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Le monument de John A. Macdonald (encore) vandalisé à Montréal

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Août 182018
 

De No Borders Media

Une action anticoloniale en appui au retrait de la statue de John A. Macdonald à Victoria, C.-B.

Plus tôt ce matin, un groupe de vandales anticoloniaux anonymes a ciblé le monument de John A. Macdonald à Montréal. La statue, située à la place du Canada, a été aspergée de peinture rouge. Une affiche avec un texte explicatif apparait sur la zone autour de la statue.

Nous revendiquons cette action en appui au retrait récent de la statue de John A. Macdonald dans la ville de Victoria en Colombie-Britannique et en opposition continue aux groupes d’extrême droite ainsi qu’aux politicien.nes qui défendent activement l’héritage de la suprématie blanche et du racisme. Cette action est également entreprise en solidarité avec les actions précédentes contre la statue de John A. Macdonald à Montréal et ailleurs au Canada. Nous exigeons que les autorités de la ville de Montréal prennent des mesures, tout comme la ville de Victoria, pour retirer le monument de Macdonald. Montréal entreprend déjà le processus longtemps attendu de renommer la rue Amherst (qui porte le nom d’un autre raciste colonial qui préconisait l’extermination des peuples autochtones).

Voici le texte de l’affiche qui accompagne le vandalisme récent. Cette dernière fournie un contexte concis sur les raisons pour lesquelles les statues et les monuments de Macdonald devraient être enlevés de l’espace public:

John A. Macdonald était un colon raciste!
Prenez ses statues à travers le Canada et mettez-les dans les musées.

John A. Macdonald était un suprémaciste blanc. Il a directement contribué au génocide des peuples autochtones par la création du système brutal des écoles résidentielles, ainsi que par d’autres mesures visant à détruire les cultures et les traditions autochtones. Il était raciste et hostile envers les groupes minoritaires non-blancs au Canada, appuyant ouvertement la préservation d’un Canada soit-disant « Aryen ». Il a passé des lois dans le but d’exclure les personnes d’origine chinoise. Il a été responsable de la pendaison du martyr Métis Louis Riel.

Les statues de Macdonald devraient être retirées de l’espace public. En tant qu’artefacts historiques, elles devraient être entreposées là où elles appartiennent soit dans les archives ou les musées. L’espace public devrait plutôt célébrer les luttes collectives pour la justice et la libération et non pas la suprématie blanche et le génocide.

– Certain.es vandales anticoloniaux-ales à Montréal.

info: johnamacdonaldmontreal@protonmail.com

(NOTE: No Borders Media a reçu le vidéo et les photos de façon anonyme. Nous ne sommes pas responsable pour l’action contre le monument de Macdonald.)

Des résident.es de Parc-Extension et des militant.es pour le droit au logement bravent la violence aux mains du Groupe BSR pour lutter contre la gentrification

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Août 102018
 

De Parc-Ex Contre la Gentrification (page Facebook)

Plus de 60 personnes se sont rassemblées en face du métro Parc hier après-midi pour une manif-action contre la spéculation immobilière et la gentrification. L’action avait pour but de rassembler des membres de Parc-Ex contre la gentrification, du POPIR, du Comité B.A.I.L.S., du Comité d’Action de Parc-Extension, du Comité Logement de Rosemont et du Comité logement du Plateau Mont-Royal pour maintenir la pression sur les développeurs immobiliers et envoyer un message clair que le développement de condos et d’appartements luxueux ne passeront pas dans nos quartiers.

Nous sommes ensuite allé.es au bureau du Groupe BSR – la compagnie de développement immobilier qui est derrière les scandaleuses évictions de la Plaza Hutchison – pour remettre une lettre et perturber leur journée de travail. Pendant les trente dernières années, la Plaza Hutchison a servi de lieu de rencontre pour Parc-Extension, abritant des groupes communautaires, des associations culturelles, des écoles de langue, des lieux de culte et des petits commerces locaux. Depuis que le Groupe BSR a acheté l’immeuble, ils ont intimidé sans relâche, menacé de multiples manières et évincé sans préavis ces locataires, les uns après les autres. Nous nous sommes rendu.es aujourd’hui à la Place Décarie pour apporter nos revendications à Ron Basal et ses collègues truands – notamment que les locataires puissent revenir dans leurs locaux et que l’immeuble soit remis dans les mains de la communauté.

Aussitôt entré.es dans les bureaux, nous nous sommes fait donner des coups de pieds à plusieurs reprises et avons été frappé.es au visage par Ron Basal et des employé.es du Groupe BSR. Des personnes ont été étranglées et plusieurs se sont fait arracher et briser leurs lunettes. Des employé.es ont fait des menaces de mort et plusieurs personnes ont subi du harcèlement sexuel quand un membre haut placé du Groupe BSR a menacé de se déculotter devant elles. Quand les manifestant.es ont essayé de quitter l’immeuble, les employé.es du Groupe BSR ont fait arrêter les ascenseurs, ont physiquement bloqué les escaliers, ont séquestré les gens sur l’étage et ont essayé de lancer violemment une personne dans la cage d’escaliers d’urgence. C’était fucking intense. Plusieurs d’entre nous, voisin.es et activistes confondus, ont visité des bureaux de développeurs immobiliers auparavant, pour apporter des revendications pour le droit au logement et pour s’opposer à la gentrification. Personne ne se souvient d’avoir rencontré autant de violence.

Nous voulons aussi réagir à certaines allégations faites dans la couverture média de l’action, notamment TVA qui récupère des photos de BSR Groupe, montant des images stagées de « grabuge », et Radio Canada qui avance que nous avons « forcé la porte ». Ça vaut la peine de mentionner que le journaliste de Radio Canada Benoît Chapdelaine est entré dans les bureaux avec nous en ouvrant la porte débarrée des bureaux publics des promoteurs, a dû aussi éviter les coups et a été témoin de l’extrême violence du Groupe BSR, mais n’en fait aucune mention. Aussi, bien que trois personnes aient été brièvement détenues, elles ont été relâchées immédiatement sur place et il n’y a eu aucune arrestation.

Bien que dégoûté.es par les actions de ces gentrificateurs, nous demeurons inébranlables dans notre détermination à perturber le business as usual, à se mettre en travers des projets gentrificateurs où qu’ils se trouvent et à combattre la destruction de Parc-Ex. Nous refusons de supporter par notre silence le déplacement de personnes racisées de notre quartier au profit de nouveaux résidents plus riches, plus yuppies ou plus blancs.

Vous aurez de nos nouvelles, on ne bouge pas d’ici.

On leur avait promis l’enfer, ils ont gouté à l’enfer : Rapport d’action

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Juil 062018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Avant la fin de semaine d’action

Le 23 juin les adresses d’une militante de La Meute et d’une autre de Storm Alliance vivant dans le quartier Hochelaga ont été dévoilées et une petite visite leur a été rendue.

Le 27 juin le CRAM a partagé la revendication du peinturage des monuments de Maisonneuve et de Macdonald.

La fin de semaine d’action en images

Le matin du 1er juillet, le BASH UQAM à droppé deux banderoles contre La Meute et le racisme sur le pont de la rue Berri dans le Quartier Latin.
« de 16 »

 

Une belle victoire, on leur avait promis l’enfer, ils ont gouté à l’enfer.

Continuons le combat, le fascisme ne passera pas! Un autre appel à l’action sera publié plus tard dans l’été, restez à l’affut !

De multiples lieux de traversée marqués pour aider les migrant-es à traverser des États-Unis vers le Canada

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Juil 062018
 

De Solidarité sans frontières

Caravane de Bienvenue aux Réfugié-s conclût après 3 jours de route le long de la frontière de Coaticook à Huntington

Action le jour de la fête du Canada

Des panneaux sur lesquels on peut lire «LIEU DE TRAVERSÉE en raison de l’entente sur les pays tiers (non) sûrs – toujours sur des territoires autochtones non cédés» ont été érigés sur cinq sites différents à la frontière canado-américaine tôt le matin de la fête du Canada.

Photos : https://bit.ly/2tZJR2I [album Facebook]

Il y a une multitude de sites similaires au Chemin Roxham séparés par quelques kilomètres les uns des autres le long de la frontière du Québec et des États-Unis. En plus d’envoyer un message de soutien aux réfugié-es et aux migrant.es qui traversent irrégulièrement à partir des États-Unis, cette action visait à encourager les gens qui vivent dans la région à les supporter activement – à ouvrir leurs esprits et leurs coeurs, et, dans un sens très littéral, à Ouvrir les Frontières.

Les panneaux attirent l’attention sur la raison pour laquelle les gens traversent de cette façon: la soi-disant Entente sur les tiers pays sûrs, qui empêche les migrant.es d’appliquer pour le statut de réfugié s’ils vont à un poste régulier. Il y a aussi la question de la légitimité de la frontière et de l’État canadien, établit par les pouvoirs coloniaux européens pour consolider le contrôle sur des terres volées et des ressources.

La Caravane

Cette action conclût la «Caravane de Bienvenue aux Réfugié-s» qui a été sur la route du 29 juin au 1er juillet, voyageant le long de la frontière entre le Canada et les États-Unis de Coaticook à Huntington pour enraciner le soutien envers les migrant-es dans la région de la frontière. Dans des évènements publics tels que l’exposition de voitures antiques à Venise-en-Québec et un marché public à Frelighsburg, des stationnements de centres d’achats et des centre-villes, la caravane a attiré l’attention avec une procession musicale, de la jonglerie et des numéros de feu, tout en passant son message à l’aide d’affiches, de tracts, de discours et de théâtre de rue. Sur trois jours, plus de 60 personnes – de Montréal et de la région – ont participé dans la caravane de 10 voitures, qui a passé les deux nuits dans une église et dans une ferme.

Photos: https://bit.ly/2u3ylDu [album Facebook]

La vaste majorité des gens rencontré par la Caravane supportaient le message de bienvenue. Les participant-es de la caravane ont saisi l’opportunité d’échanger avec les personnes rencontrée qui étaient aveuglés par le racisme et croyaient la propagande alarmiste de l’extrême-droite et des politicien-nes populistes dans l’espoir de déplacer leur perspective vers le point de vue des opprimé-es.

Malgré l’attention publique actuelle portée à la violence du système d’immigration américain, le Canada continue à fermer ses frontières aux migrant-es arrivant des États-Unis comme réfugié.es. Quand les gens parviennent à traverser irrégulièrement, le système canadien de traitement des réfugié-es est la prochaine barrière à laquelle ils font face: moins de 50% des gens dont les dossiers ont été entendus (en date de mars 2018) ont été acceptés. Celles et ceux qui ont été rejetés seront déportés ou contraintes à la précarité comme sans papiers.

Il n’est pas surprenant que le Canada continue à collaborer avec l’administration Trump, malgré l’indignation publique contre les politiques de Trump, étant donné que le Canada pratique plusieurs des mêmes abus: séparer les familles, détenir les enfants, etc.

Solidarité sans frontières rejette le cas-par-cas et appele à un statut pour tout le monde qui traverse la frontière. Même si le Canada n’est certainement pas le paradis, les gens viennent parce qu’ils pensent que c’est la meilleure option pour eux. Personne ne devrait avoir à vivre le stress, la précarité et l’humiliation d’essayer de prouver qu’ils sont un réfugié, et la raison pour laquelle ils méritent de rester ici. Personne ne devrait être menacé de déportation. Personne ne devrait se voir retirer son statut et être forcé à vivre dans l’ombre, proie à l’exploitation et craignant d’être découvert.

#NoBordersCaravan
#NoCrossingisIllegal
#Statusforall

Les monuments de Maisonneuve et de Macdonald vandalisés : Des militants et des artistes anticoloniaux dénoncent le colonialisme ainsi que le génocide

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Juin 272018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Six photos des statues vandalisées sont disponibles ici:

Montréal le 27 juin 2018 – Nous sommes des militant.es et des artistes anticoloniaux qui avons décidé de vandaliser deux monuments qui célèbrent le colonialisme français et anglais à Montréal. Le monument de Maisonneuve qui se situe sur la Place d’Armes dans le Vieux-Port ainsi que le monument de Macdonald de la Place du Canada ont tous deux, été couverts de peinture rouge la nuit dernière. Ces monuments sont des icônes publiques qui représentent de façon impénitente le génocide des nations autochtones de l’île de la Tortue et du racisme en général.

Nous avons décidé de défigurer ces monuments dans l’intervalle de deux fêtes nationales (la Saint-Jean-Baptiste et la fête du Canada) pour marquer clairement notre rejet de toutes les formes de nationalisme-colonialiste. Nous saluons le slogan de rue des anarchistes montréalais : Ni patrie, ni état; ni Québec, ni Canada! Nous résistons également aux groupes d’extrême-droites qu’ils soient nationalistes ou fédéralistes, francophones ou anglophones. Nous dénonçons la présence de ces groupes qui expriment sans gêne leur nostalgie d’un passé empreint par le racisme, le génocide et la suprématie blanche. Notre vandalisme est également dirigé contre eux.

Le monument de Macdonald, érigé en 1895, célèbre directement la suprématie blanche. Le Premier Ministre John A. Macdonald était directement impliqué dans le génocide des peuples autochtones à travers différentes mesures telles que les pensionnats qui cherchaient à détruire et à éliminer les cultures des premières nations. Il était ouvertement raciste, hostile à l’endroit des migrants chinois et indiens au Canada et il faisait sans gêne la promotion d’un Canada « Aryen ». Macdonald est aussi responsable de la pendaison du métis Louis Riel.

Le monument de Maisonneuve, également érigé en 1895, commémore le colon « fondateur » de Montréal, Paul de Chomedey de Maisonneuve. Ce monument outrageant célèbre le massacre et la conversion forcée des peuples autochtones. Une des citations qui se retrouve sur le monument et qui est attribuée à Maisonneuve fait directement l’apologie de l’agression coloniale contre la Confédération Haudenosaunee : « Il est de mon honneur d’accomplir ma mission; tous les arbres de l’île de Montréal devraient-ils se changer en autant d’Iroquois. » Ces deux statues devraient être constamment vandalisées jusqu’à temps qu’elles soient retirées de l’espace public. En tant qu’artefacts historiques, elles devraient être entreposées là où elles appartiennent soit dans les archives ou les musées. L’espace public devrait plutôt célébrer les luttes collectives pour la justice et la libération et non pas la suprématie blanche et le génocide.

— Des militant.e.s, artistes et vandal.e.s anticoloniaux-ales.

Contexte :

– Amherst, Maisonneuve et notre mémoire trouée (septembre 2017): www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201709/17/01-5134211-amherst-maisonneuve-et-notre-memoire-trouee.php

– Monument raciste et colonial à John A. Macdonald défiguré à Montréal (novembre 2017) https://montreal-antifasciste.info/fr/2017/11/12/monument-raciste-et-colonial-a-john-a-macdonald-defigure-a-montreal-avec-video-et-photos/

– Deux statues de la reine Victoria vandalisées à Montréal (mars 2018) www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/faits-divers/201803/15/01-5157416-deux-statues-de-la-reine-victoria-vandalisees-a-montreal.php

– Deux statues de la reine Victoria sont vandalisées à Montréal (mai 2018) https://sub.media/video/deux-statues-de-la-reine-victoria-sont-vandalisees-a-montreal/

– Montreal’s Monuments to Colonialism (September 2017) https://ricochet.media/en/1949/montreals-monuments-to-colonialism

– Colonial and Racist John A. Macdonald Monument Defaced in Montreal (November 2017) https://montreal-antifasciste.info/en/2017/11/12/colonial-racist-john-a-macdonald-monument-defaced-in-montreal-with-video-and-photos/

– Two Queen Victoria Statues Defaced in Downtown Montreal (March 2018) https://thelinknewspaper.ca/article/two-queen-victoria-statues-defaced-in-downtown-montreal

– Queen Victoria Statues Vandalized in Montreal (May 2018) https://sub.media/video/queen-victoria-statues-vandalized-in-montreal/

Un cadeau pour le G7 – S’tait ben ça k’s’tait

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Juin 252018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Alors que la police et son armement para-militaire envahissaient les rues de la vieille ville à la recherche d’une obscure menace; des ombres se sont glissées hors de leurs tanières à l’assaut du réseau de télécommunication récemment mis à jour dans Charlevoix par de généreux toutEs-puissantEs. Le désir d’une bonne connection qualité fibre-optique pour le festival du G7 repose sur quelques milliers de poteaux et de gros filages noirs. Et non, ce n’est pas le genre de truc qui s’enflamme tout seul… On lève également notre chapeau au castor qui avait causé une panne du réseau optique en 2013, ainsi qu’à la glace qui a fait de même en avril dernier. On espère qu’en testant la solidité de votre fibreux joujou optique, on vous a fait manquer quelques tweets…

Nous refusons de nous laisser ligoter par vos réseaux tentaculaires. Pour nous, chaque avancée dans le domaine technologique se paie d’un recul de notre liberté.

Sabotage pendant le sommet du G7

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Juin 232018
 

De Sans Attendre Demain

Le dernier G7 s’est tenu à La Malbaie, au Québec, les 8 et 9 juin 2018 dans le château de Charlevoix. Si toute la zone était ultra-sécurisée comme on s’en doute, le pouvoir avait aussi pris soin de renforcer ses infrastructures critiques, à savoir la couverture du réseau cellulaire sans fil (avec un contrat de 15 M$ attribué à Bell pour l’installation de 13 relais de téléphonie mobile), mais aussi l’installation de la fibre optique dans cette zone dépeuplée et un peu préservée de la Malbaie (avec un contrat de 6 M$ à Bell), pour que les chefs d’État bénéficient de l’internet haut débit durant le sommet.

Bref, tout devait se dérouler sans anicroche de ce côté-là, et pourtant… et pourtant un incendie est survenu en plein G7 contre un câble à fibre optique, « rendant impossibles certaines communications sur la route 138 menant dans Charlevoix », selon un journal local. « La panne a affecté le service sans fil de Telus Mobilité et Bell Mobilité entre Beauport et Baie-Saint-Paul à la suite d’une coupure de fibre. Il y a 12 sites sans fil qui ont été affectés par cette panne ». Le Réseau intégré de télécommunication multimédia du gouvernement du Québec (RITM), qui permet le partage de services, d’informations et de données entre les organismes publics partout au Québec, a aussi été affecté à Baie-Saint-Paul, ainsi que le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports. Les dégâts ont été tels qu’un plan B a du être activé pendant ce G7 : une solution de contournement, par le déploiement d’une nouvelle fibre.

Bien sûr, comme il ne faut pas le clamer trop fort, et montrer la vulnérabilité de dispositifs toujours à portée de mains audacieuses, l’État a parlé d’accident. Il est tout de même de ces hasards incroyables, du genre une fibre optique cruciale qui s’enflamme toute seule en plein G7 dans la zone rouge, une fibre optique en verre ou en plastique, dont les propriétés ne sont pas vraiment propices à la combustion spontanée. Alors quoi qu’ils en disent, hypothèse pour hypothèse, nous préférons penser que c’est soi le feu divin, soit une main anonyme contrariée par ce sommet des puissants qui a été l’origine de cet incendie. Et comme Dieu n’existe pas…

Nuit chaude

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Juin 172018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Par une récente nuit de juin, un bâtiment de Ciment McInnis crame aux abords de l’abominable cimenterie de Port-Daniel, ne laissant derrière lui qu’un squelette calciné. Ce feu brule pour nos coeurs humiliés. Que les cendres retournent à ces terres qu’illes ont dévastées impunément et les arbres reprendront le reste.

Chaque banque est une toile vierge

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Juin 162018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans la nuit du 14 juin, des artistes qui désirent rester anonymes ont apporté une contribution au festival MURAL 2018. L’oeuvre est une application post-moderne d’acrylique à l’extincteur sur fenêtre de banque de 15 pieds par 8 pieds. Plus spécifiquement, nous avons aspergé le devant de la Banque nationale sur le boulevard Saint-Laurent avec un extincteur rempli de peinture noire.

Il est évident que la politique, à la fois celle de politicien.ne.s du G7 et d’activistes progressistes, est un cul-de-sac. Le problème, c’est de trouver comment agir à la place. Nous décidons d’expérimenter en confrontant ce qui commodifie toutes les facettes de nos vies. Nous avons vu l’état depenser des centaines de millions pour des dispositifs de sécurité pour un spectacle/sommet qui est peu connecté à nos vies et nos luttes à long terme. Au lieu de tomber dans ce piège, nous préférons agir là où les flics ne s’y attendent pas. Nous continuerons de le faire.

Solidarité avec les anarchistes qui subissent de la répression à Québec, à Montréal, à Hamilton, et partout ailleurs.

– Des casseurs

Déclaration de la zone d’expression populaire

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Juin 112018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

8 juin 2018, soit disant québec

Face à l’abonimable déploiement du dispositif sécuritaire mis sur place pendant le G7, nous avons décidé de nous organiser entre amiEs et de bloquer l’autoroute Dufrin-Momorency nous-même. On avait bien vu que les rendez-vous et autres actions appelées par le RAG7, par la CLAC et cie n’avaient aucune chance de nous permettre de vivre quelque chose de sérieusement amusant et pour tout dire, on n’avait pas envie de rester découragéEs à rien faire pendant que nos quartiers étaient pris d’assault par les flics.

Euphoriques, nous avons installé sur l’intersection des divans et meublé l’espace avec des bannières, des rires et des chansons. Des camarades ont mis leurs corps entre l’espace nommé pour l’occasion Zone d’expression populaire et l’anti-émeute pour nous permettre de s’amuser encore un peu pis on a fini par mettre le feu au salon et partir en manif dans la ville.

La vie, ou rien…

Les médias, omnubilés par les divans en flammes, n’ont pas cru bon de relayer le communiqué de la Brigade Espace Public (BEP). Nous avons donc choisi de le difuser ici :

Brigade espace public : pas de panique, tout est sous contrôle

C’est bien le problème.

Même la possibilité de critiquer l’État est encadré par la police et les clôtures. Des zones de libre expression emmurées, des manifestations permises à conditions de ne déranger personne. On s’est fait voler le monde jusqu’à la possibilité de le remettre en question. Et tranquillement le monde reste à sa place, devant son téléviseur, accroché à la radio, suspendu aux écrans.

Chaque année, c’est la même pièce de théâtre qui se rejoue : tout le monde est là, à son poste. La dictature des ordres atteint son paroxysme et les peuples tentent tant bien que mal de montrer une opposition organisée à ce spectacle.

Alors qu’on nous gave de messages de peur face aux possibles montées de tension entre police et manifestant.es, ceux qui discutent sécurité et répression, extraction pétrolière et colonisation, guerre et haine des migrant-e-s, exploitation des travailleuses et déréglementation ont le beau jeu. La question de la violence doit être posée sur un autre plan.

Cette zone d’expression populaire est à l’opposé de cette bouffonnerie, de ce désert que vous appelez G7. C’est la réappropriation par le bas, par la rue, de nos vie, de nos corps, le réapprentissage du territoire et de la liberté de se mettre en action contre la misère de ce système pourri.

Ici, on arrête le vieux monde. Ici, on creuse le nôtre dans les failles de son pouvoir en déclin. Ici est maintenant, c’est la vie.