Montréal Contre-information
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Sep 102015
 

De Its Going Down

Les infrastructures tentaculaires de l’État et du capital continuent de se prolonger, afin d’accélérer l’extraction et le transport des ressources vers le marché. Le vaste territoire du grand nord canadien, peu peuplé en grande partie en conséquence des stratégies de colonisation, de déplacement, d’isolement et de génocide des peuples autochtones, est une immense source de profit; pétrole, gaz naturel, industrie forestière, barrages hydro-électriques, mines d’uranium, etc. De nombreux projets monstrueux d’expansion des infrastructures tentent présentement de connecter les sables-bitumineux de l’Alberta par des oléoducs qui longent le fleuve St-Laurent jusqu’à l’océan Atlantique. Ces projets impliquent la prolifération et l’expansion de nouvelles infrastructures comme les ports, les voies ferrées et les autoroutes le long des territoires colonisés.

Durant les trois dernières semaines, nous avons temporairement interrompu à deux reprises la circulation sur le chemin de fer du CN dans le quartier de Pointe St-Charles. Nous avons attaché un fil de cuivre connectant les deux rails du chemin de fer pour déclencher l’envoi d’un signal indiquant un blocage sur les voies et freinant la circulation des trains jusqu’à ce que les voies soient vérifiées et l’obstacle enlevé. Cette section des rails est en reconstruction pour améliorer le transport de pétrole vers l’est jusqu’au port de Belledune au Nouveau-Brunswick.

Pour bloquer un chemin de fer:
1. Obtenez au moins 8 pieds de fil de cuivre non-isolé 3AWG (habituellement utilisé pour connecter l’électricité à un panneau électrique résidentiel).
2. Entourez de fil les deux rails du chemin de fer, connectant les deux côtés, et assurez-vous d’un contact solide.
3. Couvrez le fil entre les deux cotés pour qu’il soit plus difficile à trouver.
4. Souriez à la possibilité de causer la perturbation de milliers de tonnes de traffic ferroviaire.

Cet acte simple est facilement reproductible et démontre la vulnérabilité de leurs infrastructures malgré les technologies de surveillance et les efforts de l’appareil légal à émousser nos dents. Le renforcement récent des habiletés répressives de l’État canadien à travers le projet de loi C-51, maintenant effectif, comprend une législation ordonnant des sentences minimales de cinq ans pour ceux et celles trouvé-e-s coupables d’endommager les infrastructures capitalistes. Pour nous, cette législation met en lumière le rôle critique des infrastructures dans le bon fonctionnement des projets de dévastation écologique (et de la société qui en dépend) et à quel point un geste simple de sabotage peut être une contribution puissante à la lutte contre ces projets.

Nous concevons notre lutte comme étant contre la civilisation et la domestication totalisatrice qu’elle engendre; nous désirons rien de moins que la destruction de toute forme de domination. À cet égard, nous espérons contribuer à la formation d’une lutte spécifique contre ces projets d’expansion industrielle. Nous voulons nous organiser pour combattre ces projets de manière décentralisée et autonome, incluant des blocages répétitifs et contagieux des chemins de fer. L’organisation autonome échappe à la logique de mouvement de masse (imposer un programme à travers la ‘mobilisation’ des autres en attendant le ‘bon moment’ pour agir) et à la récupération politique imposée par l’activisme écologique réformiste. Les convergences peuvent jouer un rôle critique dans l’épanouissement des initiatives, mais il est également critique que la lutte contre ces projets ne se résume pas à cela. Augmentons la tension contre ce monde, propageons les attaques.

Fév 142015
 

De les médias de masse

MONTRÉAL – Un bâtiment abritant le bureau du ministre de l’Environnement a été vandalisé, tôt vendredi matin, dans l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, à Montréal.

C’est lorsqu’il est entré au travail, vers 6 h 30, que le concierge de l’édifice a constaté les méfaits commis au 3750 du boulevard Crémazie est.

«Une banderole avait été apposée sur la devanture de l’édifice et un produit noir, qui a une texture semblable à celle du goudron, avait été répandu sur la porte et sur la vitrine», a indiqué l’agent Louis Héroux du Service de police de la Ville de Montréal. Comme la substance a été relativement facile à nettoyer, il ne s’agissait finalement pas de goudron, selon les autorités.

Des techniciens en identité judiciaire se sont rendus sur place pour examiner la scène et relever des éléments de preuve. Le SPVM n’avait identifié aucun suspect vers la fin de l’avant-midi.

Malgré la forte présence policière à l’entrée du bâtiment, les employés du bureau de circonscription du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, étaient en poste, vendredi matin, a indiqué son cabinet.

Les vandales ont agi au lendemain du rassemblement citoyen organisé par le collectif «Refusons l’austérité», qui avait convié plus de 1000 personnes devant l’Assemblée nationale, jeudi après-midi, pour dénoncer les politiques d’austérité du gouvernement libéral. Les participants avaient promis des perturbations économiques afin de faire réagir le premier ministre Philippe Couillard.

Le ministre Heurtel n’a pas été en mesure de prendre connaissance des méfaits perpétrés à son bureau de conté vendredi matin, puisqu’il était à la conférence scientifique Futurearth sur les changements climatiques, à Montréal.

Sans toutefois établir de lien avec le rassemblement contre l’austérité de jeudi, il a tenu à réagir. «Peu importe qui est responsable, le ministre dénonce tout acte de vandalisme, dont celui-là», a indiqué Guillaume Bérubé, l’attaché de presse de David Heurtel.

L’édifice, qui est situé entre les boulevards Pie IX et Saint-Michel, héberge également le Centre local d’emploi (CLE) de Saint-Michel ainsi qu’un centre d’éducation des adultes de la commission scolaire de Montréal.

Avr 212014
 

SabotageMedia

Tôt le matin du 8 avril à Montréal, huit chemins de fer ont été bloqués avec une ingérence des signaux électriques de CN.

Cet action fait partie d‘une réponse à la répression et à la colonisation de la part de l’état, qui cible des communautés autochtones à travers Turtle Island. C‘est grâce à la colonisation et cette société raciste et impérialiste que les femmes autochtones assassinées et disparues ont perdu leurs vies.

En tant qu’anarchistes, nous sentons la solidarité avec une lutte pour l’autonomie qui dure depuis le début de processus colonialistes. Des rebels/rebelles, autochtones et travailleur/travailleuses ont souvent ciblé les chemins de fer comme moyen de perturber les efforts du capital et ces systèmes de domination.

Nous avons choisi les chemins de fer de CN parce que pour toute sa vie, CN a choisi de construire son infrastructure sur les terres autochtones volées.
Nous, des anarchistes, voudrions perturber les chemins de domination et pouvoir de l’état.

On voudrait envoyer l’amour et la force envers ceux celles qui confrontent la répression pour leurs actions, et aussi pour ceux celles qui ont perdu des amie(e)s et des membres de famille pendant cette guerre.

Des anarchistes

Avr 102013
 

Depuis Anarchistnews

Durant le mois de mars, une affiche a été posée sur la route 167 au début de la phase A du projet de développement qui conduira au Projet Renard et à la mine de diamant de Stornoway. L’affiche indiquait «Attention, mine anti-personnelle sur les prochains 10 km».

Dans la même nuit, le bureau de SOQUEM à Chibougamau à été vandalisé. La façade avant du building à été complétement recouverte de peinture (à l’aide d’un extincteur), incluant les caméras. Une vitrine a été fracassé à l’aide d’un marteau et un graffiti disant «Fuck le Plan Nord» a été ecrit.

SOQUEM est l’un des plus actif partenaire du Projet Renard. SOQUEM et ses partenaires consacrent actuellement plus de 10 M$ en travaux d’exploration au Québec.

Fuck le Plan Nord et toutes les compagnies minières!

Continuons les attaques!

– des anarchistes

Juil 012012
 

Juin 2012

Une voie ferrée d’importance a été sabotée ce mercredi 13 Juin au soir, dans un secteur rural près de Farnham, Qc, en réponse à l’appel de la CLASSE pour des actions nationales contre la Conférence de Montréal, du « Forum Économique International des Amériques », un meeting de gros gangsters corporatistes.

Le système de signalisation a été déclenché en sabotant une boîte électrique contrôlant les signaux de train à une intersection, provoquant une éventuelle suspension de la circulation des trains sur cette voie durant quelques heures. Ce lieu a été soigneusement choisi, non seulement à cause de la facilité de la tâche, mais surtout l’importance de la marchandise qui y circule, notamment beaucoup de sale pétrole provenant des sables bitumineux de l’Ouest, avant que cette voie unique ne se sépare vers des destinations comme le techno-parc de Bromont, Sherbrooke et plus loin vers la Nouvelle-Angleterre.

Ce n’était qu’un début. Il y a de nombreux autres flux cruciaux au fonctionnement de ce système d’oppression et sa marchandise sacrée, et nous promettons de recommencer, et frapper des cibles qui feront toujours plus mal. Vu notre nombre indéterminé (ce n’est pas un « comité invisible » pour rien), il est fortement recommandé que chaque gréviste et sympatisant(e) s’y mette aussi la main à la pâte, seul(e) ou en groupe, car nous ne croyons pas que des manifs bien gentilles seront suffisantes pour perturber le système des « osties de crosseurs » et créer un rapport de force suffisant pour faire plier le Pouvoir. Et la preuve est là… des mois de grève, et malgré nos bons coups et grandes réussites, surtout face au despotisme judiciaire-policier, le gouvernement se fout toujours autant de nos revendications, et les flics s’en prennent maintenant à des dissident(e)s comme à de dangereux criminels. Nous sommes sous une dictature, car ce qui est un haut crime, maintenant, c’est la liberté.

De laisser son train rouler — celui qui lui permet de tirer profit de son exploitation dévastatrice — c’est de collaborer dans le silence. Assez de cette soumission de merde ! Ça ne peut plus continuer comme ça. La société techno-industrielle, parce qu’elle intoxique le vivant, doit être forcée à l’arrêt, sinon c’est elle qui nous forcera dans l’hécatombe. Fukushima n’a été que le premier signe de la catastrophe en cours. Nous voulons nous assurer que les capitalistes paient pour ces abus. Peut-être la facture n’a pas été assez salée pour eux, mais nous pouvons y ajouter notre grain de sel.

Le sabotage n’est pas une tactique avant-gardiste ou du vandalisme infantile, et ce n’est pas non plus de la provocation de la part de « casseurs étrangers au mouvement », comme ces sales flics nous crachent aux oreilles (qui est assez stupide pour encore les croire ?). Le sabotage a été par le passé un recours tout à fait rationnel et légitime, renforcissant toutes les grèves qui ont changé l’histoire. Face à une machine qui ne discute pas, qui impose ses conditions par le dictat, le sabotage est une des façons de communiquer sa révolte en la joignant à d’autres, tout en imposant ses propres conditions aux escrocs au pouvoir ; qu’ils marchent, ou que leur système crève !

Ce petit geste de résistance au train du capitalisme industriel — qui est maintenant devenu hors de contrôle — a été commis en solidarité avec tous-tes les arrêté(e)s en relation à la semaine du Grand Prix — où la Police se mit au service de Bernie Ecclestone, riche et fasciste notoire — en particulier pour Mathieu Girard, brutalement arrêté et détenu durant les funérailles de sa sœur (condoléances, camarade) et Andrea Pilote. Nous ne les connaissons pas, mais nous sentons profondément solidaires avec ces deux camarades victimes de violence policière. Comme avec les gens de la Fédération Anarchiste Informelle (FAI) d’Europe et d’Amérique du Sud, et les peuples autochtones de partout, en lutte pour le respect de leurs terres.

Du Comité invisible pour la Fin de leur monde – 15 juin 2012