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Prison pour migrants : Les bureaux de l’entreprise d’excavation Loiselle redécorés

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Fév 072019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Selon cet article d’un journal local de Salaberry-de-Valleyfield paru le 29 janvier, la façade de l’édifice de l’entreprise d’excavation Loiselle, situé au 280 boulevard Pie-XII à Saint-Timothée, a été redécorée. On peut y lire l’inscription « NON À LA PRISON POUR MIGRANTS ».

L’article soutient que ce crime a été posé avec des intentions racistes, précisant que l’entreprise n’a aucune idée de pourquoi elle aurait été visée.

Nous ne connaissons pas les intentions des vandales, mais nous savons qu’une nouvelle prison pour migrants est en voie de se construire à Laval, et que cette entreprise a obtenu le contrat de décontamination et d’excavation de ce projet. N’est-ce pas le fait d’enfermer et de déporter plus de migrants qui est raciste ? Il est bien logique que les entreprises impliquées dans la construction de cette prison soient ciblées.

FUCK LOISELLE, FUCK L’AGENCE DES SERVICE FRONTALIERS DU CANADA, FUCK LES PRISONS.
SOLIDARITÉ AVEC LES MIGRANT.ES AVEC OU SANS PAPIERS

Appel de textes et d’organisation d’activités : PAS DE JUSTICE ? PAS DE PAIX !

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Jan 292019
 

Du Collectif opposé à la brutalité policière

Le 15 mars de cette année aura lieu la 23e manifestation annuelle contre la brutalité policière. La dénonciation de la brutalité étatique doit se poursuivre, que cette brutalité soit policière, judiciaire ou politique. Surtout que la dernière année a encore été marquée par la même répression.

Y a-t-il eu une justice pour Nicholas Gibb, assassiné en pleine rue à Montréal par des soi-disant « gardiens de la paix » ? Y a-t-il eu une justice pour les personnes migrantes à qui on refuse de donner le niveau de vie que les compagnies canadiennes leur ont volé dans leur pays d’origine ? Y a-t-il eu une justice pour les peuples d’Unist’ot’en et de Wet’suwet’en, arrachés à leurs terres une énième fois de suite ? Y a-t-il une justice pour les écologistes d’ici et d’ailleurs, emprisonnés pour avoir bloqué des projets qui mènent à notre propre destruction ? Y a-t-il une justice pour toute les minorité, qu’elle soit racisée, religieuse, queer et/ou autochtone, alors qui ces personnes sont constamment profilées, judiciarisées et emprisonnées par un système qui cherche à effacer leur existence ?

Comme à chaque année, le COBP organise une semaine contre la police, orientée autour d’un thème, cette année, « Pas de justice ? Pas de paix ! ». Nous invitons les groupes et les personnes voulant y contribuer à le faire par la co-organisation d’évènements ou par la soumission d’articles, de textes de réflexions, de bandes-dessinées, de dessins et de poèmes qui seront publiés dans l’édition annuelle du journal du collectif, l’État Policier.

Cette année, la semaine d’activités aura lieu entre le dimanche 10 mars au samedi le 16 mars. Vous pouvez nous communiquer vos activités dénonçant la brutalité policière au cobp@riseup.net avant le 22 février 2019.

Les textes devront contenir un maximum de deux pages et peuvent être écrits en français, en anglais ou en espagnol. Les auteurs-E-s qui tiennent à ce que leurs textes soient traduits doivent nous le mentionner dans un délai raisonnable afin qu’on puisse trouver des gens pour la traduction. Aussi, nous vous invitons à nous envoyer des images à jumeler avec votre texte si vous le désirez. Les images feront toutefois partie des deux pages. Si vous avez l’intention de produire un texte ou des images, merci de nous avertir dès que possible. La date de tombée finale pour le contenu du journal est le 15 février 2019.Les envois doivent être faits au cobp@riseup.net

Une lutte active contre la police est d’abord une lutte anticoloniale, antiraciste, féministe, queer, et intersectionnelle. Le choix du matériel pour le journal mettra de l’avant des groupes et des personnes subissant, au quotidien, l’oppression systémique de la police.

Parce que le système judiciaire, le système politique et ses chiens que sont la GRC, la SQ et le SPVM n’ont rien à faire des minorités. Ils n’existent que pour satisfaire aux besoins des mieux nantis. Leur rôle n’a rien à voir avec la justice, et tout avec la défense de la forteresse des privilégiéEs. Une forteresse qui, à chaque jour, est de plus en plus insoutenable, de plus en plus inacceptable.

Une société injuste est une société qui ne peut pas être paisible. Pas de justice ? Pas de paix!

Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière

Retour sur la manif de bruit du Nouvel An de 2018

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Jan 132019
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le 31 décembre 2018, à la veille du Nouvel An, environ 150 personnes se sont rassemblées près du métro Henri-Bourassa sur l’île de soi-disant Montréal (Tio’tia:ke) afin de prendre 3 autobus jusqu’à Laval, Qc. Chaque année depuis 2014, et de manière sporadique pendant les années précédant 2014, nous nous rassemblons devant les prisons de Laval afin d’allumer des feux d’artifices, souhaiter une joyeuse nouvelle année aux gens à l’intérieur des murs, et montrer notre opposition aux prisons, aux frontières, ainsi qu’aux industries et aux gouvernements qui les nourissent.

Après une brève balade d’autobus, nous sommes débarqué.es au lieu de manifestation, notre premier arrêt étant le Centre fédéral de formation (sécurité minimale), situé au 600 Montée St-François. Étendu aux abords de la Montée St-François, avec une simple clôture séparant les unités d’habitation de la route, le Centre fédéral de formation (sécurité minimale) est le seul arrêt sur notre route où nous pouvons apercevoir le visage des gens aux travers des fenêtres. Cette année ne fût pas exception. Des dizaines de personnes nous saluaient de la fenêtre de leurs cellules et gueulaient de joie avec nous à la vue des feux d’artifices, alors que de la musique jouait et que nous scandions nos voeux de Bonne année. Une bannière exprimant “Happy New Year! Free all prisoners!” (Joyeuse année ! Libérons tout.es les prisonnièr.es !) était brandie, alors que nous chantions “Pour une monde sans patrons, ni flics, ni prisons!”

Notre second arrêt était à Leclerc, une prison provinciale pour femmes. Cette année, nous avons été capables de nous rendre plus près de la barrière que l’an dernier et, après avoir lancé des feux d’artifices et monté le volume de la musique, nous avons pu apercevoir des lumières clignotées à répétition dans certaines fenêtres de la prison! Cette prison se situe en retrait de la route et nous étions excité.es de savoir que les gens à l’intérieur pouvaient nous entendre et nous voir. Leclerc a été fréquemment dénoncé dans le passé pour avoir des conditions de vie exécrables, dont tout récemment en décembre 2018 par une coalition de groupes au Québec. Les cellules sont si froides que les prisonnièr.es doivent dormir avec leur manteau et l’eau y est inbuvable. Bien que nous ne ferions pas de compromis pour des prisons plus “humaines” dans notre lutte pour un monde meilleur, on pense quand même que c’est horrible pour les détenu.es d’être soumis.es à des conditions de vie aussi dégueux!

Nous nous sommes ensuite arrêtés sur le site de construction de la nouvelle prison pour migrant.es. Nous avons pointé le chantier à la foule et avons informé celle-ci des plans de la nouvelle prison. Supervisé par des firmes d’architecture et d’ingénierie Lemay et Groupe A, le nouveau centre de détention pour migrant.e.s fait partie du plan gouvernemental de reserrer les politiques sur l’immigration et d’alimenter la machine de déportation. Le gouvernement prétend que le nouveau bâtiment aura un intérieur en bois chaleureux et sera conçu pour «ne pas se sentir comme une prison» malgré les plans incluant autant de caméras de sécurité et de clôtures qu’on pourrait s’y attendre. Nous pensons que ces projets sont tous de la foutaise et nous nous attendons à ce que la nouvelle prison soit identique aux prisons régionales pour femmes construites dans les années 90 et 2000. Autrement dit, une prison avec des unités de haute sécurité, des caméras partout et aucun budget pour la programmation à cause que les coûts de sécurité seront trop élévés. Bien évidemment, tout cela si nous ne parvenons pas d’abord à arrêter la construction!

Ensuite, nous avons emprunté la route qui mène à la prison pour migrant.e. présentement utilisée. Nous avons lancé des feux d’artifices et crié notre soutien aux gens (y compris les enfants!) à l’intérieur. Des tambours dans la foule ont su créé une ambiance festive. Les personnes ayant pris parole au mégaphone nous ont rappelé la grève de la faim menée en septembre dernier contre le plan du gouvernement intitulé «alternatives à la détention». Ce plan comprend la mise en place d’un programme de surveillance électronique et la sous-traitance de la Société John Howard et de l’Armée du Salut afin de créer des programmes de type de « parole » pour les migrant.es. Nous pensons que tout cela est un moyen de contrôler et de surveiller les migrant.es d’avantage, alors que ceuzes-ci sont souvent en train de fuir des situations de violence que le gouvernement Canadien a aidé à créer à la base. Honte à la Société John Howard et l’Armée du Salut d’avoir pris ces contrats ! Et fuck les plans du gouvernement d’augmenter les déportations de 30% dans les prochaines années. Pour un monde sans frontières et sans prisons !

Notre cinquième arrêt était devant le Centre fédéral de formation (niveaux mixtes). Cette prison a une cloison ainsi que deux clôtures qui l’entourent. Alors, il est toujours difficile pour nous de nous approcher, ainsi que de savoir si le monde à l’intérieur peut nous voir ou nous entendre. Malgré cela, nous avons allumé des feux d’artifice et nous avons crié nos meilleurs vœux aux personnes à l’intérieure de cette prison. Notre système de son est devenu à plat à ce moment, alors nous n’avons pas pu lire une déclaration de notre camarade Cedar, qui est en prison en Ontario, parce que nous n’avions pas la puissance de voix pour le faire sans le système de son. Solidarité à Cedar et à tout.es celleux qui ont dû passer les fêtes derrière les barreaux ! Nous pensons à vous et nous luttons afin que personne ne doive jamais passer la veille du Nouvel An en prison !

En dernier lieu, nous sommes repassé.es devant le Centre fédéral de formation (sécurité minimale) afin de dire nos au revoir. À notre deuxième arrêt devant cette prison, quelques personnes sont sorties des unités d’habitation pour venir dans la cour, en bravant le froid pour nous envoyer la main et nous saluer. Un fuck you bien ressenti à tout.es les policier.es qui ont insisté à se tenir près de la clôture, entre euzes et nous. Quelques personnes dans la foule ont chanté la Chanson de l’hélicopter et ont essayé d’apprendre aux autres de nouvelles paroles sur l’air de We R Who We R de Ke$ha. Nous avons alors lancé nos derniers feux d’artifices, puis nous nous sommes déplacé.es vers les autobus.

Cette tradition de la manif de bruit du Nouvel An nous tient à coeur! Nous voulons remercier toutes les personnes qui sont venues. Nous étions excité.es par le nombre de gens qui se sont pointés la bette cette année! Solidarité avec tout.es les détenu.es qui combattent le système de l’intérieur des murs!

Demain c’est loin : Intervention anarchiste en solidarité avec les migrant.e.s

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Déc 172018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La citoyenneté ne peut avoir de valeur que si la catégorie des autres, celles et ceux qui ne possèdent pas ce statut, existe aussi. Afin que règne cette distinction, elle doit être renforcée et l’État détient plusieurs outils pour y arriver. La déportation est l’un d’entre eux.

La déportation est un processus violent par lequel l’État prend la décision d’enlever à une personne son autonomie et sa capacité d’action pour l’exclure du territoire où il exerce son autorité. Pour accomplir cette tâche, il fait usage de différents dispositifs. L’un d’entre eux est le centre de détention pour migrants, communément appelé la prison pour migrants, qui sert à détenir les sans-papiers avant de les déporter. Les personnes sans statut peuvent être arrêtées et y être enfermées dans l’attente qu’on les mette dans un avion pour les envoyer vers un autre pays, parfois vers des terres lointaines étrangères où ielles n’ont aucune relation. 

L’État expulse de plus en plus de gens et souhaite accroître ses capacités à le faire. Les instruments qu’il met en place pour y arriver sont entre autres : engager plus de personnel du service frontalier (ASFC), développer différents moyens de faire des contrôles de sans-papiers, adopter des méthodes de surveillance alternatives comme le bracelet électronique et construire un nouveau centre de détention. À Laval, une ville sur la Rive-Nord de Montréal, le gouvernement veut construire un nouveau centre de détention, soi-disant plus ‘humain’, adjacent au centre qui existe déjà. Mais nous savons tous qu’une cage dorée reste une cage. C’est de la provocation, un acte de confrontation, une atteinte aux personnes sans-papiers, une attaque contre nos communautés, une attaque contre nous tous. La crise migratoire actuelle ne peut que s’accentuer, compte tenu des changements climatiques, des sécheresses, des guerres et de la militarisation répandue dans plusieurs pays du sud. Les migrants risquent de faire face au rejet brutal de l’occident qui se presse de renforcer ses frontières contre les autres, l’ennemi barbare qui l’envahit. Les médias ont d’ailleurs rapporté récemment que le gouvernement fédéral actuel souhaite accroître de 30% le nombre de déportations par année. La construction de cette nouvelle prison contribue à la concrétisation de la mission coloniale de l’État canadien en l’amenant plus près de ses buts de contrôler tous les aspects de la vie des gens, de choisir qui peut habiter ce territoire qu’il s’est approprié et de renforcer la catégorie des autres. Ainsi, en invisibilisant le fait qu’il est lui-même étranger sur un territoire qu’il a colonisé et dont il a exterminé une grande partie de la population, il rend son autorité légitime et s’approche d’un idéal de ‘pureté’ fasciste.

Il nous est important de souligner que les auteur.es de ce texte sont des personnes blanches, né.es au Canada. Nous ne sommes pas directement affecté.es par la menace de la déportation ou de l’enfermement dans un centre de détention pour migrants. Nous choisissons tout de même de lutter contre la construction de cette nouvelle prison en solidarité avec tout.es celleux qui mettent leur vie en danger en prenant la route à la recherche d’un avenir meilleur. Nous n’en avons pas que contre les contrôles de sans-papiers et les centres de détention, notre objectif est de constamment détruire la domination dans tous ses aspects ; cela inclut entre autre tout État et ses frontières.  Même si nous avons le privilège d’avoir des papiers, nous ne sommes pas fièr.e.s d’être Canadien.ne.s. Nous ne ressentons aucun lien d’appartenance à l’identité nationale. Nous voulons construire une lutte qui n’espère aucunement l’approbation ou la reconnaissance de l’État ni de quiconque. Plutôt que de prendre des mesures ‘citoyennes’ en demandant au gouvernement d’arrêter de déporter, nous choisissons de subvertir nos privilèges et de saboter l’engrenage de la machine à expulser. Les responsables de l’enfermement ne doivent plus dormir paisiblement.

Intervention

Nous voulons tenter de coordonner nos énergies de manière informelle et décentralisée pour focaliser sur l’objectif de faire stopper la construction de cette nouvelle prison pour migrants. Si nous nous concentrons sur cette lutte spécifique, c’est avant tout pour obtenir des résultats effectifs, mais c’est aussi pour y diffuser des idées et des pratiques anarchistes et anti-autoritaires. Le dispositif de la prison pour migrants est une composante de l’architecture complexe du pouvoir, une armature importante de l’État et de ses frontières. Ceci dit, nous nous opposons à toutes les prisons, à l’enfermement et à toute forme de domination; mais cette fois-ci, nous tenterons d’empêcher réellement la continuation de ce projet, qui n’est qu’un élément dans un système complexe. Nous souhaitons que d’autres compagnon.nes contribuent aussi à multiplier les offenses, afin que l’hostilité augmente. Nous refusons toutefois de miser sur des attentes quantitatives pour agir. Le contexte est déjà bien trop mûr.

Lutter contre l’État et contre ses projets, ça peut avoir l’air de quoi? Il n’y a pas qu’une façon de répondre à cette question et il n’existe pas non plus de formule magique pour que ça réussisse. Il y a toutefois certains principes qui nous aident à faire des choix cohérents et qui préviendront une récupération éventuelle par les politiciens de la Gauche. Pour nous, ces principes peuvent s’appliquer dans toutes les luttes. Certains sont plus évidents que d’autres, comme le fait de ne pas dénoncer celleux qui s’organisent à la police ou aux autorités. Mais allons un peu plus loin.

Un premier élément est de ne pas demander quoi que ce soit à l’État. Ceux qui luttent contre des projets spécifiques ont souvent le réflexe de formuler des revendications. Quand on revendique, on envoie le message qu’il n’y a que les gens exerçant du pouvoir sur d’autres – des gens en position d’autorité – qui peuvent changer les choses. Ce réflexe est une autonégation de notre liberté et de notre capacité d’agir sur le monde qui nous entoure en laissant les politiciens et à les patrons choisir à notre place. Nous souhaitons nous éloigner de cette façon de nous organiser pour aller vers une lutte qui peut subvertir ces dynamiques de pouvoir et entreprendre des choses sans demander la permission. Nous cherchons à détruire l’État plutôt que de renforcer sa légitimité.

La négociation peut aussi être tentante lorsqu’on croit qu’il est impossible d’accomplir nos objectifs par nous-mêmes. La démocratie nous amène à penser qu’il nous faut toujours faire des concessions, céder un peu. Néanmoins, dans une telle situation, aucune alternative n’est acceptable. Aucune prison plus confortable, aucun agent de l’ASFC plus sympathique et aucun contrôle de sans-papiers ne doivent être tolérés. 

Dans le but d’atteindre certains objectifs, plutôt que de revendiquer et de négocier, nous choisissons la confrontation directe. Nous sommes d’avis que, pour empêcher la construction de cette prison pour migrants, différentes formes d’attaques dirigées envers ceux qui veulent la construire, ceux qui en dessinent les plans, ceux qui versent le ciment, ceux qui ont l’intention d’y enfermer les gens, ceux qui en bénéficient… sont indispensables. La forme des attaques peut varier en fonction de la capacité des gens, de la confiance, etc.

La confrontation directe n’a pas besoin de hiérarchie ou d’être centralisée. En fait, nous croyons que c’est nécessaire de nous organiser de façon décentralisée et informelle. Cela signifie que nous ne voulons pas créer d’entité formelle avec des membres et des plates-formes. Nous désirons nous organiser auprès d’individus avec qui il y a un partage d’affinités, c’est à dire des idées, des pratiques et de la confiance réciproque.

Nous voyons en ces méthodes une meilleure capacité de nous adapter au contexte qui est entretenue par la vivacité organique des liens entre les compagnon.nes. L’organisation informelle veut donner plus d’importance au contenu qu’au contenant. Le fait que nous n’attendons pas l’approbation d’un parti, d’un comité ou d’un groupe rend nos interventions plus efficaces. Néanmoins, pour qu’il y ait une confiance réciproque entre les compagnon.nes et qu’une lutte expansive s’engendre, un certain engagement est essentiel. Il y a une différence entre engagement personelle et organisation formelle. Dans le premier, le contenu prime sur le contenant alors que dans le second, l’organisation comme telle devient plus importante que les relations et les analyses des individus. Se rassembler périodiquement en groupe plus large afin de partager nos perspectives nous semble une bonne option, sans qu’il soit nécessaire de prendre des décisions centralisées. Il est vrai que certains compagnon.nes ont tendance à disperser leurs interventions, sans continuité, et par des actes qui restent souvent symboliques vu l’impact minimale qu’elles produisent sur leurs cibles. Cela ne permet pas qu’une conflictualité plus expansive s’engendre. Il est donc effectivement important de bien penser à ce qu’on fait, d’identifier et de cibler les responsables et les collaborateurs de la domination et de l’enfermement, de partager nos analyses et d’entrevoir une perspective de lutte à moyen ou long terme. Par contre, toutes ces énergies doivent rester en mouvement et ne pas être enfermées dans des organisations formelles, sous prétexte d’obtenir une meilleure continuité. 

Ceci dit, dans l’objectif de créer un contexte de lutte plus large, plusieurs personnes, s’identifiant en tant qu’anarchistes, révolutionnaires ou autonomes, ont tendance à tomber dans le piège quantitatif de la masse et de l’opinion publique en s’organisant conjointement à la Gauche et en faisant appel aux médias de masse. Mais à quel prix ? Il est déjà évident que tout pouvoir, tout socialisant qu’il soit, contribue à entretenir les chaînes qui nous en rendent dépendants. Nous devons utiliser nos propres moyens (journaux, zines, sites de médias indépendants, affiches, infrastructures qui supportent les personnes sans-papiers) et construire les bases de nos luttes selon des principes qui nous sont propres ; des principes anarchistes en rupture avec les institutions.  Pour arriver à subvertir les rapports sociaux et à détruire la domination, nous devons développer des bases anarchistes solides en cessant d’être à la remorque des mouvements de Gauche et trouver la force de lutter en nous-mêmes.

En réalité, l’État ne cessera de déporter, d’enfermer, de construire de nouvelles prisons, de dominer, d’exploiter, d’appuyer juridiquement les pires horreurs ou de propager ses idéologies autoritaires, racistes et coloniales, que s’il est détruit et confronté par l’insurrection, le sabotage de ses rouages et la révolte permanente. Il y a toujours des failles; trouvons les.

Appel aux actions autonomes contre la prison pour migrant.e.s à Laval

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Nov 242018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Entre le 23 novembre et le 7 décembre, nous lançons un appel à l’organisation d’actions autonomes pour arrêter la construction de la nouvelle prison pour migrant.e.s à Laval.

Sous prétexte d’améliorer les conditions de détention des migrant.e.s, l’ASFC (Agence des services frontaliers du Canada) a reçu un énorme budget gouvernemental pour développer des « alternatives » à la détention and pour construire deux nouvelles prisons pour migrant.e.s. Alors que l’état décrit son projet avec des mots comme « plus humain » et « alternatives », nous savons que tout cela est simplement une expansion de la prison et des systèmes frontaliers. Les soi-disant « alternatives » et les nouvelles prisons visent le même objectif : accroître la capacité de contrôle frontalier et de surveillance de l’immigration de l’ASFC, d’emprisonner et de déporter des migrant.e.s et d’arracher des personnes à leurs familles et à leurs communautés. L’une de ces prisons sera construite à Laval sur le terrain appartenant au Service correctionnel du Canada et remplacera apparemment le centre de détention pour migrant.e.s existant. Deux firmes d’architecture ont été engagées pour réaliser ce projet : Lemay (à St-Henri, Montréal) et Groupe A (à Québec). Les travaux ont déjà commencé sur le site de la future prison.

Nous savons que les frontières sont des zones de conflits. La montée globale de mouvements d’extrême droite fasciste ouvre la voie à une violence et une répression intense à l’égard des migrant.e.s. En ce moment, une caravane de migrant.e.s qui compte entre 5 000 et 7 000 personnes est en train de faire son chemin à travers les Amériques. Des personnes faisant face à des conditions désastreuses n’ont eu d’autre choix que de quitter leur maison pour affronter l’incertitude d’ailleurs. Ce mouvement de gens a suscité l’imaginaire réactionnaire des nationalistes blancs et de l’extrême droite. Trump a déployé des troupes à la frontière entre les États-Unis et le Mexique et a promis d’utiliser la force militaire si un.e seul.e migrant.e jette ne serait-ce qu’une roche au personnel militaire. Pendant ce temps, le Canada continue à emprisonner des migrant.e.s indéfiniment, tout en prétendant construire des centres de détention plus « humains ». Beaucoup sont mort.e.s dans les prisons canadiennes pour migrant.e.s et le Canada prévoit augmenter son taux de déportations de 25% à 30%.

La nouvelle prison pour migrant.e.s ne peut être dissociée du rôle des pénitenciers canadiens dans l’emprisonnement des peuples autochtones résistant à la colonisation depuis des siècles. La nouvelle prison pour migrant.e.s ne peut être dissociée des premières prisons qui enfermaient les personnes noir.e.s résistant à l’esclavage, et de celles qui continuent de les emprisonner à des taux élevés aujourd’hui. Nous pensons à toutes les personnes qui sont mort.e.s en prison et qui continuent de mourir et à toutes les personnes qui résistent aux prisons du monde entier. Inspiré.e.s par les gens qui traversent les frontières dans la caravane de migrant.e.s, par la grève de la faim menée par des migrant.e.s à Lindsey en Ontario pour résister au Cadre national en matière de détention liée à l’immigration (CNDI), par les émeutes des prisonnier.e.s contre les conditions horribles au Centre correctionnel de Baffin, par la récente grève des prisonnier.e.s de 2018 et par la solidarité que cela a suscité à travers le continent, nous lançons un appel à l’organisation d’actions autonomes, du 23 novembre au 7 décembre, pour arrêter la construction de cette prison pour migrant.e.s.

Petite nuisance pour les Gardas

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Nov 122018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Voici un moyen simple de compliquer la vie aux Gardas et autres gardien.ne.s de sécurité de vos établissements.

Durant les rondes de nuit, les gardien.ne.s de sécurité sont muni.e.s de scanneur servant à s’assurer qu’ils et elles effectuent un certain nombre de tâches. Ils et elles doivent donc scanner des code-barres, codes QR et pastilles magnétiques pour prouver à leur supérieur.e qu’ils et elles ont bien fait leur ronde.

Vous trouverez ces codes sur les portes de sortie, dans les toilettes, certaines salles de classe, fin de couloirs et autres recoins du genre.

Les images proviennent de l’UQAM, mais certainement il y en a dans vos établissements, scolaires ou pas!

Vous pouvez donc vous aussi faire des rondes, pour compliquer les leurs!

Flics homophobes du Québec

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Oct 262018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

La suivante est une liste de flics qui ont, de près ou de loin, participé à l’élaboration d’opérations policières ayant le but d’harceler des hommes queers draguant dans certains lieux publics de la soi-disante province du Québec. Cette liste n’est pas exhaustive.

Sébastien CHARRON agent │PDQ 15 │SPVM │ Opération Sentier

Geneviève PÉPIN agente │PDQ 15 │SPVM │ Opération Sentier

Jean-Ernest CÉLESTIN chef │PDQ 15 │SPVM │ Opération Sentier

Stéphane BROSSEAU agent│SPVM │ Opération Sentier

Stéphane BÉLANGER commandant │PDQ 38 │SPVM│ Opération Nirvana

Suzie PAQUETTE agente sociocommunautaire│ PDQ 38│ SPVM │ Opération Nirvana

Christine DOUCET agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Josée BELLEMARE agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Nathalie LEGROS agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Caroline BERNIER agente sociocommunautaire │SPVM │ Opération Nirvana

Jean-Guy TRUDEL sergent │PDQ 38 │SPVM │ Opération Nirvana

Mélanie POTVIN agente │PDQ 38 │ SPVM │ Opération Nirvana

Giovanni CIARLO agent provocateur/agent double│ SPVM │ Opération Nirvana

Sylvain JOYAL agent provocateur/agent double│SPVM │ Opération Nirvana

Martin BRIÈRE agent provocateur/agent double│SPVM │ Opération Nirvana

Josée MIREAULT agente sociocommunautaire │ PDQ 44 │SPVM │ Opération Narcisse

Alexandre CLÉMENT mat. 11721 │agent provocateur/agent double│SPAL

Pierre QUINTAL porte-parole │SPAL

Gaétan DUROCHER porte-parole │SPAL

Jacques CÔTÉ ancien capitaine│SPAL

Réjan PLEAU responsable des programmes de prévention │ SPVQ

François BOUCHARD agent/relationniste │SPVQ

Sandra DION agente│SPVQ │ Opération Rendez-Vous

Catherine VIEL agente aux communications│SPVQ │ Opération Buisson

Marie-Ève PAINCHAUD agente │SPVQ

Nancy ROUSSEL agente │SPVQ

Christine LEBRASSEUR porte-parole │SPVQ

André MAGNY directeur de poste │ Shawinigan │ SQ

La suivante est une liste de politicien.ne.s et d’acteur.e.s communautaires qui ont, de près ou de loin, participé à l’élaboration d’opérations policières ayant le but d’harceler des hommes queers draguant dans certains lieux publics de la soi-disant province du Québec. Cette liste n’est pas exhaustive.

Isabelle BOISVERT coordonatrice│ table en sécurité urbaine du Plateau-Mont-Royal │Centre des Femmes │ Opération Nirvana

Vivianne LAVOIE directrice générale │ table en sécurité urbaine du Plateau-Mont-Royal │Centre des Femmes │ Opération Nirvana

Marc PETTERSEN conseiller municipal │Ville de Sauguenay

Robert MILOT maire │Ville de Sainte-Adèle

Huguette ROY conseillère municipal │Saint-Paul-Émard │membre de la table de sécurité urbaine du Sud-Ouest │ Opération Sentier

Michel ANGERS maire │Ville de Shawinigan

Action Anti-homophobe au Parc Maisonneuve

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Oct 242018
 

Soumission Anonyme à MTL Contre-info

Le soir du 15, nous avons redécorer quelques installations situées au Parc Maisonneuve. En 2013, ce parc avait été le site de l’Opération Narcisse, une opération policière durant laquelle des flics en civil ont porté des accusations criminelles d’«indécence» contre des hommes, et ce, après les avoir séduits. Des pancartes contre l’«indécence»—qui ont, pour la plupart, été volées ou vandalisées—ont été installées dans le contexte de cette opération dans le but de nous intimider. Par l’entremise de nos gestes, nous tenons à dénoncer le role que jouent les agents provocateurs dans la production absurde et inutile de «crimes» impliquant des personnes queer. Nous tenons également à dénoncer l’installation récente d’une caméra à l’entrée des toilettes situées dans le sous-sol du chalet du Parc Maisonneuve. Tôt ou tard, elle subira un triste sort.

Un appel aux actions autonomes contre la Conférence de l’Association internationale des établissements correctionnels et pénitentiaires à Montréal

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Oct 092018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Du 21 au 26 Octobre, Montréal accueillera la conférence de l’Association ICPA et c’est le Service correctionnel du Canada (SCC) qui sera l’organisation hôte. Le thème de cette année s’intitule « Au delà des prisons: les voies à suivre ». Parmi les sujets abordés figurent les conversations suivantes: faire en sorte que l’emprisonnement et la surveillance dans la communauté soient à la fois plus humains et plus efficaces, l’utilisation de la technologie pour humaniser les services correctionnels et améliorer l’engagement de la communauté.

La conférence s’adresse aux membres du personnel pénitencier et correctionnel en leur proposant une programmation décousue comprenant des recherches académiques, des présentations et des visites guidées dans les prisons, afin de renforcer l’idée selon laquelle les prisons peuvent être humaines et leurs professions autre chose que déplorables. Aussi, parmi les invités figurent des entreprises qui font affaire avec des prisons que ce soit en fabriquant des menottes électroniques ou en préparant la nourriture malsaine qui est servie en prison. La conférence va aussi inclure des “visites aux institutions” à une maison de transition à Saint-Henri, deux prisons fédérales à Laval et la prison provinciale à Rivières des Prairies. (Pour plus de renseignements sur la conférence: icpa.ca/montreal2018/)

De nombreuses raisons existent pour s’opposer à cette conférence, mais nous avons choisi de souligner les points suivants:

Sous prétexte de créer des conditions de détention plus « humaines » pour les migrant.e.s, le gouvernement à alloué d’énormes budgets à l’AFSC (Agence des services frontaliers du Canada) afin de développer de nouvelles mesures de contrôle créatives spécifiques aux migrant.e.s. Les travaux ont été entrepris dans l’objectif de construire une nouvelle prison soi-disant « plus humaine » pour migrant.e.s à Laval. Cette prison « à la pointe de la technologie » qui s’installerait sur un terrain appartenant au Service correctionnel du Canada, est destinée à remplacer la prison pour migrant.e.s actuelle située à proximité et à « ressembler moins à une prison ». Cependant, dans le contexte actuel de la montée du fascisme et du sentiment anti-migrant au Québec, et au Canada plus généralement, il semble très plausible que le nombre de places disponibles dans les centres de détentions soit doublé dans les années à venir, si par exemple, la prison actuelle restait ouverte et que la nouvelle était construite avec succès. Quoi qu’il en soit, une nouvelle prison pour migrant.e.s « plus humaine », ou des « alternatives à la détention » telles que les bracelets de surveillance ou l’équivalent d’agents de libération conditionnelle pour migrant.e.s que le gouvernement propose, ne doivent pas être célébrées sous prétexte qu’elles ressemblent moins à des prisons traditionnelles. Toutes ces mesures ont le même objectif: accroître les capacités de l’ASFC de renforcer les politiques d’immigration en vue d’emprisonner et de déporter des migrant.e.s et d’arracher des personnes à leurs familles et à leurs communautés.
Pour plus d’information: stopponslaprison.info

Alors que les responsables des services correctionnels se réunissent pour discuter de la manière dont la technologie peut rendre les prisons « plus humaines », nous pensons aux nouveaux protocoles en vigueur dans les prisons de Pennsylvanie, qui utilisent la technologie pour stériliser les communications et empêcher les personnes d’envoyer des livres et du courrier postal à des personnes se trouvant à l’intérieur.
Pour plus d’informations: booksthroughbars.org/takeaction/

Alors que le Service Correctionnel du Canada est l’organisation hôte de cette conférence, nous pensons aux critiques récentes contre l’isolement cellulaire et aux évaluations des risques psychologiques des prisonnières et prisonniers autochtones. Nous pensons au rôle des pénitenciers canadiens depuis des siècles dans l’emprisonnement des peuples autochtones qui résistent à la colonisation. Nous pensons aux premières prisons qui enfermaient des Noir.e.s résistant à l’esclavage, et qui continuent de les emprisonner à des taux surélevés aujourd’hui. Nous pensons à tou.t.es ceux et celles qui sont mort.e.s en prison et qui continuent de mourir et à ceux et celles qui résistent dans les prisons du monde entier.

Nous sommes inspiré.e.s par la récente grève des prisonnier.e.s dans de nombreux pénitenciers aux États-Unis et au Canada, qui a attiré l’attention sur leurs conditions de vie terribles, mais a aussi mis en lumière les fondements du système carcéral dans l’esclavage et le colonialisme. La mort d’un homme incarcéré en détention provisoire à la prison de Burnside à Halifax, juste après la grève, nous rappelle les ravages de l’emprisonnement sous quelque forme que ce soit. La force de la résistance à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des murs des prisons pendant la grêve, nous incite à nous opposer à ce que l’ICPA présente l’emprisonnement comme normal et acceptable. Nous dénonçons la tentative de blanchiment de la réalité de l’emprisonnement et appelons à l’opposition à cette conférence.

Dimanche le 21 octobre à 15h00—exactement deux mois après le début de la grève des prisonnier.e.s de 2018—il y aura un rassemblement contre toutes les prisons devant la conférence d’ICPA à l’hôtel Marriott Château Champlain de Montréal, 1050 rue de la Gauchetière Ouest (métro Bonaventure). Amenez des bannières, des pancartes et des objets pour faire du bruit!

Contre toutes les prisons, même les “moins pires”.
La seule voie à suivre est d’en finir avec la prison!

pour plus de renseignements: https://montrealcontrelesprisons.wordpress.com/

Action anti-homophobe au Parc Lafontaine

 Commentaires fermés sur Action anti-homophobe au Parc Lafontaine
Sep 282018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le 25 septembre 2018, nous avons détruit trois caméras dans les toilettes pour hommes du sous-sol du bâtiment Calixa Lavallée, au parc Lafontaine. Nous y avons aussi pété un oeil-de-boeuf. Ces caméras ont été installées dans le cadre de l’opération Nirvana. Cette opération a pour but de criminaliser et d’arrêter les hommes qui se rencontrent dans ces toilettes. Des policiers en civil s’y rendent pour séduire les hommes et les pousser à la soi-disant «indécence». Là où les flics se tiennent pour séduire les hommes, nous avons taggé «Rip Nirvana». Ces provocations s’inscrivent dans une longue histoire de morale policière visant à purger les espaces publics de toute visibilité des désirs queer. Nous affirmons donc que la libération de nos désirs est incompatible avec l’existence de la police.