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Librairies radicales à Montréal dans les années 1930

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Juil 252018
 

Du Graphic History Collective

Affiche par Adèle Clapperton-Richard

Introduction par Andrée Lévesque

Durant la Crise économique des années 1930, le Parti communiste du Canada occupe une place prééminente dans l’organisation des mouvements de protestations, en particulier dans l’organisation des sans-travail. Parmi leurs outils de mobilisation, la presse, les tracts, les livres, souvent venus de Moscou, jouent un rôle important alors que les librairies qui les distribuent s’exposent à la répression des forces de l’ordre.

Depuis des siècles les écrits contribuent à la conscientisation des travailleuses et des travailleurs, et les librairies de gauche forment un lieu privilégié de politisation et de réseautage. Ce qui a souvent poussé les autorités, soucieuses de protéger l’ordre social, à tenter de contrôler la parole écrite et les endroits qui la disséminent. Au Canada, entre 1919 et 1935, l’article 98 du Code criminel est invoqué contre la sédition ainsi que la littérature et les paroles séditieuses.

Dans les années trente, Montréal connait deux librairies de gauche soutenues par le Parti communiste. En 1933–1934, le Hidden Book Shop sur la rue Sainte-Catherine Est, est gérée par Ann Feigelman, 20 ans, et son frère Sam (Sol). Leur commerce ne peut fonctionner longtemps en toute impunité et en juin 1933 la police procède à l’arrestation du frère et de la sœur accusés de distribuer de la littérature séditieuse. Ils seront jugés et condamnés. Parmi le matériel saisi dans la librairie, on remarque le journal communiste francophone Vie ouvrière, publié par Paul Moisan, Évariste Dubé et d’autres militants communistes.

Quelques années plus tard, le Parti communiste ouvre une autre librairie, le Modern Book Shop sur la rue de Bleury près de la rue Dorchester. La militante Léa Roback, le camarade Jack Gold et le futur député Fred Rose assurent la permanence. Comme Léa a confié des années plus tard :« On a discuté de l’ouverture d’une librairie marxiste. Alors on m’a dit : “Léa, tu le prends.” On avait non seulement des livres marxistes et léninistes, mais on avait aussi d’autre littérature pour que les gens puissent lire autre chose que des romans à l’eau de rose ». On y trouve aussi des journaux comme le Daily Clarion de Toronto et Clarté, l’hebdomadaire fondé par Stanley Bréhaut Ryerson et quelques autres. Même si l’article 98 avait été abrogé en 1935, la répression anti-communiste n’était pas moins virulente au Québec depuis l’élection, en 1936, du gouvernement de l’Union nationale dirigé par Maurice Duplessis. Peu après son arrivée au pouvoir, le gouvernement, de concert avec l’Église catholique, lance une vaste campagne anti-communiste. Les endroits qui distribuent de la propagande et du matériel communistes sont dans la mire des autorités.

Léa Roback a plus d’une fois confronté la police et subi l’intimidation des groupes anti-communistes encouragés par la passivité des autorités en place. Le 13 octobre 1936, la vitrine est détruite par des vandales. Sans doute enhardi par l’indifférence des policiers, le 27 octobre un quidam envoie une lettre de menace en anglais, telle que rapportée dans Le Devoir : « Dernier avis. On vous donne trois jours pour tout fermer sinon nous mettrons de la dynamite autour du Modern Book Shop. La police est avec nous et vous le savez. Nous serons là cette semaine. Nous sommes et resterons fascistes ». Il n’y eu pas de dynamitage mais quelques mois plus tard, en mars 1937, l’Assemblée législative vote, à l’unanimité, la Loi du Cadenas qui permet la mise sous scellé de tous lieux utilisés pour propager le bolchévisme, c’est-à-dire les salles d’assemblée, les librairies et même les résidences personnelles qui peuvent servir de lieu de réunion.

Les librairies de gauche sont plus que des endroits où on vend des livres, elles ont toujours eu une fonction sociale: on y lance de nouvelles publications, on y tient des réunions et on y croise des clientes attirées pas les mêmes écrits. C’est là que Léa Roback rencontre le docteur Norman Bethune pour la première fois. Pendant ses tournées, quelle que soit la ville, on peut y voir le chanteur Paul Robeson venu bouquiner et voir qui il pourrait y rencontrer. Ces librairies, tout comme les auteures et les maisons d’édition, contribuent de façon importante aux mouvements sociaux. Et souvent en payent le prix.

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1 juillet : une victoire antifasciste

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Juil 252018
 

De Montréal-Antifasciste

Le 1er juillet, La Meute, Storm Alliance et un nouveau groupe nommé « Independence Day » s’étaient donné pour but de converger au centre-ville de Montréal afin de marcher contre l’immigration « illégale ». La Meute promettait pour l’occasion une manifestation d’une importance historique, autant numériquement que symboliquement. Grâce à une réponse coordonnée d’antifascistes, d’antiracistes, de militante-e-s anarchistes et communistes, d’activistes autochtones et anticoloniales-aux, de groupes pour la justice migratoire et de résident-e-s de Montréal, ce fut plutôt un échec historique. C’était la première tentative de La Meute de manifester à Montréal depuis le 4 mars 2017, et cette fois-ci, ils n’ont pas été en mesure de prendre la rue et d’exprimer leur rhétorique haineuse.

Les antifascistes ont fait face à un certain nombre de défis logistiques. Les racistes avaient déclaré sur les réseaux sociaux qu’ils se réuniraient dans « l’est de Montréal » et marcheraient à partir de là, mais n’annonceraient les détails précis que le matin même de la marche. La manifestation antiraciste a été convoquée à la Place Simon Valois, non loin du métro Joliette, une zone considérée comme un « pilier de la gauche radicale » et dont on espérait qu’elle servirait de zone de rassemblement pour aller plus à l’est si nécessaire (on supposait alors que l’extrême droite se réunirait au métro Radisson). Il semblerait que les renseignements relatifs à « l’est de Montréal » n’aient en fait été qu’une désinformation de leur part, puisqu’ils se sont finalement donné rendez-vous au métro Bonaventure, à l’ouest du centre-ville. En très peu de temps, les forces antiracistes se sont arrangées pour avoir des tickets de métro, et après un rassemblement à la Place Valois avec des discours du Montreal Wolf Pack (une patrouille de rue autochtone) et des organisatrices antifascistes locales, elles se sont dirigées vers la station Joliette pour prendre le métro vers l’ouest.

Entre 200 et 300 personnes se sont rendues à la place Simon Valois, et environ 200 se sont dirigées vers l’endroit où les manifestant-e-s d’extrême droite se réunissaient. Il y a eu une certaine confusion (dont la faute incombe aux organisateurs-trices) sur la nature du rassemblement antiraciste. Sur les médias sociaux, il avait été annoncé que cela ne serait pas une contre-manifestation, mais celleux qui ont participé à l’organisation de l’événement et la plupart des personnes qui étaient présent-e-s au rassemblement voulaient confronter l’extrême droite. C’est pourquoi les gens ont choisi de se déplacer à Bonaventure. À tout-e-s celleux qui se sont présenté-e-s en espérant une manifestation distincte contre le racisme, et qui ont été déçu-e-s quand c’est devenu une contre-manifestation au centre-ville, nous offrons nos excuses. Nous tenterons de communiquer de manière plus cohérente et précise à l’avenir.

Il est également important de noter que, pour différentes raisons, nous étions très peu de personnes pour organiser et mobiliser en vue de cette manifestation. Le 1er juillet est une journée particulièrement difficile pour organiser une manifestation à Montréal, car beaucoup de gens déménagent ce jour-là. La gauche compte aussi beaucoup sur les forces étudiantes et leurs réseaux, lesquels sont absents durant l’été. Et enfin, les antiracistes se mobilisaient déjà cette semaine (et ce jour-là) pour visiter les communautés habitant près de la frontière dans une «Caravane de bienvenue aux réfugié-e-s à la frontière». Bien que nous ayons fait de notre mieux, considérant le très petit nombre d’organisateurs-trices, certaines tâches ont malheureusement été négligées. Une conséquence de ceci est que malgré notre victoire dans la rue, nous avons été incapables d’imposer ou même de mettre de l’avant nos propres idées dans les médias les jours qui ont suivi. La prochaine fois nous devons faire mieux.

Malgré ces défis, le jour même, une fois arrivé-e-s au centre-ville, il est devenu clair que nous étions nettement plus nombreux-ses que nos adversaires. Un peu spontanément, nos forces se sont séparées en deux, enfermant les racistes derrière les lignes de police qui les protégeaient. S’en est suivi plusieurs heures de siège sous une chaleur étouffante (le 1er juillet le plus chaud jamais enregistré à Montréal) alors que nous maintenions les manifestant-e-s d’extrême-droite immobiles. Un grand bravo à celleux qui sont resté-e-s sur place sous le soleil brûlant, à celleux qui ont pris l’initiative d’aller chercher de l’eau pour leurs camarades, une fois que l’eau apportée par les organisatrice-teurs a été épuisée, et à celleux qui ont pris la tête en criant des slogans antiracistes, antifascistes et anticolonialistes pour maintenir l’énergie de la manifestation malgré la chaleur.

Les dirigeants de La Meute a plus tard affirmé que leur marche a été un succès, malgré le fait qu’à peine une centaine de personnes s’y soient pointées, venues de partout au Québec, parce qu’elles ont réussi à marcher quelques mètres jusqu’à leur première cible (les bureaux d’Immigration Canada, qui étaient de toutes manières fermés ce jour-là!) avant que nous venions les bloquer. Un simple coup d’œil aux commentaires publiés dans leurs groupes privés, cependant, montre clairement ce qu’il en est de l’affaire, soit qu’ils avaient l’intention de marcher et ont été bloqués par nos forces, car ils avaient compté sur la police pour retenir ou attaquer les antifascistes (comme celle-ci l’avait fait en avril 2017 à Montréal et en novembre de la même année à Québec). Quand cela ne s’est pas produit, ils n’avaient aucun plan B, et dans ce qui est en train de devenir une tradition de La Meute, ils ont passé la plus grande partie de l’après-midi à échapper à la chaleur dans un parking de garage.

En ce qui concerne Storm Alliance, si peu de leurs membres se sont présentés que le « chef » Éric Trudel a fini par réprimander son propre groupe dans une vidéo post-manif sur Facebook en traitant ses membres de « jaseux » sans action. Nous ignorons ce que Trudel avait pris (notez le reniflement constant pendant la vidéo…), mais cette attaque décousue contre son propre groupe le fait ressembler de plus en plus, lui et son groupe, à une bande de clowns. Le groupe n’est certainement pas retombé sur ses pieds depuis que son fondateur Dave Tregget a quitté l’hiver dernier.

De nombreux facteurs ont contribué à notre succès à bloquer cette tentative de marche raciste. D’abord et avant tout, le succès n’était pas strictement le nôtre, mais était en fait le succès de la gauche radicale montréalaise, laquelle contient de nombreuses tendances divergentes et comporte de sérieux différends idéologiques, mais qui s’est néanmoins regroupée pour coopérer de manière exemplaire. Les antifascistes font partie d’un mouvement plus large avec une histoire profonde et riche dans cette ville; nous ne pouvons gagner que lorsque nous nous souvenons de ce fait et puisons dans ces forces. Deuxièmement, notre mouvement antifasciste lui-même a eu plus d’un an, depuis la première sortie publique de La Meute à Montréal, pour apprendre de ses erreurs. Alors que notre mouvement était il n’y a pas si longtemps un réseau nébuleux et désorganisé de groupes ayant peu ou pas de communication les uns avec les autres, nous sommes maintenant beaucoup plus efficaces dans notre capacité à coordonner les actions. Troisièmement, il faut mentionner que les forces de La Meute étaient incroyablement mal organisées ce jour-là, même sans tenir compte de la chaleur intense. Les meutards ont apparemment oublié leur eau et leurs pancartes dans les voitures, semblaient compter sur la police pour diriger leur manifestation à leur place, et un membre a même perdu une liste de tous les participant-e-s de leur Clan, puis n’a même pas averti leurs membres de cette bourde avant que les antifascistes aient trouvé ces documents et les aient publiés de sorte que tout le monde puisse les voir.

Un autre facteur important en notre faveur : les récentes interventions par des militant-e-s montréalais-e-s ont attiré l’attention médiatique sur le fait que la police a ouvertement pris le parti de l’extrême droite lors de nombreuses manifestations au cours de la dernière année; ceci a créé une situation où la police était sous pression de ne pas trop embarrasser leurs patrons en se rangeant trop ouvertement du côté de La Meute cette fois-ci.

Enfin, il faut aussi noter que les forces d’extrême droite étaient divisées le 1er juillet. Alors que Storm Alliance et Independence Day rejoignaient la marche de La Meute, une autre petite manifestation d’extrême droite se frayait un chemin à travers les rues de Montréal. Le Front patriotique du Québec – une petite étoile dans une plus grande constellation de forces racistes, et pour qui l’indépendance du Québec est primordiale – organise un « rassemblement pour une République du Québec » tous les 1er juillet depuis plusieurs années maintenant. Le FPQ n’a pas fait preuve de gentillesse envers La Meute, qui a choisi de convoquer un rassemblement anti-immigration en même temps que leur marche annuelle. Bien qu’il y ait eu des appels à « l’unité » dans la droite, les militant-e-s du FPQ ont ouvertement attaqué La Meute en dénonçant le caractère « fédéraliste » de ce groupe. Bref, de nombreux nationalistes, y compris des racistes et des extrémistes de droite dans le camp nationaliste, voient de plus en plus dans La Meute un groupe peu fiable et arrogant qui profite de l’attention des médias mais qui est incapable de mobiliser sur le terrain.

Parce qu’il faut donner crédit à qui de droit, l’image de « La Merde » que les antiracistes ont utilisé sur les médias sociaux et les posters pour le 1er juillet est en fait empruntée à Sylvain Lacroix, ancien membre du FPQ, proche du groupe 3 %, qui tente lui-même maintenant de créer une milice d’extrême droite au Québec. Celleux qui se sont plaint en ligne que cette image était « anti-Québec » devraient se regarder dans le miroir : l’image est venue de vos propres rangs, et de la section nationaliste de vos rangs, qui plus est! La haine de La Meute peut être assez intense dans d’autres groupes d’extrême droite, avec même parfois des menaces de violence (dont nous ne pouvons pas montrer les captures d’écran pour des raisons que les gens devraient pouvoir deviner).

Plus marginalement, les membres de la scène Alt-Right de Montréal (qui contient de nombreux néonazis) considèrent également La Meute comme un groupe de losers.

Nous avons peut-être gagné cette bataille, mais la guerre contre la montée de l’extrême droite, ici et ailleurs, continue. Ne nous méprenons pas : leur mouvement ne cesse de croître, leurs idées anti-immigrant-e-s, racistes, islamophobes et misogynes sont encore prises au sérieux, et leur rhétorique est toujours véhiculée par les partis politiques dominants, dont la CAQ, qui a de très bonnes chances de gagner les prochaines élections provinciales du Québec en octobre.

Il est important de célébrer nos succès, mais il est encore plus important, maintenant plus que jamais, que ces petites victoires nous motivent pour le long combat à venir!

Appel à rejoindre le Camp de la Rivière

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Juil 222018
 

Des Comités de défense et de décolonisation des territoires [page Facebook]

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L’été dernier, une barricade a mis un frein à l’extraction pétrolière de la compagnie Junex sur le site Galt près de Gaspé. Depuis, le Camp de la Rivière, établi non loin de ce blocage, persiste et veille sur les territoires. Nous appelons à le rejoindre et le faire vivre. La mainmise des pétrolières sur la région et le saccage qui s’ensuivra ne sont pas des fatalités. Seule une présence soutenue pourra arrêter la destruction des rivières, des forêts et de tout ce qui y vit. Il est possible de mettre en échec la dépossession des habitant.es et la spoliation du territoire Mi’kmaq non-cédé et invaincu.

Le Camp de la Rivière s’est maintenu pendant tout l’automne et l’hiver. En plus d’être un lieu de résistance, le campement est devenu un monde de rencontres, d’échanges et d’éducation populaire pour signaler la prédation des pétrolières sur le territoire Mi’kmaq du Gespegawagi.

Depuis la fin mai, le gouvernement du Québec fait savoir son intention d’expulser le camp installé sur des terres publiques. Cette menace ne nous fait pas peur, elle ne fait que mettre en lumière la volonté de Junex de reprendre ses forages. Toutes les personnes soucieuses de la protection des territoires et de la création de nouvelles solidarités entre allochtones et autochtones sont appelées à nous rejoindre pour continuer de bâtir la résistance contre les industries extractives.

La défense et la décolonisation des territoires nécessitent plus qu’une posture individuelle, morale ou théorique; elle implique la présence physique et la confrontation avec les forces destructrices du capital et de l’État. Toutes les critiques décoloniales ou écologistes qui animent nos mobilisations ne valent rien si elles ne peuvent se déployer dans des moments politiques significatifs. Ces moments sont l’occasion parfaite pour créer de nouvelles pratiques de lutte et inventer de nouveaux liens.

Devant l’imminence de la reprise du forage, la poursuite de notre solidarité avec les différents mondes et les courants qui les traversent pose la question de nos capacités à mener des luttes à la hauteur de la catastrophe en cours. Le fantasme des alliances entre tendances politiques, comme celles entre colons et autochtones, doit faire place à un engagement concret et continu sur le terrain. La machine coloniale ravageant les mondes se déploie comme économie extractive par un processus sans cesse renouvelé d’accumulation primitive. La lutte contre ce désastre, en solidarité avec les gardien.nes historique de l’eau et de la terre, permet de constituer une opposition significative à une dépossession qui dure depuis 500 ans. La mise en échec du projet moderne/colonial ne sera possible qu’au travers de gestes concrets menant à une transformation radicale de l’usage des territoires.

Le Camp de la Rivière en est un avant-goût.

L’appel est lancé ! Afin de persister et de construire une force réellement destituante dans la région, le Camp de la Rivière aura besoin d’énergies vives au cours des prochains mois. À celles et ceux qui voudraient y passer quelques jours ou y vivre pendant des mois, voire des années, la porte vous est ouverte. Toutes les contributions sont les bienvenues.

LE CAMP EST SITUÉ SUR LA ROUTE 198 À 20 KILOMÈTRES AU NORD DE GASPÉ ET 60 AU SUD DE MURDOCHVILLE

Apportez vos tentes, vos hamacs, vos ami.es et tout le nécessaire au maintien et à l’expansion du camp : nourriture, matériel et outils de construction ou de mobilisation ainsi que tout ce qui permet la reproduction quotidienne de votre forme-de-vie.

Pour nous joindre, vous pouvez nous écrire à l’adresse suivante: campdelariviere@gmail.com ou sur notre page Facebook (Camp de la Rivière)

Pour de l’aide pour former des comités de défense ou de décolonisation dans votre quartier, votre réserve, votre ville, ou votre région vous pouvez nous rejoindre à l’adresse suivante : CDDT@riseup.net ou sur notre page Facebook (Comités de défense et de décolonisation des territoires).

Treaty Camp : Alton Gas sait-elle ce que ‘non-cédé’ signifie?

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Juil 202018
 

De subMedia

Rob Turner, le directeur du projet à Alton Gas, est débarqué au camp pour y faire du travail de « maintenance ». Non seulement il ne reconnaît pas que le site est situé en territoire Mi’kmaq non-cédé, mais il implique aussi que le premier ministre de la soi-disant « Nouvelle-Écosse » devrait avoir autorité sur ces terres volées.

Pour plus d’info, voir ce site.

Contre les frontières, contre les prisons. Stoppons la construction de la prison pour migrant-es de Laval !

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Juil 122018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Lancement d’un nouveau site web pour contribuer à la campagne contre la construction de la nouvelle prison pour migrant-es à Laval

Cette prison, qui devrait enfermer jusqu’à 158 personnes sans-papiers, devrait être construite sur les terrains du Service correctionnel du Canada, juste à côté de la prison Leclerc, et devrait ouvrir ses portes en 2021. Alors que le gouvernement libéral argumente que cette nouvelle construction serait une façon plus humaine de détenir des migrant-es, nous appelons cela ce que c’est – une prison, en sachant que ceci est simplement une façade plus belle sur un système violent d’emprisonnement et de déportation, qui maintient les gens enfermés dans des cages en déchirant des familles et des communautés. Nous voulons un monde sans prisons et frontières coloniales, un monde où les gens, pas les États, peuvent décider comment ils peuvent se déplacer et où ils peuvent rester. L’arrêt de la construction du centre de détention de l’immigration de Laval est qu’une étape dans la lutte pour détruire les prisons des migrant-es partout dans le monde.

Bloquons la construction de nouvelles prisons et fermons les anciennes!

Ce site est un centre d’information pour partager; nouvelles, analyse et documents liés à la lutte contre le Centre de détention pour les immigrants de Laval.

stopponslaprison.info