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Defend the Hood

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Déc 222016
 

De subMedia.tv

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En 2016, de nombreuses attaques directes ont été lancées contre divers symboles de la gentrification dans Hochelaga-Maisonneuve et Saint-Henri. Nous avons voulu donner aux militants l’occasion d’exprimer un point de vue que les grands médias choisissent systématiquement d’ignorer ou de déformer. Submedia.tv a obtenu ces entrevues exclusives avec deux anarchistes impliqués dans ces actions.

Pour protéger l’identité de ces personnes, leur voix a été doublée.

Qu’est-ce que ça implique, pour vous, de lutter contre la gentrification ?

1: Avant tout, on parle juste pour nous deux ici, pas pour les autres gens qui ont participé à l’action. On ne veut pas représenter qui que ce soit d’autre.

2: Je ne veux pas me limiter à lutter contre la gentrification, que je vois comme une intensification de la misère du capitalisme. Et je suis contre le capitalisme sous toutes ses formes. Je lutte contre la gentrification parce qu’elle affecte ma vie et celle de tellement de gens autour, mais aussi parce que c’est un contexte qui permet d’échanger des idées et des pratiques, de nourrir une plus large perspective de lutte anarchiste. J’ai été inspirée par des anarchistes dans d’autres villes, qui ont ancré leur lutte dans l’endroit où elles vivent. Ils ont réussi à rendre certains quartiers dangereux pour les autorités et peu accueillants pour les entreprises capitalistes. J’aimerais que la police ait peur d’être attaquée quand elle patrouille dans Hochelag ; que les petits commerces bourgeois hésitent avant de s’installer ici, parce que leurs primes d’assurances vont être super chères ; que les gens pensent au fait que s’ils parquent leur char de luxe dans le quartier pour la nuit, il risque de se faire trasher ; que dès qu’un graf ou une affiche est enlevée, elle soit aussitôt remplacée.

1: Et si on veut que ces gens là aient peur, c’est parce qu’on veut l’espace pour expérimenter d’autres façons de vivre, et parce que la cohabitation n’est pas possible. Leur monde va toujours vouloir la destruction des autres mondes, ceux de liberté, de partage, de gratuité, de relations en dehors du travail et du loisir, de joie en dehors de la consommation…

2. Je pense que ça vaut la peine d’expliciter comment la lutte contre la gentrification est inévitablement une lutte contre la police. L’outil principal de la municipalité pour mener à bien son projet de nettoyage social, c’est la police et la pacification des habitants. Cette réalité-là est au cœur des réflexions qui orientent nos actions. La pacification prend différentes formes : c’est l’installation des caméras, l’aménagement des parcs et des rues, mais c’est aussi l’imaginaire créé par le discours de bullshit sur  »la mixité sociale ». Les consultations publiques, les études et les projets de logements abordables, c’est juste une façade : pendant ce temps-là, le nettoyage social avance et de plus en plus de gens se font expulser. Si ces moyens de pacification ne fonctionnent pas, la ville a recours à la répression, c’est-à-dire à la police. C’est les policiers qui expulsent les locataires, empêchent l’existence de squats, etc. Toute forme d’organisation offensive, qui refuse les tentatives de médiation avec l’autorité municipale, va un jour faire face à la police. C’est donc aussi important de développer notre capacité à défendre les iniatives contre la répression.

Sans nécessairement délaisser l’action communautaire, de nombreux-euses anarchistes privilégient le mode d’action directe, pourquoi?

1: On n’a pas de revendications. On n’a pas fait cette action pour faire pression sur le pouvoir, pour qu’il nous accorde certaines choses. C’est sûr que les gens devraient avoir accès à du logement, mais je ne pense pas qu’on devrait s’attendre à ce que l’État réponde à des demandes de logements sociaux qui sont faites depuis les années 1980, dans un quartier qui s’embourgeoise. Je suis plus intéressée à voir de quoi ça pourrait avoir l’air si les gens prenaient l’espace et le défendaient, sans demander. Je ne suis pas intéressée à dialoguer avec le pouvoir.

2: Le dialogue avec les autorités municipales c’est, avec la menace de répression policière, la principale méthode de pacification. Pour nous garder dans l’inaction, emprisonnés dans un imaginaire où l’on ne peut rien prendre ou rien empêcher.

1: Ce qui est bien avec l’action directe, c’est que tu te débarrasses finalement du médiateur ultime, l’État, en agissant directement sur une situation. Plutôt que donner du pouvoir à la ville, en lui demandant quelque chose, on veut nous-mêmes agir sur les forces qui gentrifient le quartier. L’État a peur des gens qui refusent son rôle de médiateur.

Pourquoi choisir une stratégie d’action directe en dehors d’un contexte propice comme celui d’un mouvement social ?

2: Parce qu’on veut pas attendre  »le bon contexte ». On pense que c’est en intervenant dans des situations fucked up du monde dans lequel on vit qu’on crée des contextes. Le fait que ce monde soit horrible est en soi un  » bon contexte  ». Ça vaut la peine de se révolter tous les jours.

1 : Je pense que c’est important de mettre l’accent sur ça, je ne crois pas qu’il faille qu’on attende les mouvements sociaux pour agir. Les gestes de révolte ont toutes sortes d’impacts, même s’ils ne s’inscrivent pas dans un mouvement social. En plus, quand il va y avoir le prochain grand moment de révolte, on va être davantage préparées pour y participer.

Finalement, que répondez-vous à ceux et celles qui disent que la gentrification est un processus inévitable?

1. La gentrification c’est un processus du capitalisme et du colonialisme comme d’autres. Ça a l’air inévitable, et ça l’est peut-être, mais ça vaut tout de même le coup de lutter contre et de ne pas se laisser faire. Dans le monde insupportable dans lequel on vit, j’ai l’impression que ma vie peut juste trouver un certain sens si je me bats.

2. Au mieux, le processus de gentrification va se déplacer ailleurs, si un quartier résiste. Quand même, lutter contre le capitalisme et l’État, ça ouvre des possibles qui ne peuvent pas exister autrement.

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Fuck les pipelines: trois banques sabotées en solidarité avec #NODAPL

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Déc 192016
 

Soumission anonyme à MTL Counter-info

Dans la nuit du 13 décembre 2016, trois succursales de banques investissant dans les pipelines ont été sabotées dans différents quartier de Montréal, par des groupes coordonnés. Nous avons mis de la colle dans les serrures et dans les fentes des machines distributrices de succursales de la Toronto Dominion et de la Royal Bank of Canada. Nous avons aussi inscrit #NODAPL et « solidarité avec les personnes défendant les terres » sur les murs des banques.

TD et RBC sont parmis les plus grands investisseurs canadiens dans le Dakota Access Pipeline. RBC est aussi un investisseur majeur dans la ligne 3 de Enbridge, projet qui vient tout juste d’être approuvé par le gouvernement du Canada, et dans Kinder Morgan, dont le pipeline Trans Mountain vient aussi tout juste d’être approuvé. La résistance contre Enbridge et Kinder Morgan est active depuis des années. Par ce sabotage, nous la continuons, et nous nous attendons à ce qu’elle se poursuive dans le futur. Fuck les pipelines.

Ces actions ont été perpétrées par des anarchiste en solidarité avec la lutte actuelle à Standing Rock, qui tente de résister à la construction du Dakota Access Pipeline par tous les moyens nécessaires. Nous savons que le corps des ingénieurs de l’armée américaine a refusé de donner un droit de passage au Dakota Access Pipeline, mais nous savons aussi que Energy Transfer a l’intention de poursuivre. La lutte continue. Nous supportons toutes les personnes protectrices des terre et de l’eau, partout à travers le monde, qui se battent contre les projets d’infrastructures qui perpétuent la marche génocidaire du colonialisme et du capitalisme.

Nous savons qu’il est nécessaire pour nous de nous organiser pour détruire ces systèmes. Nous sommes parfois plus efficaces à découvert dans la rue et dans les terres, mais il nous faut des fois prendre le couvert de la nuit pour frapper le plus fort. Nous avons hate de nous joindre à vous, peu importe la ou les luttes à venir vont nous mener.

#NoDAPL
L’eau c’est la vie, le pétrole la mort!
Fuck les pipelines, fuck les banques!
Laissons le pétrole sous terre!

Plus de caméras, plus de cibles!

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Déc 012016
 

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Soumission anonyme à MTL Counter-info

Durant les derniers mois, nous avons joué à CamOver dans Hochelaga. Nous avons détruit une vingtaine de caméras de sécurité. Pour vous (et beaucoup pour notre propre plaisir!), voici une photo où l’on voit un.e ami.e arborant un collier de trophées optiques.

En réponse au récent saccage de commerces gentrificateurs dans le quartier, et dans un contexte ou vingt-deux commerces ont été vandalisés dans la dernière année, la municipalité et la police annoncent publiquement une collaboration renouvelée. Ils tentent désespérément de rétablir le contrôle face à ces gens qui « n’ont pas peur de la police », telle que le montre leur volonté d’installer davantage de caméras. Bien sûr, la police sait qu’il lui est impossible d’être partout en même temps. Il y aura toujours des failles qui permettront à ceux.celles qui sont créatif.ves et bien préparé.es d’attaquer. Voilà pourquoi les caméras se multiplient : pour nous faire sentir impuissant.es et observé.es. Mais nos masques continueront à nous protéger contre toute caméra. No face, no case. D’ailleurs, face à cette augmentation de la présence des caméras dans le quartier, pour garder le moral, on a décidé d’y voir plus d’occasions de jouer à CamOver et de saboter les mécanismes de contrôle que les autorités mettent en place.

Nous avons décidé de jouer, et nous continuerons ce jeu de révolte, à la fois excitant et effrayant, apprenant à surpasser nos peurs, à composer avec le stress, à faire croître nos capacités, puisqu’il s’agit d’une question qui dépasse la gentrification d’un certain quartier. Ce qui se passe dans Hochelaga s’inscrit dans une histoire de luttes contre la domination aussi vieille que la civilisation elle-même : une multiplicité de mondes insoumis et sauvages qui résistent et se dérobent à celui de l’ordre et du ‘progrès’.

Qui est ce ‘nous’? Nous des ami.es qui avons décidé de manière autonome de détruire des caméras. Contrairement à ce que veulent faire croire les élu.es et les médias de masse qui cherchent à savoir qui est le ‘groupe de vandales’, il n’y a pas de réseau s’apparentant à celui de la mafia, qu’il faudrait démanteler. Les anarchistes n’agissent pas au sein d’une chaîné de commande, nous agissons avec nos tripes. Nulle opération policière contre des ‘réseaux’ fictifs ne peut arrêter l’organisation autonome de gens qui décident d’attaquer en portant des masques.

bye


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Attaquer plus que des vitrines : attaques à Hochelaga

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Nov 292016
 

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Soumission anonyme à MTL Counter-info

Il y a près d’un an, les biens pensants du quartier se sont indigné face à une attaque contre Electric Kids, dont la devanture avait été aspergée de peinture mauve – dont on peut encore voir les traces aujourd’hui.

Cette nuit, nous avons décidé d’attaquer d’autres commerces de la rue Sainte-Catherine – trois boutiques de meubles design, une agence immobiliaire et un salon de coiffure bobo. Si c’est cette stratégie que nous employons, il ne s’agit pas que de faire parler ceux et celles qui appuient et participent à la gentrification d’Hochelaga. Nous désirons faire plus qu’élever notre voix, faire plus que nous indigner face à ce mouvement qui nous chasse lentement du quartier. Plutôt que de se contenter de fracasser leurs vitrines, nous avons décidé d’asperger l’intérieur des commerces de design de peinture afin de ruiner leur marchandise. Il s’agit d’affecter directement ces marchands, et pas uniquement la façade qui les protège.

Ces vitrines détruites, cette marchandise ruinée par la peinture, c’est un acte de guerre. Nous ne laisserons pas ces boutiques s’installer en paix – cette paix de façade qui n’est autre que l’invisibilisation de la guerre en cours contre les pauvres et les marginaux.ales. Nous ne les laisserons pas faire monter les prix de nos loyers, et participer au nettoyage social qui vient nécessairement avec leur clientèle Bon Chic Bon Genre.

Nous ne laisserons pas agir impunément ni la mairie qui participe à faire de ce quartier un endroit hostile à ceux et celles qui ne se conforment pas, ni les entrepreneurs de condos ultra-design qui renforcent l’isolation et la pauvreté relationnelle.

Ces boutiques sont le visage sympatique d’un processus violent que nous désirons saboter, au même titre que les voitures de luxe, les condos en construction, les voitures de police qui patrouillent le quartier, et tous les autres efforts mis en place pour rendre nos quartiers stériles et contrôlés par les intérêts des propriétaires et des riches.

Fuck la gentrification.

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Des bonbons pour les enfants, des cailloux pour les bourgeois

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Nov 282016
 

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Soumission anonyme à MTL Counter-info

Lundi le 31 octobre dernier, environ 75 personnes se sont rassemblées à Hochelag’, avec costumes et bonbons, pour une manifestation d’Halloween contre la gentrification. Dans une ambiance carnavalesque, la petite foule s’est élancée dans les rues et a fait des graffitis sur les murs du quartier. Sur l’ensemble du trajet de la manif, on pouvait lire : « fuck homa », « genre = cauchemar », « tout le monde déteste la police », « junkies contre la gentrification », etc. Ça a donné un peu de couleur et de vie à Hochelag’ qui s’asceptise au fur et à mesure que poussent condos, épiceries bobos et magasins de linge haut de gamme.

Cette manif se voulait un renversement des dynamiques quotidiennes, au vu et au su des gens qui habitent le quartier, contre les flics qui protègent les nouveaux entrepreneurs, contre les tags qu’on efface dès le lendemain. Le temps de cette manif, on a pu habiter le quartier différemment, de façon plus incontrôlable.

La manif a déambulé dans les rues en se rendant jusqu’à Ste-Cathe, en scandant des slogans comme « des bonbons pour les enfants, des cailloux pour les bourgeois ». Parce que c’était un soir d’Halloween, les rues étaient animées et la manif a fait réagir plusieurs positivement. Les flics se sont pointés après une vingtaine de minutes. C’est à ce moment qu’une bande d’ados qui chillaient dans le parc sont venus se joindre à la manif. Ils ont envoyé promené la personne qui leur a offert des bonbons, se sont emparés de tout le sac, puis se sont enfuis dans les ruelles. Pleins d’enthousiasme, ils n’ont pas tardé à réapparaître et ont continué à suivre la manif.

Lorsqu’un premier char de flic s’est positionné à l’avant de la manif, une personne a courru pour couvrir l’arrière du char de gribouillis-graffitis, ce qui lui a fait prendre ses distances. Après avoir tourné sur Davidson, les gens ont commencé à fracasser des voitures de luxe à coup de marteaux, ce qui a irrité les flics qui sont dès lors devenus plus agressifs. C’est alors que la première roche a été lancée, suscitant des exclamations joyeuses de la part de la bande d’ados. La manif a piqué à travers le parc Davidson pour prendre la rue Cuvillier et échapper aux flics qui la collaient de près.

Lorsque la manif est arrivée sur Ontario, un groupe de gens a courru à contre-sens de la manif pour attaquer les voitures de police avec une douzaine de roches. Cela a cependant fait réagir la police en chargeant avec leur voiture cette petite bande, plutôt que de retraiter devant l’attaque, comme on pourrait s’y attendre. Les flics auraient clairement pu renverser et écraser une personne à ce moment là. On pense que mettre des barricades entre les chars de flics et ceux qui lancent les projectiles pourrait rendre ce genre de situation plus sécuritaire pour nous dans le futur. Ça pourrait être des dumpsters sur roues qui suivent la manif ou des chars renversés sur le chemin. Une autre chose à considérer est les roches peuvent briser les fenêtres de côté des voitures, mais pas les pare-brises : ainsi, si on vise ce dernier, il y a moins de chance que les policiers se sentent menacés et reculent. Par ailleurs, les gens ont rapidement épuisé leurs réserves de projectiles. En prévoir davantage nous rendrait moins rapidement vulnérables. La charge des voitures de flics a sonné le dernier coup de dispersion : les gens se sont enfuis à travers les ruelles et les rues adjacentes.

Cette manif, on l’a trouvée intéressante pour différentes raisons.

D’abord, on croit que c’est intéressant de profiter d’Halloween pour faire une manif, parce que c’est alors possible de se promener masqué.e dans la rue sans avoir l’air suspect. Et qu’en cette soirée de l’année tout le monde dans la rue a plus ou moins l’air sketch, alors ça facilite la dispersion de la manif.

Aussi, l’emphase de cette manif a été mise sur la contre-information dans le quartier, avec les graffitis et des affiches, sur des rues comme Ste-Catherine normalement patrouillées par trop de flics pour que les gens osent y faire des graffs. C’est puissant de pouvoir marquer les murs du quartier sans avoir à le faire caché.es dans l’obscurité des ruelles.

C’était aussi intéressant que ça soit une manif de quartier, plutôt que ces manifs de centre-ville aux trajets mille fois parcourus et hostiles, et où la répression policière est plus forte et nous fait souvent hésiter à agir. Faire une manif dans un quartier où on habite, où nos ami.es habitent est significatif de notre résistance dans ce lieu.

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Blocage de la voie ferrée à Pointe-Saint-Charles

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Nov 172016
 

De Submedia.tv et La Pointe Libertaire

Dans un geste de solidarité avec les Premières Nations de Standing Rock un groupe de 15 militantes et militants allochtones ont bloqué vers 16h le 15 novembre la voie ferrée à Pointe-Saint-Charles. L’action de blocage a duré une vingtaine de minutes, au point de circulation ferroviaire le plus achalandé à Montréal. Les policiers ont menacé d’intervenir au moment ou un train de marchandises a dû s’immobiliser.

Les manifestant-e-s ont déployé 3 banderoles dont une au viaduc de la rue Wellington pendant qu’un rassemblement de solidarité d’une soixantaine de personnes se trouvant dans le parc de la Congrégation appuyait l’action sur les rails.

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Cette action de solidarité avait pour objectif de soutenir la lutte des autochtones du Dakota Nord qui empêche actuellement la construction d’un pipeline qui menace les communautés locales. D’ailleurs un militant de Kahnawake était sur place pour saluer l’action de solidarité avec Standing Rock.

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Pour les militant-e-s et les citoyens-nes qui de plus en plus refusent le passage des pipelines afin de protéger l’eau, source de vie, et leurs territoires d’éventuels déversements de pétrole et de contamination, l’action directe et la solidarité à travers l’ile de la Tortue (l’Amérique du Nord pour les autochtones du Canada) entre autochtones et allochtones sont devenus les seuls moyens pour bloquer l’expansion de l’industrie pétrolière, y compris par chemin de fer où les wagons, véritables bombes roulantes circulent au cœur de nos communautés.

Bref, le pétrole « de la mort » doit rester dans le sol et nous devons nous orienter résolument vers les énergies écologiques. Les militant-e-s d’un peu partout à travers l’Amérique savent que la lutte sera longue et que la bataille sera dure parce que l’industrie du pétrole appuyé par les banques et les gouvernements est particulièrement puissante.

Cette bataille, les militant-e-s affirment qu’il faut la gagner, ne serait-ce que pour protéger le présent et l’avenir des communautés partout en Amérique du Nord. « Et nous la gagnerons. » C’était là un sentiment partagé par plusieurs sur le lieu du rassemblement et dans la marche qui a suivi dans le quartier Pointe-Saint-Charles.

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De la peinture renversée sur la tombe de James McGill

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Nov 112016
 

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Soumission anonyme à MTL Counter-info

Durant les petites heures du matin du 11 novembre, de la peinture rouge a été renversée sur la tombe et le monument à l’honneur de James McGill sur le campus du centre-ville de l’Université McGill. « Fin à McGill » a été peint près d’une plaque dédiée aux soldats tués durant la 2e guerre mondiale.

James McGill, le fondateur de l’Université McGill, est connu pour sa possession d’esclaves noirs et autochtones. Ses immenses revenus sont ce qui lui a permis de financer l’établissement de l’Université.

Le 11 novembre marque le Jour du Souvenir. Ce jour honore les vétérans et les soldats de guerres présentes et passées. Lors de ce jour, l’Université McGill accueille généralement une invasion de personnel militaire, célébrant le nationalisme canadien et leur supposée bénévolence. Cette année, nous donnons une nouvelle vocation au Jour du Souvenir : nous nous souvenons de ceux assassinés par les activités colonialistes canadiennes et les guerres impérialistes.

Seulement quelques jours après l’élection d’un suprémaciste blanc comme président des États-unis, nous célébrons tous ceux qui se battent contre le colonialisme et l’impérialisme, autant sur le campus de McGill, qu’au dehors.

Dans l’espoir que toutes les tombes et monuments des héros colonialistes seront défigurés.

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La gentrification est effrayante

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Nov 072016
 

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De Submedia.tv

Pendant la nuit de l’Halloween, une centaine de personnes costumées ont défilé dans les rues d’Hochelaga à Montréal en donnant des bonbons aux enfants et aux voisins. Les gens ont tagué les murs des condos et des commerces contribuant à la gentrification. Des voitures de luxe ont été défoncées et lorsque une voiture de flic a essayé de leur rentrer dedans, les gens ont répondu avec une pluie de roche pour ensuite comme des fantômes, disparaître dans la nuit.