Commentaires fermés sur Les points faibles de l’économie extractiviste canadienne
Nov242021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
« Les personnes attentives peuvent facilement identifier plusieurs de ces goulots d’étranglement critiques à travers le Canada. Ils ont plusieurs caractéristiques communes :
ils présentent une valeur immédiate et significative pour les entreprises et les gouvernements ;
ils concentrent des ressources précieuses ou des fonctions économiques essentielles ;
ils sont situés à l’intersection de systèmes de transport connexes, ce qui permet aux manifestants d’utiliser efficacement leurs maigres ressources ;
la plupart sont éloignés des principales ressources et forces de sécurité nationale, ce qui complique le déploiement et le maintien de ces forces ;
La plupart sont proches de communautés des Premières Nations qui seraient probablement neutres, sinon des partisans actifs des insurgés, et qui fourniraient des refuges et un soutien logistique aux principaux participants ;
tous sont des actifs de premier plan dont l’interruption attirerait (pour les gouvernements) une attention politique et médiatique nationale et internationale gênante ; et
tous sont vulnérables (c’est-à-dire que la valeur est multipliée par la facilité de perturbation).” – Canada and the First Nations: Cooperation or Conflict?
Pour plus d’informations sur les points faibles, consultez :
Soyons clair·e·s : ce texte est écrit par des allochtones. Nous n’avons pas le vécu de personnes autochtones, ni donc des Wet’suwet’en. Ces mots nous viennent du cœur et nous nous sentons en affinité avec cette lutte tant au niveau personnel que pour ce qui est des idées et des relations. Nous estimons qu’il est de notre responsabilité d’agir contre les systèmes et les corporations qui nuisent aux gens et à la terre. Nous reconnaissons notre responsabilité et notre complicité en tant qu’allochtones, et nous cherchons des opportunités et des stratégies en accord avec nos idées pour montrer notre solidarité. Pour autant, nous ne parlons pas à la place de personnes autochtones et nous sommes ouvert·e·s à la critique.
Tout d’abord, voyons les raisons pour lesquelles il y a pu avoir parfois un manque de clarté sur ce que veulent les gens dans l’Ouest.
Nous souhaitons simplement rappeler aux ami·e·s qui lisent ces lignes que certaines personnes ont l’interdiction de mettre en œuvre ou d’encourager des actions contre le projet — et même de le critiquer. Ce bâillon prend la forme d’ordonnances judiciaires qui les menacent financièrement, et fait courir le risque à la communauté de perdre un centre de guérison basé sur le territoire. Nous nous rappelons que les gens à qui on aurait pu donner le rôle de “chefs” n’ont pas forcément envie de se retrouver sur un piédestal, ni d’être fétichisés par des allochtones désireux·euses de réponses concrètes — ce qui entraîne des risques considérables pour plusieurs d’entre eux.
Au sein de cette lutte et ailleurs, on encourage souvent les allochtones à s’occuper de leurs semblables, du processus de colonisation en cours et de ses maux. En tant qu’allochtones, nous entendons par cela une exhortation à défier — avec une position offensive — l’État et les industries qui sont prêts à tuer pour le profit tout en prétendant agir dans notre intérêt.
Nous reconnaissons aussi le sentiment de désespoir que beaucoup d’entre nous ont ressenti lorsque, après une décennie de ligne dure, les chefs ont accepté que la barrière d’Unist’ot’en soit ouverte. Vous savez déjà qu’acquiescer sous peine de violences, ce n’est pas du consentement. Mais il y a aussi d’autres faits à considérer, comme la GRC qui venait chez les chefs la nuit pour les menacer de manière plus ou moins explicite. On peut se demander si le désespoir et la déception n’existaient pas dans les deux sens, et jusqu’où le faible nombre de sympathisant·e·s voulant ou pouvant se rendre sur la zone après une décennie de promesses n’a pas influencé l’issue de l’affaire et ses suites. Pour notre part, nous passons à l’action quand nous nous sentons à notre plus fort·e·s — bien reposé·e·s, centré·e·s, encouragé·e·s, appuyé·e·s. En quoi sommes-nous aussi responsables de la décision d’ouvrir cette barrière, nous les allochtones, allié·e·s ou sympathisant·e·s, qui n’avons pas été présent·e·s ou n’avons pas agi de notre côté ?
Malgré tout ça, les Wet’suwet’en n’ont jamais cessé de demander du soutien et des actions de solidarité, et ielles n’ont jamais cessé de défendre leur territoire. Et le 5 janvier, les Wet’suwet’en et leurs sympathisant·e·s ont de nouveau pris physiquement position pour protéger le Yintah et leur mode de vie, pour garantir la survie des générations futures. Contre la violence impérialiste et coloniale de l’État canadien menée au service d’entités privées, c’est leur simple existence qu’ielles défendent, et l’autorité et la juridiction du Canada et de CGL sur leur territoire non cédé qu’ielles rejettent.
Nous luttons à leurs côtés et nous sommes prèt·e·s à exprimer notre solidarité par des actes.
En plus, ami·e·s et camarades, nous voulons vous donner envie de passer à l’action, vous aussi!
Anarchistes, camarades, radicaux·ales, celleux en soi-disant Ontario qui pensent comme nous ont une longue histoire d’actions de solidarité avec, pour et inspirées par les blocages et les projets fonciers indigènes. Ces actions de soutien ont été des moments beaux et courageux, et de là sont nés des relations et des réseaux durables.
Rêvons en grand et faisons en sorte que cela se reproduise!
CGL a coupé à blanc de larges pans de forêt cette année, dispersé la faune, établi un camp pour travailleurs et déplacé ou détruit des lignes de trappe. La GRC est venue établir un “bureau pour la protection de l’industrie”, le tout sur des terres non cédées. Cette année, on a également appris que la GRC, au service des corporations, était prête à tuer des personnes autochtones.
En outre, s’inscrivant dans la lignée des génocides commis contre les peuples autochtones, la juge Marguerite Church vient d’octroyer une injonction interlocutoire contre les Wet’suwet’en, ce qui rend illégal, selon le droit colonial, la défense de leurs terres contre l’industrie ou contre le Canada en tant que nation envahisseuse. Dans cette injonction, il est écrit que “le droit autochtone n’a aucun effet sur le droit canadien”. Ceci permettra la destruction du camp Gidimt’en, ainsi que les cabanes éparpillées sur le territoire, et menace le centre de guérison.
On ne s’étonnera pas de ce ramassis de conneries impérialistes.
Pourquoi chercher d’autres raisons d’agir?
Seule nous reste la question de quoi faire.
En tant qu’allié·e·s lointain·e·s, il faut reconnaître qu’on n’obtiendra peut-être jamais de manière large et explicite la permission d’agir, ni une quelconque autorisation “officielle” (interrogeons-nous d’ailleurs sur notre désir d’obtenir une telle approbation). Mais quelques considérations peuvent nous donner une bonne idée de ce qui est nécessaire et souhaité.
1) L’intensité de la situation actuelle. À l’heure actuelle, les chefs héréditaires Wet’suwet’en se sont réuni·e·s pour une dernière confrontation, et pour chasser l’industrie de leurs territoires afin d’empêcher de nouveaux dommages à la terre et à l’eau, ce qui assure leur sécurité et leur mode de vie. Les actions en justice n’ont pas marché, alors le moment est peut-être venu — la dernière chance de protéger leur Yintah.
2) Ce développement entraînera de nouveaux appels à solidarité, plus intenses et plus enflammés.
3) Parmi les actions qui, par le passé, ont suscité appui et enthousiasme, on trouve des perturbations conflictuelles, telles des blocages de ports ou d’autoroutes, des occupations et tentatives de fermeture d’installations pétrolières et la fermeture d’un terminal Shell. Aucune action n’a encore été dénoncée.
4) Les demandes précédentes conseillaient de respecter les accords et les responsabilités du territoire où on se trouve, de respecter la terre, l’eau et la vie, et d’honorer et de mettre en avant les perspectives autochtones.
Il ne manque pas de possibilités, mais en réfléchissant à ce qu’on a déjà vu marcher par ici, ce qui serait pertinent et stratégique, ce qui peut incorporer différents tons et tactiques, nous sommes arrivé·e·s au sabotage ferroviaire.
La circulation ferroviaire offre une excellente opportunité de perturber l’État et l’économie : l’étalement des infrastructures est tel qu’elles sont quasiment indéfendables, surtout en dehors des villes. Partout sur l’Île de la Tortue, les particularités géographiques créent des milliers de goulots d’étranglement. Ce sont des cibles hyper efficaces et vulnérables à toute une gamme de méthodes. L’histoire nous montre que même des perturbations de courte durée — à cause d’actions ou de grèves — ont un impact économique démesuré. Récemment, après deux jours de grève dans le secteur ferroviaire, le gouvernement fédéral s’est mis à élaborer une législation d’urgence par souci pour l’économie. En 2012, une perturbation de neuf jours a fait chuter le PNB de 6,8%.
Imaginons que des allié.e.s perturbent et détruisent les infrastructures ferroviaires et les goulots d’étranglement au nord du Colombie-Britannique, entre Kitimat-Chetwynd-Houston-Stewart; les sections de d’oléoduc resteraient en rade aux ports, devant l’impossibilité de les cheminer aux chantiers.
Il n’est pas nécessaire de se mettre en première ligne, on peut lutter là où on est.
Le sabotage ferroviaire fonctionne à la fois comme tactique et stratégie, alors nous appelons à des perturbations ferroviaires continues en solidarité avec le peuple Wet’suwet’en qui défend son territoire non cédé contre l’industrie et une invasion policière.
Nous recommandons l’emploi de fil de cuivre pour activer les blocs signaux et détruire les postes d’aiguillage et les rails d’acier — mais même de grands groupes de désobéissance civile peuvent bloquer des voies ferrées essentielles, ce qui est beaucoup mieux que de ne rien faire. Continuez à lire pour avoir les détails, les mises en garde et les liens.
Comme à chaque fois, nous vous encourageons à penser à vos cœurs, ainsi qu’à la pérennité de ses actions et de la lutte de manière générale. Un petit rappel de prendre soin de vous, de vos empreintes digitales et de vos traces d’ADN — pour la sécurité de tous·tes — car la répression suit souvent l’action.
Empreintes digitales
On peut enlever les empreintes digitales d’une surface à l’aide d’isopropanol. Bien essuyer chaque objet au cas où quelque chose serait laissé sur les lieux ou se fasse découvrir. Gardez les items dans des sacs propres et neufs et enlevez-les en portant des gants.
ADN
Il y a de nombreuses façons de laisser son ADN. Soyez dilligent·e·s; ne vous touchez pas la figure et ne toussez pas dans vos mains lorsque vous portez des gants. Brossez bien vos cheveux pour enlever les cheveux morts et attachez-les. Ne fumez pas et ne crachez pas aux environs de la cible. Ne laissez derrière vous. Attention de ne pas vous blesser. Débarassez-vous des masques, chapeaux, matériaux ou vêtements comme il faut (eau de Javel, chaleur ou feu). Les jours de pluie sont salissants mais utiles : la pluie va laver, déplacer et contaminer les fibres et l’ADN. L’eau de Javel peut détruire l’ADN en empêchant sa reproduction en laboratoire et donc son analyse. La chaleur et le feu détruisent l’ADN aussi.
Si vous n’êtes pas sûr·e·s, assurez-vous.
Méthode fil en cuivre
– À NE JAMAIS ESSAYER SUR LES VOIES DE METRO, elles sont électrifiées. – Cette méthode est utile pendant la désobéissance civile en groupe pour envoyer le signal d’arrêter la circulation des trains
Les rails en acier font partie du circuit d’un dispositif nommé le « système de bloc automatique|” (ABS). Un faible voltage traverse les rails entre des capteurs pour créer des cercles divisés en blocs géograhiques. Lorsqu’un train traverse un bloc, les essieux du train interrompent ou raccourcissent le circuit, les capteurs remarquent que le bloc est occupé et arrêtent de manière automatique la circulation des trains dans la zone.
Avec un fil en cuivre à jauge élevée (épaisse!) qu’on passe autour et puis entre les rails, il est possible de tromper les capteurs et de les déclencher. À retenir: il n’est pas nécessaire de trouver les capteurs de blocs eux-mêmes.
Astuce: il faut que le fil en cuivre soit en contact avec des sections des deux rails sans rouille ni oxydation. Du fil en cuivre de jauge élevée est nécessaire. Servez-vous d’un·e guetteur·euse pour vous assurer qu’il n’y ait pas de trains ni de patrouilles de sécurité. Faites un plan avant de commencer à passer le fil. Trouvez un bon endroit, creusez sous les deux rails pour passer le fil autour de l’un puis de l’autre. Souvenez-vous qu’au moment où vous attachez le fil au deuxième rail vous interrompez le circuit, et que les capteurs se déclencheront pour signaler le problème. Disparaissez le plus vite possible. Si vous enterrez la cable avec de la pierre concassée, de la neige ou de la terre, cela rendra sa localisation plus difficile dans le bloc.
Détruire les postes d’aiguillage
Les postes d’aiguillage font partie du circuit des rails. Si vous vous baladez le long des voies ferrées, vous les aurez sans doute vues : ce sont des structures grises, grosses comme un abri, ou de petites boîtes grises attachées à des poteaux. Ces boîtes reçoivent et interprètent les signaux du circuit. Leur revêtement est en métal et leurs portes sont scellées d’une manière ou d’une autre. Les petites boîtes sur les poteaux ont des câbles qui sortent et descendent au sol vers les rails. Comme ces câbles ont des composants électriques, on ne recommande pas de simplement les couper, à moins que vous ne maîtrisiez bien l’électricité. On peut aussi se servir d’un feu brûlant pour abîmer les cordes et les circuits électriques. Il ne faut pas se contenter de les tremper d’essence et s’en aller — il faut partir un feu plus chaud et le faire durer longtemps. La bonne technique pour allonger le temps de combustion d’un liant fibreux (nous, on aime bien les balles de tissu ou de coton), c’est d’ajouter de la gelée de pétrole et bien imbiber le tissu. Vous pourrez juste l’allumer, ça fonctionnera comme mèche. Pour augmenter la chaleur, on peut ajouter du caoutchouc de pneu ou de chambre à air de vélo. Avec un petit feu comme ça dans les boîtes du circuit ou bien à l’endroit où le câble entre dans le sol, on devrait endommager le circuit et empêcher la circulation ferroviaire en activant durablement le système de blocage automatique.
À noter: il faut se pratiquer à faire de tels feux pour voir ce qui est possible. Brûler du caoutchouc provoque des émanations toxiques. Il s’agit ici d’un incendie volontaire, ce que les autorités prendront plus au sérieux que la méthode du fil en cuivre. Faites attention : trouvez un bon endroit, ayez des guetteur.euse.s en place et un plan d’arrivée et de fuite où vous n’aurez pas à croiser du monde. Assurez-vous de ne pas laisser d’empreintes digitales ni d’ADN, débarrassez-vous des équipements comme il faut et mettez en place une excellente culture de sécurité avec votre bande.
Détruire les rails d’acier
Comment détruire des rails en acier sur lesquels passent des milliers de tonnes tous les jours? De la même manière qu’ils sont soudés, à la thermite.
La thermite est un mélange de carburant et d’oxydant dont on peut modifier les proportions pour qu’il dégage une chaleur suffisante pour brûler le bloc moteur d’une voiture. Ce n’est pas dangereux à produire, mais ça dégage énormément de chaleur et de luminosité en brûlant, alors faites attention. Cette méthode exige très peu de temps sur place, juste un moment pour l’allumer et partir. Cela produit un maximum de dégâts matériels, car il faudra remplacer le rail ou le poste d’aiguillage.
Le carburant le plus simple est la poudre d’aluminium. On peut le trouver dans des vieux etch-a-sketch ou le produire à base de (vrai) papier d’aluminium dans un moulin à café. Plus la poudre ou les flocons sont fins, plus rapidement ça brûlera.
L’oxydant le plus simple, avec la poudre d’aluminium, c’est l’oxyde ferrique : la rouille rouge sur le fer. Là encore, vous pouvez le récolter et le réduire en poudre fine, ou bien le fabriquer à base de laine d’acier à grain 0000 trempée dans de l’eau de Javel. Laissez-la reposer pendant une journée pour créer une pâte, qu’on peut laisser sécher et utiliser ainsi.
Vous aurez également besoin d’une mèche d’allumage. Pour mettre feu à un carburant métallique, il faut une flamme vraiment chaude, alors un briquet ou même la mèche d’un feu d’artifice ne marchera pas. Utilisez un cierge magique, ou bien une mèche faite maison avec des têtes d’allumettes enroulées dans du papier d’aluminium. Le cierge magique risque d’allumer la thermite avec ses étincelles avant le moment voulu.
La thermite en poudre
Mélanger trois doses d’oxyde ferrique à deux doses de poudre d’aluminium. Coupez ou percez un trou dans un réceptacle (une boîte de conserve, par exemple). Insérez quelques pouces de votre mèche dans le trou pour qu’elle soit en contact avec le mélange dans la boîte, puis remplissez-le de poudre. Placez-le et allumez-le à l’endroit voulu.
La thermite dure
Trois doses d’oxyde ferrique, deux doses de poudre d’aluminium, deux doses de plâtre de Paris. Versez le mélange dans un moule (boîte de conserve…), insérez quelques pouces de mèche en angle. Laissez sécher puis enlevez-le du moule.
La thermite moulable
Huit doses de poudre d’aluminium, trois doses d’oxyde ferrique, quatre doses d’argile. Mélangez bien les poudres et ajoutez-les à l’argile. Insérez la mèche de quelques pouces. Placez le mélange où vous voulez et allumez-le.
Notes: Comme ces méthodes s’attaquent directement aux rails, elles comportent un risque de déraillement. Pour éviter ça, vous voudrez peut-être activer le système de bloc automatique en attachant les rails avec du fil de cuivre, comme dans la première méthode. Encore une fois, les flics sont susceptibles de bien fouiller si vous employez de la thermite. Assurez-vous que tous les items que vous laissez sur place n’aient aucune trace d’empreintes digitales ni d’ADN. Employez des guetteur.euse.s et choisissez des chemins d’approche sans caméra. Débarrassez-vous des vêtements et des bottes. La thermite brûle rapidement et en dégageant beaucoup de lumière — ne fixez pas la flamme des yeux après l’allumage. La poudre en aluminium très fine est réactive à l’oxygène et risque de s’allumer facilement. Si de l’eau (pluie, neige, flaques) touche le mélange, l’explosion résultante va projeter du fer fondu dans tous les sens. N’essayez jamais d’éteindre un feu de thermite avec de l’eau.
Commentaires fermés sur Blocage des voies ferrées en solidarité avec les défenseurs des terres Wet’suwet’en
Nov222021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Une centaine de supporters des Wet’suwet’en ont bloqué les voies ferrées du CP dans le Mile End à Montréal pendant presque deux heures. L’action fait suite à l’attaque de la GRC du camp Gidimt’en, criminalisant les Wet’suwet’en dans leur longue lutte contre le pipeline Coastal Gaslink. Alors que des inondations apocalyptiques ont dévasté le Lower Mainland, détruisant les autoroutes et les voies ferrées et isolant des villes entières, la GRC a pénétré sur le territoire des Wet’suwet’en, équipée d’unités K9, de bulldozers et de fusils d’assaut, arrêtant au passage des défenseurs du territoire, des aînés, des sympathisants et des journalistes.
Nous répondons à l’appel des défenseurs des terres Wet’suwet’en a faire des actions de solidarité. Nous soutenons leur lutte pour défendre leurs territoires contre les mégaprojets destructeurs de combustibles fossiles, et nous ne resterons pas sans rien faire alors que la GRC criminalise les autochtones qui affirment leur souveraineté territoriale.
Ce n’est qu’un des nombreux blocages solidaires qui ont eu lieu d’un océan à l’autre. La situation à l’ouest est urgente, CGL se prépare à forer sous Wedzin Kwa, la rivière qui fournit de l’eau douce à tout le territoire Wet’suwet’en et bien au-delà. La participation des allochtones aux perturbations économiques est une partie nécessaire de la résistance générale requise pour forcer le gouvernement et la compagnie à faire marche arrière.
Il y a quelques jours à peine, au camp de Gidimt’en, la GRC a arrêté au moins 30 personnes, dont le porte-parole Sleydo’, et a coupé les communications du camp. Sleydo’ a déclaré avant son arrestation : « Le peuple Wet’suwet’en, sous la gouvernance de ses chefs héréditaires, fait obstacle au plus grand projet de fracturation de l’histoire du Canada. »
Commentaires fermés sur #ShutDownCanada : Feux de pneus sur les rails
Nov192021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Ce matin, à Montréal, deux feux de pneus ont été allumés sur les voies ferrées du CN dans le quartier de Pointe-St-Charles, au goulot d’étranglement de la sortie de la gare de triage.
On a veillé à ce qu’il n’y ait aucun risque de déraillement. On a choisi un endroit où il y avait une longue ligne droite, et le moment a été choisi en fonction du premier train de passagers VIA de la matinée. À l’approche du train, un individu s’est avancé sur la voie en brandissant deux fusées de détresse. Lorsque le train s’est arrêté, des pneus qui avaient été préalablement remplis de serviettes en coton ont été placés sur les deux voies. Ils ont ensuite été imbibés d’essence, et les fusées de détresse ont été lancées à une distance sûre pour les allumer. Cette action, rapide et facile, n’a nécessité que peu de personnes et a permis au train de s’arrêter sans heurter les objets placés sur les voies. Le service ferroviaire a été interrompu pendant au moins deux heures.
Nous avons agi en solidarité avec le clan Gidimt’en, qui a fait face hier à un raid pour avoir défendu son territoire, son eau et sa souveraineté. Nous ne pouvons pas permettre que cette action de la GRC reste sans réponse. Pour chaque blocage d’autoroute, un poste de signalisation ferroviaire incendié. Pour chaque succursale de la RBC privée de ses fenêtres, un véhicule de la GRC part en fumée. Pour chaque blocage de voie ferrée, un site de vanne de pipeline saboté. Toute notre solidarité avec les défenseurs de la terre et de l’eau sur le yintah, répondons à leurs appels à shut shit down !
Un avion charter rempli d’agents de la GRC a atterri à l’aéroport de Smithers, avec entre 30 et 50 agents équipés de sacs de sport de camouflage.
La police a embarqué dans deux bus et des camionnettes de location banalisées et s’est dirigée vers le yintah. Un hélicoptère de la GRC se dirigerait vers la région. Tout au long de la journée, des hélicoptères ont tourné au-dessus de nos campements, effectuant des vols bas et délibérés pour la surveillance.
La route menant à notre yintah demeure bloquée par la GRC à 28 km, les chefs héréditaires, la nourriture et les fournitures médicales étant refoulés.
En plein milieu d’une urgence climatique, alors que les autoroutes et les routes sont emportées et des communautés entières sont inondées et évacuées, la province a choisi d’envoyer des bus entiers de policiers pour criminaliser les protecteurs de l’eau Wet’suwet’en et pour travailler comme une force mercenaire pour le pétrole et le gaz.
Nous ne reculerons pas. Nous avons besoin de tous les regards tournés vers le yintah Wet’suwet’en. Nous avons besoin de votre présence sur le terrain. Nous avons besoin d’actions de solidarité dans tout le Canada.
Hier, nous avons repris nos terres. Avec nos alliés Haudenosaunee, nous avons appliqué nos anciennes lois sur l’intrusion et avons fermé définitivement l’accès à notre territoire. Le chemin de service forestier Morice a été détruit et l’accès à Coastal GasLink n’est plus possible.
Nous assumons notre responsabilité de défendre nos sources d’eau sacrées et de mettre fin à la destruction du yintah.
Nous n’abandonnerons jamais. Rejoignez la résistance et venez au yintah.
Plus d’infos sur l’expulsion via le Point d’accès Gidimt’en et It’s Going Down:
Le peuple Wet’suwet’en a de nouveau le contrôle du yintah Wet’suwet’en ! Dinï ze’ Woos affirme sa juridiction en appliquant nos lois avec l’avis d’expulsion de 2021. La FSR de la rivière Morice a été désactivée, bloquant les intrus de notre yintah !
Dimanche matin, des membres du clan Gidimt’en ont expulsé des employés de Coastal GasLink (CGL) du territoire non cédé des Wet’suwet’en, conformément aux anciennes lois sur l’intrusion des Wet’suwet’en et à un avis d’expulsion signifié pour la première fois à CGL en 2020 par les chefs héréditaires Wet’suwet’en.
Les employés ont eu 8 heures pour évacuer pacifiquement la zone, avant que la route principale menant au territoire de Lhudis Bin du clan Gidimt’en ne soit fermée.
Sleydo’, porte-parole des Gidimt’en, a commenté l’application de l’expulsion :
Les chefs héréditaires Wet’suwet’en n’ont jamais cédé, rendu, ou perdu en guerre, le titre de propriété de ce territoire. Cela signifie que ce qu’ils disent est valable. L’ordre d’expulsion du 4 janvier 2020 dit que CGL doit se retirer du territoire et ne pas y revenir. Ils ont violé cette loi pendant trop longtemps.
Hier marquait également le 50e jour de l’établissement du camp Coyote, où les membres Gidimt’en, sous la direction du chef Woos, ont réoccupé le territoire de Cas Yikh et ont réussi à bloquer les efforts de Coastal GasLink pour forer sous le cours supérieur Wet’suwet’en.
Commentaires fermés sur Blocage sur la rue Notre-Dame à Montréal en solidarité avec Gidimt’en et Likhts’amisyu
Nov162021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Tôt ce matin, pendant l’heure de pointe, un groupe d’allochtones a bloqué le traffic allant vers l’ouest sur la rue Notre-Dame, avec des piles de pneus et des tables de pic-nique en feu. L’action s’inscrit en solidarité avec les clans Gidimt’en et Likhts’amisyu de la nation Wet’suwet’en. La rue Notre-Dame s’engorge facilement pendant l’heure de pointe. Même des blocages temporaires peuvent nuire à la circulation vers le centre-ville, en plus de ralentir les camions entrant et sortant du Port de Montréal, adjacent à la rue Notre-Dame.
Les Wet’suwet’en luttent contre l’invasion de compagnies pétrolières sur leur Yintah (territoire) depuis plus d’une décenie et résistent au colonialisme et à l’état Canadien depuis bien plus longtemps. En ce moment, un combat fait rage contre le projet de pipeline de Coastal GasLink (CGL), qui, si mené à terme, acheminerait du gaz naturel vers une installation de GNL (gaz naturel liquéfié) à Kitimat, en Colombie-Britannique, traversant ainsi le territoire Wet’suwet’en. En 2020, suite à un raid militarisé contre les défenseur.euses de la terre Wet’suwet’en, une vague massive d’actions de solidarité réunie sous la bannière #ShutDownCanada a déferlé sur le pays, paralysant le traffic ferroviaire pendant des semaines et perturbant les ports et les autoroutes.
Le 25 septembre 2021, les membres du clan Gidimt’en et leurs supporteurs.euses ont occupé le site de forage qui aurait servi à forer pour le pipeline sous la rivière Wedzin Kwa, menançant toute forme de vie dépendant de cette rivière. Cette action a permis l’établissement du Camp Coyote. Depuis, ce camp est resté en place, bloquant l’accès au site de forage. Sleydo’ (Molly Wickham), une chef de Cas Yikh (Grizzly House) du clan Gidimt’en et porte-parole pour le camp Coyote, a depuis lors lancé des appels répétés à des actions de solidarité à travers le pays.
À la fin du mois d’octobre 2021, le Chef Dst’hyl du clan Likhts’amisyu a enlevé les batteries des machines appartenant à CGL se trouvant sur le territoire de son clan. Il affirmait par cet acte qu’il n’y aurait désormais plus de travaux effectués par la compagnie sur son territoire. C’est peu après que Dst’hyl et un autre supporteur Gitxsan ont été arrêtés. En réponse, des membres de Six Nations ont bloqué une autoroute pendant cinq jours dans le sud du soi-disant Ontario.
Le 14 novembre, des membres du clan Gidimt’en et des supporteurs.euses ont rendu effectif un avis d’éviction qui avait initiallement été émis à CGL en 2020 par les chefs hériditaires Wet’suwet’en. Les travailleurs de CGL se sont fait donner huit heures pour évacuer le territoire Cas Yikh avant que la Morice River Forest Service Road, la route forestière offrant le seul accès au territoire, ne soit fermée de façon permanente. Seulement un petit nombre de travailleurs ayant quitté, Gidimt’en a alloué à CGL une extension de deux heures pour se soumettre à l’avis d’éviction. Quand l’heure donné a été atteinte, la route a été condamnée, ce qui a eut pour effet d’empêcher de façon efficace tout travail de se poursuivre sur le territoire Cas Yikh. Peu après, un blocage de rail de chemin de fer a été tenu par la nation voisine Gitxsan.
Le potentiel d’une autre vague d’actions de solidarité est grand.
Bien que la réponse de la GRC reste à suivre, nous voulons qu’il soit clair que nous sommes témoins de ce qui se passe sur le Yintah (territoire) et que nous continuerons d’agir en solidarité avec les défenseurs.euses du territoire Wet’suwet’en. Nous supportons de façon inconditionnelle leur lutte pour leur souveraineté, leur autonomie et pour la protection des terres et de l’eau dont illes dépendent. Nous encourageons tout le monde à répondre aux appels à l’action en s’en prenant aux infrastructures coloniales, où que ce soit.
Commentaires fermés sur Compte-rendu du mercredi 27 octobre 2021 – territoire Gidimt’en
Nov052021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Mercredi matin, une action a eu lieu en réponse au déploiement de la GRC sur le territoire de Likhts’amisyu, situé à environ 40 km de l’occupation du site de forage de Gidimt’en. Elle a été menée en solidarité avec le chef Dtsa’hyl qui, alors qu’il agissait comme représentant du clan Likhts’amisyu, a neutralisé dix bulldozers utilisés pour détruire leur territoire non cédé et construire une nouvelle route, dont CGL dit être propriétaire. La présence de la police et divers autres facteurs laissaient présager d’une action coercitive, ce qui s’est produit. L’objectif principal était de faire une démonstration de force, de solidarité et de résistance face à l’incursion de l’État canadien et de l’industrie en territoire Wet’suwet’en Yintah.
L’action s’est déroulée sur plusieurs fronts et s’est conclue sans arrestations ni blessés. Les tactiques ont été déployées avec succès et bien que la présence de la police et les aggressions des agents de sécurité et des travailleurs auraient pu dégénérer et provoquer un conflit direct, rien de tout ça ne s’est produit. À plusieurs endroits le long de la route forestière Morice West, sur le territoire des Gidimt’en, des arbres ont été abattus et d’autres détritus jetés sur la route, ainsi que des pièges improvisés. Cela ne s’est produit qu’après l’arrestation de Dtsa’hyl et le déploiement de renforts par la GRC. D’un côté du blocage, plus d’une dizaine de travailleurs de CGL ont été refoulés avec succès après qu’une corde de traction qu’ils utilisaient pour arracher un arbre a été coupée à la hache et qu’ils ont reçu l’ordre de retourner à leurs véhicules. De l’autre côté du blocage, plusieurs agents de sécurité ont également été approchés par des personnes masquées, ce qui a entraîné leur retrait immédiat. Le blocus a été maintenu pendant que d’autres tactiques étaient déployées plus loin sur la route, et lorsqu’il est apparu clairement que les bulldozers et la GRC s’approchaient des lignes de front pour enlever les débris, un barrage a été incendié et les partisans de Gidimten se sont dispersés à l’abri dans la forêt.
Le combat ne fait que commencer. Solidarité avec Dtsa’hyl. Solidarité avec Likhts’amisyu. Solidarité avec Gidimt’en. Solidarité avec tous les peuples autochtones qui se battent pour leurs terres et leur eau. Nous nous protégeons.
Commentaires fermés sur RBC Fucks Around, RBC Finds Out
Nov012021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Le pipeline Coastal GasLink est financé par la RBC. La nuit du 26 octobre, des anarchistes à Montréal ont coordonné des actions de solidarité avec les défenseur.es de la terre Wet’suwet’en. Nous avons cassé les vitres, ou utilisé un extincteur de fumée rempli de peinture pour vandaliser la façade de 6 différentes branches RBC à travers la ville.
Lors des jeux olympiques de 2010 sur les terres volées de soi-disant Vancouver, des rebelles avaient multiplié ainsi des attaques envers le commanditaire RBC. Plus d’une décennie plus tard, il est temps de recréer cette inspirante coordination diffuse.
Si RBC veut faire chier, RBC va en subir les conséquences. Les institutions, compagnies et individus responsables de l’industrie écocidaire ont des noms et des adresses. Les branches RBC, les guichets, et les membres de CA ne sont pas des exceptions.
C’est facile: Une équipe bien masquée émerge d’une ruelle avoisinante, jette un regard pour s’assurer que la voie soit libre, et dédie moins de 30 secondes au lancer de roches vers les fenêtres, avant de disparaître.
Commentaires fermés sur Le chef Dtsa’hyl est arrêté suite à une escalade des tensions aux barricades; de la machinerie lourde désactivée sur le territoire Wet’suwet’en
Dans un vidéo publié le soir du 27 octobre, la porte-parole du Gidimt’en Checkpoint Sleydo’ a rapporté que suite à la montée de tensions dues à la présence d’autorités canadiennes, le chef Dtsa’hyl du clan Likhts’amisyu et Kolin Sutherland-Wilson du clan fireweed Gitxsan ont été arrêtés par la gendarmerie royale. Depuis les derniers jours, des blocus contre les travailleurs de Coastal GasLink ont empêché le travail de se poursuivre, et des machines ont été désactivées.
Sleydo’ a signalé que plus de policiers étaient en route pour potentiellement faire d’autres arrestations, et que des renforts étaient nécessaires. « Nous avons besoin de tout le monde ici. S’il vous plaît venez au campement. Les Likhts’amisyu ont besoin de soutien. Soutenez la nation Wet’suwet’en qui lutte depuis plus de dix ans maintenant. Nous avons besoin que tout le monde montent aux barricades et organisent des blocus. Où que vous soyez, faites ce que vous pouvez pour contribuer. Si vous ne pouvez pas venir ici, faites du bruit, dérangez! »
MISE À JOUR 29/10/21: Dtsa’hyl et Kolin S-W ont été relâchés.
Le journaliste Michael Toledano, qui couvre le sujet de l’invasion du Yintah par CGL et la GRC, a rapporté:
Après que les travailleurs de CGL aient utilisé de la machinerie lourde pour bloquer l’accès des Wet’suwet’en à leur propre territoire, Dsta’hyl du clan Likhst’amisyu a désactivé ces équipements, retournant le blocus de CGL contre eux. Les Likhts’amisyu ont désactivé plus de 10 machineries lourdes.
Nous en sommes à plus d’un mois d’une troisième vague de blocus contre le pipeline Coastal GasLink. Des membres du clan Gidimt’en ont bloqué le site de construction où CGL planifie creuser sous la rivière Wedzin Kwa depuis la fin du mois de septembre 2021. Des membres du clan Likhts’amisyu ont aussi utilisé de la machinerie lourde pour contrôler l’accès à un campement de travailleurs de CGL.
Le clan Likhts’amisyu a publié:
C’est #LandBack. Il n’y a pas d’autre cadre d’interprétation occidental qui aille, car le colonialisme ne sait pas comment retourner les terres. Les colonisateurs savent seulement qu’une réinterprétation du mouvement LandBack va en changer la nature. On ne laissera pas faire ça.
Hier, Toledano a rapporté que des barricades autochtones ont fermé l’accès à un campement de travailleurs (man camp) de pipelines:
Après avoir traversé un blocus de machinerie lourde par CGL, des chefs héréditaires Likhts’amisyu et leurs supporters ont occupé des régions éloignées du territoire Wet’suwet’en. Ils contrôlent le traffic routier vers le campement. L’équipement de CGL empêche les Wet’suwet’en de se rendre plus loin.
Ce blocus a été érigé après que des chefs Likhts’amisyu et leurs supporters ont été empêchés d’accéder à leur territoire le dimanche 24 octobre 2021. Ils ont rapidement organisé un barrage en réponse à cet affront. Lisez plus sur Instagram (via proxy anonyme).
Ces événements surviennent après l’ouverture officielle par le chef dinï ze Woos de la cabine au camp du coyote, installé sur le site du bloc de forage. Il invite tous les ancêtres à venir se tenir debout avec eux:
« Avant le contact avec les Européens, nous étions des centaines de miliers ici. Nous coexistions avec les animaux et protégions la rivière Wedzin Kwa depuis les temps immémoriaux. Nous défendrons toujours la rivière». Dinï ze Woos livre un message à CGL et ses investisseurs: « CGL a dit qu’ils allaient creuser sous la rivière, mais ça n’arrivera pas. Nous ne laisserons pas ça passer ».
Il y a deux semaines, des images de défenseurs du territoire pourchassant des policiers de la GRC ont tourné dans les médias sociaux, alors que des barricades de bois étaient protégées contre le harcèlement constant et l’invasion des forces policières.
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