Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

Archives Révolutionnaires

 Commentaires fermés sur Archives Révolutionnaires
Nov 212018
 

Des Archives Révolutionnaires

Archives Révolutionnaires est un collectif qui a pour objectif de diffuser gratuitement des archives (textes, journaux, enregistrements et autres documents) radicaux de diverses tendances. Ce que le collectif publie est ce qui nous intéresse : les propositions révolutionnaires, insurrectionnelles, les appels à renverser l’État, à détruire le Capital. En vertu du caractère essentiellement colonial et impérialiste de l’État canadien, sous la loi duquel nous vivons, nous priorisons les documents décoloniaux et anti-impérialistes. Nous pensons aussi que les documents liés aux luttes révolutionnaires et populaires sur ce territoire sont plus à même d’informer nos combats actuels.

Notre intérêt pour les archives révolutionnaires découle de notre intérêt pour les luttes actuelles. En effet, si nous collectons et présentons des archives révolutionnaires, c’est dans le but d’informer nos combats présents, d’aider le mouvement à comprendre les oppressions actuelles et d’élargir notre imaginaire offensif. Les textes accompagnant les documents servent de mise en contexte et permettent aux camarades d’en apprendre plus sur les luttes passées. Sporadiquement, nous explicitons aussi certains faits d’histoire qui servent à la compréhension des structures de domination actuelle.

Notre sélection d’archives ne se fait pas sur une base dogmatique, mais avec un esprit d’ouverture et de respect pour les différentes formes que les mouvements révolutionnaires ont prises pour ébranler ce monde inique. Nous pensons qu’actuellement, les révolutionnaires ont besoin de revisiter largement ce qui a été fait pour ouvrir nos imaginaires de lutte.

Enfin, nous sommes toujours à la recherche de textes et de documents ! Si vous avez des archives à nous proposer, n’hésitez-pas à nous les envoyer – vous pouvez aussi leur joindre une petite présentation, pour nous et les ami.es qui suivent notre travail. Si ces documents sont déjà en ligne, nous pouvons aussi ajouter des liens vers des sites camarades. Pour nous communiquer des documents, le plus simple est de passer par :
https://archivesrevolutionnaires.wordpress.com/contacteznous/

Par cette action de propagande, Archives Révolutionnaires espère dévoiler des terrains d’entente théoriques et pratiques pour tous les camarades vraiment enragés et vraiment décidés à faire chuter ce monde ingrat et à le remplacer par un monde meilleur.

Salutations et Révolution sociale,
AR

Site internet : https://archivesrevolutionnaires.wordpress.com/
Facebook : https://www.facebook.com/archives.revolutionnaires.58

Un militant influent de La Meute fonde une organisation néonazie… puis se rétracte quelques heures plus tard

 Commentaires fermés sur Un militant influent de La Meute fonde une organisation néonazie… puis se rétracte quelques heures plus tard
Nov 202018
 

De Montréal Antifasciste

« Bienvenue sur la page officielle Blood & Honour – Division Québec organisation nationaliste identitaire laïque à mouvance national-socialiste prônant l’autocratie »

C’est avec étonnement que nous lisions cette introduction sur une nouvelle page Facebook apparue le samedi 3 novembre en début d’après-midi et qui annonçait la formation d’une « Division Québec » de l’organisation ouvertement néonazie « Blood & Honour » :

Qu’est-ce que Blood & Honour?

Organisation internationale néonazie fondée au Royaume-Uni en 1987, Blood and Honour tire son nom du slogan des jeunesses hitlériennes, « Blut und Ehre », et d’une chanson portant ce titre par le groupe white power Skrewdriver. Initialement enraciné dans la scène musicale Rock Against Communism, des sections B&H ont été créées un partout dans le monde au fil des ans. B&H demeure une organisation principalement formée de boneheads complètement dévoués aux principes néonazis et régulièrement impliqués dans des actes de violence.

Des sections locales ont été implantées dans l’ouest du Canada autour de 2010. Des membres ont été impliqués dans plusieurs agressions contre des personnes de couleur et des antifascistes, dont un incident particulièrement horrible où un homme philippin dormant sur un divan en plein-air à Vancouver a été mis en feu. Des poursuites judiciaires et un schisme dans l’organisation, suivis d’un piratage du site de B&H Canada et 2012 dans le cadre d’une opération antifasciste plus large, ont permis de publier les noms et adresses des membres. Après ces ratées, le groupe a cherché à rester discret et a été plutôt inactif pendant plusieurs années. Des sections locales existent cependant toujours en Colombie-Britannique et en Alberta.

La création surprise et la brève existence d’une « Division québécoise » de Blood and Honour est la première fois à notre connaissance que qui que ce soit se revendique officiellement de l’organisation au Québec, où la scène RAC (Rock Against Communism) est dominée par les bonehead de Légitime Violence, le groupe phare d’Atalante mené par Raphael Lévesque.

Mais qui peut bien être à l’origine de cette « Division Québec » de Blood & Honour?

La première publication de la nouvelle page Facebook proposait une espèce de court manifeste sur les valeurs de l’organisation. Elle est signée par un certain Michael Roch et renvoie vers le site Internet de l’organisation basée au Royaume-Uni. Le site de BH Worldwide fait état d’une branche canadienne de l’organisation, mais aucunement d’une « division » québécoise.

La page Facebook de la mystérieuse « Division Québécoise » nous redirige vers un blogue « en construction » administré par le compte Gmail de Michael Roch :

Après une rapide recherche sur les réseaux sociaux, nous n’avons trouvé qu’un seul compte Facebook correspondant au nom de Michael Roch dans la sphère « nationaliste », Sgn Michael (Roch). Les quelques photos publiques de cet individu portent à croire qu’il s’agit d’un militaire.

À peine quelques minutes après la publication de la page Blood & Honour – Division Québec, c’est le compte Facebook d’un certain Agloolik Wolf qui a été le premier issu des milieux nationalistes que nous surveillons à partager et à encourager ses ami.e.s à « liker » cette page :

Qui est Agloolik Wolf?

Agloolik Wolf est un membre actif de La Meute, photographié ici en des jours plus heureux avec son chandail à patte de loup :

Agloolik Wolf était membre de La Garde jusqu’à tout récemment, et un des piliers du service de sécurité de La Meute. Ici aux côtés de Mario Roy (Storm alliance et La Meute) et de Steeve L’Artiss Charland (Conseil de La Meute) :

Il s’agit certes d’un personnage inquiétant, mais il est loin du profil du néonazi typique : Agloolik se revendique de la Nation Innue et défend depuis le début de son engagement dans La Meute l’alliance avec les Québécois de souche et l’inclusion des  Premières Nations dans l’organisation. Il semblait représenter jusqu’à maintenant la tendance « modérée » au sein de La Meute :

Agloolik (un mot d’origine inuite) était le porte-étendard de cette tentative d’alliance entre Québécois et Premières Nations contre la prétendue immigration illégale :

Il s’agit d’une opération de relations publiques mise en place par Sylvain « Maikan » (qui signifie loup en innu) Brouillette depuis son arrivée à la tête de La Meute.

Cette volonté d’alliance n’a clairement pas eu les résultats escomptés, quand on constate la déception d’Agloolik au lendemain de la manifestation anti-immigration du 1er juillet 2018, à Montréal, où plusieurs membres des Premières Nations ont manifesté… contre La Meute aux côtés des antifascistes.

La récente déconfiture du groupe identitaire aux abords du territoire mohawk de Kanasatake, immortalisée par  une vidéo partagée plus de 800 fois, n’a certainement pas dû aider le moral.

Reste que Agloolik a une certaine influence au sein de La Meute et avait l’habitude de diffuser des live sur Facebook qui pouvaient être assez suivis par les membres de La Meute. Il était, jusqu’à aujourd’hui, la caution jeune et antiraciste de La Meute. Après quelques recherches, il n’est pas difficile de faire voler en éclat cette image angélique du personnage.

Agloolik Wolf n’est en fait pas différent du membre moyen de La Meute. Il est islamophobe et raciste :

 

Comme la plupart des membres de La Meute, son islamophobie se marie parfaitement au complotisme le plus absurde. Ici, en discussion sur le « survivalisme » avec Monsieur Cochon Bacon, là, en conversation avec Mélanie Gagné, dont les publications Facebook racistes ont été signalées par Xavier Camus récemment. Son compte Facebook, de son propre aveu, a été créé précisément pour parler librement des « dangers de l’Islam ».

Il est aussi ouvertement antiféministe et transphobe, sans rien dire de l’anticommunisme primaire que partagent les nationalistes identitaires.

Un bref coup d’œil sur ses mentions « j’aime » finira de nous donner une idée du personnage. Des racialistes de la Fédération des Québécois de souche aux fascistes d’Atalante, en passant par les antisémites et transphobes de DMS et autres intérêts douteux, on a un portrait tristement banal de l’extrémiste de droite, réactionnaire et raciste au Québec en 2018.

Loin de l’image qu’il semble vouloir donner de lui, on semble avoir affaire à un militant d’extrême droite raciste. Agloolik Wolf s’était insurgé lorsque la responsable de la sécurité publique à la ville de Montréal avait décrit La Meute comme étant des nazis, à la veille de la manifestation du groupe le 1er juillet 2018, à Montréal.

 

En fondant une section québécoise de Blood & Honour, Agloolik Wolf, alias Sgn Michael (Roch), membre de La Garde de La Meute, nous démontre pourtant qu’il n’est pas échaudé par l’étiquette néonazie.

Pourquoi associons-nous ces deux comptes à une seule et même personne?

Les preuves et les éléments concordants ont commencé à s’accumuler, et nous avons rapidement été capables de lier les deux comptes à une seule et même personne, et d’établir que c’est bel et bien Agloolik Wolf, un membre de La Meute, qui est à l’origine de la nouvelle « division » québécoise de l’organisation terroriste nazie Blood & Honour.

Plusieurs indices nous ont mis sur cette piste :

Un  camarade traditionaliste de la Nation Innue originaire de Pessamit nous a confirmé que la personne qui se cachait depuis des mois derrière le pseudonyme Agloolik Wolf avait pour prénom ou pseudonyme « Michael », qu’il était militaire et qu’il avait été adopté par une famille québécoise.

Le terme « autocratie », utilisé dans une publication de la page Blood & Honour – Division Québec, n’apparaît nulle part sur le site officiel de Blood & Honour. Par contre, ça semble un buzzword de prédilection pour Agloolik Wolf, qui avait réalisé un live Facebook sur ce thème au courant du mois de juillet.

Nous savions déjà que les deux comptes appartenaient à un militaire vu les photos qui y étaient publiées et les déclarations d’Agloolik :

Les blindés :

Un sympathique gaillard :

Ici en charmante compagnie :

Qui vire de plus en plus vers la droite :

 

Au-delà de ces indices, Agloolik a fait l’erreur de partager une même photo originale sur ses deux comptes :

C’est ainsi que nous avons établi assez rapidement qu’Agloolik Wolf et Michael Roch/Sgn Michael ne faisaient vraisemblablement qu’un. Ces deux comptes Facebook seraient aussi liés à un troisième compte, fermé depuis plusieurs mois : Éric Mickael Séguin.

Profil Facebook, d’Éric Mickael Séguin

Le nom d’Éric Mickael Séguin est aussi lié au compte Twitter @RicoZegow, inactif, mais toujours existant :

Profil Twitter d’Éric Mickael Séguin

Tout porte à croire que Séguin est le nom de famille d’Agloolik, puisqu’on peut deviner ce nom sur l’uniforme de la photo, à côté du policier Picard (arborant un écusson Thin Blue Line repris par le contremouvement raciste Blue Lives Matter…).

Aujourd’hui, l’individu ne semble plus être militaire, comme en atteste cette photo datant du mois de juin, où il semble revêtir une tenue d’infirmier ou de préposé aux bénéficiaires :

Difficile d’affirmer si son vrai nom est Éric ou Michael, mais nous disposons tout de même des éléments suffisants pour lier ensemble ces trois comptes et dresser un portrait de l’individu :

Un ex-militaire, peut-être même un gradé, membre actif de La Meute jusqu’à aujourd’hui, membre actif de la sécurité de La Meute durant des manifestations et réunions privées, membre de La Garde jusqu’à sa démission il y a trois semaines (l’occasion de publier une vidéo mystico-politique expliquant que son combat « était ailleurs »), personnage influent de La Meute et porte-étendard, en tant qu’Innu, de la politique d’inclusion de Brouillette.

Tandis que plusieurs de ses proches « likaient » cette nouvelle page, d’autres s’interrogeaient sur le rôle d’un membre de La Meute dans cette nouvelle organisation ouvertement nazie (« national-socialiste »).

À 17 h environ, soit moins de quatre heures après sa mise en ligne, l’individu avait fermé ses deux pages Facebook (Agloolik Wolf et Sgn Michael), la page du  Blood & Honour – Division Québec ainsi que le blogue qui y était associé). Malheureusement pour lui, nous avons eu le temps d’effectuer un certain nombre de captures d’écran…

Peut être que le Conseil de La Meute a trouvé que ce n’était pas une très bonne idée qu’un de ses gradés et membres influents fasse la promotion d’une organisation ouvertement nazie, qui défend le génocide des « races » jugées inférieures au profit de la « race » blanche?

Quel est l’impact de cette nouvelle page?

Dans les différentes mentions « J’aime », on retrouve sans surprises des néo-nazis bien connus comme Phil SoWhat (Philippe Gendron, des Soldiers of Odin, un groupuscule facho aujourd’hui en déroute), mais aussi, et c’est peut-être plus inquiétant, des personnes d’un certain âge, au profil en apparence banal et éloigné du nazisme, parfois membre de groupes comme La Meute (Rhoda Bourque, Christine Boily), Storm Alliance (Patricia Celtic Gagnon), ou simples « patriotes ».

Patricia Celtic Gagnon, Veronique Bedard-Lafrance, Phil SoWhat et Rhoda Bourque aiment Blood & Honour

Danielle Ménard, Christine Léveillé, Hélène Paulin, Sue Sue, Boily Christine et Omer Doucet aiment Blood & Honour

Chantaline Lariviere, Veronique Bedard-Lafrance, Sue Sue, Yolande Ruest, Stephane Bergeron, Jonas Cheni et Joanne Verdun aiment les principes fondateurs de Blood & Honour

Yolande Ruest, Stephane Bergeron, Jonas Chenil, Joanne Verdun, Andrée Lyn Filion et Jacqueline Bernier aiment les principes fondateurs de Blood & Honour

C’est tout le problème d’un groupe comme La Meute, auquel appartient Agloolik Wolf, alias Michael Roch, alias Éric Mickael Séguin : cette capacité à servir d’incubateurs et de sites de recrutement pour des groupes beaucoup plus radicaux, comme Blood & Honour.

Nous avions déjà remarqué et dénoncé ce phénomène il y a un an, le 25 novembre 2017, lorsque les groupes Atalante et SOO avaient déployé une banderole nationaliste du haut des remparts de Québec, provoquant un engouement dans les rangs de La Meute et Storm Alliance.

Le problème de ce genre de groupe national-populistes « identitaires » est qu’ils permettent une connexion entre des centaines de membres de l’extrême droite « soft » et des organisations beaucoup plus radicales.

Nous pouvons tirer plusieurs conclusions :

  • Un membre des forces armées canadiennes a tranquillement monté les échelons de La Meute, jusqu’à devenir Garde, un poste haut placé chargé de la sécurité et de la discipline;
  • ce même individu a participé activement et publiquement au service de sécurité de La Meute, une véritable milice privée, et ce, à visage découvert durant plusieurs mois alors qu’il était encore militaire, sans aucune réaction des Forces armées canadiennes, qui se vantent pourtant de pratiquer la tolérance zéro;
  • ce même gradé de La Meute a tenté de fonder une section québécoise de l’organisation néonazie Bloud & Honour, recevant plus de 100 mentions « J’aime » en quelques heures d’existence à peine, beaucoup provenant de membres de La Meute…

Au-delà de ces considérations, ce que nous avons appris soulève plus de questions que de réponses, et certaines sont inquiétantes. Sous différents pseudonymes, la même personne se présente sans ambages comme un membre « non raciste » de La Meute, puis crée ensuite une page Web néonazie, tout en étant toujours lié aux Forces armées canadiennes et en se présentant comme un Autochtone. Qu’est-ce que tout ça veut dire? Est-ce simplement un exemple d’une personne aux idées confuses? Ou est-ce une sorte d’opération de renseignement maladroite et bâclée? Ce sont des questions à garder à l’esprit en attendant de voir où ira l’étrange histoire d’Agloolik/Roch/Séguin…

La petit récit que nous venons de faire est finalement sans grande conséquence sur l’actualité politique : il semble qu’il n’y aura pas de section québécoise de l’organisation néonazie Blood&Honour. Néanmoins, cela nous permet de nous interroger sur la crédibilité de La Meute qui est, depuis quelques mois, en pleine entreprise visant à redorer son blason et se refaire une crédibilité. Si cette histoire peut nous servir de preuve ultime, nous devrons continuer de lutter avec force contre La Meute, qui est depuis sa création une organisation raciste et islamophobe fondée par des militaires et organisée en milice paramilitaire.

Épilogue

Au moment de publier ce texte, 10 jours après les faits, les comptes Facebook Agloolik Wolf et Michael Sgn (sans la mention «Roch») sont réapparus. Si Agloolik Wolf semble avoir repris ses activités normales (des publications régulières sur les enjeux de La Meute et de l’extrême droite), Michael Sgn nous offre la clef de voute de notre
argumentaire qui liait ensemble l’influent personnage de La Meute et le fondateur de Blood&Honour – Division Québec : en modifiant sa photo de profil, Michael “Roch” Séguin nous prouve hors de tout doute qu’il ne fait qu’un avec Agloolik Wolf…

Petite nuisance pour les Gardas

 Commentaires fermés sur Petite nuisance pour les Gardas
Nov 122018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Voici un moyen simple de compliquer la vie aux Gardas et autres gardien.ne.s de sécurité de vos établissements.

Durant les rondes de nuit, les gardien.ne.s de sécurité sont muni.e.s de scanneur servant à s’assurer qu’ils et elles effectuent un certain nombre de tâches. Ils et elles doivent donc scanner des code-barres, codes QR et pastilles magnétiques pour prouver à leur supérieur.e qu’ils et elles ont bien fait leur ronde.

Vous trouverez ces codes sur les portes de sortie, dans les toilettes, certaines salles de classe, fin de couloirs et autres recoins du genre.

Les images proviennent de l’UQAM, mais certainement il y en a dans vos établissements, scolaires ou pas!

Vous pouvez donc vous aussi faire des rondes, pour compliquer les leurs!

Tract : Quand la police attaque

 Commentaires fermés sur Tract : Quand la police attaque  Tagged with:
Nov 012018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La police est dans notre chemin. Elle est dans notre chemin vers la suite de la manifestation : vers le prochain coin de rue, vers les vitrines de banque du centre-ville, le poste de police et les bureaux du gouvernement. Elle est aussi dans notre chemin vers autre chose : vers un monde sans patrons, ni flics, ni prisons, comme le dit le bon vieux slogan. Mais avant d’être dans notre chemin, elle est d’abord et avant tout… la police, c’est-à-dire une institution basée sur la colonisation, le racisme et le monopole étatique de la violence. Nous n’aurons d’autre choix que de l’affronter comme adversaire dans chacune de nos luttes.

Bien que la manifestation ne soit pas le seul moment où l’on fait face aux flics, elle constitue un contexte incontournable. Dans la manifestation, la police met tout à sa disposition afin de semer la peur parmi les contestataires du pouvoir, afin de contrôler nos actions, de nous blesser et de nous arrêter. En somme, elle se déploie en force dans l’objectif de nous dissuader de poursuivre la lutte et de faire réellement bouger les choses.

Il faut qu’on se donne collectivement les moyens de se défendre. Selon nous, quelques anarchistes montréalais, il s’agit de propager des connaissances et des pratiques de confrontation et de soin, ainsi que de faire un effort pour que les groupes et individus, participant de différentes manières à la manifestation, collaborent les un.es avec les autres. En nous basant sur quelques manifestations récentes à Montréal, voyons un petit aperçu de quelques tactiques qui peuvent être utilisées de manière cohérente contre les flics. Il y a de la place pour tout le monde !

  • Feux d’artifice!
  • Équipe de la bannière renforcée : Une bannière renforcée a de multiples usages : elle porte un message, elle offre un endroit où se dissimuler (ex.: pour se changer), elle protège au moins les bras des personnes qui la tiennent, grâce aux morceaux de bois et de plastiques ajoutés à l’arrière. Les personnes qui tiennent la bannière sont dans une position vulnérable, puisqu’ils et elles se retrouvent souvent sur la ligne de front. Il est donc important de porter des casques et des protège-dents. De plus, chacun.e d’eux et elles est jumelé.e, pour sa protection, avec une autre personne, celle-là plus mobile, qui se tient juste derrière, avec un drapeau pouvant servir de bâton.
  • Distribution de masques : Porter un masque ne permet pas seulement de protéger sa propre identité : plus il y a de personnes masquées, plus cette tactique devient efficace pour l’ensemble des gens. Si toute la foule est masquée, la police éprouve beaucoup plus de difficultés à déterminer qui a lancé la roche. Même si on ne prévoit pas enfreindre la loi, porter un masque est une excellente façon de démontrer de la solidarité avec ceux et celles qui prendront ce risque.
  • Graffeurs.ses
  • Médics
  • Collecteur.ses de projectiles : Il y a plusieurs façon de supporter indirectemment la confrontation avec la police ! Que ce soit d’amasser des piles de briques ou de roches près de l’affrontement, ou bien d’encourager les gens à demeurer groupés et à ne pas s’éloigner lorsque la manif devient chaotique.
  • Équipe anti-médias : Peu importe les intentions des journalistes, les photos ou les vidéos captés lors de manifs peuvent être utilisés comme éléments de preuve afin de condamner nos ami.es. Il est donc essentiel que les caméras soient repoussées des manifs mouvementées.
  • Équipe de l’arrière de la manif : Si une manif bouge trop vite, elle peut abandonner des gens qui ne peuvent pas se déplacer aussi rapidement. Une équipe à l’arrière de la manif peut communiquer avec des gens à avant, pour essayer de trouver une vitesse qui permet à tout le monde de rester ensemble aussi longtemps que souhaité. De plus, les flics n’entrent pas dans la manif uniquement par l’avant ou par les côtés : une équipe de l’arrière aurait le potentiel d’améliorer la sécurité de toute la manif.
  • Barricade fonctionnelle : Une barricade entrave les mouvements de la police, tout en nous procurant un élément de protection derrière lequel se cacher durant l’affrontement.

[PDF (fr)]

[PDF (en)]

Le festival international de théâtre anarchiste de Montréal : il ne reste qu’une semaine…

 Commentaires fermés sur Le festival international de théâtre anarchiste de Montréal : il ne reste qu’une semaine…
Nov 012018
 

Du Festival International de Théâtre Anarchiste de Montréal

Le Festival international de théâtre anarchiste de Montréal (FITAM), seul festival au monde dédié au théâtre anarchiste, recherche des pièces, textes et monologues, spectacles de danse-théâtre, mime, marionnettes, en français ou en anglais, portant sur le thème de l’anarchisme ou sur tout sujet se rapportant à l’anarchisme, c’est-à-dire en opposition à toute forme d’oppression comme l‘État, le capitalisme, la guerre, l’aliénation, le patriarcat, etc. Le FITAM accepte les pièces traitant de justice écologique et sociale, de féminisme, de racismes, de luttes de classes et de genres, dans une perspective libertaire. Nous acceptons les propositions d’auteur-e-s anarchistes et non-anarchistes.

En 2019, le festival aura lieu les 22-23 mai. Vous souhaitez proposer une création ? Envoyez votre candidature avant le 7 novembre 2018 !

Découvrez Westmount : une nouvelle plaque tournante d’activité anarchiste

 Commentaires fermés sur Découvrez Westmount : une nouvelle plaque tournante d’activité anarchiste
Oct 282018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Quand vous entendez “Westmount”, la première chose qui vous vient à l’esprit ce n’est certainement pas zone autonome temporaire, ou barricade de poubelles ou effigies de Trudeau en feu. On imagine souvent ce quartier en surplomb de St-Henri comme un purgatoire où les plus ridiculement riches vivent sans heurt entre un mariage sans amour, des enfants pleins de ressentiment et un emploi qui ronge l’âme… Mais ce n’est plus le cas!

Westmont se revitalise!

Des anarchistes transforment le quartier en espace d’attaques mixtes, offrant ainsi des opportunités d’action diversifiées pour les camarades de toutes les tendances. Dans le Westmount désolé, on trouve des activités pour les anarchistes de toutes les couleurs – que votre drapeau soit noir, rayé rouge ou orné de glitters mauves.

Buzfeed publie la liste des 5 Faits Charmants que Vous Ignoriez à Propos de Westmount (ou Nouvelle-Exarchia, comme nous aimons l’appeler)

1) De nombreuses maisons sont vides.

Alors que la majorité des locataires au sud de Maisonneuve sont incapables de payer les augmentations de loyer – et pourraient encore moins s’acheter une maison – les trillionnaires tyraniques de Westmount peuvent posséder 2, 3 et même jusqu’à 4 propriétés! Notez qu’ils sont peut-être des propriétaires, mais ça ne fait pas d’eux des résidents. Des maisons en parfait état, avec des chambres vides – et des réfrigérateurs remplis! Ce sont les AirBnb les plus abordables en ville – déjeuner inclus! Pensez-y bien : Deuxième maison ou… Centre Social Squatté?

2) Les flics de Westmount sont littéralement les mêmes que les flics de Montréal.

La Société de Protection des Vieux Millionnaires n’est pas assez bien pour les connards influents de Westmount – ces milliardaires merdeux ont – écoutez-bien – établi leur propre corps policier. On les distingue par l’absence de protection au corps – leur peau douce et souple est vulnérable aux divers éléments (et projectiles). Rappelez-vous bien : un molotov, deux flics!

3) Westmount est remplie de matériaux pour barricades artisanales.

Avez-vous déjà participé à un party de rue pendant lequel la police n’avait pas compris les nombreux sous-entendus visant à lui laisser savoir que leur invitation n’avait pas simplement été “égarée par la poste”? Alors que vous courrez pour vous saisir d’une boîte de journaux, vous réalisez qu’elle est fixée au sol! Vous regardez autour de vous, mais il n’y a aucun matériel qui pourrait servir à monter une barricade! Cette situation ne se produirait jamais dans le Westmount Révolutionnaire!™ Ici, les rues sont garnies de matériaux de choix pour barricades qui ne demandent qu’à être utilisés. Boîtes à Journaux, Poubelles, fournitures de patio – Ah!

4) Les murs sont des canevas de choix.

Saviez-vous que ces riches pleurnicheurs n’ont pas encore entendu parler d’art public? C’est bien vrai! Les nombreux murs blancs soignés de ce territoire d’abris fiscaux présente une opportunité de développement fort désirable. Dans cet arrondissement beige, vous ne vous trouverez jamais confronté au problème de vous être préparé à “tagger” un “ACAB” mais de réaliser qu’un autre “taggeur” a déjà foutu un “1312” sur votre “spot” de choix. Les murs n’attendent qu’à se faire “Banksy-er” par vous!

5) Le dernier mais non le moindre : les banques, et beaucoup de banques!

Assez dit. (On a déjà fait une bonne blague de banque en #4.)

Blague à part, par une belle soirée d’automne, on a lacéré les pneus de deux voitures stationnées au 3140 rue Jean-Girard à Westmount. C’est l’adresse de Brandon Shiller. Brandon Shiller est un grand propriétaire d’appartements délabrés qui achète des propriétés dans des quartiers pauvre pour expulser les locataires et augmenter les loyers. La société immobilière de son père, Shiller Lavy, est aussi lourdement impliquée dans la gentrification de plusieurs quartiers à Montréal.

Nous encourageons tous.tes ceux.elles qui éprouvent de l’inquiétude face à l’augmentation du prix des loyers et des attaques contre les pauvres à faire savoir ce qu’ils.elles pensent à ces ordures qui se cachent dans un des quartiers les plus riches de Montréal.

Flics homophobes du Québec

 Commentaires fermés sur Flics homophobes du Québec
Oct 262018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La suivante est une liste de flics qui ont, de près ou de loin, participé à l’élaboration d’opérations policières ayant le but d’harceler des hommes queers draguant dans certains lieux publics de la soi-disante province du Québec. Cette liste n’est pas exhaustive.

Sébastien CHARRON agent │PDQ 15 │SPVM │ Opération Sentier

Geneviève PÉPIN agente │PDQ 15 │SPVM │ Opération Sentier

Jean-Ernest CÉLESTIN chef │PDQ 15 │SPVM │ Opération Sentier

Stéphane BROSSEAU agent│SPVM │ Opération Sentier

Stéphane BÉLANGER commandant │PDQ 38 │SPVM│ Opération Nirvana

Suzie PAQUETTE agente sociocommunautaire│ PDQ 38│ SPVM │ Opération Nirvana

Christine DOUCET agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Josée BELLEMARE agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Nathalie LEGROS agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Caroline BERNIER agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Jean-Guy TRUDEL sergent │PDQ 38 │SPVM │ Opération Nirvana

Mélanie POTVIN agente │PDQ 38 │ SPVM │ Opération Nirvana

Giovanni CIARLO agent provocateur/agent double│ SPVM │ Opération Nirvana

Sylvain JOYAL agent provocateur/agent double│SPVM │ Opération Nirvana

Martin BRIÈRE agent provocateur/agent double│SPVM │ Opération Nirvana

Josée MIREAULT agente sociocommunautaire │ PDQ 44 │SPVM │ Opération Narcisse

Alexandre CLÉMENT mat. 11721 │agent provocateur/agent double│SPAL

Pierre QUINTAL porte-parole │SPAL

Gaétan DUROCHER porte-parole │SPAL

Jacques CÔTÉ ancien capitaine│SPAL

Réjan PLEAU responsable des programmes de prévention │ SPVQ

François BOUCHARD agent/relationniste │SPVQ

Sandra DION agente│SPVQ │ Opération Rendez-Vous

Catherine VIEL agente aux communications│SPVQ │ Opération Buisson

Marie-Ève PAINCHAUD agente │SPVQ

Nancy ROUSSEL agente │SPVQ

Christine LEBRASSEUR porte-parole │SPVQ

André MAGNY directeur de poste │ Shawinigan │ SQ

La suivante est une liste de politicien.ne.s et d’acteur.e.s communautaires qui ont, de près ou de loin, participé à l’élaboration d’opérations policières ayant le but d’harceler des hommes queers draguant dans certains lieux publics de la soi-disant province du Québec. Cette liste n’est pas exhaustive.

Isabelle BOISVERT coordonatrice│ table en sécurité urbaine du Plateau-Mont-Royal │Centre des Femmes │ Opération Nirvana

Vivianne LAVOIE directrice générale │ table en sécurité urbaine du Plateau-Mont-Royal │Centre des Femmes │ Opération Nirvana

Marc PETTERSEN conseiller municipal │Ville de Sauguenay

Robert MILOT maire │Ville de Sainte-Adèle

Huguette ROY conseillère municipal │Saint-Paul-Émard │membre de la table de sécurité urbaine du Sud-Ouest │ Opération Sentier

Michel ANGERS maire │Ville de Shawinigan

Action Anti-homophobe au Parc Maisonneuve

 Commentaires fermés sur Action Anti-homophobe au Parc Maisonneuve
Oct 242018
 

Soumission Anonyme à MTL Contre-info

Le soir du 15, nous avons redécorer quelques installations situées au Parc Maisonneuve. En 2013, ce parc avait été le site de l’Opération Narcisse, une opération policière durant laquelle des flics en civil ont porté des accusations criminelles d’«indécence» contre des hommes, et ce, après les avoir séduits. Des pancartes contre l’«indécence»—qui ont, pour la plupart, été volées ou vandalisées—ont été installées dans le contexte de cette opération dans le but de nous intimider. Par l’entremise de nos gestes, nous tenons à dénoncer le role que jouent les agents provocateurs dans la production absurde et inutile de «crimes» impliquant des personnes queer. Nous tenons également à dénoncer l’installation récente d’une caméra à l’entrée des toilettes situées dans le sous-sol du chalet du Parc Maisonneuve. Tôt ou tard, elle subira un triste sort.

Bryan Trottier : un misogyne raciste commandant de La Meute anglophone

 Commentaires fermés sur Bryan Trottier : un misogyne raciste commandant de La Meute anglophone
Oct 192018
 

De Montréal-Antifasciste

Dans une tentative un peu désespérée d’avoir un poids sur la campagne électorale, La Meute multiplie les apparitions depuis quelques semaines, privilégiant les actions décentralisées. Bien que plusieurs médias entrent dans leur jeu en leur offrant une visibilité démesurée, le groupe d’extrême droite ne semble pas rencontrer d’écho populaire et son chef Sylvain « Maikan » Brouillette a l’air bien seul avec son slogan « 40 000 membres, 40 000 voix ».

C’est dans ce contexte que Steeve « L’artiss » Charland, potentiel rival de Maikan, dirigeait le samedi 15 septembre une manifestation mobile, qui était en fait un convoi de véhicules identifiés aux couleurs de La Meute. Le lieu de rendez-vous pour la dizaine de membres de La Meute se situait à Oka, tout proche de la communauté Mohawk de Kanesatake. Rapidement, des membres de la communauté se sont très courageusement mobilisé.e.s pour faire fuir La Meute sous les huées et les insultes, refusant au passage l’instrumentalisation des Premières Nations que tente de faire le groupe d’extrême droite depuis plusieurs mois.

« Hey! Allez-vous-en! Hey, vous ne passerez pas par la réserve non plus. Allez-vous-en d’ici! Vous ne passerez pas par ici non plus. »

– Un résident de Kanesatake s’adressant à La Meute le 15 septembre 2018

La vidéo des événements à été partagée des centaines de fois et vue plus de 50 000 fois sur Facebook. Quelques membres de La Meute ont alors profité de l’occasion pour cracher leur venin raciste et colonialiste dans des commentaires haineux. Ce fut le cas du compte « Barb N Bryan Wolfe » qui s’est démarqué par ses commentaires ignobles contre les autochtones (Image 1) : « Kanesatake devrait être mise en quarantaine », « c’est pour ça qu’on a dû vous éclater en 1990 [à Oka] bande de connards », ou en traitant la communauté mohawk de « merdes racistes ».

 

Mais qui est ce ou cette « Barb N Bryan Wolfe »?

Il s’agirait en fait du compte Facebook d’une dénommée Barbara Edwards (ou encore Barbara Wolfe) (Image 2) connue pour avoir organisé une manifestation islamophobe à Toronto en mars 2017. Bryan Trottier serait son conjoint. Ce dernier utilise régulièrement le compte Barb N Bryan Wolfe pour déverser son fiel islamophobe ou organiser plus d’événements racistes en Ontario. Bryan Trottier est « commandant » du CDN Wolfpack (Image 3), une branche canadienne de La Meute en Ontario qui serait à présent autonome vis-à-vis de la Meute du Québec. Il s’avère que Trottier n’utilise pas seulement le compte de sa conjointe mais aussi les faux comptes Joshephine Murphy et Zora Xeno.

(Capture d’écran du 10 février 2018, récupérée par Anti-Racist Canada)

Bryan Trottier n’en est donc pas à ses premières ignominies.

Bryan Trottier

 

Bryan Trottier et Barbara Edwards

Bryan Trottier

Barbara Edwards

 

Des fausses nouvelles pour nourrir l’antiféminisme et la misogynie

En juin dernier, nous publions un article sur une fausse dénonciation d’agression sexuelle orchestrée par un troll d’extrême-droite sous un faux compte nommé « Zora Xeno ». Cette fausse nouvelle partagée entre autres par les vidéobloggueurs DMS de mouvance alt-right fut rapidement démentie et dénoncée. Comme nous le disions, ce n’était pas une instrumentalisation abjecte des dénonciations anonymes de violences sexuelles qui allait nous empêcher de croire les survivant.e.s et les victimes.

En juillet, un nouveau faux compte, cette fois « Joshephine Murphy » récidivait en créant une fausse dénonciation contre un membre du groupe de musique syndicale et antifasciste, les Union Thugs. Une nouvelle fois, la fausse nouvelle était vivement dénoncée alors que le soutien aux survivant.e.s et le support aux luttes féministes contre les violences sexuelles et sexistes étaient réitérés (Image 4-5-6).

Le groupe de musique Union Thugs dénonçant la fausse nouvelle et l’instrumentalisation des luttes féministes pour miner les luttes antifascistes et supportant les luttes contre la culture du silence.

Le label DCHC qui organisait un show en Ontario avec les Union Thugs rétablissait également les faits tout en rappelant qu’iels soutiennent toujours les survivant.e.s dénonçant anonymement des violences sexuelles vécues.

Le collectif féministe montréalais Les Gamines, connu pour avoir diffusé de nombreuses dénonciations anonymes contre des agresseur.e.s en les nommant, dénonçait alors la nouvelle fausse nouvelle créée par Bryan Trottier (aka Joshephine Murphy).

Bryan, Joshephine, Zora… même combat

Dans la plus récente fausse nouvelle contre les Union Thugs, le faux compte Joshephine Murphy ne tentait même plus de se faire passer pour un.e militant.e de gauche, comme on peut le voir sur l’image 7 avec un logo anti-communiste faisant référence aux assassinats sous la dictature de Pinochet. De plus, lors de ses tentatives d’intimidation en ligne de plusieurs pages de gauche, Murphy s’est lui même révélé comme étant « Bryan » (Image 8).

Il n’hésitait pas non plus à se proclamer comme un chef de la Meute dans certains commentaires (Image 9). On peut voir ici que Murphy fait également partie du groupe secret CDN Wolfpack (Image 10) :

 

 

(Capture d’écran de juillet 2018, récupérée par Anti-Racist Canada)

 

On peut aussi remarquer comment Bryan Trottier utilisait probablement simultanément ses deux comptes pour intimider un groupe militant ontarien à l’été 2018 :

 

Bas les masques ! 

Bref, Bryan Trottier, aka Joshephine Murphy ou Zora Xeno ou Barb N Bryan Wolfe, n’est pas un individu isolé mais bel et bien un « haut gradé » de l’organisation d’extrême droite CDN Wolfpack. Jusqu’au 15 septembre dernier, le Wolfpack était une organisation sœur de La Meute du Québec ayant notamment collaboré à des manifestations islamophobes. Malgré la récente scission, le chef (Sylvain Brouillette) de la Meute québécoise rappelait dans leur groupe public que « La Meute et le CDN Wolfpack continueront de travailler en étroite collaboration » (15 septembre 2018). Au moment d’écrire ces lignes, leurs sites Web respectifs étaient d’ailleurs toujours liés (Image 13).

Ces deux organisations fondée sur une islamophobie et un racisme profond disent souvent vouloir protéger les prétendues « valeurs occidentales » (et les femmes blanches d’occident du même coup) contre l’Islam. Elles vont alors fréquemment instrumentaliser le concept de l’égalité entre les femmes et les hommes pour faire gober leur idéologie haineuse et antimusulmane. Les dénonciations d’agressions sexuelles au sein même des chefs la Meute, leur haine du voile, et par conséquent des femmes musulmanes, ainsi que leurs tentatives infructueuses de faire des fausses dénonciations d’agressions sexuelles dans le but de décrédibiliser les luttes féministes contre la culture du viol ne font que prouver une fois de plus la misogynie et l’antiféminisme de leur démarche.

En conclusion, nous devons réaffirmer que le plus grand danger pour les valeurs – féministes, antiracistes, antifascistes et en opposition farouche au colonialisme – que nous portons ce sont  les Bryan Trottier et des organisations racistes comme La Meute, et non pas les nouveaux et nouvelles arrivant.e.s, avec leurs langues, leurs cultures et leurs religions.

Dormir aux gazs : Retour et notes sur le Grand Banquet contre les élections

 Commentaires fermés sur Dormir aux gazs : Retour et notes sur le Grand Banquet contre les élections
Oct 192018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

À la fin de la soirée électorale, des douzaines de drapeaux noirs ont défilé dans les rues au sud du parc Lafontaine. Ils sont restés là, éparpillés sur la chaussée, après notre court passage, après que l’anti-émeute nous ait dispersé.es, brisant notre unité à coups de gazs lacrymogènes. Un peu partout, ils témoignaient d’une promenade qui nous a laissé avec un sentiment d’amertume.

La manif a commencé vers 22h. La lumière rose d’un fumigène a marqué le début de ce qui allait être une démonstration de force brève, mais furieuse. Des feux d’artifice se sont mis à exploser, s’éteignant parmis les arbres du parc. Les flics nous surveillaient déjà depuis des heures, se cachant parfois derrière leurs voitures banalisées, mais surtout en nous observant de loin, comme s’ils essayaient de détecter la transgression, l’infraction ou le crime qui servirait de prétexte à l’utilisation des armes chimiques qu’ils étaient déjà entrain de préparer.

Alors que nous descendions vers le sud, une femme qui quittait l’Hôpital Notre-Dame a trébuché et est tombée. Presque immédiatement, une douzaine de camarades se sont arrêté.es pour lui offrir un coup de main. Illes ne savaient pas comment l’aider, sachant très bien qu’une ligne de flics était en train de les charger de derrière. Une fraction de seconde de présence malaisante, puis rien. Les capsules de lacrymo brûlantes remplissaient la rue Plessis et le stationnement de l’hôpital. Certain.es d’entre nous ont couru direction sud-est, coupant à travers ce stationnement, comme pour éviter la colère de Dieu. C’était trop tard. Nos roches avaient déjà atteint leur cible. Leurs précieuses voiture de patrouille étaient cabossées et leur virilisme agressif irrémédiablement déclenché. D’autres ont continué sur Plessis, ont fracassé la vitrine d’une caisse Desjadins, et une poignée de camarades se sont retrouvé.es devant la soirée électorale du PQ à l’Usine C, où illes ont livré quelques doigts d’honneur aux bourgeois assemblés, avant de devoir filer à travers les ruelles, les parcs et les allées, suivi.es par des charges policières de plus en plus affirmées.

Les marques de destruction et les drapeaux que nous avons dû laisser derrière nous après seulement quelques minutes font office de signature : votre monde sera détruit. Nos cabossures, nos tissus noirs déployés dans votre ville calme comme la mort portent un monde diamètralement opposé au vôtre– un monde qui attend impatiamment le moment de son déclenchement révolutionnaire, un monde qu’aucun flic d’anti-émeute, qu’aucune arme chimique ne pourra contenir. Un monde qui sera insulté par l’idée même d’avoir à élire des dirigeants.

Un monde dans lequel les élu.es seront remplacé.es par des tâches temporaires, révocables et ouvertes à tou.te.s. Un monde dans lequel nous répugnerons à abandonner notre pouvoir décisionnel aux mains de riches ‘socialistes’, de bourgeois-vedettes des classes dominantes qui adorent voir leurs visages sur des affiches à chaque coin de rue. Un monde dans lequel nous voudrons plutôt préserver notre puissance d’agir collectivement contre ceux et celles qui, sous le couvert du progrès et du développement — toujours le progrès et le développement — sont ô-combien prêt.es à agir «au nom du peuple» pour nous priver de ce qui est nôtre. Ces riches élites, ceux qui se retrouvent sur toutes les affiches, passeront les quatre prochaines années à s’abreuver à même le sein du Capital assoifé de sang, alors que nous nous ferons tranquillement gazer par les flics.

Dès maintenant et pour les 4 prochaines annnées, le gouvernement caquiste va continuer à accentuer les tensions raciales, à travers des politiques s’attaquant aux migrant.e.s et aux personnes racisées. En l’absence de mécanismes de redevabilité pour les élu.es, nous allons devoir mettre en application des tactiques qui ont d’ores et déjà fait leurs preuves dans nos communautés et en inventer des nouvelles — en prenant acte de la surveillance de plus en plus présente, mais pas toute puissante. Les violents mécanismes bureaucratiques par lesquels l’État renforce son caractère et ses politiques supprématistes devront être bloqués, contrecarrés, ou tout simplement détruits.