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Entrevue avec Gary Metallic Sr.: Nous appuyons le blocage et nous pensons que beaucoup de nos gens l’appuient

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Août 162017
 

Vidéo de Ni Québec, Ni Canada, transcription et traduction de l’anglais par MTL Contre-info

Appel d’appui par Gary Metallic ici

Gary Metallic : Mon nom est Gary Metallic, je suis le Chef de District des Surveillants du Conseil Tribal de Gespegawagi.

Frank Sorby : Et je suis Frank Sorby, sous-chef du Conseil Tribal de Gespegawagi.

Ni Québec Ni Canada : Nous sommes ici pour parler de ce qui se passe autour de la compagnie Junex, des projects Galt et du blocage. Que pensez-vous de ce qui se passe présentement?

GM : Qu’est-ce qu’on en pense? D’après ce que nous avons entendu, nous appuyons le blocage, et nous pensons que beaucoup de nos gens l’appuient. Nous ne voulons pas de pétrole ni d’exploration visant la fracturation ni d’extraction sur notre territoire parce que ça va détruire l’environnement, l’eau, la vie sauvage et tout ça.

FS : Voilà, tu as tout dit.

NQNC : Que pensez-vous de ces personnes qui veulent être en relation avec le peuple Mi’gmaq et qui veulent se battre côte à côte contre ce projet qui va dévaster la terre?

GM : Je pense que nous devons former ces alliances, parce que comme nous l’avons dit plus tôt, c’est correct de faire des manifestations et des blocages, mais seul.es nous n’arriverons pas à bloquer ce que les gouvernements et les compagnies minières, gazières, pétrolières et de fracturation essayent de faire. Les cours de justice sont à leur service et ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne soient démantelés. Mais si nous arrivons à former l’alliance dont nous avons parlé, où notre défense légale entourant la revendication territoriale autochtone est en combinaison avec ce que vos gens essayent de faire là-bas. Lorsque nous posons les deux ensemble, ça pourrait être, je pense, très difficile pour Québec de contester la revendication territoriale autochtone.

NQNC : Que pensez-vous de cette résurgence de colons qui veulent construire des liens de solidarité et de lutte avec les peuples autochtones, dans ce cas avec les personnes Mi’gmaq, de différentes manières et sur différents fronts?

GM : Eh bien, notre position a toujours été, en tant que Conseil Tribal du 7e District, que nous devons co-exister. Personne ne va aller nulle part. Nous avons vécu ensemble plusieurs centaines d’années. Peut-être cela n’a pas été la plus paisible des relations, mais dorénavant, vu la manière dont les choses se passent, avec les gouvernements et les corporations prédatrices qui détruisent nos terres et nos ressources et l’environnement. Et il est temps pour les gens de les arrêter. Et la seule manière de le faire est de former ces alliances, que ça soit Mi’gmaq, français, acadiens, anglais, c’est la seule manière dont nos voix pourront être entendues.

NQNC : Que pensez-vous de la réaction de Manon Jeannotte, la chef du conseil de bande de Gespeg?

GM : C’est une réaction typique de conseil de bande, spécialement s’ils font affaire avec les gouvernements et les compagnies pétrolières et gazières. Je pense que c’est la relation qui existe ici dans le district, que c’est la relation qui a existé depuis 2005, je crois. Et uniquement à partir de sa déclaration, quand elle dit que si on s’opposait à ce qui se passe par rapport à l’extraction e pétrole ou e gaz par Junex ou Squatex, ils se rencontreraient en personne. Mais ça fait déjà près d’une décennie qu’ils se rencontrent en personne. Et si je me base sur leur déclaration, je ne pense pas qu’ils aient une quelconque intention de s’opposer à ce qui se passe.

NQNC : Qu’est-ce qui devrait se faire maintenant?

GM : Maintenant, comme je l’ai mentionné plus tôt, des alliances doivent être formées, ensemble avec les gens qui sont sur le site, et nos gouvernement traditionnels tribaux du District. Nous avons les moyens de fournir les arguments légaux et constitutionnels pour prouver que cette terre nous appartient toujours. Le Québec n’a pas d’affaire et n’a pas de précédent pour donner une quelconque autorisation à quiconque sans notre consentement, et ce qu’on fait c’est contester qu’il le fasse. Et je pense qu’en amenant cette revendication d’un titre de propriété autochtone, avec les arguments constitutionnels qui viennent avec, que ce sont toujours des territoires Mi’gmaq non cédés, nous allons certainement obtenir leur attention.

NQNC : Pourquoi pensez-vous que beaucoup de groupes environnementalistes, principalement constitués de colons, ne comprennent pas la relation entre le capitalisme et les conseils de bande? Qu’ils ne prennent pas ça en considération lorsqu’ils parlent des relations avec les peuples autochtones? Ça amène beaucoup de confusion et de surprise pour des gens lorsque les conseils de bande signent des accords avec les compagnies, ou leur apporte leur support ou ne s’y opposent pas ou quoi que ce soit…

GM : Eh bien c’est un gros problème, parce que même nous avons ça aussi entre nous. Nos propres gens ne le comprennent pas. Parce que dans les coulisses, dans les négociations à huis-clos avec les gouvernements et les compagnies de pétrole et de gaz, nous ne savons pas ce qui se passe. Mais nous savons, en tant que gouvernement traditionnel du district, que cette relation n’est pas légitime. Parce qu’il y a une définition des conseils de bande et des systèmes des gouvernement traditionnels. Et ça veut dire que les systèmes ancestraux traditionnels étaient là longtemps avant que les conseils de bande n’aient été créés en 1876. Et ainsi, les conseils de bande ne sont qu’une entité fédérale, en fait une entité qui négocie pour elle-même les revendications de territoires et de droits. Et voilà la clé. Notre défense devant le tribunal en témoigne spécifiquement. Et pour ajouter à cela, nous avons aussi cette clause de co-existence avec les colons non-autochtones, que ça peut être fait aisément. Comme je l’ai dit, nous avons vécu ensemble pour plus d’un siècle.

NQNC : En dehors de cette situation, et plus largement, que pensez vous que nous puissions construire comme relation plus concrètement, pour construire des meilleures relations entre les personnes autochtones et les personnes non-autochtones?

GM : De meilleures relations… Je pense qu’il y a un facteur commun qui nous lie tous ensemble : la Terre Mère et les ressources qui doivent être protégées. Parce que si vous regardez autour de la planète et ce qui est en train de se passer, avec les changements climatiques et tout ça, l’eau contaminée comme au Dakota du Nord. Si l’eau est contaminée, l’eau offre la vie à tous les humains et toutes les espèces. Maintenant si on ne les protège pas, si on ne peut pas faire ça en tant qu’êtres humains, eh bien qu’est-ce qui va se passer?

Et l’autre raison pour laquelle nous devons former ces alliances et co-exister est que nos gouvernements, qu’il soient fédéraux ou provinciaux, ont fait un terrible travail de gestion de nos terres et de nos ressources, comme on peut le voir aujourd’hui. Le résultat, c’est le réchauffement climatique. Nous avons des scientifiques qui disent que l’utilisation des énergies fossiles ne cesse pas, l’humanité va simplement disparaître, presque comme les dinosaures. Mais personne n’écoute. Alors des alliances entre nos peuples doivent naître, pour reprendre cette autorité à ces gouvernements, qui ont abusé de l’autorité qui leur a été donnée. Ça ne se fera pas par votre système, le système électoral. Nos peuples doivent dorénavant affirmer ce titre autochtone, et reprendre ça aussi. Et c’est là que la co-existence pourra arriver.

Urgent : Fond légal et manifs de solidarité pour Freddy Stoneypoint, un Défenseur de la Terre Autochtone

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Août 162017
 


Il y a un besoin urgent de fonds pour la défense légale de Freddy Stoneypoint, un homme Anishinaabe arrêté lundi soir dernier dans un raid de police contre le blocage contre la fracturation sur le terreitoire Mi’gmaq au soi-disant « Québec ».

Des barricades ont été érigées et le site a été bloqué pour plus d’une semaine avant que le camp ne soit attaqué par l’unité tactique de la Sûreté du Québec. Les protecteurs et protectrices de la terre et de l’eau font toujours face à la machinerie de la police, au service des compagnies pétrolières. Les défenseur.es auront besoin de toute le support et la solidarité pour que la lutte réussisse à bloquer la destruction des territoires.

Freddy fait face présentement à des accusations d’entrée par effraction, de méfait de plus de 5000$ et de vol de plus de 5000$, et sera détenu au moins jusqu’à jeudi, date à de sa comparution en cour. Il est détenu à la prison provinciale de New Carlisle.

Freddy a démontré avec consistance une force morale, une détermination et une force de conviction inspirantes dans la lutte pour la souveraineté autochtone et la défense de la terre, de l’air et de l’eau dont dépendent toutes les espèces animales, les humains et les générations futures.

Il est maintenant temps pour tous.tes ceux.elles d’entre nous qui nous reconnaissons dans cette lutte d’aider à la défense de Freddy contre l’attaque du système de justice colonial « Canadien ». Nous affirmons qu’il n’y a pas de séparation entre bons et mauvais au sein des protecteurs et protectrices de la terre et de l’eau. Plutôt, la ligne de fracture se situe entre, d’une part, ceux et celles qui veillent sur les territoires et, d’autre part, les partisans des ravages de l’économie extractiviste.

Rejoignez-nous Jeudi, le 17 août à 1hpm en face du Palais de « Justice » de Percé pour une manifestation en support à Freddy Stoneypoint dans sa lutte légitime. Facebook ici.

Si vous êtes à Montréal, vous pouvez vous joindre à la manif de solidarité du côté nord du Parc des Faubourgs (près du metro Papineau) à 13h! Facebook ici.

Il y a un besoin urgent de fonds pour payer les frais légaux de Freddy et les coûts de voyage de son équipe légale. S’il-vous plaît, contribuez selon vos moyens. Youcaring ici.

Drop de bannière contre Junex

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Août 162017
 


Soumission anonyme à MTL Counter-info

Ce matin, une immense bannière a été déployée au bureau de circonscription du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand.

Ce geste survient dans la foulée du camp de la Rivière, situé au porte du puits Galt 4 de la pétrolière Junex.

Non à la fracturation, Junexit de la Gaspésie, mettons fin à tout type d’exploitation d’hydrocarbures.

Blocage d’une compagnie de fracturation

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Août 152017
 

De Sub.media
Cliquez sur cc pour les sous-titres en français

Dimanche le 6 août, un groupe d’autochtones et de colons défenseur.es de la terre ont bloqué l’accès à la foreuse des puits Galt 4, 5 et 6 en Gaspésie sur le territoire Mi’kmaq, terre du 7e District de Gespegawagi, à 20 km de la ville de Gaspé.

Après avoir obtenu du financement du gouvernement du Québec, Junex a annoncé ses plans de débuter une forme non conventionnelle de forage horizontal sur le site de Galt en septembre.

Au cœur de la forêt, les défenseurs de la terre ont érigé une barricade, le « camp de la montagne » et ont appelé d’autres les joindre dans la lutte.

Gary Metallic Sr., le Chef du 7e District de Gespegawagi a appelé à du support et à ce que d’autres gens se joindre au camp : « En tant que membres du Conseil Tribal du District, nous appelons au support de ces Défenseurs et que les gens se rendent sur le site de protestation de Gaspé. En tant que personnes Mi’gmaq, nous avons un devoir et une obligation d’être aussi les défenseurs et les protecteurs de notre territoire Ancestral du District. Nous ne pouvons demeurer silencieux ni tolérer tout forage de pétrole sur notre territoire, qui empoisonnera nos terres, les eaux, la faune et la vie sauvage. »

Madonna Bernard, une défenseure Mi’kmaq de la terre combattant des installations d’entreposage de 100 millions de dollars d’Alton Gas sur son territoire, a aussi déclaré qu’elle appuie les gens qui font le blocage : « J’applaudis et je me place en solidarité avec leur prise de position contre Junex. Notre bataille est la même contre Alton Gas ici au district de Sipekne’katik en Nouvelle-Écosse. Les traités ont préséance sur toutes les autres lois au soi-disant « canada » et il est temps pour toutes les nations autochtones et leurs alliés sur l’Île Tortue de joindre leurs forces et de s’unir contre la corporation du canada pour protéger l’environnement et les générations futures. »

Le camp de la rivière a été érigé en support avec l’occupation, au pied de la route d’accès près de la 198.

Après plusieurs jours de harcèlement policier, la SQ a réussi à démanteler le blocage du camp de la montagne et à arrêter une personne.

Un second camp a été construit au pied de la route d’accès près de la route 198. Le camp de la Rivière est déterminé à continuer la lutte contre l’extraction de ressources et l’expansion coloniale.

Cette lutte qui est toujours en cours a un besoin urgent de support et de solidarité. Du support monétaire est particulièrement demandé pour le camp de la rivière et des fonds légaux sont immédiatement nécessaires. Dans les jours à venir du support matériel et physique est nécessaire. Le camp de la rivière continue à accueillir les défendeur.es de la terre.

Allez voir ces pages Facebook pour des mises à jours :

Camp de la rivière – Galt-Junex
Stop Alton Gas

Gary Metallic Sr., Chef du 7e District, Gespegawagi, lance un appel à venir supporter le blocage

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Août 152017
 

Traduction de l’anglais par MTL Contre-info

Le Conseil Tribal de notre 7e district supporte entièrement les défenseurs du site de protestation contre Junex Galt près de Gaspé.

Nous avons été en communication directe avec les défendeurs dans les derniers jours et, hier soir, ils ont été présents à notre conseil tribal de District à Listuguj, demandant notre support dans la protection de nos terres de District, les eaux, la faune et la vie sauvage.

En tant que membres du Conseil Tribal du District, nous appelons au support de ces Défenseurs et que les gens se rendent sur le site de protestation de Gaspé. En tant que personnes Mi’gmaq, nous avons un devoir et une obligation d’être aussi les défenseurs et les protecteurs de notre territoire Ancestral du District. Nous ne pouvons demeurer silencieux ni tolérer tout forage de pétrole sur notre territoire, qui empoisonnera nos terres, les eaux, la faune et la vie sauvage.

Nous vous demandons de nous rejoindre ce samedi au camp de support des défenseurs (le camp de la rivière) où nous avons invité nos gens à partager avec eux un repas qu’ils auront préparé pour former et consolider notre alliance avec eux pour défendre nos terres et nos ressources des dommages que causent le forage de pétrole par Junex.

Vôtre,
Gary Metallic Sr., Chef du 7e District, Gespegawagi, et les sous chefs et les membres de la famille des Surveillants du Conseil Tribal de Listuguj

 

Pour obtenir des directions et des mises à jour, allez voir la page Camp de la Rivière – Galt – Junex

Déclaration de support pour la Défense de la Terre en Gaspésie

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Août 142017
 

Traduction de l’anglais par MTL Contre-info

Moi, Madonna Bernard, en tant que Mi’kmaq du territoire Unamaki et en tant que protectrice de la terre et de l’eau, je me positionne en solidarité avec les gens de la Gaspésie qui résistent à Junex pour l’empêcher de forer du pétrole sur le territoire Mik’maq, terre du 7e district de Gespegawagi.

Nous supporterons tous.tes défendeur.euses de la Terre Mère. En tant que peuples autochtones, protéger la Terre Mère est notre devoir et notre droit inhérent. Nous ne laisserons pas le système des AANC (Affaires Autochtones et du Nord du Canada) et le gouvernement protéger l’environnement parce que c’est un système corrompu. Faire de l’argent est leur seul objectif, peu importe le prix que paieront l’environnement et les générations futures.

Alors j’applaudis et je me place en solidarité avec leur prise de position contre Junex. Notre bataille est la même contre Alton Gas ici au district de Sipekne’katik en Nouvelle-Écosse. Les traités ont préséance sur toutes les autres lois au soi-disant « canada » et il est temps pour toutes les nations autochtones et leurs alliés sur l’Île Tortue de joindre leurs forces et de s’unir contre la corporation du canada pour protéger l’environnement et les générations futures. Le système AANC a été mis en place pour pouvoir se débarrasser du « problème autochtone » et plusieurs de nos gens sont si colonisés à croire au système que nous sommes en train d’être assimilé.es à la société normale.

Le chef AANC ici, dans ce district, supporte Alton Gas, et le KMK (ceuzes qui sont soi-disant en charge de nos droits Mi’kmaqs) a donné la permission à cette compagnie d’aller de l’avant, mais en tant que personnes autochtones grassroot nous n’avons pas donné notre consentement au KMK (Kwilmu’kw Maw-klusuaqn – Mi’kmaq Rights Initiative) pour gérer nos droits intrinsèques et à conclure des ententes en catimini et filtrer l’argent pour que les chefs AANC signent des contrats qui cèdent nos droits. Nos traités protègent TOUTES les personnes, l’eau, la terre, l’air et les animaux pour qu’ils s’épanouissent et vivent ensemble dans la Paix, l’Harmonie et en équilibre les un.es avec les autres.

URGENCE: Appel à la Solidarité!

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Août 112017
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Depuis lundi, nous bloquons la route qui mène aux sites d’exploration pétrolèire Galt 4, 5, et 6 de la compagnie Junex. Nous sommes une multiplicité de personnes anonymes et autonomies mettant tout notre coeur à défendre l’eau, la terre et l’air.

Un second camp a été créé en bas de la montagne, près de la rivière petite fourche, à la jonction de la 198. Nous avons un urgent besoin de support! Rejoignez nous en grand nombre le plus rapidement possible! La police pourrait intervenir à tout instant. Le maintien du blocage que vous apportez.

Nous avons aussi besoin de nourriture de matériel et d’argent.

Faites circuler l’information et la révolte!

Non aux hydrocarbures en territoire Mi’gmak et partout ailleurs!

Blocage Galt (GASPESIE): Appel a l’action!

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Août 072017
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Sur un territoire Migmaq non-cédé, loin de nos barricades, nous voyons la riviere qui coule dans la majestueuse Baie de Gaspe. A plus grande distance, nous voyons la foret infinie qui est devorée pièce par pièce par l’industrie coloniale. L’appat du gain nous a conduit a extraire des hydrocarbures des sous-sols.

Depuis hier, nous blockons et occupons afin de réaffirmer la souverainete Migmaq sur les propriétés illegitimes de Junex. Sur la route des projet Galt, situes entre Gaspé et Murdochville, nous avons organisé un blocage et un camp comme acte de solidarité envers les protecteur.trice.s des territoires et de l’eau de l’Ile de la Tortue.

Parce que nous somme contre l’extraction du pétrole dans son systeme de reproduction de la violence coloniale. Parce que nous refusons de laisser Junex explorer, fracturer, stimuler, injecter ou utiliser quelquonque modes afin d’extraire ses ressources. Parce que le pari catastrophique de Junex met a risque l’entiereté de ce territoire, notre camp durera aussi long que nécessaire afin que ses projets violents demeurent bloqués pour toujours.

Au cotés des protecteur.trices des territoires et de l’eau qui contribuent a réoccuper cette parcelle du territoire Migmaq volé, nous lancons un appel a joindre notre groupe de défense contre cet assault. Nous sommes nombreux, mais nous avons besoin de davantage de support pour parvenir a protéger les territoires et l’eau menacée de ce projet subventionné par l’Etat.

C’est dans ses mesures qu’un feu sacre migmaq sera allumé afin de signifier l’unicite du front de lutte contre la violence coloniale des industries et afin de reaffirmer l’autodetermination des autochtones sur des territoires occupes. Nous invitons les protecteur.trice.s des territoires et de l’eau, les warriors et les allié.e.s allochtones a se joindre dans cette lutte commune. Contre la négation de la violence contre les territoires, l’eau et les communautées autochtones, nous nous tenons debouts et nous ne seront pas défait.e.s.

Vous pouvez vous joindre a nous sur les barricades ou bien prendre des initiatives paralleles afin de supporter le blocage et le camp. Des détails plus précis sur le lieu du blocage suiveront : on peut vous dire que c’est sur la 198 entre Gaspé et Murdochville, a 20 km de Gaspé. Partagez!

Des équipements de Squatex incendiés à Sainte-Jeanne-d’Arc

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Juil 182017
 

Leur media

Des équipements de machinerie lourde de la compagnie pétrolière Squatex ont été la proie des flammes au cours de la nuit de jeudi à vendredi à Sainte-Jeanne-d’Arc.

La compagnie a déjà mené des travaux de forages dans le secteur. Les équipements étaient situés sur un terrain à l’extérieur.

Les services d’urgences ont été dépêchés sur les lieux d’un incendie vers 8 h 30 vendredi. L’incendie, qui est maintenant maîtrisé, est considéré comme suspect par les policiers.

Il aurait débuté au cours de la nuit dernière. Un enquêteur et un technicien en scène incendie ont été réclamé sur les lieux.

La SQ évalue les coûts des dommages à plusieurs dizaines de milliers de dollars.

Recettes pour des actions directes nocturnes

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Mai 242017
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

[Lire]
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« L’action directe, c’est tout simplement disposer du problème de l’intermédiaire : résoudre les problèmes soi-même plutôt que de faire des demandes aux autorités ou se reposer sur des institutions externes. Toute action qui contourne les régulations et la représentation pour accomplir directement ses objectifs est une action directe – ça inclut tout, du blocage des aéroports à l’aide apportée aux réfugié.es pour s’échapper et être en sécurité jusqu’à l’organisation de programmes pour libérer ta communauté de sa dépendance au capitalisme. »

A Step-by-Step Guide to Direct Action: What It Is, What It’s Good for, How It Works

Nous croyons que les plus grands obstacles sont sociaux lorsqu’il s’agit de la participation à des actions directes : trouver des camarades pour construire des groupes affinitaires requiert du temps, de la patience et de la confiance (voir How to Form an Affinity Group: The Essential Building Block of Anarchist Organization). La recette présentée ici assume que vous avez déjà des gens avec qui vous pouvez préparer des coups.

Avant d’avoir fait une action directe durant la nuit, on hésitait à commencer. Il n’y avait personne pour nous enseigner les éléments de base, et on avait peur de faire des erreurs stupides qui auraient pu être facilement évitées. Pour cette raison, nous désirons partager quelques trucs logistiques qui pourraient s’avérer utiles à la réalisation de ces actions.

Avis de non-responsabilité légale : Toute information contenue dans cette publication est pour fin éducationnelle seulement, et ne condamne ni n’encourage toute activité illégale.

1. Le secret, c’est commencer

D’abord, tu as besoin de choisir la cible de ton action directe et la tactique que tu utiliseras. Pour cette recette, même si les cibles varient beaucoup, nous allons utiliser un exemple classique : éclater les fenêtres d’un commerce gentrificateur dans un quartier urbain.

Pense à ce que l’action communiquera aux gens que tu n’as jamais rencontré – des complices potentiels au citoyen le plus passif. Quelles possibilités cette communication peut-elle ouvrir? Par exemple, dans la dernière année, les nombreuses attaques contre des commerces de luxe dans Hochelaga et St-Henri ont communiqué une résistance à la gentrification, ont diffusé des signaux de désordre (voir Signals of Disorder: Sowing Anarchy in the Metropolis) qui rendent visible la lutte des anarchistes contre le contrôle social, et dans certains cas, ont contribué à la fermeture de ces commerces.

Des introductions à la « culture de sécurité » sont disponibles ailleurs (voir What is Security Culture?), alors nous nous contenterons ici de rappeler de planifier tout le nécessaire en personne, avec des gens de confiance, à l’extérieur de maisons et sans la présence de téléphones (les deux étant vulnérables à la surveillance policière).

Lorsque nous avons commencé à faire des actions nocturnes, nous avons trouvé utile de commencer par des activités moins risquées comme le graffiti ou l’affichage, ce qui nous as tout de même permis de pratiquer le même type d’habitudes de communication que celles qui seraient plus tard appliquées lors des attaques. Ça nous a aidé à mieux connaître et à nous sentir plus confortables avec nos capacités à agir dans des conditions stressantes (rencontres avec la police, fuites, etc.) et dans les relations entre nous.

2. Repérage

Faites du repérage autour de la cible à l’avance. Trouvez les routes d’arrivée et de sortie les plus sûres, priorisez les chemins avec le moins de caméra possible (des ruelles, des boisés, des pistes cyclables, des coins résidentiels). Si vous coupez un trou dans une clôture avec des pinces monseigneur, est-ce que ça ouvrira des possibilités? À travers les différents objectifs de votre rébellion, amusez-vous à subvertir les plans d’aménagement urbain conçus pour le contrôle social.

Soyez discrets. Ne pointez pas du doigt les caméras que vous voulez détruire, ne faites pas des cercles en marchant autour de la cible. Choisissez l’emplacement de ceuzes qui feront le guet (si vous pensez en avoir besoin), par exemple quelqu’un qui fume une cigarette à un arrêt d’autobus et qui n’est pas sur caméra. Comment pourront-illes communiquer avec ceuzes qui font l’action : faire des signes avec les mains, crier des noms aléatoires et subtils pour indiquer différentes situations, utiliser des walkie-talkies, des lampes de poche, des téléphones burner (voir Burner Phone Best Practices)?

Connaître les mouvements de trafic à l’heure de l’action peut aider. Y a-t-il beaucoup de piétons? Où est la station de police la plus proche, et quelles sont les rues où il y a le plus de patrouilles? Faire l’action à 3ham lors d’une nuit pluvieuse signifie qu’il y aura moins de témoins, mais aussi que moins de gens seront présents dans les rues pour vous dissimuler si la police décide de fouiller le secteur, alors parfois c’est plus intéressant d’agir vers minuit. Une fois que vous serez plus confiant.es avec les actions nocturnes, peut-être voudrez-vous expérimenter avec des actions en journée, qui sont plus visibles pour les passant.es et alors plus difficile pour les autorités à invisibiliser, comme l’auto-réduction dans un commerce à St-Henri en mai 2016. Assurez-vous de laisser passer une ou deux semaines entre le repérage de la cible et le moment de l’action puisque c’est la moyenne de temps avant que des données plus récentes n’écrasent les enregistrements des caméras de surveillance.

3. Choix fashion! (et autres préparatifs)

Portez deux couches de vêtements : une couche pour l’action incluant une capuche et un chapeau, et une différente couche en dessous pour ensuite éviter de correspondre à la description des suspects. Fondez-vous dans la faune locale : ça ne fait pas de sens d’être habillé en punk dans un quartier bourgeois, mais ça fait du sens d’être en vêtements de jogging fluo si vous êtes en train de courir sur une piste cyclable. Des vêtements amples aident à dissimuler vos caractéristiques corporelles. Un chapeau et une capuche vous gardent relativement anonymes lorsque vous approchez du point initial – la plupart des caméras point vers le bas, votre face sera donc obscurcie en majorité lorsque vous regardez vers le sol.

Vous pouvez porter un masque complet pour les quelques derniers blocs à parcourir et au cours de l’action elle-même (voir Quick Tip: How to Mask Up). Dépendamment du terrain et de l’emplacement des caméras, vous pourriez vous permettre d’attendre jusqu’à quelques instants avant l’action pour vous masquer pour éviter d’éveiller les soupçons trop tôt.

Assumez que vous serez vu.es sur caméra durant l’action. Ne soyez pas trop paranoïaques à propos des caméras aux alentours – une caméra standard de la ville a une piètre résolution dans l’obscurité, si la police va jusqu’à obtenir les vidéos avant que les enregistrements ne soit écrasés automatiquement par les données plus récentes. Chaque surface de tous les outils qui seront utilisés devrait être nettoyée soigneusement à l’avance avec de l’alcool à friction pour enlever les empreintes digitales, et des gants de coton devraient être utilisés lors de l’action (les gants de cuir et de nylon retiennent les empreintes digitales sur leurs parois intérieures). N’amenez pas votre cellulaire, ou si vous le devez, retirez la batterie puisqu’il continue à géolocaliser même lorsqu’il est éteint.

Établissez à l’avance un plan au cas où un citoyen interviendrait, ou vous suivrait dans le but d’appeler la police. Le poivre de Cayenne a fait des merveilles pour nous, mais si ça vous semble trop intense comme réponse immédiate, la plupart des gens peut être dissuadée en étant verbalement confronté par un groupe masqué.

4. L’heure des sorcières

Une fois que les guetteurs.euses sont en place et qu’illes se sont mis.es d’accord sur un signal de départ, regardez une dernière fois autour de vous, et allez-y! Pour briser les fenêtres d’un commerce gentrificateur, amenez assez de roches pour plusieurs fenêtres, visez les coins au bas des fenêtres, et assurez-vous d’avoir fini d’agir une trentaine de secondes après qu’ait éclaté le premier pan vitré. Si vous désirez aussi mettre de la colle dans les serrures, bombarder leur enseigne de peinture (voir Balles de peinture : des ampoules remplies de peinture), détruire les caméras (voir les conseils dans Camover Montreal), écrire un message en graffiti (en MAJUSCULES carrées pour cacher les particularités du style d’écriture), ou quoi que ce soit d’autre qui est relativement silencieux, faites-le avant de chahuter en brisant les fenêtres, ou planifiez qu’un.e ami.e de plus le fasse simultanément.

Débarrassez-vous de tout, incluant la couche supérieure de vêtements, le plus rapidement possible, à la première place appropriée sur votre voie de sortie – les flics ont des lumières qui révéleront les éclats de verre sur vos vêtements (ce qui est plus un problème si vous utilisez un marteau plutôt que des roches). Trouvez des cachettes créatives à l’avance pour cacher ce que vous ne voulez pas que la police trouve, mais tant qu’il n’y a pas d’empreintes digitales sur votre équipement et vos vêtements, ça ne devrait pas déranger. Les tactiques incendiaires sont l’exception à cela, puisqu’il y a plus de probabilités qu’ils fassent des analyses ADN. Dans ce cas, vous voulez ramener tout avec vous dans un sac à dos et vous assurer d’en disposer plus loin.[1. Notes sur les analyses ADN : un principe de base est de ne jamais toucher (ou contaminer autrement avec des cheveux, de la sueur, des cellules de peau, des pellicules, de la salive, etc.) toute chose qui sera laissée derrière, puisque contrairement au empreintes digitales, l’ADN ne peut être éliminé. Des gants chirurgicaux (vendus dans plusieurs pharmacies) utilisés avec des techniques stériles (apprises sur youtube) peuvent vous permettre de manipuler des matériaux sans les contaminer après qu’ils aient été sortis de leur emballage. Ceci devrait être accompagné du port d’un casque de bain ou d’un chapeau très serré pour les cheveux, d.un masque chirurgical pour prévenir les particules aériennes de salive, et d’un chandail à manches longues que vous n’avez jamais porté auparavant et dont les manches sont recouvertes aux extrémités par les gants (ou peut-être mieux encore, des combinaisons utilisées pour l’élimination des moisissures et de l’amiante). Travaillez sur une surface surélevée pour ne pas avoir à vous pencher sur les matériaux. Soyez accompagné d’une deuxième personne (qui prend les mêmes précautions) qui fera tomber les matériaux en dehors de leur emballage sur le « champ stérile » (vous pouvez utiliser un rideau de douche par exemple), afin qu’une fois stériles vous ne contaminiez pas les gants avec les emballages que vous auriez pu toucher. Pour transporter vos matériaux, scellez-les dans un sac de poubelles.]

Idéalement, même si vous êtes attrapé.es par la police alors que vous fuyez, vous n’aurez rien sur vous qu’ils pourraient utiliser pour vous lier au crime. Connaissez l’histoire qui vous amène dans le quartier, ou soyez certain.es de demeurer silencieux.ses, parce que s’ils trouvent des preuves pour contredire votre histoire, cela peut être utilisé contre vous en cours, alors que votre silence ne peut être retenu contre vous. Lorsque vous vous faites arrêter au Québec, vous n’avez à donner que trois informations à la police : votre nom, votre date de naissance, et votre adresse (ceci pourrait être différent dans d’autres endroits; il peut être utile de connaître les lois locales avant de réaliser toute action illégale).

Une fois arrêté.es, dire quoi que ce soit de plus fera plus de mal que de bien. Après avoir fourni les trois informations ci-dessus, vous pouvez répéter la phrase suivante : « Je n’ai rien de plus à dire. Je veux parler à un avocat. » (Si les choses se passent mal, allez voir How to Survive a Felony Trial: Keeping Your Head up through the Worst of It. À Montréal, contactez le collectif Outrage au Tribunal pour de l’aide avec la représentation juridique.)

Une réponse typique de la police (s’il y en a une – souvent les crimes liés au vandalisme ne sont découverts que le matin suivant) consistera tout d’abord à se rendre sur la scène du crime, peut-être à prendre le temps d’interroger des potentiels témoins pour savoir s’ils ont vu quoi que ce soit, et à ensuite conduire dans les rues autour à la recherche de potentiels suspects. Si vous sortez des environs immédiats aussi rapidement que possible, vous allez éviter tout cela. Se cacher peut être une option viable si quelque chose tourne mal et que quitter les environs comme prévu semble risqué – les cours arrière des maisons, les coins des allées de stationnement, les toits, les buissons, etc. peuvent tous être très utiles pour vous cacher en attendant de pouvoir partir.

5. Faites des beaux rêves!

Considérez utiliser un vélo pour sortir des environs rapidement – vous pouvez le barrer à une petite distance de jogging. Les vélos peuvent être déguisés en changeant de guidons et selles, en mettant du tape électrique noir sur le cadre, en retirant les caractéristiques qui permettraient de l’identifier ou en le peinturant entièrement en noir.

Il est préférable d’éviter l’utilisation de voitures si possible – une plaque d’immatriculation est beaucoup plus facile à identifier qu’un visage caché sous un capuchon sur un vélo. Mais si vous devez utiliser une voiture parce qu’il est trop difficile d’accéder au lieu autrement, soyez prudent.es. Vous pourriez vous stationner à une distance possible à faire en vélo, dans un coin qui n’est pas surveillé par caméras. Soyez habillé.es de manière totalement normale lorsque vous entrerez le véhicule. Prenez des chemins de campagne pour vous rendre et assurez-vous de bien connaître les routes. N’utilisez pas des voitures qui pourraient être déjà connues de la police, au cas où on leur aurait installé un dispositif de surveillance par GPS, et n’utilisez pas une voiture de location (c’est en partie pourquoi Roger Clement s’est fait attraper pour avoir incendié une filière de la RBC contre les Olympiques de Vancouver).

Reposez-vous bien en sachant que vous avez détruit une petite part de ce monde fucked up!

Allez voir Comment soumettre un communiqué de manière sécuritaire si vous voulez revendiquer votre action! Aussi, allez faire un tour sur la page de guides pratiques pour plus de guides sur les actions directes : le blocage de trains, la fermeture d’oléoducs, les manifs, les émeutes, et plus encore!