Montréal Contre-information
Montréal Contre-information
Montréal Contre-information

mtlcounter-info

Vendredi malchanceux pour RBC

 Commentaires fermés sur Vendredi malchanceux pour RBC
Mai 142022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

À “Montréal” ce vendredi 13 mai. Nous avons décoré la succursale de la RBC du centre-ville, en solidarité avec les défenseur.e.s de la terre des Wet’suwet’en. Nous avons utilisé de la peinture rouge, comme le sang qui tache les mains de cette banque.

Le Verger au complet : la prison pour migrant.e.s

 Commentaires fermés sur Le Verger au complet : la prison pour migrant.e.s
Mai 122022
 

De la Convergence des luttes anticapitalistes

Le Verger au complet sors aujourd’hui le quatrième épisode de sa deuxième saison. Dans cet épisode, nous discutons avec une militante impliquée dans le Comité anti-détention de Solidarité sans frontière, un collectif basé à Tio’tia:ke/Montréal actif depuis 2003 dans le soutien des personnes migrantes et contre les injustices liés au système d’immigration. Le comité s’oppose particulièrement à la détention des personnes migrantes et supporte les personnes incarcérées et leurs luttes.

Musique

  • Guim Moro – “Laisse tomber”, tiré de l’album “Anthropocide”, 2021. https://guimmoro.bandcamp.com Utilisé avec la permission du groupe.
  • Dope.GNG – “Brûler des condos”, 2022. https://dopegng.bandcamp.com/ Utilisé avec la permission du groupe.

Ressources supplémentaires :

https://www.solidarityacrossborders.org/fr/

[Grève étudiante de 2012] La mobilisation dans les écoles secondaires au Saguenay

 Commentaires fermés sur [Grève étudiante de 2012] La mobilisation dans les écoles secondaires au Saguenay
Mai 102022
 

Du Collectif Emma Goldman

De nombreux ouvrages ont été publiés dans les mois qui ont suivi la grève étudiante de 2012. Toutefois, de notre côté, rien n’a été écrit outre les quelques entrées de blogue publiées dans le feu de l’action et une brochure. Nous, le collectif Emma Goldman, trouvons important de retracer et de garder bien vivante la mémoire de nos luttes. Nous avons donc réalisé une série d’entrevues que nous publierons sur le blogue dans les prochains jours et semaines.

J’étais en secondaire 5 en 2012. Ma première mobilisation a eu lieu avec le mouvement « Occupy » en 2011. J’avais déjà réseauté avec des ami.e.s militant.e.s. On avait vaguement participé à « Occupons Saguenay » et le parc de la solidarité. Cela a été mon premier contact avec le monde militant et nous nous sommes réseautés avec des ami.e.s qui étaient prêt.e.s à bouger un petit peu au secondaire. De ces ami.e.s, il y en a quelques-un.e.s qui sont partis au Cégep l’année où il y a eu la grève. Donc on avait un peu des contacts au Cégep de Chicoutimi et un peu à Jonquière aussi. Quand cela a commencé, on suivait ça avec quelques ami.e.s militant.e.s qui étaient aussi au secondaire et beaucoup à travers nos ami.e.s qui étaient au Cégep. Souvent, on allait dans les manifs. Moi mes parents motivaient mes absences, j’avais la chance d’avoir des parents qui étaient prêts à venir me chercher au poste de police (sourire). Ils me disaient que ce n’était pas grave mais de ne pas faire trop de grosses niaiseries. On nous avait donc accordé un peu de liberté pour pouvoir participer aux mobilisations malgré le fait que les profs et les institutions du secondaire étaient plus ou moins down pour ces affaires-là. Moi j’étais en  XXXX  avec un autre ami qui participait souvent aux manifs avec moi. J’avais des profs qui motivaient eux-mêmes nos absences. S’ils savaient qu’on était à une manif, ils écrivaient simplement qu’on n’était pas là… c’est quand même cool. 

Sinon, il y a un moment où on a commencé un peu plus à vouloir s’organiser pour faire des affaires. Quand on a vu arriver le 22 mars, là on a commencé à vouloir y aller. Il y a eu des gens qui sont venus nous porter des journaux. On avait d’autres ami.e.s, la sœur et le frère de militants à Montréal qui avaient été capables de nous obtenir des journaux écrits pour le secondaire par la CLASSE. On leur avait dit de nous en envoyer un peu et là ils nous ont envoyé des ballots et des ballots… genre 3000 journaux. On s’est dit :« qu’est-ce qu’on va faire avec ça? ». On a commencé à les distribuer à tout le monde. On arrivait le matin plus tôt à notre école et on les distribuait aux gens un à un. Même à la directrice, en mains propres lorsqu’elle est arrivée en lui souhaitant :  «bonne journée! ». Après ça, la journée même on s’est fait rencontrer par la direction. Elle nous disait : « ouais mais là, il faudrait premièrement arrêter de distribuer ça! Parce que ce n’est pas tout vrai ce qui est écrit là-dedans! Tout ce qui est hausse des frais de scolarité c’est correct. Mais c’est écrit que vous avez le droit de faire la grève, ça ce n’est pas vrai !». Le midi même ou la journée d’après, des gens de l’UQAC (sans doute les personnes du comité autonome) ont distribué des journaux à mon école et ça encore tombé sur notre faute, comme si l’on avait continué à distribuer les journaux nous-mêmes. Mais ce n’était pas nous, on s’est quand même fait chialer (rires). 

On était motivé, on a essayé de faire la grève pour le 22 mars. Finalement, la direction nous a renvoyé à notre gouvernement étudiant qui était plus ou moins chaud à l’idée. La direction a fini par dire : « tout ce qu’on va autoriser pour cette journée-là, ça va être un débat sur les frais de scolarité ». Moi j’étais comme ok, je vais aller pour le contre, ça ne me dérange pas de le faire, mais elle (la directrice) nous a dit : « non, on veut que ce soit quelqu’un d’impartial qui vienne vous donner des informations. » Leur suggestion,  c’était d’inviter Stéphane Bédard (député du Parti québécois à l’époque) pour qu’il vienne nous parler. On s’est dit : « franchement on ne passera pas par Stéphane Bédard ». Finalement, on a fait une mobilisation, on est sortie durant une pause et on a grévé pendant une heure de cours. On est sortie en avant de l’école pendant que les gens étaient en manif à Montréal. On a grimpé sur la grande statue devant l’école et on lui a mis un carré rouge. Sinon, c’était plus à titre individuel que l’on rejoignait les manifs lorsqu’elles passaient devant l’école. Les gardiens de sécurité nous disaient: « vous ne pourrez pas revenir! », mais on réussissait toujours à rentrer dans l’école d’une manière ou d’une autre. 

À lire :

[Grève étudiante de 2012] Il y a 10 ans débutait une longue série d’actions dérangeantes à Chicoutimi

[Grève étudiante de 2012] Il y a 10 ans, l’occupation du rectorat de l’UQAC

Bristol (UK) : Rejet de l’Ordonnance de prévention du crime contre l’anarchiste emprisonné Toby Shone

 Commentaires fermés sur Bristol (UK) : Rejet de l’Ordonnance de prévention du crime contre l’anarchiste emprisonné Toby Shone
Mai 102022
 

De Dark Nights, traduction de Attaque

Sous les acclamations déchaînées du public, le juge a rejeté la demande d’Ordonnance de prévention du crime (SCPO – Serious Crime Prevention Order) contre le compagnon anarchiste Toby Shone, en déclarant qu’il n’y avait aucune raison de l’appliquer, dans les circonstances actuelles. Aux cris de « Pas un pas en arrière ! » Toby a répondu en criant « La Révolution est inévitable ! ».

Le verdict du tribunal signifie que le compagnon Toby sera libéré au plus tôt en août de cette année, si sa demande de bracelet électronique est acceptée. Il est fort probable qu’elle soit refusée. En cas de refus, il sera libéré le 28 décembre 2022, avec la libération automatique une fois la moitié de la peine purgée. Cela, sans les conditions de surveillance et de contrôle extrême qui l’auraient conduit non seulement à être coupé de ses compas, mais aussi de sa famille, de ses amis et de sa compagne. Cela aurait limité sa façon de vivre, sa possibilité d’agir en tant qu’anarchiste, avec de nombreuses restrictions qui ont déjà été énumérées, qui auraient concerné par exemple son utilisation d’appareils électroniques ou l’auraient obligé à déclarer les personnes qui lui rendent visite chez lui. Cela aurait duré 5 ans et aurait pu être reconduit. Si Toby n’avait pas respecté ces conditions, il aurait purgé 5 ans dans l’enfer du système carcéral britannique.

Le SCPO était une attaque directe contre Toby en tant qu’anarchiste, contre son mode de vie alternatif et ses liens avec ses proches. Cela était clairement en lien avec la tentative des flics de l’antiterrorisme de mettre en place des mesures répressives à son encontre, après que les accusations de terrorisme sont tombées, lors de son premier procès.

Le coup des flics de l’antiterrorisme instaure une nouvelle atmosphère répressive sur cette île-prison, où désormais les anarchistes sont considéré.e.s par l’État comme des terroristes, comme cela arrive dans d’autres pays européens (nous l’avons vu avec les nombreuses opérations répressives contre des compas en Italie et en Grèce) et où quiconque ose contre-attaquer face à l’autorité sera soumi.e.s à une telle répression. Il est également clair que l’État britannique veut s’attaquer aux liens, aux affinités, aux amitiés, voire à l’amour de ceux/celles qu’il veut punir. Cela est une tactique de vengeance similaire à celle que nous avons vu utiliser aussi dans d’autres pays, comme le fait de prendre pour cible les partenaires et des membres des familles des compas de l’organisation révolutionnaire Conspiration des cellules de feu, en Grèce.

L’opération Adream, l’attaque répressive contre Toby, et contre 325, est aussi une attaque contre les milieux anarchistes et les modes de vie alternatifs dans leur ensemble. Les années de prison s’accumulent, pour ceux/celles qui ont osé se rebeller lors de la manifestation Kill The Bill de l’année dernière, qui a été attaquée par les flics et a tourné en émeute. Celles/ceux qui vivent « en autonomie », des roms/gitans/voyageurs irlandais aux habitant.e.s de camions, de caravanes ou de bateaux, en passant par les squatter.euse.s, ressentent eux/elles aussi toute la force de l’État britannique, des Tories, de Boris Johnson et de Priti Patel [politicienne du Parti Conservateur (les Tories), comme Johnson, elle est actuellement ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni ; NdAtt.], qui façonnent un Royaume-Uni raciste et de droite, selon la formule Build Back Better [« reconstruire en mieux » ; NdAtt.].

Il y a effectivement « des tempête qui se rassemblent à l’horizon », comme l’a mentionné notre compagnon Toby ; il est temps pour nous tou.te.s qui nous en apercevons de contrer cela, de nous révolter contre la destruction de nos vies, de notre existence même.

Ce n’est que le début, « rien n’est fini, le conflit continue ! »

Quelques anarchistes solidaires du compagnon anarchiste Toby Shone

Toronto : Attaque d’une banque lors du 1er mai

 Commentaires fermés sur Toronto : Attaque d’une banque lors du 1er mai
Mai 102022
 

Soumission anonyme à North Shore Counter-Info

À “Toronto”, le matin du 1er mai, nous avons attaqué une succursale de la RBC en solidarité avec les défenseur.e.s de la terre des Wet’suwet’en. Nous avons laissé un message peint à l’aérosol, une serrure endommagée et un tas de peinture rouge.

Alors que nous nous éloignions dans un magnifique lever de soleil du 1er mai, nous avons laissé une série de messages à travers la ville.

Nous en voulons encore, mais nous savons qu’il y a encore beaucoup de jours devant nous.

Le temps est venu, la tâche est simple ! A l’attaque !

Prison de Parc (UK) : Deux déclarations de l’anarchiste emprisonné Toby Shone

 Commentaires fermés sur Prison de Parc (UK) : Deux déclarations de l’anarchiste emprisonné Toby Shone
Mai 062022
 

Du Anarchist Black Cross de Brighton, traduction de Attaque

1er mai 2022
Comme geste minimal pour marquer le 1er mai révolutionnaire et pour me joindre aux manifestations qui ont lieu dans le monde entier, je refuse de manger la nourriture de la prison, en utilisant ainsi mon corps comme un moyen pour exprimer ma solidarité et pour protester, car l’entreprise de sécurité G4S [qui gère la prison de Parc, où Toby est enferme ; NdAtt.] me refuse ma correspondance. Je ne resterai pas isolé de ma famille, de mes ami.e.s et de mes compas et mes convictions anti-politiques continuent à se préciser. Honneur et dignité à tou.te.s celles/ceux qui sont tombé.e.s.

Souvenons-nous de Haymarket square.

Toby Shone
prison de Parc, gérée par G4S, Royaume-Uni


Déclaration pour le 11 juin, Journée internationale de solidarité avec Marius Mason et tou.te.s les prisonnier.e.s anarchistes condamné.e.s à des longues peines

Nous allons devoir prendre la mer et nous embarquer pour un voyage vers l’inconnu. C’est à nous d’en choisir le cap. Nous sommes libres de faire des erreurs.
Gustavo Rodriguez, Bref rapport informatif sur le temps

Une accolade de vie, de feu et de complicité à tou.te.s les compas anarchistes emprisonné.e.s, à l’occasion de ce 11 juin. J’ai été invité à y participer par des compas d’Amérique du Nord, chose pour laquelle ils/elles ont tous mes remerciements et mon accord. Même si je ne suis pas condamné à une peine particulièrement longue, lors de mon procès pour l’opération Adream, en octobre dernier, j’ai risqué plus d’une décennie d’emprisonnement et la semaine prochaine je passerai à procès une nouvelle fois, à Bristol, le 6 mai. Cette fois, les procureurs de l’« antiterrorisme » demandent jusqu’à cinq ans d’assignation à résidence et une surveillance spéciale, chose qui pourrait me voir retourner fréquemment en prison. Si l’État gagne ce procès, cela constituera aussi un précédent contre le reste du milieu anarchiste au Royaume-Uni. Les mobilisations internationales sont essentielles pour en apprendre davantage et combiner nos luttes communes. L’ouverture d’un espace de discussion et de praxis nous permet d’échapper aux murs et aux barbelés qui nous divisent et nous isolent. Je suis enfermé 23 heures par jour, tout seul dans une cellule, soumis à une surveillance et à une censure renforcées, considéré comme « à haut risque » et placé sur la « liste des prisonniers susceptibles de s’évader ». J’en ai rien à foutre. Je quitterai cet endroit sans avoir reculé d’un millimètre.

Celui qui a un « pourquoi », dans sa vie, peut supporter presque n’importe quel « comment ».
F. Nietzsche

Il y a des tempêtes qui se rassemblent à l’horizon.

Toby Shone
écrit la veille du 1er mai révolutionnaire 2022
prison de Parc, gérée par G4S, Royaume-Uni

2012. P!NK BLOC : un « printemps érable » sexy et funky

 Commentaires fermés sur 2012. P!NK BLOC : un « printemps érable » sexy et funky
Mai 062022
 

De Archives révolutionnaires

Dans le cadre du dixième anniversaire de la grève étudiante de 2012, notre collectif revisite divers aspects de ce mouvement social. Après un article sur les grands moments de la grève puis sur les mobilisations en région, le présent texte offre la parole à trois militant·es du P!nk Bloc qui racontent leur participation au débrayage et partagent leurs réflexions politiques.

« Les P!nk Blocs des contre-sommets internationaux ont été de véritables laboratoires militants qui ont expérimenté des techniques d’actions directes non violentes, mais aussi de nouvelles pratiques d’organisation collective, de distribution de la parole, de prise de décision au consensus… en rupture avec un certain phallocentrisme latent dans les groupes militants – même les plus radicaux – plus classiques. »

Elsa Dorlin, Le queer est un matérialisme

Montréal, 2012. Entre les assemblées des associations étudiantes, les émeutes enflammées et le fracas des casseroles, une autre histoire se dessine. Le P!nk Bloc, inspiré par les Panthères roses et la Radical Queer Semaine, et façonné par les grandes mobilisations anticapitalistes des années 2000 (dont le contre-sommet du G20 de Toronto en 2010), prend d’assaut les actions étudiantes avec ses paillettes, ses pompons colorés et ses slogans percutants. Ces queers anti-autoritaires apportent une dimension festive à la grève, flirtant avec la procession activiste carnavalesque, dansant pour une éducation accessible et de qualité, occupant les rues avec joie et plaisir et articulant dans l’action anticapitalisme, queer et féminisme. Iels ont organisé des actions percutantes et avant-gardistes, se mobilisant notamment contre les slogans pro-viol qui fusaient dans les rues. Dix ans plus tard, retour sur cette zone méconnue de l’histoire de la grève étudiante de 2012 à l’occasion d’une conversation animée[1].

Qu’est-ce qu’il y avait comme mobilisation ou espace politique queer francophone au soi-disant Québec avant le P!nk Bloc?

Chacha Enriquez : Il y a eu PolitiQ et la Radical Queer Semaine. Moi je suis arrivé en août 2008 au Québec, et on a organisé la première Radical Queer Semaine en février-mars 2009. C’était assez désorganisé ! On était une batch de queers. C’était un espace bilingue avec une crew plus franco, une crew plus anglo. C’est drôle, il y avait une espèce de répartition des tâches où les anglos s’occupaient plus de l’art puis des partys, et les francos s’occupaient plus de faire des ateliers puis des manifestes puis des affaires du genre. Il y avait eu quelques événements queers avant ça, mais la crew queer était assez petite.

Pascale Brunet : Pour moi qui ai été impliquée vaguement dans les Panthères roses de Montréal, c’était une grosse différence entre les Panthères roses et la Radical Queer Semaine. Parce que même si c’était désorganisé, il y avait crissement beaucoup de monde soudainement. Les Panthères roses sont arrivé·e·s à un moment où est-ce que la majorité des gens des communautés LGBTQIA2S ne s’identifiait pas nécessairement comme queer. Rendu à la Radical Queer Semaine, soudainement il y avait une masse critique de personnes francophones qui avaient envie de s’organiser.

CE : Je pense que tu as un point, que les Panthères ont réussi à faire connaître le queer dans le monde francophone et à politiser toute une gang autour du queer. Et si la première Radical Queer Semaine était messy, après c’était beaucoup plus organisé.

PB : Il y avait Les Lucioles aussi, des soirées de vidéastes engagé·e·s, et c’était une gang des Lucioles qui étaient les Panthères roses à la base, donc ils documentaient leurs trucs. La première fois que j’ai entendu parler des Panthères roses, c’était pour un événement qu’on avait organisé, Anti-St-Valentine, avec Head & Hands, puis les Panthères avaient été invité·e·s pour projeter des films. C’est la première fois que je découvrais le mot queer. Et les Panthères, c’était des francos.

Le P!nk Bloc en manifestation. Toutes les photos de l’article proviennent du site web Artefacts d’un Printemps québécois, dédié à la préservation et la diffusion des archives de la grève étudiante de 2012.

Poursuivre la lecture sur le site de Archives révolutionnaires

Visite nocturne chez un haut dirigeant de la RBC

 Commentaires fermés sur Visite nocturne chez un haut dirigeant de la RBC
Mai 052022
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Tard dans la nuit, le 4 mai, des revenchards sont passé chez Michael Fortier, avenue Chester. M. Fortier était membre du cabinet fédéral sous le premier ministre Stephen Harper. Aujourd’hui, il est le vice-président du conseil des marchés des capitaux chez la Banque Royale du Canada. Retiré dans sa luxueuse demeure de Mont-Royal (un quartier huppé de Montréal séparé des pauvres et des exploités par un long mur), il n’y a aucun doute que M. Fortier se sente bien à l’aise avec la décision de son patron de poursuivre le financement du gazoduc Coastal GasLink (ou de tout autre projet dégueulasse financé par RBC).

Pendant que fondent les glaciers, que la sécheresse, le feu et la famine se propagent, M. Fortier pense peut-être que son argent et ses contacts l’épargneront, lui, ses enfants et ses petits enfants. Mais les enragé.e.s connaitront les noms des grands responsables. Il doit comprendre que personne n’est à l’abri dans ce merdier.

Cette nuit là, les flammes d’un engin incendiaire se propageaient vers le bloc moteur de son Jaguar stationné devant chez lui.

Cet acte est en solidarité avec les défenseur.e.s de la terre Wet’suwet’en et avec tou.te.s les combattant.e.s de l’industrie extractive.

Colonial et écocidaire : le capitalisme c’est la guerre!

 Commentaires fermés sur Colonial et écocidaire : le capitalisme c’est la guerre!
Mai 022022
 

De la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC)

Le 1er mai 2022, suite à l’appel de la Convergence des lutte anticapitalistes (CLAC), plus d’un demi-millier de personnes ont pris la rue pour la journée des travailleuses et des travailleurs. Le thème mis de l’avant cette année était : “Colonial et écocidaire, le capitalisme c’est la guerre !”. La manifestation a débuté à 17h30 à la Place du Canada, dans le centre-ville, après plusieurs discours de militantes autochtones Anishnabées/Ojibwe et Kanyen’kehà:ka.

Sans surprise, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) a déployé sa pourriture pour venir réprimer, battre et empêcher les militant-e-s d’exprimer leur haine envers un système colonial nous menant tout droit vers le précipice écologique. Le dispositif policier inutilement disproportionné nous a empêchés de terminer notre trajet, générant colère et indignation. Des symboles du capitalisme et du colonialisme ont été légitimement pris pour cibles par des manifestant-e-s, comme Google, le Palais des congrès et plusieurs banques. Ensemble, nous leur avons prouvé que la peur doit changer de camp. Nous on se bat pour l’avenir, pour mettre fin aux systèmes d’exploitation qui plongent toujours les mêmes dans la misère et on se butte à des poivres, des gaz et des coups de matraques. C’est vraiment signe que le système est pourri et qu’il le sait.

Les bureaux de Google

Cette année, les militant-e-s anticapitalistes ont envoyé un message clair : il n’y aura jamais assez de flics, assez de lois crasses ni assez de prisons pour cacher les crimes commis au nom de l’économie capitaliste suprémaciste blanche. Nous continuerons de nous battre et de solidifier notre solidarité avec les communautés autochtones des environs. Comme le disait plus tôt cette année Sleydo, militante wet’suwet’en luttant pour la protection du Yintah contre le forage du pipeline de Coastal GasLink : “There is a huge opportunity here, this relationship & allyship between indigenous warriors and anarchists. Combining those two groups particularly is a really powerful move against the State and a really powerful voice that we can have together”.

Fuck le capitalisme, fuck le Canada, land back osti !!!

Le Palais des congrès

Réclamation territoriale à Kanehsatake

 Commentaires fermés sur Réclamation territoriale à Kanehsatake
Avr 272022
 

De No Borders Media

Les défenseur.e.s des terres autochtones de la communauté de Kanehsatake ont planté le drapeau de la Confédération Haudenosaunee sur un terrain contesté pour faire savoir au public que la terre sera récupérée.

L’action a été entreprise le matin du 27 avril sur une parcelle de 200 acres au milieu de Kanehsatake, près de Little Tree Gas. Ce terrain fait l’objet d’une controverse depuis six ou sept ans, surtout depuis qu’au moins un acre de broussailles a été coupé.

Le terrain était censé être vendu au Conseil Mohawk de Kanehsatake (MCK), mais cette vente n’a jamais eu lieu, et les membres de la communauté ont appris que le terrain avait été vendu à une entreprise privée : Vegibec Inc.

La pose du drapeau et la présence des membres de la communauté sont un message pour faire savoir au public que les terres seront récupérées. Pour l’instant, les membres de la communauté surveillent la situation, mais un appel à la solidarité extérieure pourrait être lancé dans un avenir proche.

Reportage de @NoBordersMedia, basé sur les informations de première main d’un membre de la communauté locale sur place. Voir le fil Twitter pour plus de photos.