Montréal Contre-information
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Contre-info en solidarité avec le camp Unist’ot’en

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Oct 142015
 

Au cours du dernier mois, plusieurs initiatives de contre-information ont frappé les rues de Montréal, inspirées par la lutte du camp Unist’ot’en.

Affiches et graffitis dans le quartier d’Hochelaga.

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Sur panneau publicitaire du Mile-end, on peut maintenant lire «OKA 25 YEARS, THE RESISTANCE CONTINUES, NI PATRIE, NI ÉTAT, NI QUÉBEC NI CANADA»
(Oka, 25 ans, la résistance continue)

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Dans les quartiers de Saint-Henri, Parc-Extension et Hochelaga, plusieurs moments de la résistance autochtone à l’État Canadien furent rapportés par des affiches et des graffitis. Kanehsatake, Gustafen Lake ’95, Ipperwash ’95, Kanehstaton ’06, Sharbot Lake ’07, Akwesasne ’09, Tyendinaga ’08, Elsipogtog, Unist’ot’en.

Sep 102015
 

De Its Going Down

Les infrastructures tentaculaires de l’État et du capital continuent de se prolonger, afin d’accélérer l’extraction et le transport des ressources vers le marché. Le vaste territoire du grand nord canadien, peu peuplé en grande partie en conséquence des stratégies de colonisation, de déplacement, d’isolement et de génocide des peuples autochtones, est une immense source de profit; pétrole, gaz naturel, industrie forestière, barrages hydro-électriques, mines d’uranium, etc. De nombreux projets monstrueux d’expansion des infrastructures tentent présentement de connecter les sables-bitumineux de l’Alberta par des oléoducs qui longent le fleuve St-Laurent jusqu’à l’océan Atlantique. Ces projets impliquent la prolifération et l’expansion de nouvelles infrastructures comme les ports, les voies ferrées et les autoroutes le long des territoires colonisés.

Durant les trois dernières semaines, nous avons temporairement interrompu à deux reprises la circulation sur le chemin de fer du CN dans le quartier de Pointe St-Charles. Nous avons attaché un fil de cuivre connectant les deux rails du chemin de fer pour déclencher l’envoi d’un signal indiquant un blocage sur les voies et freinant la circulation des trains jusqu’à ce que les voies soient vérifiées et l’obstacle enlevé. Cette section des rails est en reconstruction pour améliorer le transport de pétrole vers l’est jusqu’au port de Belledune au Nouveau-Brunswick.

Pour bloquer un chemin de fer:
1. Obtenez au moins 8 pieds de fil de cuivre non-isolé 3AWG (habituellement utilisé pour connecter l’électricité à un panneau électrique résidentiel).
2. Entourez de fil les deux rails du chemin de fer, connectant les deux côtés, et assurez-vous d’un contact solide.
3. Couvrez le fil entre les deux cotés pour qu’il soit plus difficile à trouver.
4. Souriez à la possibilité de causer la perturbation de milliers de tonnes de traffic ferroviaire.

Cet acte simple est facilement reproductible et démontre la vulnérabilité de leurs infrastructures malgré les technologies de surveillance et les efforts de l’appareil légal à émousser nos dents. Le renforcement récent des habiletés répressives de l’État canadien à travers le projet de loi C-51, maintenant effectif, comprend une législation ordonnant des sentences minimales de cinq ans pour ceux et celles trouvé-e-s coupables d’endommager les infrastructures capitalistes. Pour nous, cette législation met en lumière le rôle critique des infrastructures dans le bon fonctionnement des projets de dévastation écologique (et de la société qui en dépend) et à quel point un geste simple de sabotage peut être une contribution puissante à la lutte contre ces projets.

Nous concevons notre lutte comme étant contre la civilisation et la domestication totalisatrice qu’elle engendre; nous désirons rien de moins que la destruction de toute forme de domination. À cet égard, nous espérons contribuer à la formation d’une lutte spécifique contre ces projets d’expansion industrielle. Nous voulons nous organiser pour combattre ces projets de manière décentralisée et autonome, incluant des blocages répétitifs et contagieux des chemins de fer. L’organisation autonome échappe à la logique de mouvement de masse (imposer un programme à travers la ‘mobilisation’ des autres en attendant le ‘bon moment’ pour agir) et à la récupération politique imposée par l’activisme écologique réformiste. Les convergences peuvent jouer un rôle critique dans l’épanouissement des initiatives, mais il est également critique que la lutte contre ces projets ne se résume pas à cela. Augmentons la tension contre ce monde, propageons les attaques.

Août 282015
 

La nuit dernière, une voiture de patrouille enflammée a été peinte par quelques ami.es sur le boulevard principal du quartier d’Hochelaga, inspiré.es par la lutte à Saint-Louis et Ferguson contre la police. Solidarité avec les rebel.les qui apprennent dans la rue comment combattre ensemble la police. Bien que l’application de la paix sociale soit actuellement plus réussie à Montréal, vos actes et vos mots font écho à notre contexte de poursuite des hostilités envers la suprématie blanche, l’État et le capital.

bruletoute

Juin 242015
 

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Vandalisé à cause du nom de son établissement
Leur media – 11/6/2015

Un restaurant montréalais nommé «La Mâle Bouffe» serait la cible de féministes radicales qui ont fracassé une des vitrines et placardé le quartier Hochelaga d’affiches dénonçant l’arrivée de l’établissement.

C’est le 2 juin dernier, à 10 jours de l’ouverture de son restaurant rue Ontario, que le propriétaire a constaté qu’on avait balancé une grande pierre dans la fenêtre de l’établissement, brisant la vitre.

Affichage

Les vandales avaient également placardé des dizaines d’affiches un peu partout dans le quartier sur lesquelles on voyait le logo du restaurant, un homme moustachu avec des tatouages, modifié en femme anarchiste.

Autour du dessin, on pouvait lire: «Quand gentrification et sexisme font ménage. Contre un quartier clean, cher et machiste et contre l’escalade de violence envers les femmes. Réapproprions-nous nos quartiers et reprenons le contrôle de nos rues».

Ainsi, si le phénomène continue, les nouveaux entrepreneurs auront peur de s’installer dans Hochelaga, croit le trentenaire.

Le vandalisme dans Hochelaga est devenu un véritable fléau alors que plusieurs commerçants de la rue Ontario sont régulièrement la cible de vandales opposés à l’embourgeoisement.

«Cette année, on nous a volé des pots de fleurs sur la terrasse, mais ce n’est que le début de la saison. L’an dernier, des vandales ont lancé une brique par la fenêtre et une autre fois, ils ont peint un symbole anarchiste sur la façade extérieure», dénonce une superviseure du restaurant Le Valois, qui a préféré taire son nom.

Des dizaines

Depuis deux ans, plus d’une dizaine d’actes de vandalisme envers des commerçants ont été répertoriés dans ce secteur du quartier Hochelaga.

Par exemple, les vitrines du bistro Bagatelle et In Vivo ainsi que Le Chasseur, maintenant nommé Blind Pig, ont toutes été défoncées à coup de briques.

Il y a un peu moins de deux ans, la devanture du magasin William J. Walter a même été recouverte de peinture jaune à la suite d’une manifestation anti-capitaliste.

«Quelqu’un a mis de la peinture dans un boyau d’arrosage et a aspergé toute la façade du magasin, c’était vraiment embêtant. Ils ont aussi pété un carreau de fenêtre», raconte le gérant du magasin, Benjamin Fallourd.

Mai 252015
 

ir.ashx

L’embourgeoisement à l’origine de vandalisme dans Saint-Henri?

Leur media – 01/25/2015

Une nouvelle vague de vandalisme dans le quartier Saint-Henri force le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) à ouvrir une enquête. Les vitrines de boutiques de la rue Notre-Dame Ouest, déjà frappées dans le passé, ont été fracassées au cours du week-end.

Coups de bâtons de baseball, jets de boules de billard… Certains commerces ont été violemment pris pour cibles dans la nuit de samedi à dimanche. Il s’agit pour la plupart de boutiques qui avaient déjà été visées ces derniers mois par des militants dénonçant l’embourgeoisement du quartier.

Le commerce d’en face, le salon de barbier de luxe Notorious, est lui aussi une victime récurrente. « On a cassé deux fois la vitre, une fois la porte, la troisième fois, on a mis de l’acide sur la vitre », racontait le copropriétaire Corey Shapiro, en décembre 2014. « Peut-être une fois par semaine, on retrouve du caca devant la porte. », ajoutait-il.

À l’époque, les attaques avaient été revendiquées sur un blogue anarchiste qui reprochait aux commerçants de contribuer, en participant à la revitalisation du quartier, à chasser les pauvres du quartier au profit de jeunes bobos.

« Les travailleurs-euses précaires, sans emploi ou tout autre marginal de la société se retrouvent toujours perdant-e-s dans ce processus de « revitalisation » » — Extrait d’un message qui revendiquait de précédentes attaques en novembre 2014

Leur media – 01/25/2015

La vague de vandalisme observée récemment dans le quartier Saint-Henri inquiète plusieurs commerçants de l’arrondissement montréalais du Sud-Ouest.

Bien que les motifs pour lesquels les vandales ont sévi demeurent inconnus, certaines personnes croient que l’embourgeoisement du quartier pourrait être en cause.

Corey Shapiro faisait une fête, vendredi soir dernier, pour célébrer l’ouverture de son nouveau commerce, lorsqu’une bombe fumigène a été lancée dans la foule. Le commerçant a reçu du gaz poivre au visage. Pour lui, il ne fait aucun doute qu’un tel acte doit être associé à du terrorisme.

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Dans la nuit de samedi à dimanche, quatre commerces d’une même rue ont été vandalisés. Une dizaine d’individus masqués, vêtus de noir, armés de bâtons et de boules de billard, ont fracassé les vitres.

Cinq jours après les faits, les suspects n’ont toujours pas été arrêtés. Difficile pour le moment d’établir un lien entre les deux événements survenus au cours du week-end ou encore ceux perpétrés par le passé. M. Shapiro estime que ces gestes sont liés à l’embourgeoisement du quartier, de même qu’à l’arrivée de nouveaux commerces.

Mai 012015
 

10-18

Leur presse – journal de montreal, 01/05/2015

Le Centre local d’emploi d’Hochelaga-Maisonneuve a été vandalisé, dans la nuit de jeudi à vendredi, à Montréal, alors que de la peinture blanche et rouge a été lancée sur la façade de l’édifice et que des fenêtres ont été brisées.

C’est un passant qui a communiqué avec le 911 vers 5h40 pour signaler les dommages à l’immeuble de la rue De Rouen. Arrivés sur place, les policiers ont également constaté du «saccage» à l’intérieur, a affirmé le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Jean-Pierre Brabant.

Le service d’identité judiciaire du SPVM a été dépêché sur place pour tenter de recueillir des indices permettant de retrouver le ou les coupables. Il semble qu’aucune caméra ne surveillait les lieux.

9-15

Avr 172015
 

Le 8 avril, une banderole disant “Solidarité avec les prisonniers en grève de la faim en Grèce. Que vive l’anarchie” a été accrochée et des tracts ont été distribués :

Solidarité depuis Montréal

Aujourd’hui, le 8 avril, nous rendons hommages aux prisonnier.e.s en grève de la faim dans les prisons grecques depuis le 2 mars 2015.

Dans le contexte actuel, le parti au pouvoir en Grèce depuis les élections de janvier 2015 est le parti de Gauche radical Syriza; un parti promouvant des idées anticapitalistes et antipatriarcales. Il semble évident qu’en réalité, le parti a pour rôle la récupération électorale de la rébellion sociale. Plusieurs prisonnier.e.s anarchistes, prisonnier.e.s politiques et prisonnier.e.s sociaux.ales en sont bien conscient.e.s et subissent quotidiennement les conséquences de cette comédie.

Une grève de la faim massive est engagée depuis plus d’un mois afin d’exiger entre autre l’abolition de plusieurs lois fascistes et des prisons de Type C. Plusieurs compagnon.e.s sont dans des états de santé critiques. Les évènements révèlent le vrai visage du parti de Gauche qui continue de réprimer les luttes.

Voici les revendications des prisonniers en lutte :

• Abolition de la loi antiterroriste 187A et de la loi contre les organisation illicites 187
• Abolition de la condition aggravante d’une action réalisée en se couvrant les caractéristiques faciales (« loi de la cagoule »)
• Abolition des prisons de sécurité maximale (type C)
• Abolition de l’ordre du parquet par lequel on impose la prise violente de traces ADN
• Que les expert.e.s biologistes de confiance de l’accusé.e aient accès et puissent analyser les traces ADN si l’accusé.e le désire
• Abolition de l’analyse de traces qui contiennent des mélanges de matériel génétique de plus de deux personnes
• La libération immédiate de Savvas Xiros pour qu’il puisse recevoir le traitement médical dont il a besoin.

Force et courage à tous les compagnon.e.s en prison et en fugue!
Pour la destruction de l’État, du Capitalisme et de toutes les prisons.
Vive l’anarchie!

Pour plus d’information :
contrainfo.espiv.net
hunger-strike.espivblogs.net
www.non-fides.fr

Fév 142015
 

De les médias de masse

MONTRÉAL – Un bâtiment abritant le bureau du ministre de l’Environnement a été vandalisé, tôt vendredi matin, dans l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, à Montréal.

C’est lorsqu’il est entré au travail, vers 6 h 30, que le concierge de l’édifice a constaté les méfaits commis au 3750 du boulevard Crémazie est.

«Une banderole avait été apposée sur la devanture de l’édifice et un produit noir, qui a une texture semblable à celle du goudron, avait été répandu sur la porte et sur la vitrine», a indiqué l’agent Louis Héroux du Service de police de la Ville de Montréal. Comme la substance a été relativement facile à nettoyer, il ne s’agissait finalement pas de goudron, selon les autorités.

Des techniciens en identité judiciaire se sont rendus sur place pour examiner la scène et relever des éléments de preuve. Le SPVM n’avait identifié aucun suspect vers la fin de l’avant-midi.

Malgré la forte présence policière à l’entrée du bâtiment, les employés du bureau de circonscription du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, étaient en poste, vendredi matin, a indiqué son cabinet.

Les vandales ont agi au lendemain du rassemblement citoyen organisé par le collectif «Refusons l’austérité», qui avait convié plus de 1000 personnes devant l’Assemblée nationale, jeudi après-midi, pour dénoncer les politiques d’austérité du gouvernement libéral. Les participants avaient promis des perturbations économiques afin de faire réagir le premier ministre Philippe Couillard.

Le ministre Heurtel n’a pas été en mesure de prendre connaissance des méfaits perpétrés à son bureau de conté vendredi matin, puisqu’il était à la conférence scientifique Futurearth sur les changements climatiques, à Montréal.

Sans toutefois établir de lien avec le rassemblement contre l’austérité de jeudi, il a tenu à réagir. «Peu importe qui est responsable, le ministre dénonce tout acte de vandalisme, dont celui-là», a indiqué Guillaume Bérubé, l’attaché de presse de David Heurtel.

L’édifice, qui est situé entre les boulevards Pie IX et Saint-Michel, héberge également le Centre local d’emploi (CLE) de Saint-Michel ainsi qu’un centre d’éducation des adultes de la commission scolaire de Montréal.

Déc 052014
 

Anti-dev

Cette nuit du 29 Novembre, on s’est faufilé dans le département d’ingénierie de l’Université McGill et avons bloqué les serrures du Aerospace Mechatronics Lab avec de la supercolle, comme geste minimal de solidarité avec les survivant-es de l’attaque de l’État Israélien cet été contre Gaza, dans laquelle 800 frappes de drones ont eu lieu au cours d’une période de 50 jours.

Des documents officiels obtenus d’un groupe du campus nommé «Demilitarize McGill» par une requête d’accès à l’information que le AML a reçu plus de 262000$ de l’Armée canadienne pour développer un logiciel pour un drone miniature, ou «robot de frappe» désigné pour la surveillance et la guerre en milieu urbain.

L’arrivée de cette technologie de drones a originellement offert au public inconscient l’épatante fantaisie d’une précision chirurgicale dans l’exercice de la force meurtrière, alors qu’on sait très bien qu’il existe un corpus significatif documentant le fait que les campagnes de drones des USAs et de l’Israël ont tué, blessé, et déplacé des milliers de non-combattants en Afghanista, au Pakistan, en Somalie, (en Libye) et dans les territoires occuppés.

Les frappes de drones sont aussi connues pour causer des souffrances considérables et inassumées dans les vies de gens ordinaires, en plus de morts et de blessé-es. Par exemple, les drones volent 24 heures par jour, 7 jours par semaine au-dessus de villages de zones tribales fédéralement administrées (FATA) du Nord Ouest du Pakistan, frappant maisons, véhicules et espaces publics sans avertissement. Leur présence inquiétante terrorise des populations entières, produisant un climat social de souffrance et d’horreur psychologique sans relâche. Femmes, hommes et petits enfants, dont les seules «activités terroristes» sont d’avoir été né-es du mauvais côté de la suprématie Blanche et du capitalisme impérialiste, sont forcé-es de vivre à l’ombre de ces robots assassins volants, en tentant de vivre des vies normales au sein du bourdonnement permanent de propulseurs au loin: un rappel constant de la surveillance à longueur de journée, et de la mort.

On a pris cette action, en partie, pour envoyer un message. Pas à l’Administration (à qui on a RIEN à dire, à part peut-être qu’ils aillent se faire foutre) mais plutôt à nos comparses subversif-ves; on sait que vous êtes là, dans le corps étudiant en général. Notre but est de créer une situation graduellement plus déplaisante pour l’Administration à travers une série d’actes anonymes de sabotage, desquels leur seule issue est de mettre un terme à leur projet en cours de développement d’armement pour les profits à l’Université McGill… et on vous invite à vous joindre à nous! Pour se joindre à l’AAI, tout ce que vous avez besoin est de simplement arriver avec votre propre plan et le mettre en action. Croyez-le ou non, c’est bien plus facile que vous le pensez et amusant aussi!

Apprends et mets en pratique une forte culture de sécurité. En organisant des actions, soyez conscient-es des caméras de sécurité, empreintes digitales et votre trace électronique. Travailles avec des gens à qui tu fais confiance et que vous connaissez bien ou bien travailles seul-e. Réfléchis et sois préparé-e aux possibles conséquences, et si tu travailles avec d’autres; gardes en tête que les gens viennent de différents milieux et ne pourraient pas être capables d’assumer le même niveau de risque… et c’est correct! Après cela, il y a virtuellement aucune limite d’avec quoi on peut s’en tirer.
Finalement, considérez utiliser de la peinture en pulvérisateur ou des crayons marqueurs pour tagger n’importe quelle surface sur les lieux de votre action avec l’acronyme AIA. Bien-sûr, ça ne va pas toujours être possible ou tactiquement expédient or c’est aux groupes et individus de faire cet appel pour eux-elles-mêmes. À toute instance, nous tenons cet acronyme comme ayant une importance particulière car, de cette façon, nos actions seront liées les unes aux autres, mobilisant le momentum en les plaçant dans un contexte plus global.

Les actions prennent du sens quand elles arrivent en relation avec chacunes, quand elles ne peuvent tomber dans l’isolation «d’incidents individuels». Des actions relativement innoffensives peuvent devenir politisées, et menaçantes en résultat du contexte dans lequel elles se réalisent et le discours par lequel elles sont communiquées.

Allez! Il y a plus de raison d’attendre, or organisons-nous dès aujourd’hui en un antagonisme fluide et mobile du genre à rendre les forces de sécurité de l’Administration impuissantes à nous contenir et contrôler. À partir de ce moment, le flux fluide et ininterrompu de de savoirs, capitaux et technologies ne sera plus pris pour acquis dans les environs, et l’establishment militaire va regretter le jour où il a décidé de mettre le pieds ou prendre forme sur notre campus.

L’université est en guerre; nous aussi.

AAI (Action Anti-Impérialiste)

Nov 232014
 

Depuis Anarchist News

Depuis quelques années, le quartier de St. Henri subit des changements importants: lors d’une promenade sur la rue Notre-Dame, des nouveaux restos gourmands, des magasins des vêtements de mode, des galeries d’art, et des «drinkeries» accueillant les residents des condos qui bordent le canal, et remplaçant des marchés aux puces et des magasins d’aubaines.

Bien que l’embourgoisement du quartier se fait par plus que des nouvelles entreprises et des belle vitrines, nous avons decidé de rendre notre degôut avec celle-ci en vandalisant deux entreprises exemplaires avec des extincteurs de feu remplis de peinture. L’un est le barbier Notorious, avec les patrons fiers de porter des ensembles de Versace, qui offre des services comme le rasage doré à $1000; l’autre est Campanelli, un magasin de mode haut-de-gamme et café bourg qui tient également un muraille de Louis Cyr, ancien flic et figure «héroique» dans l’histoire du quartier. Connu comme «strongman», il travaillait pour les services policiers afin de pacifier le Village des Tanneries, où se trouve Campanelli aujourd’hui. Cyr n’était pas capable d’imposer la loi et l’ordre, et a été battu et envoyé du quartier. Le choix de la part de Campanelli de glorifier cette figure est un indice de comment cette entreprise se voit dans le quartier, et est un exemple de la manière que l’histoire des quartiers populaires se déforment pour effacer tout trace de résistance et valoriser la conformité et la docilité. Nous espérons que l’avenir de Campanelli soit semblable à ce de Cyr: un échec.

Ces commerces, en tant que jouers actifs de la «revitalisation» du quartier, contribuent à repousser les pauvres et les travailleurs-euses précaires pour favoriser la venue de jeunes yuppis ayant des revenus considérables et qui sont toujours à la recherche de la nouvelle tendance-autant en terme de nourriture, de bière, de mode vestimentaire que de quartier. Incapables de débourser le prix du nouveau coût de la vie, subissant plus de harcèlement par la police qui contribue au projet de nettoyage des rues en repoussant les indésirables de plus en plus loin du centre-ville et des aires centrales, les travailleurs-euses précaires, les sans-emploi ou tout autres marginaux de la société se retrouvent toujours perdant-e-s dans ce processus de «revitalisation».

Nous percevons aussi cette action comme prenant part à la lutte contre le colonialisme et en solidarité avec l’autodétermination et la souveraineté autochtones. Alors que nous reconnaissons que notre lutte à Montréal, terre autochtone occupée, n’est comparable en aucun cas aux luttes autochtones dans sa forme ou son contenu, nous avons engagé cette action en solidarité avec celles et ceux qui luttent contre des projets exploitatifs chez eux, tels que la construction des gazéoducs et autres stratégies d’extraction de ressources naturels.

Nous pensons que l’une des meilleurs façons d’agir en solidarité est de lutter dans notre propre contexte contre des ennemis communs: les forces de répression et de déplacement de population, incluant le capital et la police. En ce sens, inspiré-e-s en partie des luttes contre des menaces du territoire et de l’eau qui se produisent sur des terres ayant déjà été volées aux peuples autochtones, des menaces qui pérpetuent un processus sans fin de colonisation et de génocide des peuples autochtones au Canada, nous avons attaqué des forces qui nous rendent aliéner de ce qui nous entourent et qui nous poussent hors des espaces dans lesquelles nous habitons.

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