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Prison pour migrant-e-s : une bande anti-construction libère des milliers de criquets dans les bureaux d’architectes

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Mai 192018
 

Le siège social de Lemay, 3500 rue Saint-Jacques

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Tôt un matin d’avril 2018, notre équipe de construction amateur a relâché des milliers de criquets dans les nouveaux quartiers généraux de la compagnie d’architecture montréalaise Lemay. Nous avons arraché un mur de plywood d’un côté du bâtiment et avons laissé entrer les criquets dans leurs tout nouveaux locaux. En effet, la compagnie Lemay et le Groupe A (situé à Québec) ont obtenu un contrat pour construire un nouveau centre de détention de migrant-e-s à Laval, en banlieue de Montréal. Son ouverture est prévue pour 2020. Nous sommes opposé-e-s aux frontières, aux prisons et aux centres de détention de migrant-e-s. Nous luttons pour un monde où toutes et tous sont libres de se déplacer et de s’établir; un monde libre de la suprématie blanche, du capitalisme, du colonialisme et du patriarcat.

Nous voyons cette action comme le début d’un effort concerté pour empêcher la construction de ce nouveau centre de détention de migrant-e-s. Les criquets sont reputés pour se reproduire rapidement et sont particulièrement difficiles à exterminer; leur bruit constant et leur prolifération rapide dans n’importe quel espace font de ces derniers bien plus qu’une simple nuisance. Ils se multiplieront dans les murs du bâtiment greenwashé de Lemay, dans Saint-Henri, un quartier en gentrification, et ce, même après que le mur que nous avons enlevé ne soit remplacé. Pendant ce temps, notre résistance s’organisera face au centre de détention des migrant-e-s et à tout ce qu’il représente.

Ce nouveau centre de détention pour migrant-e-s à Laval a été proposé dans le cadre d’un «ajustement» du système d’immigration proposé par le gouvernement canadien. La plus grande partie de cet ajustement est dirigé vers les infrastructures : des 138 millions accordés, 122 seront dépensés dans la construction de deux nouveaux centres de détention (à Laval et à Surrey, en Colombie-Britannique) ainsi que dans l’amélioration du centre de détention en fonction à Toronto. Le gouvernement justifie ces mesures en prétendant que les «centres» (pour ne pas dire prisons) ne respectent pas les standards internationaux. Il y a d’ailleurs quelque chose d’ironique à voir que tout en investissant dans de nouvelles prisons pour migrant-e-s, il prétend vouloir trouver des alternatives à la détention.

Ces nouvelles installations sont présentées comme des “meilleures” prisons. Elles sont supposément issues d’un design “non-institutionnel” et ont des espaces extérieurs et un accès facile aux familles ainsi qu’aux représentant-e-s d’ONG, mais priorisent tout de même la “sécurité publique” par l’incarcération. Les compagnies mandatés pour la construction du centre à Laval sont connues pour concevoir des palais de justice et des prisons “LEED”, ainsi que des bibliothèques et des pavillons universitaires. Il est difficile d’imaginer que cette nouvelle prison ne donnera pas une impression “institutionnelle”. La tentative du gouvernement Trudeau rappelle celle par le gouverment fédéral dans le système carcéral pour femmes des années 90 et la tentative du gouvernement ontarien d’assouplir son système carcéral. Les réformes dans les centres de détention visent à redécorer des bâtiments d’où il est interdit de sortir pour prétendre qu’il est acceptable d’y enfermer des personnes.

La nouvelle prison de Laval semble avoir une capacité semblable ou légèrement supérieure à celle du centre présentement en fonction (de 109 à 144 personnes, la nouvelle aurait une capacité d’enfermer 121 personnes). Alors que les dernières années enregistrent un taux plus bas d’incarcération de migrant-e-s et que les gouvernements prétendent vouloir le réduire davantage, ce projet laisse penser qu’il ne s’agit que de mensonges. Étonnant. Comme il a été dit, “construisez les, et ils se rempliront”. Il est peu probable d’assister à une réduction du nombre de détenu-e-s.

Voyons cela de plus près. En tant qu’acteur de l’”ajustement” du système d’immigration, le ministre de la sécurité publique Ralph Goodale a annoncé l’intention du gouvernement d’explorer des “alternatives à l’incarcération”. Dans le rapport qui a été écrit sur la réforme, le gouvernement affirme que les alternatives à l’incarcération incluent “la possibilité de s’identifier par téléphone pour ne pas avoir besoin de se rendre en personne aux services frontaliers, l’augmentation de la liberté de mouvement, la facilitation des critères et l’optimisation de l’efficacité”. C’est-à-dire rendre le travail des flics des frontières plus facile et sauver de l’argent.

Les alternatives les plus connues de l’incarceration des migrant-e-s incluent les maisons de transition et le port de bracelets électroniques ainsi que la probation à travers des ONG qui sont prêtes à agir comme gardiens de prison. Ces mesures sont préférables à l’enfermement. Alors que la prison est le bâton qui menace de frapper, elles représentent la carotte qui discipline. Dans tous les cas, elles servent de légitimation à l’usage de l’emprisonnement (“nous vous avons donné le choix d’utiliser la reconnaissance vocale même si vous ne pouviez pas régulariser votre statut car vous alliez être déporté-e, mais vous avez disparu, il faut donc vous jetter en prison”). Les alternatives à la détention sont des formes plus sophistiquées de contrôle de migrant-e-s qui permettent à l’État de paraître charitable tout en déportant et en emprisonnant des personnes qui ne les respectent pas.

La stratégie d’implanter des alternatives à la détention ne ferait qu’accentuer la collaboration entre les ONGs et le gouvernement pour la détention des migrant-e-s, en échange du financement pour payer les salaires des employé-e-s. En 2017, le gouvernement a signé un nouveau contrat avec la Croix Rouge pour évaluer les conditions dans les centres de détention des migrant-e-s. Par contre, la Croix Rouge surveille techniquement ces conditions depuis 1999, il s’agit seulement de la première fois qu’ils reçoivent un “financement de base” de la part du gouvernement. Avec 1.14 million en deux ans, la Croix Rouge continuera à “évaluer” les centres de détention et à dire au gouvernement que tout va pour le mieux, légitimant la continuation de l’emprisonnement des migrant-e-s. N’est-ce pas merveilleux, quand les ONGs font bien paraître la répression du gouvernement?

Qu’est-ce qui ressort de cet ajustement au final? Plus d’argent pour les prisons répressives, un peu d’argent pour des formes moins violentes de contrôle des mouvements et un peu pour la Croix Rouge. Dans le contexte des migrations à la frontière américaine de ceux et celles qui fuient le régime de Trump, un contexte où la plupart de ces personnes n’obtiendront jamais de statut de réfugié et pourraient bien se retrouver dans un centre de détention, nous voulons empêcher la construction de ce nouveau centre de détention des migrant-e-s. Selon nous, c’est un moment opportun, c’est même le seul moment, pour intervenir pour arrêter le cours des choses. Nous nous mobilisons contre cette nouvelle prison en gardant en tête que nous voulons aussi faire fermer l’ancienne. Nous voyons la prévention de la construction de cette prison uniquement comme une partie d’un combat bien plus grand pour détruire celles qui existent déjà.

En plus de placer cette lutte dans le contexte d’une “crise migratoire” globale, nous comprenons aussi que celle-ci s’inscrit aussi dans le contexte de la montée de l’extrême droite. Storm Alliance, un groupe d’extrême droite raciste et anti-immigration a organisé une poignée de maniestations à la frontière, souvent rejoint par La Meute, un groupe populiste spécifiquement québécois. Influencé par les rhétoriques anti-immigrante et d’extrême droite sur internet, Alexandre Bissonnette a fusillé et tué six personnes dans une mosquée de Québec il y a un an et demi. TVA et le Journal de Montréal ont aussi publié une fausse nouvelle islamophobe pour faire mousser la haine.

Avec tout cela en tête, nous comprenons que la lutte contre la construction de ce nouveau centre de détention est une lutte anti-fasciste, qui est elle-même une lutte contre la suprémacie blanche. Nous souhaitons lier nos actions avec celles d’autres personnes dans nos communautés, proches et éloignées, qui se battent également contre la suprémacie blanche et la montée de l’extrême droite. Même si nous combattons le libéralisme et sont gouvernement actuel au Canada, nous nous battons aussi contre l’extrême droite et leurs désirs d’un avenir plus violent.

Nous sommes inspiré-e-s par l’action récente pour empêcher la déportation de Lucy Granados. Nous sommes inspiré-e-s par le courage quotidien des personnes sans statut et par ceux et celles qui s’organisent et se rassemblent pour protéger nos communautés. Nous sommes inspiré-e-s par toutes les personnes qui se lèvent contre les frontières, les prisons et les autres formes de domination. Nous sommes inspiré-e-s à lutter pour leur liberté de s’installer et de se déplacer, et vous appelons à lutter avec nous.

Lemay n’est pas la seule entreprise impliquée dans la conception et la construction de la prison, et n’est donc pas le seul point de pression possible. Des plans architecturaux de Lemay, aux contributions du Groupe A, aux matériaux et aux équipes de constructions, il faut des ressources multiples pour bâtir une prison. Ceci est un appel pour plus de recherche, de discussions, et d’actions autour de Lemay spécifiquement, mais aussi de toutes les autres firmes et groupes qui sont impliquées dans le projet. Nous espérons voir d’autres bandes anti-construction agir dans le futur et nous espérons que ce projet devienne l’objet d’une campagne soutenue, capable de rassembler plusieurs personnes et groupes vers un futur sans prisons ni frontières.

Nous espérons que la résistance à cette prison continuera de proliférer, plus vite et plus loin que ces milliers de criquets.

Deux statues de la reine Victoria sont vandalisées à Montréal

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Mai 192018
 

De subMedia

Communiqué anonyme original produit par le Brigade Henri Paul* contre la monarchie, partagé avec subMedia:

Quelques jours avant la Fête datée et insultante commémorant la reine Victoria, deux statues importantes érigées en hommage à la reine Victoria furent vandalisées pendant la nuit du 17 au 18 mars à Montréal.

Le monument en mémoire à la reine Victoria au centre-ville de Montréal (érigé en 1872), ainsi que la statue de bronze sur la rue Sherbrooke (érigée en 1900) à l’Université McGill, ont été arrosées avec de la peinture rouge.

Cette action se base en opposition au colonialisme et à l’impérialisme, et exprime également une aversion envers la monarchie britannique parasitique (ainsi qu’envers toute monarchie). De plus, nous nous inspirons directement du vandalisme récent (avec peinture verte) des mêmes statues de la reine Victoria à l’occasion de la Saint-Patrick ce mars dernier, action revendiquée par la Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin.

Pour la Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin, ces statues représentent “un héritage criminel de génocide, de meurtres de masse, de torture, de massacres, de terrorisme, de famines forcées, de camps de concentration, de vols, de dénigrement culturel, de racisme et de suprématie blanche.”

Les statues de la reine Victoria devraient être ôtées de l’espace public et placées dans un musée en tant qu’objets historiques. Les statues et les monuments publics ne devraient pas représenter l’oppression. La présence de statues commémorant la Reine Victoria à Montréal est, pour citer la Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin, “ une insulte aux nations autochtones en Amérique du Nord (l’Île de Tortue) et en Océanie, ainsi que les peuples d’Afrique, du Moyen-Orient, des Caraïbes, du sous-continent indien, et partout où l’Empire britannique a commis ses atrocités.”

Ces statues sont également insultantes pour les gens qui représentent les luttes irlandaises progressistes, ainsi que pour les Québécois.es. Par contre, nous dénonçons les “Québécois.es de souche” racistes et anti-immigrant.es au Québec (les souchebags) qui tentent de s’approprier l’héritage des patriotes pour mieux représenter leurs idées néo-fascistes.

Contexte important: notre action d’hier soir contribue à une nouvelle tradition de ciblage de symboles et monuments coloniaux pour qu’ils soient vandalisés et, éventuellement, enlevés: Cornwallis à Halifax, John A. Macdonald à Kingston et à Montreal, le mouvement Rhodes Must Fall en Afrique du Sud, la résistance aux monuments Confédérés aux États-Unis, et bien d’autres encore.

Pour encore citer la Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin: “Notre action est une expression de solidarité anticoloniale et anti-impérialiste, et nous encourageons d’autres gens à entreprendre des actions semblables contre des monuments et symboles racistes qui ont leur place dans des musées, et non dans nos espaces publics partagés.”

— Communiqué par le Brigade Henri Paul* contre la monarchie

* Henri Paul était conducteur du Mercedes de luxe qui transportait la Princesse Diana lors de son accident mortel à Paris en 1997. Chaque membre de la monarchie britannique mérite un conducteur français saoul.

Retour sur la manif contre la « marche pour la vie »

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Mai 182018
 

 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Chaque mois de mai, des milliers de personnes se réunissent à Ottawa pour la «marche pour la vie», une initiative d’organisations opposées au libre choix et à la libre information en ce qui concerne l’interruption volontaire de grossesse. Cette année, ce fut le 10e du mois que les manifestant.es anti-choix prirent les rues de la capital pour manifester contre les droits des femmes (et toutes personnes avec un utérus) d’avoir le droit sur leur propre corps, d’avoir le droit d’avorter. La Riposte féministe organisa un contingent montréalais pour joindre une contre manifestation avec des groupes féministes de l’Outaouais et d’Ottawa. Nous étions à peu près 50 personnes à partir de la station Berri-UQAM ce matin là, caféinées d’indignation.

Le débarquement se fit au Confederation Park, au centre-ville, où déjà des militant.es étaient réuni.es et distribuaient des tracts aux passants et passantes dans la rue. Pendant près d’une heure, la parole fut prise par des femmes et des personnes de la diversité sexuelle et de genre autour des thèmes communs de la défense de l’autonomie corporelle dans toutes ses expressions, des institutions étatiques coloniales et impériales qui taisent les voix des personnes opprimées par le genre/sexe et du droit à l’avortement sécuritaire, accessible et légale.

À 13h30, nous partîmes, solidaires et fortes, bloquer le départ de la manifestation Pro-Vie, appellation hypocrite qui détourne l’attention des enjeux qu’entourent cette prise de position conservatrice : le désir de contrôle de la femme et de son corps, la discrimination des personnes LGBTQIA+ et le racisme. Malgré notre plus petit nombre, nous formons une opposition solide et vocale qui empêcha effectivement la manifestation anti-choix d’avancer. Après près d’une heure de résistance, le camp antiféministe opposé renonça et recula. Ce fut symboliquement le moment le plus significatif de la journée.

La contre-manifestation bifurqua à son tour pour tenter de bloquer à nouveau la manifestation, ayant continué leur marche sur une autre route parallèle. Nous prîmes alors une plus petite rue perpendiculaire pour la rejoindre. La police s’empressa de nous dépasser afin de construire un mur impénétrable constitué d’une chaine de vélo allant d’un bout à l’autre de l’intersection. Cet encloisonnement fut une tactique de répression policière : elle aura consisté à faire exister un sujet révolutionnaire radical, nous, une counter gang dangereuse et violente. La police ne cherchait pas à nous détruire, mais plutôt à nous produire en tant que sujet politique. Comme le comité invisible l’a expliqué dans À nos amis : « Quand la répression nous frappe, commençons par ne pas nous prendre pour nous-mêmes, dissolvons le sujet-terroriste fantasmique que les théoriciens de la contre-insurrection se donnent tant de mal à imiter; sujet dont l’exposition sert surtout à produire par contrecoup la «population» – la population comme amas apathique et apolitique, masse immature bonne tout juste à être gouvernée, à satisfaire ses cris du ventre et ses rêves de consommation. »

L’intention de la non-violence de notre part était claire dès le début de la contre-manifestation. Nous exprimons notre indignation pacifiquement. La répression policière subit de notre côté seulement était alors injustifiée pour des raisons de sécurité. Il était alors évident que l’emprisonnement par force servait à légitimer la prise de position adverse, celle des «pro-vie». C’était une démonstration de soutien indéniable pour les arguments anti-féministes, camouflée sous le devoir de protégé une liberté d’expression incontestable dans la société néolibérale.

Par le fait même, la tactique de répression servait aussi à réduire nos revendications à une posture violente et sans fondement. Les policiers ont réussi à inverser le backlash, transférant la violence des propos anti-choix sur nous, qui ne faisons qu’affirmer nos droits sur notre propre corps. Ceci a permis de donner libre cours à une manifestation ouverte de violence masculiniste et antiféministe envers nous, contingent emprisonné et donc vulnérable.

La «peace-line», formé de policiers, renforçait le vieux paradigme dualiste, créant une opposition : d’une part, les bons citoyens défendant le droit à la vie, et d’autre part, la gang d’insurgées, violentes. Mais il ne faut oublier que la vraie violence se trouvait du côté protégé. En effet, cette manifestation reflète la montée de l’extrême droite et du fascisme en Amérique du Nord. On pouvait y lire des slogans comme « All lives matter », « Make Canada Great Again » et « Not your body not your choice». La plupart de ces affiches étaient portées par des hommes cisgenres blancs. En plus, il y avait beaucoup d’étudiant.es du secondaire, provenant majoritairement d’écoles catholiques qui défilaient avec leurs pancartes pro-vie confectionnés en classe, ce qui reflète un endoctrinement systémique et étatique imposé dès un très jeune âge.

Continuons à dénoncer les mouvements néonazis et fascistes pour ne pas banaliser une telle violence. Soyons solidaires aux peuples autochtones, aux personnes racisées, aux femmes et personnes de la diversité sexuelle et de genre! Malgré les difficultés émotionnelles, psychologiques et physiques, cette contre-manifestation fut porteuse des voix militantes passées et présentes et servit de rappelle que la lutte est encore à mener. Merci à la Riposte Féministe de Montréal de nous rappeler la force vivante de la communauté.

Première bannière anti-G7 au Saguenay

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Mai 172018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

En ce froid matin, le collectif anti G7 « Saumons la terreur » a frayé son chemin jusqu’à la base militaire de Bagotville pour poser sa première bannière « G7, Stay Home, Use Skype », afin de protester contre la tenue du sommet en juin 2018 à La Malbaie.

Nous nous insurgeons que la région de Charlevoix soit déjà entièrement paralysée par des mesures sécuritaires drastiques et disproportionnées implantées à grands frais par les gouvernements québécois et canadiens pour accueillir les hauts dignitaires, alors qu’une simple vidéoconférence aurait suffi. Nous avons sciemment choisi la base de Bagotville, point d’entrée international important de la région, pour montrer notre désaccord envers la venue de ces chefs d’État et le déploiement des Forces armées canadiennes pour assurer leur protection.

Nous déplorons que la couverture médiatique des enjeux soulevés par le G7 soit pratiquement inexistante. Les nombreuses critiques de fond proposées par les différents groupes communautaires peinent à se faire entendre dans les réseaux d’informations traditionnels, au profit d’une campagne de peur menée afin de légitimer les millions de dollars puisés dans les fonds publics qui serviront au financement de la folie sécuritaire qui couve cette mascarade politique.

Le G7, sous le couvert d’un agenda pacifique et progressiste, ne nous semble être qu’une manifestation de violence institutionnelle. Nous considérons que les pays du G7 forment à eux seuls les principales raisons de l’existence des inégalités sociales mondiales.

D’autres actions anti G7 sont à prévoir, tant dans la région qu’à l’échelle de la province.

Invitation à la dernière assemblée du RRAG7

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Mai 112018
 

Du Réseau de résistance anti-G7

Nous sommes déjà à près d’un mois du Sommet du G7 à La Malbaie, qui aura lieu au Manoir Richelieu du 7 au 9 juin prochain! Comme chaque année, les sept principales puissances impérialistes et coloniales de la planète se réuniront pour décider comment elles vont continuer à saccager nos communautés, tout en en tirant le maximum de profit.

Nous ne les laisserons pas tranquilles ! La mobilisation et la résistance au G7 avancent à grand pas…

Voici les actions prévues par le RRAG7 :

  • Le jeudi 7 juin, à 18h au parc des Braves: joignez-vous à nous pour une grande manifestation festive, populaire et unitaire, contre le G7, le capitalisme, le colonialisme, le racisme et les frontières!
  • Le 8 juin, dans la région de Québec : à 7h30, une activité de perturbation du sommet. Le RRAG7 appelle aussi à toute une journée de perturbation des activités du sommet du G7: soyez créatifs!

Nous sommes prêt.e.s à dénoncer ce système injuste tant qu’il le faudra!

Inscription : transport et hébergement

Vous pouvez dès maintenant vous inscrire! Oui, oui, s’inscrire. Parce que sans inscription il est difficile de réserver le bon nombre d’autobus et trouver du logement pour ceux qui en ont besoin. Pour vous inscrire, allez sur notre site et réservez vos places avant le 27 mai. Le site contient aussi les informations pour s’inscrire de manière  non-informatique.

Notez que la réservation ne sera effective que lorsque vous aurez confirmé votre inscription à une de nos assemblées générales, ou lors de l’un de nos événements. Sur place, il y aura une boîte decontribution volontaire et nous suggérons une contribution de 20$ pour le transport. Bien entendu, personne ne sera refusé pour manque de fonds. Toutes les informations recueillies seront conservées de manière confidentielle et détruites après le G7.

Dernière assemblée d’organisation du RRAG7: 12 mai

Le RRAG7 vous invite à sa dernière assemblée d’organisation, le 12 mai 2018 de 13h à 16h au 1710 Beaudry (Centre social Centre-Sud). Passez le mot autour de vous, soyons nombreux et nombreuses pour cette dernière assemblée !

Ce sera l’occasion d’échanger sur les actions à venir ou de participer à leur organisation en joignant un des comités (légal, mobilisation, logistique, étudiant.e.s, éducation populaire). Cette assemblée sera aussi le moment de confirmer votre réservation d’autobus et d’hébergement ainsi que les derniers détails logistiques.

**Le local est accessible en fauteuil roulant.
**Traduction chuchotée disponible.

Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers

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Avr 302018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Les saletés de fachos croient pouvoir instrumentaliser le féminisme et envahir nos espaces.

Nous avons volé leur bannière

Et nous, féministes en criss, l’avons fait disparaître

Nous sommes tentaculaires

Nous sommes partout

PAS DE QUARTIER POUR LES FACHOS
PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIERS

Perturbation de la réunion d’En Marche Montréal

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Avr 132018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info.

Bande de bouffons, vous pensiez vraiment qu’on allait laisser votre petite clique faire son événement, pendant que vous essayer de détruire tout ce qu’on construit?

PortéEs par la force de l’appel intergallactique de soutient à la ZAD, nous avons décidé d’intervenir lors d’un 5 à 7 d’En Marche (et oui, ils viennent nous faire chier jusqu’à Montréal) pour rappeler aux macronistes que l’odeur nauséabonde de la marde qu’ils sèment finira toujours par revenir à leurs narines

Tandis que partout en France le gouvernement macron tente lamentablement de mater les grévistes et d’évacuer nos amiEs sur la ZAD et dans les universités, c’était au tour des crapules d’En Marche de se faire expulser.

Alors que notre arrivée festive et nos chants enjoués ont semblés un temps les réjouir, nous avons été surprisEs de leur froideur lorsqu’ils reçurent bombes puantes, pétards et insultes. Nous les aurions cru plus favorables à l’emploi de la violence à voir comment leur monarque déploie ses chiens contre le mouvement.

Nos vie sont belles et elles méritent qu’on les défende.
La résistance est en marche: parce que c’est notre projet!

[N.D.L.R. Nous jugeons bon de partager également quelques textes sur des événements des derniers mois sur la ZAD qui devraient faire l’objet de discussions dans nos espaces de lutte.]

Vendredi – Rassemblement de solidarité avec la ZAD

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Avr 122018
 

Des Comités de défense et de décolonisation des territoires (CDDT) [événement Facebook]

[N.D.L.R. Nous jugeons bon de partager également quelques textes sur des événements des derniers mois sur la ZAD qui devraient faire l’objet de discussions dans nos espaces de lutte:

Prise de position de la légal team sur les actions de milice à la ZAD

Quand Lama faché, lama cracher

Le mouvement est mort, vive… la réforme !]

En réponse à l’appel lancé par les zadistes à se mobiliser où nous nous trouvons contre les expulsions en cours (pour suivre l’actualité : https://zad.nadir.org/).

Rendez-vous vendredi le 13 avril à 19h, métro Mont-Royal.

La ZAD, déjà, est partout. Les territoires que nous habitons, que nous aimons et dont nous vivons sont menacés par le mouvement de la modernité coloniale, par ses logiques de contrôle et de marchandisation qui rendent la vie impossible. La création de zones autonomes en réponse à la tentative d’imposition par l’État et les entreprises des projets de développement est une réponse qui menace l’unité de la souveraineté du pouvoir et qui montre ce qu’elle a de mythique. Elles permettent également de repenser nos manières de nous lier aux territoires et aux différentes formes de vie qui les habitent. La pratique du blocage des projets extractifs, et de l’affirmation de l’autonomie, dans le contexte des résurgences autochtones, est vouée à se multiplier. Les appels devront être entendus.

Qu’est-ce que la ZAD?

La ZAD, c’est pour les aménageurs la Zone d’Aménagement Différé ; pour nous une Zone À Défendre : un bout de campagne à quelques kilomètres de Nantes (Bretagne) qui devrait, pour les décideurs, laisser place à un aéroport international.

Leur projet est de construire une plate-forme économique « Grand Ouest » d’envergure internationale allant de Nantes à Saint-Nazaire, qui ne formeraient plus qu’une seule et grande métropole. La réalisation de cette plate-forme demande de maîtriser tant le ciel, la mer, que la terre à travers le remplacement de l’actuel aéroport de Nantes par un nouveau à Notre-Dame-des-Landes, mais aussi l’agrandissement du port de Saint-Nazaire, la construction de nouvelles routes et autoroutes…

Nos désirs, en venant habiter sur l’emplacement prévu de l’aéroport, sont multiples : habiter sur un territoire en lutte, ce qui permet d’être proches des personnes qui s’y opposent depuis 40 ans et de pouvoir agir en temps de travaux ; profiter d’espaces laissés à l’abandon pour apprendre à vivre ensemble, à cultiver la terre, à être plus autonomes vis à vis du système capitaliste.

Nique les fachos partout

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Mar 312018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le soir du 18 mars, après que les Soldiers of Odin aient fait une sortie a l’occasion du défile de la St-Patrick, nous avons détruit le véhicule de Kathy Latulipe, présidente provinciale des S.O.O., dans une rue du quartier Villeray. Toutes les vitres de son chevrolet HHR gris (W69 K2M) ont été cassées, les pneus crevés et nous avons peint “Fuck S.O.O.” sur le côté.

Ensuite, nous avons détruit le véhicule de Stéphane Blouin, directeur de Montréal des S.O.O., devant chez lui au 2553 rue Fletcher, dans l’est de Montreal. Son Mazda CX5 bleu (G54 HTB) s’est fait cassé les fenetres.

Quelques jours plus tard, nous avons réservé le même sort au véhicule de Simon Arcand, vidéaste amateur des S.O.O., devant sa maison située au 4965 rue Laurentien à Drummondville.

Soldiers of Odin est un groupuscule raciste et fasciste qui n’a sa place nulle part dans ce monde. Nous leur barrerons la route par tous les moyens nécessaires.

Nique les fachos partout.

[Photo de gauche à droite : Stéphane Blouin, Kathy Latulipe, Simon Arcand]

Manifestation contre la police à Maniwaki

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Mar 282018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Dans le cadre de la semaine contre la brutalité policière, la région de l’Outaouais s’est mobilisé, comme chaque année, pour créer une série d’événements qui dénoncent la violence du service de police de Gatineau et de la SQ. Cette année, les organismes communautaires de la région et les militant.es ont aussi décidé.es de louer un autobus pour se rendre à Maniwaki en soutien aux deux familles qui ont subis les violences des agents de la SQ. En 2015, Brandon Maurice est décédé, abattu par un flic de la SQ, en 2018, un ami de la famille Maurice, Steven Bertrand, se fait tirer dans la tête par un constat du Palais de Justice qui refuse que Steven sorte fumer sa clope.

Nous tenions à crier haut et fort que la police n’est rien d’autre qu’un instrument de l’État qui abuse de son pouvoir, tout en protégeant les riches et les fascistes.

À Maniwaki, comme dans plusieurs régions patrouillées par les porcs de la SQ, ce sont des jeunes sortant fraichement de leur TP qui se ramassent avec ces runs dont ils ne veulent pas. Ces petits trous du cul arrivent dans ces régions, connaissant rien de leur réalité et en ne s’y intéressant pas. Résultat, à Maniwaki comme ailleurs, les policier.es baignent dans l’impunité alors qu’illes assassinent, intimident, profilent systématiquement les plus opprimé.es. On refuse cette attitude colonialiste des cops tout comme on refuse le silence sur les disparitions et agressions des femmes autochtones.

Tout ce qui nous reste, c’est de nous défendre nous-meme contre la police. On a ni confiance en eux, ni le systeme judiciaire ni leur déontologie fraternaliste.

Fuck l’état policier qui réprime les personnes pauvres, marginalisé.es et les militant.es politiques. Fuck ces porcs armés qui font regné un climat d’insécurité social. Fuck les chiens de garde de l’état, de la bourgeoisie et du système capitaliste, Antifa tant qui le faudra,et jusqu’a leur disparition absolue : NO JUSTICE NO PEACE, FUCK THE POLICE!