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Endossement et appel au contingent antifasciste: “Manifestation Un statut pour toutes et tous” (16/06/2018)

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Juin 152018
 

De Montréal-Antifasciste

Depuis 2004, nos camarades de Solidarité sans frontières ont organisé annuellement une marche “Un statut pour toutes et tous” pour revendiquer un arrêt aux déportations et aux détentions d’immigrant-es, et pour appuyer l’ouverture des frontières et la régularisation pour tous-tes immigrant-es et réfugié-es. La marche vise également à revendiquer la création d’une vraie “ville sanctuaire” à Montréal.

En tant qu’antifascistes, nous appuyons de tout coeur ces revendications – nous rejetons toutes frontières coloniales et impérialistes, et voulons que tous-tes migrant-es qui les traversent soient traité-es avec respect et dignité. La cause de la justice migrante nous tient à coeur, spécialement dans le climat politique actuel, où l’on constate une montée de l’extrême droite et une normalisation croissante d’une rhétorique anti-immigrante et islamophobe au sein des partis politiques et des médias de masse. Dans ce contexte, il est plus important que jamais d’assurer une forte présence d’antifascistes au sein de la lutte pour la justice migrante, à Montréal comme ailleurs.

Montréal Antifasciste endosse la manifestation “Un statut pour toutes et tous,” et souhaite participer concrètement en appellant à un contingent antifasciste. Comme d’habitude, nous invitons tous-tes camarades à nous rejoindre derrière la bannière de Montréal Antifasciste!

Infos événement:

“Ouvrons les frontières! Un statut pour toutes et tous!”
Manifestation festive
Le samedi 16 juin à 14h
Place de la Gare Jean-Talon (métro Parc)
Coin de Hutchison/Ogilvy.

Cet événement est familial.

Événement Facebook: https://www.facebook.com/events/1804751619671476/
Site Web: www.solidarityacrossborders.org

Déclaration de la zone d’expression populaire

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Juin 112018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

8 juin 2018, soit disant québec

Face à l’abonimable déploiement du dispositif sécuritaire mis sur place pendant le G7, nous avons décidé de nous organiser entre amiEs et de bloquer l’autoroute Dufrin-Momorency nous-même. On avait bien vu que les rendez-vous et autres actions appelées par le RAG7, par la CLAC et cie n’avaient aucune chance de nous permettre de vivre quelque chose de sérieusement amusant et pour tout dire, on n’avait pas envie de rester découragéEs à rien faire pendant que nos quartiers étaient pris d’assault par les flics.

Euphoriques, nous avons installé sur l’intersection des divans et meublé l’espace avec des bannières, des rires et des chansons. Des camarades ont mis leurs corps entre l’espace nommé pour l’occasion Zone d’expression populaire et l’anti-émeute pour nous permettre de s’amuser encore un peu pis on a fini par mettre le feu au salon et partir en manif dans la ville.

La vie, ou rien…

Les médias, omnubilés par les divans en flammes, n’ont pas cru bon de relayer le communiqué de la Brigade Espace Public (BEP). Nous avons donc choisi de le difuser ici :

Brigade espace public : pas de panique, tout est sous contrôle

C’est bien le problème.

Même la possibilité de critiquer l’État est encadré par la police et les clôtures. Des zones de libre expression emmurées, des manifestations permises à conditions de ne déranger personne. On s’est fait voler le monde jusqu’à la possibilité de le remettre en question. Et tranquillement le monde reste à sa place, devant son téléviseur, accroché à la radio, suspendu aux écrans.

Chaque année, c’est la même pièce de théâtre qui se rejoue : tout le monde est là, à son poste. La dictature des ordres atteint son paroxysme et les peuples tentent tant bien que mal de montrer une opposition organisée à ce spectacle.

Alors qu’on nous gave de messages de peur face aux possibles montées de tension entre police et manifestant.es, ceux qui discutent sécurité et répression, extraction pétrolière et colonisation, guerre et haine des migrant-e-s, exploitation des travailleuses et déréglementation ont le beau jeu. La question de la violence doit être posée sur un autre plan.

Cette zone d’expression populaire est à l’opposé de cette bouffonnerie, de ce désert que vous appelez G7. C’est la réappropriation par le bas, par la rue, de nos vie, de nos corps, le réapprentissage du territoire et de la liberté de se mettre en action contre la misère de ce système pourri.

Ici, on arrête le vieux monde. Ici, on creuse le nôtre dans les failles de son pouvoir en déclin. Ici est maintenant, c’est la vie.

Faith Goldy et ses ami-e-s racistes

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Juin 072018
 

De subMedia

La blogueuse alt-right Faith Goldy a appelé à une manifestation sur la route Roxham, là où les migrants traversent irrégulièrement au Canada pour fuir l’Amérique de Trump. Tandis qu’elle et ses ami-e-s prétendent être simplement contre l’« immigration illégale », ce vidéo démontre le caractère raciste et suprémaciste blanc de plusieurs parmi ceux et celles ayant participé à la marche de Goldy.

Le 8 juin, stoppons le G7 !

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Juin 052018
 

Du RRAG7

Vendredi, juin 8, 2018 – 07:30
Coin des boulevards François-de-Laval et Sainte-Anne

Pour le début du sommet du G7, les élites de ce monde seront à La Malbaie, isolées dans une tour d’ivoire protégée par plus d’un demi-milliard en coûts de sécurité. Eh bien ! qu’elles y restent ! Les populations du monde s’en porteront bien mieux et c’est pourquoi nous entendons couper les ponts avec ceux et celles qui causent notre misère. Joignez-vous à nous !

Rendez-vous à 7h30 PILE le matin dans le stationnement du Normandin, au coin des boulevards François-De Laval et Sainte-Anne, dans l’arrondissement de Beauport, à 5km au nord-est du centre-ville.

Manifestation du 7 juin : populaire et unitaire contre le G7 et pour l’ouverture des frontières !

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Juin 052018
 

Du RRAG7

  • 7 juin 2018 à 18h au Parc des Braves (750, ch. Sainte-Foy, Québec)
  • Manifestation populaire et unitaire contre le G7 et pour l’ouverture des frontières !
  • À bas l’exploitation capitaliste, le colonialisme et les politiques racistes et sexistes !

Les chefs d’État des sept principales puissances impérialistes et coloniales de la planète se réuniront les 8 et 9 juin prochains, dans le cadre du Sommet du G7 qui se tiendra au Manoir Richelieu à La Malbaie. C’est le moment privilégié par l’élite mondiale pour célébrer en grande pompe sa position dominante au sein de l’économie capitaliste. Alors qu’ils disent vouloir s’entretenir de croissance économique, de création d’emplois, d’égalité des genres et de changements climatiques, nous savons qu’en réalité les rencontres du G7 sont déterminantes pour l’organisation mondiale de l’économie en fonction des intérêts des banques, des industries pétrolières, agroalimentaires, pharmaceutiques, technologiques et de l’armement.

Ainsi, pendant que l’Occident exploite la force de travail et les richesses dans les pays du Sud, causant misère, destruction environnementale, guerres et déplacements forcés, les pays du G7 feignent de s’étonner de la « crise migratoire » qui fait rage. Après avoir complètement détruit les conditions de vies des peuples pour permettre l’enrichissement d’une infime minorité, ils ferment les frontières des « forteresses » occidentales. Pour gagner l’appui de l’opinion publique à ces politiques, ils entretiennent la peur de l’autre par des discours, repris par les médias, qui encouragent la montée du racisme et de l’extrême droite. Pendant ce temps, les gouvernements des pays du G7 appliquent des mesures d’austérité qui entraînent la dégradation des conditions de travail des travailleurs et travailleuses et contraignent les sans-emploi à vendre leur force de travail pour répondre aux « besoins du marché ».

Démontrons-leur notre volonté de combattre ce système injuste tant qu’il le faudra ! Le Canada colonial et patriarcal érige ses clôtures de la honte sur des terres autochtones non cédées pour permettre aux dirigeants du G7 de se réunir à La Malbaie, tout comme il impose aux communautés autochtones ses frontières et son découpage territorial depuis plus de 500 ans. Ne les laissons pas faire ! À la peur et à l’imposition de ce système, répondons par la lutte, la dignité et la solidarité entre les peuples !

Le 7 juin prochain, joignez-vous à nous pour une grande manifestation festive, populaire et unitaire contre le G7, le capitalisme, le patriarcat, le colonialisme, le racisme et les frontières ! Dénonçons la destruction écologique par l’exploitation illimitée des ressources naturelles ! Parce que le monde dans lequel nous vivons peut et doit être meilleur, pour tous et toutes et pour les générations à venir !

Les groupes qui veulent endosser l’appel doivent écrire à: repac@repac.org

Organisé par :

Page Facebook de l’événement : https://fr-ca.facebook.com/events/372541903233181/

Itinéraire de la manifestation du 7 juin :

Groupes qui endossent la manifestation :

  1. AmiEs de la Terre de Québec
  2. Association étudiante des cycles supérieurs de science politique de l’UQAM (AECSSP)
  3. Association of McGill University Support Employees (AMUSE) / Syndicat des employé-e-s occasionnel-le-s de l’Université McGill
  4. Association pour la défense des droits sociaux Québec métropolitain (ADDS QM)
  5. Centre d’entraide Émotions
  6. Centre-Femme aux Plurielles
  7. Centre-Femmes La Jardilec
  8. Centre femmes d’aujourd’hui
  9. CKUT Radio-McGill
  10. Collectif anarchiste Emma Goldman
  11. Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)
  12. Collectif d’éducation et de diffusion anarcho-syndicaliste // Anarcho-syndicalist collective for education and diffusion
  13. Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur
  14. Comité B.A.I.L.S de Hochelaga-Maisonneuve
  15. Comité logement du Plateau Mont-Royal
  16. Comité populaire Saint-Jean-Baptiste
  17. Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL)
  18. Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal)
  19. Corporation pour la défense des droits sociaux (CDDS) de Lotbinière
  20. Droit de parole
  21. Eau Secours
  22. Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
  23. Hoodstock
  24. IWW/SITT Québec
  25. L’R des centres de femmes du Québec
  26. Les Alter Citoyens
  27. Les AmiEs de la Terre de Québe
  28. Ligue internationale de la lutte des peuples
  29. Maison des Femmes de Québec
  30. Mandragore
  31. Midnight Kitchen Collective
  32. Montreal-antifasciste
  33. Montréal-Nord Républik (M-NR)
  34. Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière (MÉPAL)
  35. Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ)
  36. Ni Québec, ni Canada: projet anticolonial
  37. POPIR-Comité logement
  38. Projet Accompagnement et Solidarité Colombie (PASC)
  39. Regroupement d’éducation populaire de l’Abitibi-Témiscamingue (RÉPAT)
  40. Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12)
  41. Regroupement des femmes sans emploi du nord de Québec (ROSE du Nord)
  42. Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (Québec-Portneuf-Charlevoix)
  43. Regroupement des organismes communautaires de la région de Québec (ROC 03)
  44. Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal
  45. Réseau de résistance anti-G7 (RRAG7)
  46. Réseau du Forum Social Québec-Chaudière-Appalaches
  47. Regroupement des organismes d’éducation populaire autonome de la Mauricie (ROÉPAM)
  48. Solidarité Sans Frontières
  49. Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire (TROVEP) de Montréal
  50. Table ronde des organismes volontaires d’éducation populaire autonome de l’Estrie (TROVEP)
  51. Tadamon
  52. Union des Africains du Québec et amis solidaires de l’Afrique

Action antifasciste à la frontière Québec/États-Unis

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Juin 032018
 

De It’s Going Down

3 juin 2018 – Le rassemblement appelé par Faith Goldy à la frontière de Roxham (Québec/É-U) a regroupé une centaine de personnes et d’organisations d’extrême-droite du Québec et de l’Ontario, en plus de quelques losers ayant fait le voyage d’aussi loin que l’Alberta et la Nouvelle-Écosse. C’était la première mobilisation inter-provinciale organisée sur cette frontière.

Faith Goldy est une des personnalités les plus populaires de l’alt-right sur internet au Canada. Elle suscite l’intérêt autant des forces populistes inquiètes de l’« immigration illégale » et de la « menace musulmane » que des fascistes et des néo-nazis. Elle se frotte particulièrement à ces derniers, notamment en répétant le slogan nazi des 14 mots, en blaguant avec des gens de Daily Stormer à Charlottesville et en étant une avide défenseure de l’« identitarisme » au Canada, y compris du groupe d’alt-right Identité Canada. Pour en savoir plus sur Goldy.

Goldy a récemment atteint le sommet de sa popularité, quand elle s’est filmée en train d’être expulsée d’une contre-manifestation antifasciste à la frontière Québec/États-Unis à Lacolle quelques semaines plus tôt. Les franges de l’extrême-droite québécoise, qui, pour plusieurs, n’avaient jamais entendu parler d’elle, en ont pris bonne note et ont participé en plus grand nombre au rassemblement du 3 juin.

Les participants représentaient le public-cible de Goldy : des membres des Proud Boys de l’Ontario, ainsi que d’autres activistes internet de l’alt-right, comme Ronny Cameron (« nationaliste blanc » auto-déclaré et partisan de l’alt-right), Alex Van Hamme (Free Bird Media) et Georges Massaad (The Phalange Media). La majorité des participant.es était cependant originaire du Québec. Bien qu’elle ait snobé les organisations québécoises, ignorant les ouvertures de Dave Tragget et de Sylvain Lacroix, et que son appel aux « patriotes » de se présenter avec des drapeaux du Red Ensign ait aliéné quelques nationalistes Québécois, il y avait un grand nombre de personnes associées à Storm Alliance, à Atalante, à la Meute et même au Front Patriotique du Québec (qui s’en était pourtant dissocié à cause de l’enjeu des Red Ensign).

Dans ses videos d’appel, Goldy avait demandé aux participant.es d’agir de façon respectable, mais elle n’avait certainement pas contesté la présence, au coin de Fisher et Roxham Road, de la milice III% dont les membres étaient vêtus d’habits tactiques pour patrouiller le secteur. La zone ressemblait alors plus à une scène militaire qu’à une manifestation pour la fermeture des frontières, ce qui a révélé la violence de l’extrême droite aux yeux de tou.tes. Leur désir fétichisé de patrouiller les frontières d’un État colonial bâtit sur des terres autochtones volées montre que les suprémacistes blancs sont bien au courant de ce qu’elles représentent : elles font partie des infrastructures du racisme qu’ils désirent (les frontières, les lois anti-immigration, les centres de détention, les accords de « pays tiers sûr »).

Dans le passé, les anti-fascistes ont appelé à des contre-manifestations publiques. Nous sommes alors souvent repoussés par les flics de la SQ qui veulent faire place aux groupes d’extrême-droite. Cette fois, nous n’avons fait aucun appel public. Nous avons plutôt tenté de nous placer stratégiquement sur la Roxham Road pour pouvoir bloquer l’autoroute. Nous étions peu, comme nous l’avions choisi. Notre objectif était de perturber leur manifestation d’une manière efficace et pour le plus longtemps possible. Il s’agissait d’une expérimentation que nous n’avons pas fini d’évaluer.

Solidarité avec les tou.tes les migrant.es qui traversent les frontières, solidarité avec tout ceux et toutes celles qui sont détenu.es dans des centres anti-immigrant.es. Solidarité avec les autochtones qui mènent la résistance contre les États coloniaux et leurs frontières.

Faith Goldy: innocente “journaliste” ou propagandiste pro-nazie?

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Juin 012018
 

De Montréal-Antifasciste

Le 19 mai dernier, des manifestant-e-s anti-immigration se sont rendu-e-s à la frontière canado-américaine à l’appel de la Storm Alliance, l’un des principaux groupes d’extrême droite au Québec. Au cours des 18 derniers mois, en raison de l’Entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États-Unis, la frontière québécoise, et en particulier le passage irrégulier du chemin Roxham, près d’Hemmingford, est devenue un important point de passage pour les réfugié-e-s fuyant le régime Trump. L’une des conséquences de cet afflux est que l’extrême droite cherche à transformer ce drame humain en capital politique dont elle pourra tirer avantage. La manifestation du 19 mai marquait la troisième occasion où Storm Alliance et ses allié-e-s se sont mobilisé-e-s à la frontière, et la troisième fois que des antiracistes et antifascistes d’Hemmingford, de Montréal et d’Estrie se sont mobilisé-e-s pour leur bloquer le chemin.

Entre 100 et 200 personnes se sont déplacées de chaque côté le 19 mai. Comme ce fut le cas les deux fois précédentes, les forces antiracistes ont réussi à sécuriser le chemin Roxham, de manière à garantir que les personnes faisant la traversée ne soient pas confrontées à une foule de racistes dès leur arrivée au Canada. Tout au long de la journée, il y a eu des ateliers, des activités pour les enfants et une ambiance généralement festive et relaxe, avec la participation de résident-e-s de la région.

Étant donnée la forte présence antiraciste au chemin Roxham, Storm Alliance a une fois de plus changé ses plans et battu en retraite vers le poste frontalier de Lacolle. Afin de constituer une opposition à cet endroit également, les forces antiracistes ont été forcées de se diviser en deux. Le poste de Lacolle est un terrain beaucoup plus compliqué pour nous, en partie en raison de la forte présence policière et du caractère militarisé du poste frontalier, alors qu’il est clair que la police opère en faveur des forces d’extrême droite (lesquelles avaient demandé la permission de manifester là, et ont consciemment cultivé ce rapport amical avec la police au cours de la dernière année). La Sûreté du Québec a ainsi empêché les antiracistes de bloquer le convoi de Storm Alliance et ouvert la voix de manière à permettre à celle-ci de planter sa manifestation directement devant les baraques où sont logé-e-s les réfugié-e-s. Malgré le fait que l’objectif principal (le chemin Roxham) soit resté inaccessible aux militant-e-s d’extrême droite, celles et ceux d’entre nous qui ont essayé de les bloquer à Lacolle sont reparti-e-s quelque peu découragé-e-s par la tournure des événements.

C’est dans ce contexte particulier des événements de la journée, au chemin Roxham et à Lacolle, que nous avons pris conscience d’un nouveau dégoûtant personnage cherchant à exploiter la situation à la frontière pour se faire du capital politique…

Faith Goldy, wannabe superstar d’extrême droite

Faith Julia Goldy-Bazos, mieux connue sous le diminutif Faith Goldy, se décrit elle-même comme une « nationaliste catholique pour le Roi, le Christ et la patrie ». Elle est l’une des personnalités Internet nationalistes blanches les plus connues au Canada.

Le 19 mai, elle a fait le voyage de Toronto à Lacolle et Hemmingford. Elle prétend s’y être rendue pour couvrir la présence antiraciste, peut-être pour faire la promotion de son propre événement, lequel était déjà prévu pour le 3 juin (nous y reviendrons ci-dessous). Elle s’est d’abord pointée au chemin Roxham, où elle a été refoulée sans difficulté par des antiracistes, après quoi elle semble avoir été informée par la police que la manifestation anti-immigration devait plutôt avoir lieu à Lacolle (qui se trouve à 15 minutes de là). En se rendant au poste frontalier, elle est arrivée un peu trop tôt, et a plutôt été accueillie par les antifascistes qui s’étaient réuni-e-s à cet endroit dans l’espoir de bloquer Storm Alliance.

Goldy, en personnalité Internet toujours prête à promouvoir sa marque de commerce, a diffusé en direct cette rencontre houleuse. La vidéo, qui montre comment elle a été repoussée de la manifestation, est ensuite devenue virale dans les réseaux d’extrême droite, le récit fallacieux de la pauvre et « innocente » femme blanche de classe moyenne, journaliste de surcroît, étant « attaquée » par des antifascistes (de différents genres, soit dit en passant) trouvant une forte résonnance dans les milieux anti-immigration et d’extrême droite.

Tout ce bordel nous menant à la réflexion… mais qui est donc cette crapule? D’où vient-elle, politiquement? À qui est-elle associée? Quelles sont ses intentions?

Mais qui est cette ordure?

À partir de 2015, Goldy a gagné en notoriété en animant la série de reportages On the Hunt With Faith Goldy sur Rebel Media, le site d’extrême droite sioniste d’Ezra Levant. Ses reportages avaient généralement pour accroches des thèmes comme, « Alors que les migrants violent d’un bout à l’autre du continent, où sont les hommes européens? » (29 janvier 2016), ou « Trudeau collabore avec Soros sur le complot réfugié » (15 décembre, 2016). Goldy a fait la promotion de diverses théories du complot sur le massacre de la mosquée de Québec en janvier 2017, et elle a continué à répandre la désinformation longtemps après que ces rumeurs farfelues aient été réfutées par les médias traditionnels. Plus tard la même année, elle a accompagné Gavin McInnes, le fondateur des Proud Boys (et son collègue chez Rebel Media à l’époque) en Cisjordanie, où elle a invoqué une « croisade » pour « récupérer » Bethlehem, tweetant des selfies d’elle-même en posant avec une veste « deus vult » arborant l’écusson des croisés et la légende « in hoc signo vinces » (« par ce signe, tu vaincras »).

Un catalogue complet des grossièretés racistes, islamophobes et sexistes de Goldy demanderait un estomac plus solide que le nôtre (vous pouvez tout de même voir d’autres exemples ici). Au fil du temps, Goldy s’est mise à exprimer de plus en plus franchement ses idées, prônant des points de vue parfois trop odieux même pour ses ami-e-s racistes, comme son patron Ezra Levant. Même si Rebel Media a accepté qu’elle consacre une émission au « génocide blanc » en juin 2017, les choses se sont envenimées en août lorsque Goldy s’est rendue à Charlottesville, Virginie, pour couvrir les manifestations racistes et les contre-manifs antifascistes en tant que « journaliste » enchâssée dans le camp d’extrême droite. Comme l’a rapporté le Winnipeg Free Press dans la foulée des affrontements, « au cours de son reportage, Goldy a soutenu que les événements de Charlottesville étaient la preuve d’une “conscience raciale blanche grandissante” qui allait changer le contexte politique aux États-Unis. » Elle a également fait de grands efforts pour saluer le “manifeste métapolitique” en 20 points composé par le leader nationaliste blanc Richard Spencer, un document comprenant des appels à organiser les États-Unis selon des divisions ethniques et raciales et célébrant la supériorité de “l’Amérique blanche”. Goldy décrit le manifeste de Spencer comme “robuste” et “réfléchi”. »

C’est le ressac contre son entrevue sympathique avec Robert « Azzmador » Ray du site néonazi Daily Stormer à Charlottesville – au cours de laquelle les deux s’entendent comme cul et chemise, dans ce que l’on peut décrire comme un exercice d’admiration mutuelle – qui a finalement entraîné son congédiement de Rebel Media. À un moment dans l’entrevue, Ray (qui a par ailleurs été filmé en scandant « gazons les Juifs » tout au long du week-end) pose à Goldy quelques questions innocentes sur le judaïsme de son employeur :

Azzmador : Je n’ai qu’une question pour toi, et mes abonné-e-s ne me pardonneraient jamais si j’évitais de te la poser…

Faith Goldy : Je l’attends avec impatience, chéri.

Azzmador : OK, c’est une question facile.

Goldy : Oui.

Azzmador : As-tu déjà vu Ezra Levant mélanger viande et produits laitiers?

Goldy : [rit] Je vais vous dire que si – et il serait d’accord avec ça – si vous lui offrez du bacon gratuit – c’est du bacon gratuit, après tout…

 Rires.

Goldy : Non, je crois qu’il est casher, mais je ne sais pas. Mais je peux vous dire qu’Ezra Levant connaît mes positions sur maintes choses, et qu’il m’a offert une liberté extraordinaire.

Elle a été congédiée peu après cette entrevue.

Depuis sa séparation d’avec Rebel Media, Goldy essaie de faire carrière en tant que personnalité Internet « nationaliste blanche », une carrière qui consiste essentiellement à se mettre en réseau avec d’autres personnages Internet d’extrême droite et à participer occasionnellement à leurs programmes YouTube. Lors d’une entrevue qu’elle a donnée à Colin Robertson (Millennial Woes) en décembre 2017, Goldy a  récité le slogan néonazi des « 14 mots » (« Nous devons garantir l’existence de notre peuple et un avenir pour les enfants blancs »), en indiquant qu’elle ne croyait pas que ce sentiment devrait être perçu comme controversé. À l’émission néonazie Red Ice, comme l’a détaillé le blog AWM, elle a affirmé que le mot « raciste » est un terme oppressif utilisé contre les blancs et que les Canadiens blancs sont victimes d’oppression systémique, tout en défendant encore une fois son utilisation des « 14 mots ». Dans une entrevue qu’elle a accordée cette année à Ayla Stewart, une autre bloggeuse YouTube, Goldy a recommandé la lecture du livre For My Legionaries de Corneliu Codreanu. Codreanu est le leader de la Garde de Fer roumaine, un mouvement fasciste tout aussi brutal et antisémite que celui des nazis allemands. (Lorsqu’on lui a fait remarquer que For My Legionaries contient des appels à éliminer « la menace juive », Goldy a timidement fait marche arrière en tweetant : « On m’a signalé qu’il y a un passage dérangeant plus tard dans ce livre, et je tiens à préciser que je n’endosse pas ce passage en particulier. » Elle partage régulièrement des articles de médias sociaux d’extrême droite européens tels que Red Ice et Generation Identity, ainsi que ses propres vidéos sur le thème récurrent des personnes blanches devenant une minorité menacée de génocide partout dans le monde.

Au Canada, Goldy a continué à travailler avec d’autres segments de l’extrême droite. Au début de mars, elle s’est filmée en train de perturber une présentation antiraciste de Michael Capello, à l’Université Trent, intitulée « Il est correct d’être contre la blanchité ». Plus récemment, Goldy a participé à la minuscule manifestation contre White Privilege Conference Global (WPC Global), tenue à l’Université Ryerson de Toronto, où elle a côtoyé des membres des Sons of Odin, des Soldiers of Odin et d’autres groupes semblables. À cette occasion, elle a été interviewée par le suprémaciste blanc Ronny Cameron, à qui elle a expliqué pourquoi elle favorise le racisme ou, comme elle le dit, « la préférence du groupe », qui est pour elle « un fait psychologique et sociologique naturel. On le voit chez les oiseaux, on le voit chez les humains. Les Européen-nes, à cause des Lumières et de la pensée cancéreuse qui en a découlé, s’en sont vus privé-e-s, et ils sont devenu-e-s des proies… »

Le 20 mars dernier, la Society for Open Inquiry de Lindsay Shepherd, à l’Université Laurier (l’un de nombreux clubs universitaires qui encouragent une forme d’organisation raciste et transphobe sous prétexte de « liberté d’expression ») a tenté d’organiser une conférence avec Goldy. Quelqu’un a eu l’excellente idée de sonner (littéralement) l’alarme d’incendie. Un mois plus tard, le 30 avril, le même groupe tentait d’organiser une autre conférence avec Goldy – cette fois avec Ricardo Duchesne, un professeur de sociologie de l’Université du Nouveau-Brunswick qui est peut-être l’intellectuel nationaliste blanc le plus important au Canada aujourd’hui – à l’Université de Waterloo. Cet événement a cependant été annulé lorsque l’université a voulu faire payer plus de 28 000 $ aux organisateurs pour en assurer la sécurité. Ainsi, Goldy a plutôt passé le 30 avril au chemin Roxham, à Hemmingford, Québec, où elle a tweeté une série de photos de réfugié-e-s traversant la frontière, ainsi qu’une vidéo en direct dénonçant l’arrivée de tant de gens. « Peut-être devrions-nous nous occuper des nôtres avant de devenir un refuge pour femmes battues et un pensionnat pour le monde entier », a-t-elle dit. (Stay classy, hein Faith?)

Suite à sa visite à la frontière le 30 avril, Goldy a annoncé qu’elle organiserait des autobus pour transporter des manifestant-e-s au chemin Roxham le 3 juin. Comme la page de l’événement Facebook du rassemblement l’explique :

LE CANADA FAIT FACE À UNE INVASION D’IMMIGRANT-E-S ILLÉGAUX-ALES!

Depuis que le premier ministre Trudeau a tweeté au monde #WelcomeToCanada, plus de 50 000 illégaux sont arrivés au Canada.

De ceux qui sont entrés illégalement, plus de 20 000 l’ont fait à pied par la frontière Sud du Canada, qui a été essentiellement effacée sans mandat démocratique.

IL Y A UNE SOLUTION SIMPLE : RENDRE LA FRONTIÈRE ENTIÈRE UN POINT D’ENTRÉE OFFICIEL.

Grâce à cela, les agents de la GRC seraient déchargés de leurs fonctions de portier et l’ASFC pourrait se mettre au travail pour refouler les migrants illégaux.

Goldy est retournée à la frontière le 19 mai, avec les résultats hilarants que nous avons décrits ci-dessus. La vidéo documentant comment elle s’est fait cracher dessus et taper son téléphone a toutefois donné beaucoup d’attention à ses plans pour le 3 juin, y compris au sein de l’extrême droite locale (qui pour la majeure partie, ignorait tout de l’existence de Goldy jusque-là).

Goldy a appelé sa manifestation au chemin Roxham sans même consulter les racistes québécois-e-s qui avaient eux-mêmes organisé des manifestations semblables dans la région d’Hemmingford/Lacolle à quelques reprises depuis le début de 2017. Malgré cela, des membres de l’extrême droite du Québec ont communiqué avec elle en ligne, indiquant qu’ils seraient disposés à travailler avec elle et à coordonner un autobus de Montréal. Cela comprend ceux qui étaient responsables de la sécurité de la manif de Storm Alliance lors du rassemblement du 19 mai au poste frontalier de Lacolle, dont Sylvain Lacroix (anciennement du Front patriotique du Québec (FPQ), qui a quitté ce groupe après une séparation houleuse avec Marie-Élaine Boucher). En même temps, Maxime Morin et Guillaume Beauchamp, de la chaîne YouTube d’extrême droite DMS, ont sorti une vidéo ciblant plusieurs individus de la gauche montréalaise en prétendant qu’ils et elles étaient impliqués dans « l’attaque » contre Goldy. Goldy a en retour fait la promotion de cette vidéo, ce qui n’est pas étonnant, même si l’admiration de DMS pour des néonazis notoires, et la participation de Maxime Morin au forum de discussion néonazi « Montreal Storm » sont bien documentées.

Goldy est considérablement plus explicite dans son racisme et ses affinités néonazies que le sont la plupart des porte-parole de Storm Alliance ou du FPQ. Cependant, au cours de la dernière année, nous avons été témoins d’une incroyable ouverture, voire d’un véritable enthousiasme, de la part de militant-e-s anti-immigration au Québec, à collaborer avec des éléments fascistes et néonazis. Des racistes impénitents, des fascistes et des néonazis ont manifesté à plusieurs reprises (par exemple, le 30 septembre, le 25 novembre 2017,etc.) aux côtés de Storm Alliance, malgré l’insistance de ces derniers à nier qu’ils sont racistes. À cet égard, une alliance avec quelqu’un comme Goldy est certainement possible.

Tout comme Storm Alliance, Goldy exploite la situation à Roxham Road pour pousser son discours « nationaliste catholique » et un programme suprémaciste blanc. Des milliers de personnes traversent la frontière irrégulièrement à Roxham, mais cela ne les rend pas pour autant « illégales ». Comme l’a souligné l’Association du Barreau du Québec, « immigrant illégal » n’est pas une catégorie juridique au Canada. Il existe deux principales raisons à ces migrations, qui font des manchettes sensationnelles et donnent à l’extrême droite l’occasion de vendre son discours toxique. La première raison est que l’administration Trump abolit actuellement les protections juridiques qui ont permis aux personnes fuyant des situations dangereuses de vivre aux États-Unis depuis des années. La deuxième raison est l’Entente sur les tiers pays sûrs, qui oblige les personnes souhaitant obtenir le statut de réfugié-e ici à traverser de façon irrégulière plutôt qu’aux passages frontaliers officiels.

Appeler ces individus des « immigrant-e-s illégaux-ales » est un truc verbal pour suggérer que les réfugié-e-s ont fait quelque chose de mal, ou qu’illes sont des criminel-le-s. Ce ne sont pas les migrant-e-s entrant au Canada qui provoquent la crise, mais plutôt les politiques racistes des gouvernements des deux côtés de la frontière, ainsi que les discours et actions de militant-e-s d’extrême droite comme Faith Goldy et Storm Alliance, qui cherchent à précariser et insécuriser davantage la vie de ces personnes.

Brutalité, impunité et culture du silence : le cas de l’agent Paul Junior Morin #5629 du SPVM

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Mai 302018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Il y a des histoires qui, à force de s’accumuler, nous permettent de comprendre les agissements des personnes qui profitent de leur impunité pour abuser de leur pouvoir et commettre des crimes sans s’inquiéter des conséquences. Le cas récent de deux agents du SPVM accusés de séquestration, voies de fait et de menaces sur un itinérant en 2010, nous révèle comment la police commet les pires atrocités et enterre des cas d’abus graves afin de protéger ses membres. Cet exemple permet de rendre visible à tous-tes cette culture de l’impunité. Nous savons cependant depuis longtemps que les policiers commettent des abus et font preuve de violences injustifiées sans être punis ou inquiétés, et en avons fait l’expérience, soit comme victimes, soit comme témoins.

Plusieurs de ces histoires sont racontées de façon informelle, au gré des événements, pour être rapidement oubliées. Lorsque plusieurs de ces récits concernent un même agent de police et ses collègues et qu’ils font état de harcèlement, de violences physiques gratuites, de fausses accusations, de parjure et d’abus graves, il est important de les relier afin d’en démontrer le caractère continu et systématique.

Paul Jr Morin s’en est bien sorti jusqu’à maintenant. Pourtant, il s’apprête à aller en déontologie 31 mai 2018 pour avoir tabassé une militante le 1er mai 2014. Le procès durera 6 jours, jusqu’au 13 juin. Beaucoup d’histoires de l’agent Paul Morin ne se sont toutefois jamais rendues jusque-là. Elles doivent néanmoins être racontées.

Paul Junior Morin est un policier comme les autres, il travaillait au centre-ville il n’y a pas trop longtemps, il est maintenant à Hochelaga au poste 23. Pour arrondir les fins de mois, il fait parti du groupe d’intervention Est (GI) et joue au robocop dans les manifestations.

Sauf que Morin (5629) dépasse souvent ses fonctions officielles de policier. Il vise les militant.e.s, souvent racisé.e.s ou socialement marginalisé.e.s (ie. Punks). Il suit les gens dans sa voiture, les interpelle par leur nom, les intimide.

Sans jamais avoir été formellement accusé, Paul Jr. Morin a souvent perdu des procès contre des personnes qu’il accusait d’infraction ou d’actes criminels. Ces accusations se sont avérées fausses et les juges ont jugé « peu crédibles » ses témoignages et ceux de ses collègues policiers, qui se contredisaient.

Si vous avez été victime de l’agent Paul Morin ou que vous avez observé l’une de ses interventions abusives et violentes, faites parvenir votre histoire au crapulespvm@riseup.net.

Une série d’histoires qui en disent long

9 mai 2008

Un jugement datant du 24 mars 2010 nous dévoile le caractère brutal et aléatoire des interventions de l’agent Morin. Celui-ci était intervenu auprès de Andy Ermilus le 9 mai 2008 à 3h du matin au coin des rues Saint-Denis et Sainte-Catherine alors qu’il patrouillait avec son collègue François Gagné (matricule 5101). Il prétextait avoir vu la photo de Andy Ermilus dans un «rassemblement de police», rassemblement où sont distribuées les photos de différents suspects. Paul Morin ralentit aux abords d’Andy Ermilus et lui demande son nom. Celui-ci n’ayant commis aucune infraction continue son chemin. L’agent Morin serait alors sorti de son autopatrouille, matraque à la main, et aurait asséné un coup au genou, un deuxième à l’épaule et un troisième à la tête de la victime. Ermilus est alors menotté et emmené à l’hôpital en raison d’étourdissement et craignant de perdre connaissance. Ermilus est par la suite emmené au poste de police, où on confirme qu’il n’a pas d’arme à feu, pas de condition de remise en liberté provisoire et qu’il n’existait pas de mandat pour son arrestation.

À la suite du témoignage de Andy Ermilus et de l’agent Morin le juge Jean-Paul Braun acquitte Ermilus des accusations de résistance à son arrestation portée par l’agent Morin. Les agissements de l’agent Morin dans ce dossier dévoilent sa propension au profilage et à une brutalité arbitraire, arrêtant un homme d’origine haïtienne « ressemblant » à la photo d’un suspect vu il y a quelques jours. Ressemblance qui ont valu à Ermilus une aggression injustifiée de l’agent Morin, un passage à l’hôpital et des accusations de résistance à son arrestation. Acquitté lors de son procès, l’expérience de brutalité vécue par Ermilus se répétera au cours des prochaines années.1

23 mai 2012 et avril 2013

L’agent Morin était présent aussi durant la grève de 2012. Durant l’arrestation de masse, il a refusé l’assistance médicale à une personne éprouvant un malaise. De plus, il aurait fermé les fenêtres de l’autobus, pour être sûr que personne n’entende les plaintes. Il aurait aussi menacé quelqu’un.e avec un taser 11 mois plus tard pour avoir émis un bruit audible.

L’arrestation de masse, 23 mai 2012

About the incident at the mass arrest, William Girard on Facebook reported…

Several students questioned, as well as a nurse have testified that a person in his sixties had a cardiac malaise without having received adequate aid in a timely manner. This person complained of chest pains and difficulty breathing. He asked to be allowed to take his medicine which was refused by Agent Paul Junior Morin, badge number 5629, who was in the STM bus marked 27-028. He said that he had a paper on him to prove his state. Agent 5629 refused to help this person in distress. Students shouted to get an ambulance. Police closed the windows of the bus so that the sound would not be heard outside. Finally, the man fell to the ground, many precious minutes were wasted before police did anything and called an ambulance. Agent 5629 said that he did his job for “the cash” and also to intimidate students. [1]

1 mai 2014

Après la manifestation anticapitaliste du 1 mai, Paul Junior Morin plaque au sol une militante et lui donne des coups dans les côtes pendant qu’elle est inconsciente.

La CRAP, coalition contre la répression et les abus policiers, relate les faits:

Notons que l’agent Brassard fait actuellement l’objet d’une poursuite en dommages-intérêts de 85 000 $ intentée par Jennifer, une militante du COBP surnommée Bobette.

La poursuite, qui vise également les agents Paul Junior Morin et Ken Leblond, porte principalement sur une agression sauvage que Bobette a subi de la part du SPVM après la manifestation du 1er mai 2014, soit trois mois après le décès d’Alain Magloire.

La poursuite allègue que l’agent Morin a foncé sans raison sur Bobette dans un stationnement situé face au Palais de justice de Montréal, sur la rue St-Antoine, à l’angle du boulevard St-Laurent. La militante a été littéralement plaquée au sol. Le choc a été si brutal qu’elle a brièvement perdu connaissance. Ce n’est que lorsque les agents Morin et Leblond se sont mis à la frapper au ventre et aux côtes qu’elle a repris conscience.

L’agent Brassard a quant à lui tordu le pouce de Bobette alors qu’elle était écrasée contre un mur de béton par les autres policiers. Elle a demandé à ce que cesse la pression sur son pouce car elle n’éprouvait plus de sensation. Au lieu de cela, l’agent Brassard lui a dit ceci : « Tu sais Bobette ça fait tellement longtemps qu’on veut te pogner qu’astheur tu vas passer au cash ».

Bobette a été libérée après que les policiers lui ont remis un constat d’infraction en vertu du règlement anti-manifestation P-6.

Elle a cependant à nouveau perdu conscience peu après. Hospitalisée pendant une journée, les médecins ont conclu qu’elle avait subi un traumatisme crânien et une entorse cervicale lors de son agression dans le stationnement.

La poursuite allègue également que l’agent Brassard était tout sourire lorsqu’il a participé à l’arrestation de Bobette à la Cour municipale de Montréal, le 17 juin 2014, sous une accusation « d’intimidation d’une personne associée au système judiciaire », c’est-à-dire l’agent Brassard lui-même.

C’est cet événement qui mènera Morin en déontologie policière, où il comparaîtra pendant pendant 6 jours à partir du 31 mai 2018. Il sera accusé avec Ken Leblond (maticule 6162), Rock Lamarche et Mathieu Brassard (matricule 6070). À noter que Brassard est celui qui a assassiné Alain Magloire itinérant racisé en état de choc, le 3 février 2014.2

23 avril 2017

Le 23 avril 2017 se tenait une manifestation du groupe identitaire Front Patriotique du Québec à laquelle participaient plusieurs figures de l’extrême-droite québécoise. Parmi celles-ci on reconnaît notamment Shawn Beauvais McDonald (alt-right présent à la manifestation suprémaciste de Charlottesville) Robert Proulx (Ex-responsable de la sécurité pour La meute) et Philippe Gendron (membre des Soldats d’Odin et organisateur de la manifestation avortée au stade olympique pour intimider les demandeurs d’asile). Une vingtaine de participant.e.s à la manifestation d’extrême-droite portent des masques, des casques, des gilets pare-balle, des gants de combats ainsi que des bâtons. Un militant anti-fasciste (d’origine arabo-musulmane) sort d’un Starbucks avec un café et rencontre la manifestation. Il crie en bordure de la manifestation des slogans anti-racistes afin de dénoncer la procession de groupes armés d’extrême-droite dans les rues de Montréal. Contrairement aux membres d’extrême-droite armées dans la manifestation, ce militant n’est ni masqué, ni armé et demeure sur le trottoir. Sans avertissement, l’agent Morin poivre le militant, tandis que son collègue Frédéric Plante (matricule 5688) le plaque au sol en lui frottant le visage dans le gravier. Au moment de son arrestation, Frédéric Plante affirme au militant « On te connaît, tu es un baveux dans les manifestations ».

Manif 23 avril

Le militant apprendra au moment de sa libération qu’il est accusé d’entrave au travail des policiers et de voie de fait sur l’agent Morin. Selon les élucubrations de l’agent Morin, il aurait tenté de le pousser pour aller se battre seul, sans arme, ni protection avec les milices d’extrême-droite. L’agent Morin n’en restera pas là et continuera à harceler et intimider le militant deux semaines plus tard alors que celui-ci avait pour condition de ne pas entrer en contact avec lui. Le 9 mai, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, il ralentit son autopatrouille auprès du militant marchant sur le trottoir avec une amie et l’interpelle par son prénom, le menaçant de l’arrêter à nouveau.

À la suite des témoignages des agents Morin, Plante et de la victime, la juge de la cour municipale a acquitté le militant anti-raciste des accusations de voies de fait et d’entrave. Elle a affirmé que les témoignages des agents Morin et Plante étaient contradictoires et a remis en question leur crédibilité. Les fausses déclarations de l’agent Morin n’ont jusqu’à aujourd’hui pas été sanctionnés, malgré l’acquittement et le blâme de la juge à l’égard du comportement et du témoignage du policier.

Mars à juin 2017

Paul Morin semble avoir été en très actif entre mars et mai 2017. Il est à l’origine d’une série d’actes de profilage, de harcèlement et de violence dans le quartier Hochelaga.

Paul Morin émet, le 4 mars 2017, un ticket au nom de la Déferle, un espace social anarchiste dans Hochelaga pour des rebuts laissés sur le domaine public. Les déchets devant la Déferle sont souvent dûs aux locataires d’en haut ou au dépanneur d’à côté. Ceci participe à un harcèlement constant de la part de l’agent Morin envers des personnes ou des groupes qui critiquent le travail des policiers. En effet, au cours du mois de mai, Paul Morin a abordé les membres de SOS itinérance, un organisme qui vient en aide les personnes en situation d’itinérance et remet en question les interventions violentes des policiers à leur égard. Ils distribuaient de la nourriture dans une manifestation au moment de l’intervention de l’agent. Celui-ci les aurait menacé en affirmant : « On va s’arranger pour vous pogner plus tard ». Quelques jours plus tard, l’agent Morin interpelle le véhicule de SOS Itinérance et le mène à la fourrière, sous prétexte de « contrôle technique ».

Un autre incident, beaucoup plus violent, survient le 5 juin 2017 et concerne deux personnes qui, tard le soir, quittent la Déferle, un espace social anarchiste. Alors qu’elles marchent sur la rue Adam, elles sont suivies par une voiture de police roulant lentement en sens inverse de la circulation, sur une dizaine de coins de rue. L’une des personnes demande alors aux policiers s’il y a un problème. L’agent Paul Morin lui répond « T’as un criss de problème ». Les agents sortent de leur voiture et les aspergent de poivre de cayenne. Paul Morin utilise alors sa matraque télescopique pour leur asséner plusieurs coups. À l’aide de son collègue, les policiers menottent les deux victimes. Plusieurs autres policiers arrivent en renfort. Les personnes menottées reçoivent un ticket d’infraction pour avoir été dans un parc après 11h, ce qui n’était pas le cas. Les policiers les laisseront partir, blessé.e.s. Un mois plus tard, elles recevront une deuxième contravention par la poste pour bruit audible. Un voisin, observant la scène et arrivant sur les lieux recevra lui aussi plusieurs constats d’infraction. L’agent Paul Morin doit se contenter d’infractions municipales et ne peut inventer d’accusations criminelles puisqu’une passante enregistre l’intervention à partir du moment où les agents sortent de leur voiture.

Le nombre des incidents et le caractère grave des gestes posés par l’agent Paul Morin témoigne d’une impunité policière généralisée. Paul Morin a pu, de façon continue et systématique, sur près d’une dizaine d’années, commettre des assauts violents et du harcèlement envers des personnes racisées, marginalisées ou associées à des groupes contestataires. Ses interventions sont à chaque fois suivies d’accusations inventées et de faux témoignages. Sa crédibilité a maintes fois été remise en question lors de procès, parfois même par les juges. Nombre de ses victimes ont été acquittées à la suite de processus judiciaires longs et fastidieux, souvent accompagnés de conditions et de restrictions à leur liberté.

Les histoires répertoriées dans ce texte suggèrent que d’autres événements impliquant l’agent Paul Morin ont été vécus ou observés au cours de sa carrière. Il est à notre avis important de relier ces événements afin d’aider ses victimes passées et à venir dans leur défense, mais aussi afin d’informer la population du danger que représente ce policier et tous les autres qui demeurent protégés par la culture du silence et d’impunité du SPVM. Paul Morin n’est pas un policier ayant commis des erreurs exceptionnelles dans des situations exceptionnelles, il est à l’origine d’un nombre important de crimes pour lesquels il n’a jamais été puni ou inquiété.

Si vous avez fait l’objet ou avez été témoin d’une intervention de l’agent Paul Morin (matricule 5629), n’hésitez pas à faire parvenir votre témoignage, avec le plus de détails possible, à l’adresse courriel suivante : crapulespvm@riseup.net

Références

1 R. c. Ermilus, 2010 QCCQ 2878 (CanLII), <http://canlii.ca/t/29cv2>

2 https://deontologie-policiere.gouv.qc.ca/fileadmin/comite/audience/Role_audience.pdf C-2016-4094-3/5011-3

3 https://ricardusofhell.wordpress.com/2013/11/30/agent-5629-paul-junior-morin-who-risked-causing-someones-death-remains-on-duty/

https://lacrap.org/retour-sur-lenquete-magloire

Soldiers of Odin à Montréal: la police protège (encore) les nazis!

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Mai 272018
 

De Montréal-Antifasciste

Le samedi 12 mai avait lieu à Montréal une manifestation dans le quartier Rosemont-La Petite-Patrie pour dénoncer publiquement la présence de Gabriel Sohier Chaput, un idéologue néonazi étroitement lié au Daily Stormer, un site de propagande néonazie considéré comme l’un des plus influents au monde en ce moment. Des antifascistes de Montréal ont révélé que Sohier Chaput, dont le principal pseudonyme est « Zeiger », habitait jusqu’à tout récemment au 6308, rue Fabre. Zeiger était par ailleurs l’un des principaux animateurs de ce qu’ils appellent un « Stormer Book Club » à Montréal, un genre de club social pour jeunes hommes s’identifiant à l’Alt-Right néonazie.

Depuis plusieurs mois, des antifascistes de Montréal savaient qu’un autre sympathisant nazi, Philippe Gendron, dont il a été question à quelques reprises sur ce site, habitait lui aussi sur cette même rue. Philippe Gendron est l’un des petits chefs de la section québécoise des Soldiers of Odin, une organisation anti-immigration fondée en Finlande en 2015 par Mika Ranta, un suprémaciste blanc notoire lié au Mouvement de résistance nordique. On se souvient notamment de Gendron comme l’un des cabochons qui avaient essayé d’organiser une manifestation contre l’arrivée de réfugié.e.s haïtien.ne.s au Stade olympique en août 2017, une action qui s’est avérée un fiasco complet lorsque tous les principaux groupes d’extrême droite ont retiré leur appui à l’événement un à un par crainte d’être associés à un nazi.

Jusqu’à tous récemment, les Soldats d’Odin se défendaient encore d’être racistes ou opposés à l’immigration. Le 21 mars dernier, lors d’une pitoyable intervention au Cégep Édouard-Montpetit visant à chahuter une conférence portant sur l’extrême droite au Québec, Katy Latulippe (« présidente provinciale » et « porte-parole pour le Canada ») niait que Mika Ranta soit encore associé à l’organisation, et suggérait sarcastiquement qu’il était absurde de croire que les SoO puissent être considérés comme néonazis. Pourtant, en mai 2018, Mika Ranta pose encore publiquement avec l’emblème des SoO, et est encore très proche de l’actuel leader suprême de l’organisation, Kimmo Pekkarinen.

« Je ne saurais que dire de plus », a-t-elle bégayé lorsque les conférenciers lui ont demandé de préciser exactement quels éléments de leur allocution étaient erronés selon elle. C’est cela, oui.

Le fondateur des Soldiers of Odin, le néonazi Mika Ranta, porte toujours les couleurs de l’organisation en date du 20 mai 2018.

Philippe Gendron est ami avec Kimmo Pekkarinen, leader international du réseau d’extrême droite anti-immigration Soldiers of Odin. Notons le commentaire “White Pride 1488” ; 14 88 fait référence aux “14 words”, un code nazi universellement reconnu, et à “Heil Hitler”, la lettre “h” étant la huitième lettre de l’alphabet. Le motif en filigrane de la photo de profil de Gendron est un “Soleil noir”, un autre symbole nazi.

Or, toute prétention de SoO Québec à se défaire de l’image d’ordures racistes que le crew traîne depuis sa création s’est envolée en fumée le 12 mai 2018, lorsqu’une vingtaine d’individus liés aux différents groupes d’extrême droite du Québec (dont certains n’ont aucun scrupule à s’afficher eux-mêmes ouvertement comme néonazis) se sont rendus au domicile de Philippe Gendron pour le protéger « contre les antifas » qui, dans leurs esprits engourdis par la peur, s’en venaient en horde détruire sa maison! (Un délire d’ailleurs gobé tout entier par les brillants fantassins du SPVM, selon une résidente du quartier qui s’est fait dire que l’anti-émeute s’était déployée massivement dans le secteur pour empêcher la manifestation antiraciste de « détruire un appartement ».)

Quiconque a aperçu, dans les médias ou ailleurs, des photos de ladite manif a pu se rendre compte qu’elle était composée d’un peu plus d’une centaine de personnes, dont la très grande majorité de familles, de jeunes et de personnes âgées avançant à visage découvert pour s’adresser directement aux résident.e.s du quartier. Pas exactement la menace terroriste dont les fachos et la police agitent le spectre…

Manifestation antiraciste devant le domicile du propagandiste néonazi Gabriel Sohier Chaput, alias Zeiger, au 6308 rue Fabre, à Montréal, le 12 mai 2018. Photo: Document Everything

Après un bref passage devant le domicile de Sohier Chaput, la manif antiraciste a repris la rue Fabre vers le nord pour se diriger vers celui de Gendron, à peine deux blocs plus loin. À l’intersection de Fabre et Saint-Zotique, le SPVM avait déployé un dispositif de sécurité imposant, avec un fourgon stationné au milieu de la rue pour bloquer la circulation, et des pelotons d’anti-émeute de chaque côté du fourgon pour bloquer le passage sur les trottoirs.

Manifestation antiraciste au coin des rues Fabre et Saint-Zotique à Montréal, à quelques mètres du domicile de Philippe Gendron, un militant néonazi des Soldiers of Odin Québec, le 12 mai 2018. Photo: Document Everything

À moins d’une centaine de mètres, l’on pouvait apercevoir un groupe d’individus qui faisaient nerveusement le pied de grue sur le trottoir face au 6735, rue Fabre, où Gendron habite.

Groupe d’individus mobilisés devant le domicile du néonazi Philippe Gendron, au 6735 rue Fabre à Montréal, le 12 mai 2018.

Groupe d’individus mobilisés devant le domicile du néonazi Philippe Gendron, au 6735 rue Fabre à Montréal, le 12 mai 2018.

Dans une série de vidéos mise en ligne par Robin « le prophète » Simon, on entend celui-ci répéter à quatre ou cinq reprises que son groupe de fachos n’a rien à craindre, puisque la police les protège…

Après une dizaine de minutes à cette intersection, à expliquer aux résident.e.s et aux passant.e.s la raison de la manifestation, le cortège a repris son chemin pour se rendre au métro Fabre et se disperser calmement. Des affiches et des tracts informatifs sur Gabriel Sohier Chaput et Philippe Gendron ont aussi été distribués. Fin de l’événement. Sauf que…

Manifestation antiraciste à Rosemont-La Petite-patrie, le 12 mai 2018. Photo: Document Everything

Quelque notes sur le bonehead Philippe Gendron…

Revenons un instant en images sur ce personnage. Juste pour que tout le monde comprenne bien que Philippe Gendron des SoO est bel et bien un néonazi, y compris les gens qui le défendent encore. À cet égard : si vous le défendez encore après avoir constaté ces preuves de son alignement idéologique, vous n’êtes pas mieux que lui et ses petits camarades nazis.

Philippe Gendron, des Soldiers of Odin

Philippe Gendron des Soldiers of Odin, fait le salut nazi en compagnie de Benoit Asselin, un proche du Québec Stomper Crew.

Philippe Gendron, des Soldiers of Odin, portant fièrement un drapeau fait sur commande combinant la fleur de lys au Soleil noir, un symbole occulte nazi.

Philippe Gendron, des Soldiers of Odin, portant une boucle de ceinture à l’effigie du Totenkopf, l’emblème universellement reconnu de la Waffen-SS, les troupes de choc nazies.

Philippe Gendron, des Soldiers of Odin, jouant au tough dans une manifestation du Front patriotique du Québec, le 23 avril 2017.

Philippe Gendron, des Soldiers of Odin, en 2017. Notons l’autocollant de la Fédération des Québécois de souche.

Prenons tout le même le temps de féliciter Katy et Philippe pour avoir trouvé l’amour dans ce monde cruel. En espérant que votre idylle soit plus solide et dure plus longtemps que les dernières relations foireuses de Philippe. Ça serait dommage que votre groupe de boneheads implose à cause d’une amourette déçue…

Notons aussi que Gendron travaille encore aujourd’hui à la Pizzeria Villeray, sur la rue Villeray, au coin de Saint-Denis.

 

Sur l’attention particulière portée aux SoO par les antifascistes de Montréal…

Le 13 mai dernier, Norm SoO publiait sur la page publique des Soldiers Of Odin un billet à l’effet que son groupe de boneheads racistes était victime « d’acharnement de la part des antifas ces derniers temps ». Il est vrai que plusieurs membres des SoO semblent avoir été visés récemment par des représailles. Un article anonyme publié sur Montréal Contre-info en mars dernier laisse entendre que les véhicules de Katy Latulippe, Stéphane Blouin et Simon Arcand ont été vandalisés, ce que confirme le billet de Norm SoO. De plus, Philippe Gendron se plaint dans un article du Vice d’avoir été attaqué devant son domicile.

Ce que Norm SoO omet de préciser dans son appel aux snitches, c’est que son groupe provoque ouvertement les antifascistes depuis plusieurs mois, non seulement en patrouillant les rues du centre-ville et de La Petite-Patrie full patchés, comme nous l’avons déjà documenté, mais en arrachant des affiches, en volant des bannières ou en plantant leur drapeau sur des bastions de l’extrême gauche à Montréal, et en se vantant par la suite sur Facebook de « faire le ménage » et du fait que les antifascistes ne font rien pour les arrêter.

Il va sans dire que ce genre de comportement appelle des représailles. À moins d’être complètement abruti, on ne joue pas avec le feu sans s’attendre à se brûler les doigts un moment donné…

Sur le groupe d’individus mobilisés le 12 mai à la défense de Gendron…

Mais revenons au contingent de racistes réunis devant le 6735 rue Fabre, le 12 mai dernier. Voici en galerie le groupe d’individus qui se sont rendus chez Philippe Gendron pour protéger cette ordure nazie.

Ian Alarie (SoO)
(Note: l’acronyme NSBM sur son t-shirt fait référence au National-Socialist black metal, et spécifiquement à Misanthropic Division Vinland.)

David Leblanc (SoO)
Danny Bédard (SoO)
Burn SoO
Pascal Giroux (SoO)
Katy Latulippe (SoO)

William Dou (Storm Alliance)
Daniel Fortin (Storm Alliance)
Sylvain Lacroix (Front patriotique du Québec)
André Lavigueur
Robin « le prophète » Simon (caméraman poche avec le shake en estie)
Robert Proulx (III%)
Shawn Roy (III%)
Éric Vachon (III%)
(III%)
(SoO)
 
Mario Dallaire
 
 
 

Et les recoupements entre les différents groupes d’extrême droite se confirment…

Soulignons pour conclure que plusieurs des individus ci-dessus ont aussi été aperçus à la manifestation anti-immigration de Storm Alliance à la frontière, le 19 mai. Ce recoupement confirme ce que nous disons depuis plus d’un an, à savoir que les membres de ces différents groupes se connaissent et se fréquentent régulièrement, selon un continuum allant des « monon’c racistes » de La Meute jusqu’aux néofascistes d’Atalante et aux néonazis de l’alt-right comme Shawn Beauvais-MacDonald, en passant par les miliciens de pacotille des Three Percenters.

Une nouvelle journée, un nouveau doxx.

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Mai 202018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Récemment, depuis la sortie de l’information que le bloggeur ‘Zeiger’ de Daily Stormer et le forum privé ‘Montreal Stormer Book Club’ étaient actifs en ville, des centaines d’affiches sont apparues dans les rues de Montréal pour exposer l’identité d’autres ordures nazies. Certaines de ces affiches contiennent les adresses, inconnues jusqu’avant, de Vincent Bélanger Mercure (4350 avenue Melrose) et de Philippe Gendron (6735 rue Fabre).

Voici les fichiers que vous pouvez imprimer et coller vous-mêmes. Soyez prudent-e-s, et attention aux fachos – certains auraient été vu en panique, devant leur propre visage placardé dans leur quartier, tentant de les arracher.

Shawn Beavais-Macdonald en anglais et en français Vincent Bélanger Mercure en anglais et en français. Adresse : 4350 avenue Melrose Gabriel Sohier Chaput en français. Adresse : 6308 rue Fabre Phillipe Gendron en français. Adresse : 6735 rue Fabre Quelques autres losers (noms inconnus), en anglais et en français.