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2012. P!NK BLOC : un « printemps érable » sexy et funky

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Mai 062022
 

De Archives révolutionnaires

Dans le cadre du dixième anniversaire de la grève étudiante de 2012, notre collectif revisite divers aspects de ce mouvement social. Après un article sur les grands moments de la grève puis sur les mobilisations en région, le présent texte offre la parole à trois militant·es du P!nk Bloc qui racontent leur participation au débrayage et partagent leurs réflexions politiques.

« Les P!nk Blocs des contre-sommets internationaux ont été de véritables laboratoires militants qui ont expérimenté des techniques d’actions directes non violentes, mais aussi de nouvelles pratiques d’organisation collective, de distribution de la parole, de prise de décision au consensus… en rupture avec un certain phallocentrisme latent dans les groupes militants – même les plus radicaux – plus classiques. »

Elsa Dorlin, Le queer est un matérialisme

Montréal, 2012. Entre les assemblées des associations étudiantes, les émeutes enflammées et le fracas des casseroles, une autre histoire se dessine. Le P!nk Bloc, inspiré par les Panthères roses et la Radical Queer Semaine, et façonné par les grandes mobilisations anticapitalistes des années 2000 (dont le contre-sommet du G20 de Toronto en 2010), prend d’assaut les actions étudiantes avec ses paillettes, ses pompons colorés et ses slogans percutants. Ces queers anti-autoritaires apportent une dimension festive à la grève, flirtant avec la procession activiste carnavalesque, dansant pour une éducation accessible et de qualité, occupant les rues avec joie et plaisir et articulant dans l’action anticapitalisme, queer et féminisme. Iels ont organisé des actions percutantes et avant-gardistes, se mobilisant notamment contre les slogans pro-viol qui fusaient dans les rues. Dix ans plus tard, retour sur cette zone méconnue de l’histoire de la grève étudiante de 2012 à l’occasion d’une conversation animée[1].

Qu’est-ce qu’il y avait comme mobilisation ou espace politique queer francophone au soi-disant Québec avant le P!nk Bloc?

Chacha Enriquez : Il y a eu PolitiQ et la Radical Queer Semaine. Moi je suis arrivé en août 2008 au Québec, et on a organisé la première Radical Queer Semaine en février-mars 2009. C’était assez désorganisé ! On était une batch de queers. C’était un espace bilingue avec une crew plus franco, une crew plus anglo. C’est drôle, il y avait une espèce de répartition des tâches où les anglos s’occupaient plus de l’art puis des partys, et les francos s’occupaient plus de faire des ateliers puis des manifestes puis des affaires du genre. Il y avait eu quelques événements queers avant ça, mais la crew queer était assez petite.

Pascale Brunet : Pour moi qui ai été impliquée vaguement dans les Panthères roses de Montréal, c’était une grosse différence entre les Panthères roses et la Radical Queer Semaine. Parce que même si c’était désorganisé, il y avait crissement beaucoup de monde soudainement. Les Panthères roses sont arrivé·e·s à un moment où est-ce que la majorité des gens des communautés LGBTQIA2S ne s’identifiait pas nécessairement comme queer. Rendu à la Radical Queer Semaine, soudainement il y avait une masse critique de personnes francophones qui avaient envie de s’organiser.

CE : Je pense que tu as un point, que les Panthères ont réussi à faire connaître le queer dans le monde francophone et à politiser toute une gang autour du queer. Et si la première Radical Queer Semaine était messy, après c’était beaucoup plus organisé.

PB : Il y avait Les Lucioles aussi, des soirées de vidéastes engagé·e·s, et c’était une gang des Lucioles qui étaient les Panthères roses à la base, donc ils documentaient leurs trucs. La première fois que j’ai entendu parler des Panthères roses, c’était pour un événement qu’on avait organisé, Anti-St-Valentine, avec Head & Hands, puis les Panthères avaient été invité·e·s pour projeter des films. C’est la première fois que je découvrais le mot queer. Et les Panthères, c’était des francos.

Le P!nk Bloc en manifestation. Toutes les photos de l’article proviennent du site web Artefacts d’un Printemps québécois, dédié à la préservation et la diffusion des archives de la grève étudiante de 2012.

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Visite nocturne chez un haut dirigeant de la RBC

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Mai 052022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Tard dans la nuit, le 4 mai, des revenchards sont passé chez Michael Fortier, avenue Chester. M. Fortier était membre du cabinet fédéral sous le premier ministre Stephen Harper. Aujourd’hui, il est le vice-président du conseil des marchés des capitaux chez la Banque Royale du Canada. Retiré dans sa luxueuse demeure de Mont-Royal (un quartier huppé de Montréal séparé des pauvres et des exploités par un long mur), il n’y a aucun doute que M. Fortier se sente bien à l’aise avec la décision de son patron de poursuivre le financement du gazoduc Coastal GasLink (ou de tout autre projet dégueulasse financé par RBC).

Pendant que fondent les glaciers, que la sécheresse, le feu et la famine se propagent, M. Fortier pense peut-être que son argent et ses contacts l’épargneront, lui, ses enfants et ses petits enfants. Mais les enragé.e.s connaitront les noms des grands responsables. Il doit comprendre que personne n’est à l’abri dans ce merdier.

Cette nuit là, les flammes d’un engin incendiaire se propageaient vers le bloc moteur de son Jaguar stationné devant chez lui.

Cet acte est en solidarité avec les défenseur.e.s de la terre Wet’suwet’en et avec tou.te.s les combattant.e.s de l’industrie extractive.

Colonial et écocidaire : le capitalisme c’est la guerre!

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Mai 022022
 

De la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC)

Le 1er mai 2022, suite à l’appel de la Convergence des lutte anticapitalistes (CLAC), plus d’un demi-millier de personnes ont pris la rue pour la journée des travailleuses et des travailleurs. Le thème mis de l’avant cette année était : “Colonial et écocidaire, le capitalisme c’est la guerre !”. La manifestation a débuté à 17h30 à la Place du Canada, dans le centre-ville, après plusieurs discours de militantes autochtones Anishnabées/Ojibwe et Kanyen’kehà:ka.

Sans surprise, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) a déployé sa pourriture pour venir réprimer, battre et empêcher les militant-e-s d’exprimer leur haine envers un système colonial nous menant tout droit vers le précipice écologique. Le dispositif policier inutilement disproportionné nous a empêchés de terminer notre trajet, générant colère et indignation. Des symboles du capitalisme et du colonialisme ont été légitimement pris pour cibles par des manifestant-e-s, comme Google, le Palais des congrès et plusieurs banques. Ensemble, nous leur avons prouvé que la peur doit changer de camp. Nous on se bat pour l’avenir, pour mettre fin aux systèmes d’exploitation qui plongent toujours les mêmes dans la misère et on se butte à des poivres, des gaz et des coups de matraques. C’est vraiment signe que le système est pourri et qu’il le sait.

Les bureaux de Google

Cette année, les militant-e-s anticapitalistes ont envoyé un message clair : il n’y aura jamais assez de flics, assez de lois crasses ni assez de prisons pour cacher les crimes commis au nom de l’économie capitaliste suprémaciste blanche. Nous continuerons de nous battre et de solidifier notre solidarité avec les communautés autochtones des environs. Comme le disait plus tôt cette année Sleydo, militante wet’suwet’en luttant pour la protection du Yintah contre le forage du pipeline de Coastal GasLink : “There is a huge opportunity here, this relationship & allyship between indigenous warriors and anarchists. Combining those two groups particularly is a really powerful move against the State and a really powerful voice that we can have together”.

Fuck le capitalisme, fuck le Canada, land back osti !!!

Le Palais des congrès

Réclamation territoriale à Kanehsatake

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Avr 272022
 

De No Borders Media

Les défenseur.e.s des terres autochtones de la communauté de Kanehsatake ont planté le drapeau de la Confédération Haudenosaunee sur un terrain contesté pour faire savoir au public que la terre sera récupérée.

L’action a été entreprise le matin du 27 avril sur une parcelle de 200 acres au milieu de Kanehsatake, près de Little Tree Gas. Ce terrain fait l’objet d’une controverse depuis six ou sept ans, surtout depuis qu’au moins un acre de broussailles a été coupé.

Le terrain était censé être vendu au Conseil Mohawk de Kanehsatake (MCK), mais cette vente n’a jamais eu lieu, et les membres de la communauté ont appris que le terrain avait été vendu à une entreprise privée : Vegibec Inc.

La pose du drapeau et la présence des membres de la communauté sont un message pour faire savoir au public que les terres seront récupérées. Pour l’instant, les membres de la communauté surveillent la situation, mais un appel à la solidarité extérieure pourrait être lancé dans un avenir proche.

Reportage de @NoBordersMedia, basé sur les informations de première main d’un membre de la communauté locale sur place. Voir le fil Twitter pour plus de photos.

Airbnb détruit le centre-ville de Chicoutimi

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Avr 262022
 

Du Collectif Emma Goldman

Lors de la dernière action du Collectif Emma Goldman, celle en solidarité avec les évincé-e-s du squat de l’autogare de Chicoutimi, un mal-logé du centre-ville me témoignait de la situation de rénoviction qu’il vivait dans son logement. Pour lui, la situation de crise du logement abordable au Saguenay avait des sources multiples, dont l’embourgeoisement, les Airbnb et une forme de mépris des propriétaires envers les moins nanti-e-s. Je l’écoutais attentivement même si je me disais que c’est le genre d’analyse que le Collectif diffuse depuis plusieurs années, une analyse qui témoigne de la réalité crue vécue dans le centre-ville. Bien sûr, on est loin des discours d’élu-e-s comme Mireille Jean selon lesquels, s’il faut les croire, les pouvoirs publics multiplieraient constamment les initiatives pour venir en aide aux mal-logé-e-s… Sur le terrain, le mépris de la ville pour les moins nanti-e-s se vit pourtant à tous les niveaux et au quotidien. Lorsque leurs logements gênent, on les détruit malgré leur statut patrimonial pour les remplacer par quelques places de stationnement en plus. Lorsque leurs présences dans les commerces et sur les rues commerciales gênent, on envoie systématiquement la police pour les harceler et les taxer avec de nouveaux tickets – ça a d’ailleurs été l’une des raisons du déménagement du poste de police. Lorsque leur désespoir et leur détresse gênent, on installe de nouvelles caméras et on augmente les patrouilles policières plutôt que de renforcer le filet social. Les pauvres gênent une certaine classe de privilégié-e-s à Saguenay et l’embourgeoisement devient synonyme de chasse aux pauvres. Dans ce texte, j’aimerais explorer la problématique des Airbnb dans l’embourgeoisement du centre-ville de Chicoutimi.

En dépit d’un encadrement règlementaire plutôt récent, les lieux pouvant être loués sur Airbnb autour de la ville de Saguenay se comptent par centaines selon le site Web de la plateforme. Une recherche très rapide m’a permis d’en trouver plusieurs dizaines dans le seul quartier du centre-ville de Chicoutimi. C’est dire que dans le contexte d’une crise du logement abordable, des propriétaires et des promoteurs immobiliers empirent la situation en préférant louer pour de courtes durées à des touristes qui paieront plus cher plutôt qu’aux habitants et habitantes du quartier. La ville accorde certes des permis aux propriétaires effectuant de telles transactions via la plateforme de la multinationale dont le chiffre d’affaires atteint plusieurs milliards de $, mais elle ne fait rien pour empêcher le processus de détérioration de la situation du logement dans la ville qu’engendre les Airbnb. Avec ou sans permis octroyé par la ville, les problèmes causés par les Airbnb restent les mêmes.

En plus de retirer des logements du parc locatif (au profit du parc touristique), les Airbnb stimulent l’augmentation du coût des logements. Plus les logements disponibles se font rares, plus la tension se fait ressentir sur le marché locatif. Les proprios reçoivent de plus en plus de demandes pour leurs logements et ont de plus en plus de marge de manœuvre pour faire monter les prix des logements, faire accepter des logements dans des conditions exécrables et effectuer une sélection discriminatoire de leurs locataires (comme cela demeure répandu au Saguenay). De plus, les Airbnb stimulent une transformation à moyen et long terme des quartiers par des changements dans l’offre commerciale pour convenir aux touristes qui ont plus d’argent à dépenser. C’est aussi cela l’embourgeoisement. Des commerces “huppés” apparaissent dans des quartiers populaires où la majorité du monde qui y habite n’a même pas le moyen de se procurer les articles les moins dispendieux. Au final, c’est la satisfaction des besoins élémentaires des gens qui est attaquée avec la formation de déserts alimentaires, ainsi que le tissu et la vie sociale de la communauté résidant dans les quartiers.

Que veulent alors, me direz-vous, les mal-logé-e-s du quartier? En toute humilité, c’est bien dur à dire, mais dans les grandes lignes… Nous voulons un quartier pour nouer des liens de solidarité et d’entraide avec les gens qui nous entourent, un quartier pour voir s’épanouir en sécurité et dans la convivialité les enfants, les adultes et les personnes âgées, un quartier pour vivre et défendre la vie. Nous ne voulons pas d’un quartier où la circulation de transit des employé-e-s pressé-e-s domine les rues, d’un quartier muséifié par la touristification où la fausse image est plus importante que l’humain, d’un quartier où l’argent est maître et où, dans l’indifférence, on laisse croupir des personnes exploitées et opprimées dans la misère et l’isolement.

Fuck Airbnb!

N. Hervé

Promenade à Westmount

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Avr 252022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Depuis environ 2 mois, les personnes qui font vivre la lutte contre CGL sur le Yintah et au camp du km 44 en territoire du Clan Gidimt’en subissent l’harcelement et l’intimidation continue de la GRC. Dans les derniers jours les flics ont décidé d’arreter quelqu’un au camp sous le prétexte minable de « mauvaise identification ».

On pense que la solidarité active est toujours nécessaire et encore plus quand la répression frappe nos camarades. Cette solidarité peut entre autre s’exprimer par des attaques faciles a pratiquer, de façon a briser l’isolement et la peur dans lesquels l’état cherche a nous enfermer. Ce n’est pas toujours simple, mais on pense que certains de nos ennemi.e.s sont bien identifiables. Généralement ils et elles ont des grandes maisons et une petite paix qu’ils et elles cherchent à garder à l’abri de la guerre sociale qui les implique.

C’est avec ça en tête et avec notre rage qu’on a décidé de faire une sortie dans les rues de Westmount dans la nuit de mercredi dernier. A l’aide d’un extincteur plein de peinture, on s’est amusé.e à vandaliser la façade de la maison (situé au 734 avenue Upper Lansdowne) da la présidente de RBC Québec, Nadine Renaud-Tinker.

Solidarité avec les Wet’suwet’en et avec toutes celleux qui défendent le Yintah contre CGL.
Solidarité avec les camarades au KM 44!
FUCK la GRC, RBC et CGL!!

Des anarchistes

Le 15e festival de théâtre anarchiste de Montréal sera virtuel du 17 au 24 mai 2022

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Avr 222022
 

Du Festival international de théâtre anarchiste de Montréal

La quinzième édition du Festival de théâtre anarchiste de Montréal (FITAM) – le plus grand festival de théâtre anarchiste au monde – reviendra cette année dans un format virtuel avec plus de 30 artistes et 8 troupes du Chili, de Taïwan, d’Italie et du Québec pour sept jours et sept nuits de théâtre provocateur et engagé. Du mardi 17 mai à 9h00 (EDT) au mardi 24 mai, 21h00 (EDT), les représentations seront disponibles en visionnement sur notre site Web, en accès gratuit.

Le FITAM, reporté par la COVID depuis deux ans, revient cette fois en format virtuel pour éviter tout risque d’annulation ou de fermetures, et s’assurer d’amener un vent de liberté jusqu’à vous, malgré tout !

Le verger au complet : La police dans les communautés autochtones

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Avr 132022
 

De la Convergence des luttes anticapitalistes

Le Verger au complet lance son troisième épisode de la deuxième saison. Ce mois-ci, le podcast aborde les enjeux qui entourent la police dans les territoires autochtones, qu’elle soit dirigée par des autochtones ou des colons.

Dans cet épisode on discute avec l’une des fondatrices du camp d’apprentissage linguistique de Kanien’kéha à Akwesasne et de la relation de cette communauté avec les forces policières.

Musique
  • Jason camp & The Posers – “Indian Act (Kill the Indian, Save the Child)”, from the album “First Contact”, 2019 https://jasoncampandtheposers.bandcamp.com
  • Q052 – “High Horse”, from the eponymous single album, 2020, https://q052.bandcamp.com
Références

Pour en savoir plus sur le camp: https://newsinteractives.cbc.ca/longform/reclaiming-land-language

Transcription

RBC : Désinvestissez de CGL

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Avr 122022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Lundi le 11 avril
Tiohtià:ke/Montréal

En début d’après-midi, un petit groupe d’anarchistes s’est faufilé à l’intèrieur des bureaux de la RBC a la Place Ville-Marie. Armé.es de tracts, de collants et de cannes de peinture, iels ont laissé un message à la banque: DÉSINVESTISSEZ DE CGL. Depuis l’automne 2021, les Wet’suwet’en mènent campagne pour que RBC cesse de financier la destruction de leur territoire, mais RBC continuer d’ignorer leurs demandes.

Tant et aussi longtemps que RBC financera des projets extractifs, elle nous trouvera sur sa route.

– des anarchistes en criss

Réflexions sur la solidarité anticoloniale actuelle

Menace imminente: Coastal Gaslink (CGL) est décidé à forer sous le Wedzin Kwa ce printemps 2022. Tout du peuple Wet’suwet’en: les personnes, la langue, la culture et la terre ainsi que les animaux vivant sur ce territoire sont confrontés à l’anéantissement de leur mode de vie. Si vous avez entendu l’appel à l’action, cette année à venir sera cruciale pour l’autodétermination et la souveraineté des Wet’Suwet’en.

Les actions de solidarité visibilisent le combat des Gidimt’en et protègent les personnes en première ligne de la repression policière et du harcelement de CGL. (https://twitter.com/Gidimten/status/1450808498833473549) Rien qu’au cours du dernier mois, la GRC a effectué 54 visites au point de contrôle de Gidimt’en, réveillant les aînés à toute heure de la nuit et les menaçant d’arrestation. Ces actes continus d’intimidation et de répression policière font partie d’une stratégie plus large de l’État canadien visant à utiliser les resources légales et les systèmes juridiques pour continuer à nier la souveraineté des Wet’suwet’en, malgré le fait que le système judiciaire canadien a reconnu la souveraineté des Wet’suwet’en dans la décision Delgamuukw c. Colombie-Britannique.

Lutte à long terme: L’engagement est un souffle long constamment menacé d’épuisement. Cette lutte contre la CGL comprend plusieurs dimensions : décoloniale, environnementale, anticapitaliste et féministe. Les nombreux « camps d’hommes » qui envahissent le Yintah intensifient et facilitent la capacité des hommes d’enlever, de violer et d’assassiner des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones (voir le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, p. 593). Tant que CGL et la GRC demeurent sur le territoire, il en va de même pour les niveaux accrus de violence sexiste coloniale.

Nous continuons d’appuyer la position des Gidimt’en au point de controle face à Coastal GasLink et les entreprises extractives parce que la lutte pour l’autodétermination autochtone est une lutte longue et ardue. L’organisation solidaire est plus efficace lorsqu’elle est cohérente et stratégique. Nos efforts continus contribuent à la force et à la visibilité de leur lutte pour l’autodétermination, la souveraineté et la liberté.

Imaginez la force et la capacité du travail de solidarité si les personnes qui s’engagent dans ce type d’organisation avaient des enjeux personnels et collectifs dans le conflit? Par exemple, de nombreux Autochtones se battent à travers l’île de la Tortue pour se libérer de l’État colonisateur et pour être libres de se gouverner eux-mêmes comme ils le jugent selon leurs propres méthodes. Il y a aussi beaucoup de non-Autochtones qui se battent pour être aussi libres que possible de l’institutionnalisation et de la reglémentation de leur corps, de leurs relations et de leurs communautés. Ces expériences et histoires de lutte variées fournissent une base pour des points de connexion profonds.

L’imagination est un atout si elle permet de visiliser ce combat de différentes façons. Adaptez les tactiques et les stratégies d’organisation à vos capacités et à vos ressources. Plus important encore, agissez. Il est temps.