une économie basée sur l’extraction sauvage des ressources naturelles.
-Nous demandons aussi aux gouvernements du Québec et du Canada d’écouter leurs municipalités et de rejeter les projets d’oléoducs et de forage en raison des risques extrêmement élevés associés à ces projets.
-Et surtout, nous exigeons que les compagnies et le gouvernement arrêtent de bafouer les droits ancestraux des communautés autochtones.

En contrepartie, nous proposons de sortir de cette économie capitaliste et extractiviste. Il est plus que temps d’en finir avec cette idéologie visant une croissance infinie dans un monde avec des ressources finies. Pour être obtenue, cette croissance illusoire nécessite le saccage de l’environnement et l’appauvrissement des populations. Cette économie de la mort ne profite pas à la population, mais bien à une poignée de riches.

Si les pétrolières et leurs ami.es du gouvernement continuent de refuser d’écouter les demandes légitimes que les habitants et habitantes du Québec leur formulent depuis des années, nous continuerons notre escalade des moyens de pression.

Cette occupation n’est que le début.

Nous ne les laisserons pas détruire notre monde et notre avenir. »

Déploiement de bannière : fuck les pétrolières

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Sep 102017
 

Dans le cadre de la semaine d’action en solidarité avec le Camp de la rivière, une bannière sur laquelle on peut lire «fuck les pétrolières, solidaires contre junex» a été accrochée sur la passerelle du Cégep de Saint-Laurent. Plusieurs étudiant-e-s ont distribué des tracts pour annoncé la tenue d’une manifestation en solidarité avec le Camp de la rivière. En raison des positions et mandats contre les hydrocarbures, l’AECSL (Association Étudiante du Cégep de Saint-Laurent) appuie toutes initiatives qui vise à lutter les pétrolières. Solidarité!

Drop de banniere au Ministere des ressources a Caplan!!!

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Sep 102017
 


Soumission anonyme à MTL Counter-info

Hier soir, apres une escalade en mode ninja (avec la vue sur la grandiose Baie-des chaleurs), nous sommes alles suspendre une banniere sur les bureaux du MERN (ministere de l’energie et ressources).

Fuck that Ressources Quebec qui investit plein de cash dans les petrolieres, pi fuck that Ressources Quebec, pi fuck that Quebec! Yooouhouuuu Junex, petrolia, C’est fini!

Déploiement de bannière : Junex Decâlisse

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Sep 082017
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Un petit geste de solidarité au Cégep du Vieux Montréal.