Montréal Contre-information
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Au-delà des gestes symboliques… pour une Cité sans frontières!

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Fév 092017
 

De Solidarité sans frontières

Ce matin, il est prévu que le comité exécutif de la ville de Montréal fasse les premiers pas pour déclarer Montréal comme étant une ville sanctuaire, mesure similaire à ce qui existe déjà dans une centaine de villes aux États-Unis et plus récemment à Toronto, Hamilton et Vancouver.

Déclarer Montréal « ville sanctuaire » est pourtant loin d’être une mesure suffisante.

« La ville de Montréal a besoin d’aller au-delà d’un geste symbolique et doit prendre des mesures tangibles pour s’assurer qu’elle ne coopère pas avec l’agence des services frontaliers du Canada (ASFC), pour empêcher les déportations et s’assurer que les personnes sans-papiers aient accès sans crainte aux services essentiels, tels que les soins de santé, d’éducation et de logement. » a déclaré Stacey Gomez, une organisatrice communautaire qui milite avec Solidarité sans frontières, une organisation de justice pour les migrants fondée à Montréal en 2004.

Depuis 2009, Solidarité sans frontières milite activement pour faire de Montréal une « Cité sans frontières ». Inspirée en partie par les villes sanctuaires aux États-Unis, Solidarité sans frontières privilégie l’organisation autonome des personnes sans-papiers qui résiste aux déportations, aux détentions, qui créent et maintiennent un réseau d’entraide et de soutien.

À ce jour, plus d’une soixantaine d’organisations ont signé la déclaration pour une Cité sans frontières, à travers laquelle elles s’engagent collectivement :
– à ne jamais demander d’information à propos du statut d’immigration ;
– à traiter de façon strictement confidentielle les informations concernant les statuts d’immigration qu’elles auraient en leur possession et à ne jamais partager ces information avec les autorités et les agences gouvernementales ;
– à ne pas exiger de frais sur la base du statut d’immigration ;
– à mettre en œuvre une politique de non-coopération avec l’Agence des services frontaliers, notamment en refusant leur présence dans leurs lieux ;
– à s’assurer que toute personne travaillant chez eux et dans leur communauté ait accès aux normes de travail et aux autres droits humains, quel que soit son statut migratoire.

Pour Solidarité sans frontières, la Déclaration pour une Cité sans frontières est un modèle de référence de ce que Montréal devrait faire si elle décide de devenir une véritable ville-sanctuaire.

L’un des principes essentiels de cette déclaration porte sur la non-collaboration de la police de Montréal (SPVM) avec l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). La ville de Montréal a une autorité directe sur le SPVM qui, chaque jour, arrête et envoie des migrants sans-papiers à l’ASFC. Cela constitue une violation flagrante de ce que devrait être une ville sanctuaire.

« Si plus d’une soixantaine d’organismes communautaires montréalais ont déjà accepté de ne pas coopérer avec l’ASFC, alors une « Cité sans frontières », ou « ville sanctuaire » doit faire de même, y compris en interdisant la présence d’agents frontaliers dans tous les locaux de la ville », déclare Jaggi Singh, organisateur avec Solidarité sans frontières.

Dans le cadre de sa campagne Cité sans frontières, Solidarité sans frontières a exigé l’accès gratuit aux écoles primaires et secondaires, ainsi qu’aux hôpitaux, cliniques et autres services destinés aux sans-papiers. À titre d’exemple, les enfants sans papiers n’ont toujours pas accès à l’enseignement primaire et secondaire gratuit et les sans-papiers n’ont pas accès aux services de santé par peur de se faire déporter ou par manque de fonds.

On dénombre au moins 50 000 sans-papiers à Montréal et il est probable que cette population, largement invisible, soit en réalité beaucoup plus importante.

Au-delà de la non-coopération totale et absolue avec l’ASFC, Solidarité sans frontières souligne que le statut de migrants sans papiers est créé par des politiques économiques et sociales injustes et fondées sur l’exploitation d’autrui. En conséquence, Solidarité sans frontières réaffirme ses revendications principales pour l’arrêt immédiat des déportations, des détentions et des mesures de double peine, et plaide pour la mise en place d’un programme de régularisation inclusif, complet et continu pour le demi-million de sans-papiers qui vivent au Canada.

« En définitive, nous devons tirer parti de la tradition de lutte et de résistance de diverses communautés populaires, immigrantes et opprimées à Montréal et devenir une ville rebelle qui exige l’ouverture des frontières et un statut pour tous et toutes », dit Singh.

« Sans une pression populaire de base, les politiciens opportunistes se contenteront de symboles vides, de gestes et de photos de façade », ajoute Gomez.

Contexte :
Déclaration pour une Cité sans frontières
Nos revendications concernant une Cité sans frontières
Le Collectif éducation sans frontières
Déclaration publique: Pas d’agents frontaliers dans nos cliniques et hôpitaux / La santé pour tous et toutes !
Anciennes campagnes de soutien

Cabaret et micro-ouvert contre l’embourgeoisement

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Fév 092017
 

Mes plus honnêtes salutations à vous, Princesses et Princes de la soi-disante ville de Montréal. Afin d’égayer vos longues et ténébreuses nuits de froidures, nous vous invitons à une célébration, luxueuse et décadente, à l’honneur de l’embourgeoisement. Dans le quartier d’Hochelaga-Maisonneuve, il a des dangereux-ses anarchistes qui tentent de ralentir le progrès ! Non seulement inarrêtable, l’embourgeoisement est une des plus belles résultante du capitalisme sauvage en plus d’être un processus souhaitable et inévitable, notre désir le plus cher et le plus dispendieux est de voir fleurir de magnifiques condos de béton armé, de voir bourgeonner des caméras de sécurité de plus en plus sophistiquées, de voir rayonner les sirènes de la police alors que nous nous gavons de saumon sur lit de caviar, martini en main. Les cabarets bourgeois sont donc là pour palier à ce manque dans votre quartier!

Au menu, performances circassiennes, musique et amusements de toutes sortes! De plus, dans notre infinie magnanimité teintée de privilèges, nous vous offrirons même la possibilité de participer en faisant de cet événement une soirée **** MICRO-OUVERT **** lectures de zines, textes personnels, chansons, break-dance, pirouettes, calembours, etc. Tout est le bienvenue! Contacter les organisateur.trices avant le cabaret ou le soir même pour être mis.e sur la liste!

Aucun comportements et propos sexistes/racistes/homophobes/transphobes/capacitistes/classistes/etc. ne seront tolérés.

À contribution volontaire avec proposition entre 5 et 10$ – l’argent reçu servira à la survie de l’Achoppe

Plus sérieusement, vous vous en douterez surement, cette série de cabarets s’inscrit dans une perspective de lutte contre l’embourgeoisement de nos quartiers. Permettre aux différentes voix de prendre leurs places dans la critique, renverser les discours dominants, subvertir les consciences. Tout celà, c’est aussi créer des moments par et pour les gens en lutte. Des espaces où nous pouvons exprimer nos joies, nos peines, nos frustrations comme notre euphorie, se laisser être vulnérables ensemble et prendre des risques ensemble.

Manifs de bruit du Nouvel An dans le sud de l’Ontario

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Fév 072017
 

De It’s Going Down

Pour la huitième année consécutive, des anarchistes du Sud de l’Ontario se sont réunis pour faire résonner la nouvelle année avec une série de manif de bruits à l’extérieur des prisons de la région. Nous faisons cela pour démontrer notre opposition au système carcéral et au monde qui le maintien, et pour rappeler à ceuzes qui sont en dedans qu’illes ne sont pas oublié.es.

Nous avons débuté notre nuit au Centre de Détention Niagara – une institution connue pour sa surpopulation extrême, les suicides des prisonniers, et les grèves de la faim des migrants. Sous la pluie battante, une foule de 35 personnes s’est rassemblée et a marché autour du périmètre de la prison. Une fanfare cagoulée a joué alors que les autres personnes présentes chantaient en allumant des feux d’artifices. Une poignée de screws a essayé de nous chasser de la propriété, mais ils n’ont rencontré qu’insultes et mépris, mais nous terminions notre tour de la prison et avons quitté sans incident.

De là, nous nous sommes dirigé.es vers la Barton Jail, au centre-ville d’Hamilton, où nos effectifs ont doublé. Fameuse pour ses conditions particulièrement mauvaises, la prison a récemment été au centre de l’attention médiatique lorsqu’elle a coupé le chauffage durant des semaines en pleine vague de froid. Des histoires circulent relatant le fait que la température était devenue si froide que l’eau gelait dans les cellulaires et que les détenus étaient forcés de porter des chaussettes sur leurs bras pour tenter conserver leur chaleur.

C’est un arrêt habituel de notre manif de bruit traditionnelle et cette année nous désirions faire un effort plus grand pour communiquer avec ceux qui sont à l’intérieur. Nous avons réalisé un court vidéo, que nous avons fait jouer en boucle sur la façade d’un édifice visible depuis l’intérieur de la prison avec un projecteur portable. On pouvait voir les prisonniers regarder les messages sur les murs à travers leur fenêtre.

Des cagoules, des feux d’artifices et des balles de peintures ont été distribuées avant que nous ne débutions la manif. Après toutes ces années, les gens en sont venus à s’y attendre et à se joindre au plaisir! La prison et les vans de transport des prisonniers ont été recouvertes de peinture, et on a chanté et tenu une bannière qui disait « Monte le chauffage » (« Turn up the heat ») et après qu’une tonne de feux d’artifices aient été allumés, on est partis de notre propre chef.

Contre les prisons et leur monde
Les Anarchistes

Fermeture du consulat américain et appellent à poursuivre les actions directes pour mettre fin à la violence raciste dont le Canada est complice

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Fév 032017
 

Lundi dernier à Tiohtia:ke («Montréal», territoire Kanien’kehá:ka occupé), des centaines de personnes indignées et attristées par l’intensification violente de l’islamophobie des deux côtés de la frontière ont fait fermer le consulat des États-Unis.

Debout devant les portes du consulat avec des bannières et des affiches, d’abord dans un silence teinté de tristesse et de colère, les manifestant.es ont spontanément commencé à chanter des slogans – pas seulement contre le décret de Trump envers les ressortissant.es de plusieurs pays musulmans, mais aussi contre le racisme rampant à travers tout le spectre politique du Québec, contre les politiques d’exclusion du Canada en matière d’immigration, et contre la suprématie blanche. Le groupe ad-hoc demande l’ouverture immédiate de la frontière É-U – Canada, le rejet de l’Entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs et la liste des pays d’origine désignés, ainsi qu’un programme de régularisation complète et continue des personnes sans papiers déjà au Canada (pour plus d’information sur ces demandes consultez www.solidarityacrossborders.org).

Les portes du consulat étaient barrées de l’intérieur, et personne n’a pu entrer ou sortir pendant toute la durée de la manifestation, fermant ainsi le consulat et empêchant les activités régulières.

Cette action n’était pas difficile à organiser, et ne nécessitait pas une foule énorme pour être efficace. Nous croyons que c’est un geste qui donne de l’espoir, qui montre qu’à partir d’où nous nous trouvons, avec nos différentes approches et capacités, un grand nombre d’entre nous a la possibilité de trouver des moyens pour travailler avec des membres de notre communauté afin de nous défendre et perturber les institutions qui perpétuent la violence raciste et islamophobe. Nous espérons que de telles actions puissent être menées avec la perspective de pousser les frontières hors de notre ville et de transformer nos communautés en des espaces de soutien mutuel et de support – notre vision d’une Cité Solidaire. Non seulement c’est possible, mais la situation actuelle nous force à le faire.

Alors que la classe politique canadienne prend de grands détours pour éviter de dénoncer Trump, alors que les médias, embourbés dans les stéréotypes racistes qu’ils perpétuent, s’enfargent en essayant de distinguer un tireur et un témoin, et alors que les mêmes personnalités publiques qui insistaient hier pour dire que les personnes musulmanes ne font pas partie de notre communauté expriment aujourd’hui leur stupeur face à cette tragédie, nous ne devrions pas nous attendre et nous ne pouvons pas attendre que ces mêmes complices protègent nos communautés. Cette une menace à laquelle nous devons réagir de plein front. Plusieurs d’entre nous n’avons d’autres choix que d’y être confronté.es – ayant déjà été affecté.es par cette violence. Pour celleux qui ont le choix, nous avons d’autant plus la responsabilité d’être solidaires et de résister, selon nos différentes capacités et moyens, et dans nos différents contextes.

Après le succès de cette action, nous encourageons tout le monde à se réunir, à faire preuve de créativité, à essayer de nouvelles choses, et surtout à prendre des actions concrètes pour ébranler la violence raciste!

Tout le monde déteste les racistes!

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Fév 032017
 

Graffiti pris en photo à Pointe-St-Charles à Montreal

Soumission anonyme à MTLCounter-info

Dimanche soir dernier, six personnes de la communauté musulmane de Québec ont été assassinées dans leur mosquée. Cela démontre que l’idéologie d’extrême-droite raciste est bel et bien vivante dans la supposément égalitaire et tolérante société québécoise, laquelle participe actuellement à nourrir un climat islamophobe dans lequel les racistes se sentent de plus en plus légitimes d’agir. Cette fois-ci, ce n’est pas un acte qui peut être ignoré, contrairement aux têtes de porcs qui avaient été laissées devant la même mosquée quelques mois auparavant, acte qui n’avait intéressé pratiquement personne, ou aux agressions verbales et physiques quotidiennement lancées dans la rue aux gens racisé-es.

Le jour des funérailles organisées pour les victimes de la fusillade, des gens ont brisé les fenêtres d’une mosquée du quartier Pointe-Saint-Charles, à Montréal. Plusieurs ont réagit pour exprimer leur support. Une vigile a rassemblé une centaines de personnes venues apporter leur support devant la mosquée. Un graffiti anarchiste a été peint en solidarité, sur un mur de publicité de l’autre côté de la rue. Sur les fenêtres cassées, des affiches anti-fascistes titrées « Contre le racisme, l’islamophobie et l’anti-sémitisme, soyons à l’offensive » ont été posées.

Plusieurs se demandent comment il est possible que ça puisse se passer ici. Pourtant, le racisme et la haine de ceux et celles extérieurs à la chrétienté ne sont pas choses nouvelles au Canada. Ce pays a été fondé sur le génocide des autochtones ainsi que sur leur ghettoisation dans les réserves. Contrairement à ce qu’on nous apprend à l’école, l’appareil de colonisation du soit-disant Québec a lui aussi participé à ce massacre de masse. La société québécoise a eu son lot de racisme au travers des époques, que ce soit avec la nouvelle forme d’esclavage qu’est l’incarcération de masse des personnes noires et autochtones, avec les pensionnats autochtones, l’exploitation des travailleur.ses migrant.es sans-papiers, ou la Charte des Valeurs islamophobe. Bien sûr, la montée en flèche de l’idéologie nationaliste de droite dans les dernières années a eu un grand impact sur les meurtres survenus à Québec, mais il ne faut pas oublier que ce mode de pensée existait même avant que quelqu’un comme Trump prennent le pouvoir aux États-Unis ou qu’une politicienne comme Marine Le Pen puisse avoir 30% des intentions de vote aux prochaines élections françaises.

Il n’est pas surprenant que l’acte xénophobe ayant eu lieu dimanche dernier se soit produit dans la région de la capitale. Plusieurs groupes racistes diffusent au grand jour leur idéologie abjecte depuis de nombreuses années et ce, dans une grande impunité. Des groupes comme Atalante Québec ou les Soldats d’Odins et plusieurs autres peuvent bien se cacher derrière leur fausse bannière de « seulement dénoncer l’Islam radical », nous ne tomberons pas dans cette supercherie. Nous savons très bien que ce sont des gens qui agissent avec une logique raciste. Comment un groupe comme Atalante peut-il dire qu’il n’est pas raciste, alors qu’une de leurs conférences a été organisée avec des groupes néo-fascistes italiens, comme Casapound, qui se revendiquent de l’héritage de Mussolini ? Québec a aussi son lot de radios poubelles écoutées chaque jour par des milliers de personnes. Les chroniqueur.ses de ces radios peuvent toujours se laver les mains en disant qu’ils et elles n’appellent pas au meurtre, mais le fait est qu’ils et elles contribuent grandement à la banalisation du racisme et de l’islamophobie. Soyons clairs : ces gens ont aussi du sang sur les mains et leur discours de haine doit absolument être confronté avec tous les moyens nécessaires. Que se soit en entartant des gens comme Mathieu Bock-Côté, en perturbant toutes leurs conférences ou en ne laissant jamais une manifestation raciste se dérouler paisiblement.

La réponse face à l’extrême droite doit être déterminée et sans relâche, ces gens doivent avoir peur d’afficher publiquement des discours haineux. On ne devrait attendre aucun changement venant de la classe politique, qui elle aussi a contribue au racisme ambiant : elle banalise la haine envers les musulmans, maintient des frontières et un appareil policier intrinsèquement racistes et perpétue la violence coloniale sur laquelle le Canada a pioché ses fondements. La lutte contre le racisme et le monde qui le nécessite ne viendra que de nous-mêmes et sans intermédiaire de quelconque représentant-e – en combattant les fascistes organisés dans la rue lorsque l’opportunité se présente et en attaquant tout ce qui leur donne de la légitimité. Nous devons nourrir des pratiques anti-fascistes radicales en continuant de nous battre contre les fondements racistes de notre société – le gouvernement colonial et la civilisation industrielle, le nationalisme, la police, les prisons et les frontières.

POUR EN FINIR AVEC LA RÉPRESSION : MULTIPLIONS LES ACTIONS

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Fév 022017
 

POUR EN FINIR AVEC LA RÉPRESSION : MULTIPLIONS LES ACTIONS
21e journée internationale contre la brutalité policière

Depuis plus d’une décennie, le COBP dénonce, à travers la journée internationale contre la brutalité policière, plusieurs thèmes qui touchent les policiers-ères : le nettoyage social, la militarisation, l’impunité, le profilage social/racial/politique, la dérive sécuritaire, etc. Nous constatons de plus en plus que peu importe les aspects du travail policier dénoncés, il n’y a absolument rien qui change; les recommandations de la commission Ménard, suite au printemps 2012, qui dorment dans un tiroir de bureau, l’enquête du coroner suite à la mort d’Alain Magloire qui dort probablement elle aussi dans un tiroir de bureau, les 36 dossiers de plaintes des femmes de Val d’Or contre les flics de la SQ qui ont été rejetées. Bref, plus on avance dans le temps et plus c’est pareil : les flics se donnent la permission de tout faire et s’en sortent impunément.

Le COBP a constaté plusieurs changements durant 2016 et a décidé cette année de sortir de ce noyau de dénonciation et d’aller vers un appel unitaire et constructif pour la manifestation annuelle contre la brutalité policière 2017. Nous avons donc choisi comme thème : Pour en finir avec la répression : multiplions les actions! Plusieurs raisons basées sur des évènements qui sont survenus en 2016 ont motivées le choix du thème: la manifestation du 15 mars 2016 a eu lieu du début à la fin pour une rare fois, et ce, sans voir le bout du nez de la brigade urbaine et de l’anti-émeute, la manif du 1er mai qui a été tolérée plus de deux heures avant que les gens de la manif s’écœurent et attaquent un poste de police, les multiples manifestations durant 2016 qui ont réussi à prendre la rue (souvenons-nous ici que pendant deux ans nous commencions les manifs en souricières), les actions directes qui ont été réalisées contre les pipelines et les oléoducs, l’émeute de Montréal-Nord lors de la journée de commémoration des décès de Freddy Villanueva et de Bony Jean-Pierre durant laquelle un poste de police a été saccagé et une banque allumée en feu, les multiples attaques dans Hochelaga et dans le sud-ouest de Montréal, le sabotage de caméras, les différentes occupations de terrains pour diverses revendications, ou encore les victoires en Cours pour invalider des règlements municipaux. Bref, autant dans les manifestations que dans la vie de tous les jours, autant des actions plus pacifiques que radicales, les gens s’unissent, luttent et commencent tranquillement à s’approprier des alternatives pour agir dans toutes les luttes que la police se réjouit à réprimer : la lutte antipolice, anticapitaliste, antigentrification, contre le milieu carcéral, les pipelines et les oléoducs, la lutte pour sortir les itinérants-es de la rue, la lutte féministe, syndicale, antifasciste, autochtone, queers, trans, etc….. Une bonne riposte doit être imminente et doit se faire non seulement par les manifestations mais également par les actions directes dans la vie quotidienne.

2016 aura été marquée par un « remaniement » de la répression policière. Malgré le pseudo mini relâchement de la répression dans nos manifs impliquant, par exemple, l’arrêt des arrestations de masse, et bien les trappes à tickets sévissent de pire en pire contre, entre autres, les automobilistes, cyclistes, les usagés-ères du métro, les sans-abris. De plus, les journalistes se font épiés-es par le SPVM! Naturellement, les chicanes internes au SPVM sont pires que pire en ce moment. Nous savons très bien que ce ‘’relâchement’’ n’est pas dû au fait qu’on a un nouveau chef de police, mais plus au fait qu’il y a eu de multiples et multiples victoires face à des contestations de tickets et face aux règlements municipaux invalidés dont les flics aimaient tant se servir pour nous réprimer. De plus en plus, les gens font l’effort de contester leurs tickets, quand d’autres développent, à leurs façons, de nouvelles tactiques de dérangement publique.

Nous sommes des jeunes et des moins jeunes écœuré-es de ce système qui se nourrit des prisons et de son bras armé qu’est la police. Nous devons arrêter de parler de rapport de force et le mettre en pratique dès maintenant! Nous devons une fois pour toutes nous regrouper et faire face à cette répression. C’est donc pour toutes ces raisons que le COBP vous invite à la 21e manif annuelle qui aura lieu le 15 mars à 19h à la Place Valois (coin Ontario et Valois)

Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière

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Manifestation d’urgence contre Donald Trump et l’extrême droite

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Jan 262017
 

 

Ouvrez les frontières ! Supportez la souveraineté des Premières Nations !
Personne n’est illégal !
Manifestation d’urgence contre Donald Trump et l’extrême droite.
SAMEDI LE 28 JANVIER, 12H
Carré Bethune, au coin de Guy et De Maisonneuve Ouest (métro Guy-Concordia)

 

Donald Trump a annoncé, ou prévoit de manière imminente d’adopter divers décrets, qui vont s’attaquer aux réfugiés et aux migrants, empirer les conditions d’immigration violentes et racistes, cibler les Villes Sanctuaires, et financer l’extension du mur de l’ère Clinton à la frontière du Mexique et des États-Unis. Ses mesures sont racistes, islamophobes et violentes. Plus tôt, Trump a annoncé son appui aux oléoducs Keystone et Dakota Access Pipeline (DAPL), malgré la résistance des communautés autochtones, particulièrement à Standing Rock au Dakota du Nord.

Le moment est venu de prendre la rue, pour dénoncer les actions de Trump, de démontrer notre solidarité avec les communautés attaquées et articuler nos alternatives radicales, sans compromis.

Nous nous rassemblerons et marcherons ce samedi pour supporter des frontières ouvertes et pour la régularisation de tous les sans-papiers. Nous déclarons : Personne n’est illégal.

Solidarité sans frontières a œuvré depuis des années pour construire à travers notre réseau provenant des communautés et des mouvements populaires, une Cité sans frontières à Montréal, inspirée en partie par les cités sanctuaires des États-Unis. Défendons et construisons une vision des villes qui sont accueillantes et ouvertes à toutes les personnes qui sont à la recherche de justice et de dignité. Bâtissons de cités solidaires en cités rebelles. On a besoin de plus de désobéissance et de rébellion, dans les rues et dans nos communautés.

Alors qu’on résiste à l’agrandissement du mur de Trump, on devrait également nous unir pour soutenir tous ceux et celles qui démolissent les murs et les clôtures existantes. On devrait passer à l’action directe nous-mêmes, en rendant les frontières entre le Canada et les É-U, puis entre le Mexique et les É-U, effectivement ouvertes aux immigrants.

Nous défendons des frontières ouvertes et supportons les efforts pour désobéir à l’impérialisme de frontière et le droit des personnes de migrer. Nous demandons aussi l’annulation immédiate par le Canada de l’entente entre le Canada et les États Unis sur les pays tiers sûrs. Les mesures récentes de Trump mettent au clair que les États Unis ne sont pas un pays tiers sûr et les migrants devraient pouvoir mettre le pied au Canada sans contraintes.

Les actions de politiciens d’apparence progressistes doivent être dénoncées. Le gouvernement Trudeau supporte l’oléoduc Keystone et refuse toujours de régulariser près d’un million de personnes sans-papiers demeurant de ce côté de la frontière canado-américaine. Le mur de Trump entre la frontière mexicaine et américaine est une continuation de sections d’un mur qui avait déjà été construit durant l’ère Clinton.

Bâtissons nos alternatives au-delà du cadre restreint de politiciens hypocrites qui ont leurs allégeances réelles envers la classe dirigeante. Enracinons notre résistance en appui à la souveraineté autochtone et leur droit à l’autodétermination.

Nous nous rassemblerons au Carré Bethune au centre-ville de Montréal pour entendre des discours et de la musique ; nous marcherons ensuite dans le centre-ville. Nous vous encourageons à participer en grand nombre, incluant des parents et leurs enfants. Amenez vos affiches, bannières et choses pour faire du bruit.

Un appel de Solidarité sans frontières avec le soutien du réseau Résistons Trump et l’extrême droite.

Info : solidaritesansfrontieres@gmail.com
www.solidaritesansfrontieres.org
www.facebook.com/CiteSansFrontieres
438-933-7654

TRUMP, TU N’ES PAS LE BIENVENU ! Un appel à résister et perturber la visite d’état de Trump au Canada

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Jan 262017
 

De Trump Unwelcoming Committee

Ceci est un appel pour une résistance anticapitaliste, anticolonialiste, enracinée dans un esprit de solidarité, de support et de soutien mutuel qui respecte la diversité des tactiques.

Dans une démonstration prévisible de discipline et de solidarité typique à la classe dirigeante, le Premier ministre du Canada Justin Trudeau n’a pas perdu de temps pour inviter le nouveau président américain, Donald Trump, à visiter le Canada « dès la première occasion ». Le Canada est traditionnellement la première visite étrangère d’un nouveau président américain. Par conséquent, on devrait s’attendre à ce que Trump visite le pays dans les premiers mois de l’année 2017.

Inspiré.es par les manifestations massives et soutenues contre Trump qui se produisent actuellement dans les grandes villes américaines et sans attendre les détails spécifiques de sa nouvelle administration, nous lançons un appel à la résistance et à la perturbation autant de la visite de Trump au Canada que des efforts de Trudeau pour promouvoir le 150ème anniversaire du colonialisme-capitalisme canadien.

Donald Trump, au-delà de sa personnalité toxique, représente l’implantation de politiques d’extrême droite, misogynes, racistes et anti-immigrantes, et méritent d’être opposées sans équivoques. Nous rejetons ses propositions d’ériger des murs aux frontières, d’interdire l’entrée des musulmans au pays ainsi que sa posture sexiste et xénophobe. Au lieu de ça, nous résistons aux déportations, en appelons à l’ouverture des frontières et supportons les luttes des mouvements populaires, tels que la lutte des défenseurs de l’eau à Standing Rock et le mouvement Black Lives Matter.

Nous rejetons aussi l’agenda du « colonialisme au visage heureux »  promu par le gouvernement Trudeau qui continue de négocier des accords de libre-échange corporatifs dévastateurs, qui approuve des oléoducs et qui refuse de régulariser plus de 500,000 personnes sans statut qui vivent au Canada. Nous répudions la notion libérale irritante que le Canada est d’une manière ou d’une autre moralement supérieur aux États-Unis et au lieu nous lançons un appel à des alliances transfrontalières, de la frontière canado-américaine à la frontière américano-mexicaine, pour résister à l’oppression et confronter la répression.

Pour nous, autant Trump que Trudeau, au-delà de leurs personnalités superficielles, sont loyaux au colonialisme-capitalisme. Peu importe quel trou de cul est au pouvoir, ce système continue de dévaster et d’attaquer les êtres humains et la Terre ; les peuples autochtones, leurs territoires et leur culture étant leur première cible. Nous n’avons aucun espoir envers les politiciens ou les partis politiques ; nous préférons construire et nous servir du pouvoir collectif et de l’autonomie de nos réseaux et mouvements populaires.

Nous lançons un appel pour une perturbation à grande échelle, de masse et décentralisée, avec une emphase sur le mot perturbateur. Nous voulons des espaces où les gens peuvent manifester avec des risques relativement peu élevés, mais nous encourageons aussi des espaces où les gens peuvent confronter et perturber de manière active la rencontre entre Trudeau et Trump. Nous rejetons toute collaboration avec la police et quiconque tente de diviser les manifestants et manifestantes.

Un « Comité d’écueil de Donald Trump » a été créé à Ottawa. Si votre organisation est en accord avec cet appel et à l’intention de se mobiliser de quelconque manière possible, contactez blocktrump@gmail.com pour endosser cet appel. Partagez aussi cet appel largement dans vos réseaux.

Organisations signataires (20 novembre 2016) :
— Donald Trump Unwelcoming Committee / Comité d’écueil pour Donald Trump (Ottawa)
— Solidarité sans frontières/Solidarity Across Borders / Solidaridad sin fronteras (Montréal)

Manifestation de solidarité du Nouvel An devant les prisons à Laval et retour sur la situation à Leclerc

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Jan 242017
 

De Toute détention est politique

Pour la cinquième année consécutive, une vigile de bruit s’est déroulée devant les centres de détention à Laval pour souhaiter une bonne année aux prisonnièrEs et leur manifester notre solidarité.

Le groupe d’une soixantaine de personnes accompagné d’instruments de musique et de feux d’artifices s’est regroupé devant le pénitencier Leclerc, le Centre de détention pour personnes migrantes, les résidences de transition B16 et le Centre Fédéral de Formation (FTC). Le rassemblement a également été l’occasion de rendre hommage à Arash Aslani, un ex-détenu du Centre de détention de l’Immigration décédé cette année. Il avait entamé, en 2005, une grève de la faim qui avait menée à sa libération après près d’un mois. Il avait continué depuis à s’impliquer dans les luttes pour les personnes migrantes (pour en savoir d’avantage, cliquez-ici). Les conditions de détention des migrantEs au « Canada » sont particulièrement alarmantes, se retrouvant souvent en détention pour des durées indéterminées sans charges ni procès. Il faut également mentionner qu’au moins deux migrantEs sont décédées durant leur détention dans ces centres cette année.

Retour sur la situation à Leclerc – Un an plus tard

Le transfert des femmes de la prison Tanguay vers Leclerc en février passé aura amené son lot de problèmes et de violences envers les détenues, déjà en position de vulnérabilité imposée par un système carcéral sexiste, raciste et capacitiste. Le transfert effectué de façon complètement désorganisé a causé de nombreuses tensions liées à la mixité dans la prison, entre autre, dans les cas de fouille à nue. Le temps absurde pour instaurer les services de base, l’absence d’accès aux effets personnels (allant jusqu’à 14 jours) et le non-respect des conditions de santé des détenues sont des violations graves que l’État se permet de perpétrer en toute impunité.

Il faut aussi mentionner que de nombreux agents correctionnels dans la prison sont des hommes et que le seul effort fait en ce sens est une mince formation de 4 heures sur la réalité des femmes en prison. La Ligues des Droits et Liberté et la Fédération des Femmes du Québec (FFQ) ont réclamé en mai passé une mission d’observation dans la prison, qui a bien entendu été rejetée par le gouvernement, et la FFQ a subit tellement de coupe dans leur subventions (cause d’austérité) que la moitié de l’équipe a dû être mise à pied, se retrouvant dans l’incapacité de continuer les pressions.

Présentement, le ministre de la sécurité publique affirme que l’ouverture de trois nouvelles prisons à Amos, Sept-Îles et Sorel-Tracy permettra de transférer les 84 détenus masculins de Leclerc d’ici à juin 2017. Il a également laissé entendre en octobre qu’il envisageait la construction d’une nouvelle prison adaptée pour les femmes dans l’Ouest du Québec. Cette optique générale du gouvernement ne cherche en aucun cas à s’attaquer au cœur du problème et se situe dans une idée générale de renforcement du système carcéral. Créer plus de prison n’est pas une solution, il faut réduire le nombre de personnes en prison. La moindre des choses serait de réviser les peines pour les délits mineurs et d’explorer d’autres pistes de solution, particulièrement en communautés autochtones, qui sont souvent les plus touchées. Situation engendrant le morcellement des communautés, l’éloignement, et les soumettant à des institutions coloniales qui ne sont pas reconnues dans leurs traditions (justice alternatives, justice spirituelle, etc).

NOUS NE VOULONS PAS DE MEILLEURES PRISONS, NOUS VOULONS LA FIN DES PRISONS!

Fuck Trump, Fuck Toute

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Jan 222017
 

Soumission anonyme à MTLCounter-info

À Montréal, une manif de soir s’est transformée en affrontements contre la police. 200 personnes se sont rassemblées au Square Phillips, à un bloc de distance du consulat américain. Les gens n’ont pas pu se rendre à l’édifice du consulat, mais ont plutôt marché en direction inverse du trafic sur la rue principale, la rue Sainte-Catherine, en embellissant la ville de graffitis contre le patriarcat et appelant à l’incendie de la ville.

La manifestation a été marquée par la présence d’un bloc qui avançait avec une manif « Fuck Trump » ayant été altérée pour qu’on y lise « Fuck toute ».

Lorsque la manif est arrivée à la hauteur du poste de police du centre-ville, les manifestant.es se sont attaqués aux policiers, qui ont été la cible d’une abondance de roches. Les policiers ont relancé les roches vers la foule qui s’est finalement dispersé dans la ville. Mais qui n’a pas quitté avant que les fenêtres du poste de police n’aient été convenablement détruites. »
– Crimethinc J20 Live Updates

Nous aimerions ajouter quelques mots au rapport ci-dessus puisque nous avons été inspiré.es par les événements de la journée – des affrontements toujours en cours à Washington à notre propre expérience au centre-ville de Montréal il y a quelques heures.

Bravo aux gens à travers les divers milieux qui se sont retrouvées dans les rues, ont porté des masques et se sont appuyé.es dans la manifestation. Comme chaque fois qu’une personne gagnait le trottoir pour aller faire un graff ou briser des fenêtres, il y avait le double de camarades qui respoussaient (et dans le cas des médias corporatifs frappaient) les caméras et qui nous gardaient en sécurité. Comme lorsque les policiers en vélos ont tenté de prendre les trottoir, des roches leur étaient lancées jusqu’à ce qu’ils rebroussent chemin. Et, ravivant la mémoire du dernier 1er Mai, comme lorsque la manif est passée devant le poste de police de l’ouest du centre-ville et que les gens n’ont pas laissé passer l’opportunité d’attaquer avec offensivité le poste et la police qui le gardait, sans qu’il n’y ait eu de « provocation ».

Parce que nous n’avons pas à attendre qu’ils se saisissent de nous ou nous poivrent pour savoir que notre manière préférée d’interagir avec la police est le langage des projectiles. Lorsque la police ne peut venir près de nos manifs sans risquer des blessures physiques, la manif se retrouve plus sûre et s’ouvre à des possibilités autrement irréalisables.

Que ce soit face au type de domination flagrant de style Trump, ou au projet génocidaire normalisé du Canada, continuons à combiner nos capacités créatives et destructives pour agir contre la démocratie, l’économie capitaliste et la police!