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Bella Ciao – Épisode 1 (le podcast de Montréal Antifasciste)

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Août 102018
 

De Montréal-Antifasciste

Et c’est lancé! Voici le tout premier épisode de Bella Ciao – le podcast de Montréal Antifasciste.

Nous lançons ce podcast pour marquer le 1e anniversaire des événements à Charlottesville, et aussi le 10e anniversaire de l’assassinat de Fredy Villanueva par le SPVM. RIP Freddy, RIP Heather Heyer! /// ACAB ///

Vous pouvez écouter le podcast ici, et aussi vous abonner:

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Et bientôt sur d’autres plateformes aussi. Bonne écoute!

Bella Ciao! Le nouveau podcast de Montréal Antifasciste

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Août 082018
 

De Montréal-Antifasciste

Nous avons désormais un podcast! Bella Ciao est le nouveau podcast de Montréal Antifasciste. Le premier épisode sortira ce vendredi pour marquer le 1er anniversaire des événements à Charlottesville. Mais en attendant, voici un aperçu!

Dans le premier épisode de Bella Ciao, nous vous proposons des chroniques sur Charlottesville, les différences entre le populisme et le fascisme, et un texte traduit en français de l’historien Mark Bray.

Le podcast sera disponible sur le siteweb de MAF, ainsi que sur Soundcloud:
https://soundcloud.com/podcastbellaciao

Vous pouvez déjà vous abonner au podcast sur Stitcher, et bientôt sur des autres plateformes comme Apple Podcasts et Google Play.

Restez à l’écoute!

1 juillet : une victoire antifasciste

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Juil 252018
 

De Montréal-Antifasciste

Le 1er juillet, La Meute, Storm Alliance et un nouveau groupe nommé « Independence Day » s’étaient donné pour but de converger au centre-ville de Montréal afin de marcher contre l’immigration « illégale ». La Meute promettait pour l’occasion une manifestation d’une importance historique, autant numériquement que symboliquement. Grâce à une réponse coordonnée d’antifascistes, d’antiracistes, de militante-e-s anarchistes et communistes, d’activistes autochtones et anticoloniales-aux, de groupes pour la justice migratoire et de résident-e-s de Montréal, ce fut plutôt un échec historique. C’était la première tentative de La Meute de manifester à Montréal depuis le 4 mars 2017, et cette fois-ci, ils n’ont pas été en mesure de prendre la rue et d’exprimer leur rhétorique haineuse.

Les antifascistes ont fait face à un certain nombre de défis logistiques. Les racistes avaient déclaré sur les réseaux sociaux qu’ils se réuniraient dans « l’est de Montréal » et marcheraient à partir de là, mais n’annonceraient les détails précis que le matin même de la marche. La manifestation antiraciste a été convoquée à la Place Simon Valois, non loin du métro Joliette, une zone considérée comme un « pilier de la gauche radicale » et dont on espérait qu’elle servirait de zone de rassemblement pour aller plus à l’est si nécessaire (on supposait alors que l’extrême droite se réunirait au métro Radisson). Il semblerait que les renseignements relatifs à « l’est de Montréal » n’aient en fait été qu’une désinformation de leur part, puisqu’ils se sont finalement donné rendez-vous au métro Bonaventure, à l’ouest du centre-ville. En très peu de temps, les forces antiracistes se sont arrangées pour avoir des tickets de métro, et après un rassemblement à la Place Valois avec des discours du Montreal Wolf Pack (une patrouille de rue autochtone) et des organisatrices antifascistes locales, elles se sont dirigées vers la station Joliette pour prendre le métro vers l’ouest.

Entre 200 et 300 personnes se sont rendues à la place Simon Valois, et environ 200 se sont dirigées vers l’endroit où les manifestant-e-s d’extrême droite se réunissaient. Il y a eu une certaine confusion (dont la faute incombe aux organisateurs-trices) sur la nature du rassemblement antiraciste. Sur les médias sociaux, il avait été annoncé que cela ne serait pas une contre-manifestation, mais celleux qui ont participé à l’organisation de l’événement et la plupart des personnes qui étaient présent-e-s au rassemblement voulaient confronter l’extrême droite. C’est pourquoi les gens ont choisi de se déplacer à Bonaventure. À tout-e-s celleux qui se sont présenté-e-s en espérant une manifestation distincte contre le racisme, et qui ont été déçu-e-s quand c’est devenu une contre-manifestation au centre-ville, nous offrons nos excuses. Nous tenterons de communiquer de manière plus cohérente et précise à l’avenir.

Il est également important de noter que, pour différentes raisons, nous étions très peu de personnes pour organiser et mobiliser en vue de cette manifestation. Le 1er juillet est une journée particulièrement difficile pour organiser une manifestation à Montréal, car beaucoup de gens déménagent ce jour-là. La gauche compte aussi beaucoup sur les forces étudiantes et leurs réseaux, lesquels sont absents durant l’été. Et enfin, les antiracistes se mobilisaient déjà cette semaine (et ce jour-là) pour visiter les communautés habitant près de la frontière dans une «Caravane de bienvenue aux réfugié-e-s à la frontière». Bien que nous ayons fait de notre mieux, considérant le très petit nombre d’organisateurs-trices, certaines tâches ont malheureusement été négligées. Une conséquence de ceci est que malgré notre victoire dans la rue, nous avons été incapables d’imposer ou même de mettre de l’avant nos propres idées dans les médias les jours qui ont suivi. La prochaine fois nous devons faire mieux.

Malgré ces défis, le jour même, une fois arrivé-e-s au centre-ville, il est devenu clair que nous étions nettement plus nombreux-ses que nos adversaires. Un peu spontanément, nos forces se sont séparées en deux, enfermant les racistes derrière les lignes de police qui les protégeaient. S’en est suivi plusieurs heures de siège sous une chaleur étouffante (le 1er juillet le plus chaud jamais enregistré à Montréal) alors que nous maintenions les manifestant-e-s d’extrême-droite immobiles. Un grand bravo à celleux qui sont resté-e-s sur place sous le soleil brûlant, à celleux qui ont pris l’initiative d’aller chercher de l’eau pour leurs camarades, une fois que l’eau apportée par les organisatrice-teurs a été épuisée, et à celleux qui ont pris la tête en criant des slogans antiracistes, antifascistes et anticolonialistes pour maintenir l’énergie de la manifestation malgré la chaleur.

Les dirigeants de La Meute a plus tard affirmé que leur marche a été un succès, malgré le fait qu’à peine une centaine de personnes s’y soient pointées, venues de partout au Québec, parce qu’elles ont réussi à marcher quelques mètres jusqu’à leur première cible (les bureaux d’Immigration Canada, qui étaient de toutes manières fermés ce jour-là!) avant que nous venions les bloquer. Un simple coup d’œil aux commentaires publiés dans leurs groupes privés, cependant, montre clairement ce qu’il en est de l’affaire, soit qu’ils avaient l’intention de marcher et ont été bloqués par nos forces, car ils avaient compté sur la police pour retenir ou attaquer les antifascistes (comme celle-ci l’avait fait en avril 2017 à Montréal et en novembre de la même année à Québec). Quand cela ne s’est pas produit, ils n’avaient aucun plan B, et dans ce qui est en train de devenir une tradition de La Meute, ils ont passé la plus grande partie de l’après-midi à échapper à la chaleur dans un parking de garage.

En ce qui concerne Storm Alliance, si peu de leurs membres se sont présentés que le « chef » Éric Trudel a fini par réprimander son propre groupe dans une vidéo post-manif sur Facebook en traitant ses membres de « jaseux » sans action. Nous ignorons ce que Trudel avait pris (notez le reniflement constant pendant la vidéo…), mais cette attaque décousue contre son propre groupe le fait ressembler de plus en plus, lui et son groupe, à une bande de clowns. Le groupe n’est certainement pas retombé sur ses pieds depuis que son fondateur Dave Tregget a quitté l’hiver dernier.

De nombreux facteurs ont contribué à notre succès à bloquer cette tentative de marche raciste. D’abord et avant tout, le succès n’était pas strictement le nôtre, mais était en fait le succès de la gauche radicale montréalaise, laquelle contient de nombreuses tendances divergentes et comporte de sérieux différends idéologiques, mais qui s’est néanmoins regroupée pour coopérer de manière exemplaire. Les antifascistes font partie d’un mouvement plus large avec une histoire profonde et riche dans cette ville; nous ne pouvons gagner que lorsque nous nous souvenons de ce fait et puisons dans ces forces. Deuxièmement, notre mouvement antifasciste lui-même a eu plus d’un an, depuis la première sortie publique de La Meute à Montréal, pour apprendre de ses erreurs. Alors que notre mouvement était il n’y a pas si longtemps un réseau nébuleux et désorganisé de groupes ayant peu ou pas de communication les uns avec les autres, nous sommes maintenant beaucoup plus efficaces dans notre capacité à coordonner les actions. Troisièmement, il faut mentionner que les forces de La Meute étaient incroyablement mal organisées ce jour-là, même sans tenir compte de la chaleur intense. Les meutards ont apparemment oublié leur eau et leurs pancartes dans les voitures, semblaient compter sur la police pour diriger leur manifestation à leur place, et un membre a même perdu une liste de tous les participant-e-s de leur Clan, puis n’a même pas averti leurs membres de cette bourde avant que les antifascistes aient trouvé ces documents et les aient publiés de sorte que tout le monde puisse les voir.

Un autre facteur important en notre faveur : les récentes interventions par des militant-e-s montréalais-e-s ont attiré l’attention médiatique sur le fait que la police a ouvertement pris le parti de l’extrême droite lors de nombreuses manifestations au cours de la dernière année; ceci a créé une situation où la police était sous pression de ne pas trop embarrasser leurs patrons en se rangeant trop ouvertement du côté de La Meute cette fois-ci.

Enfin, il faut aussi noter que les forces d’extrême droite étaient divisées le 1er juillet. Alors que Storm Alliance et Independence Day rejoignaient la marche de La Meute, une autre petite manifestation d’extrême droite se frayait un chemin à travers les rues de Montréal. Le Front patriotique du Québec – une petite étoile dans une plus grande constellation de forces racistes, et pour qui l’indépendance du Québec est primordiale – organise un « rassemblement pour une République du Québec » tous les 1er juillet depuis plusieurs années maintenant. Le FPQ n’a pas fait preuve de gentillesse envers La Meute, qui a choisi de convoquer un rassemblement anti-immigration en même temps que leur marche annuelle. Bien qu’il y ait eu des appels à « l’unité » dans la droite, les militant-e-s du FPQ ont ouvertement attaqué La Meute en dénonçant le caractère « fédéraliste » de ce groupe. Bref, de nombreux nationalistes, y compris des racistes et des extrémistes de droite dans le camp nationaliste, voient de plus en plus dans La Meute un groupe peu fiable et arrogant qui profite de l’attention des médias mais qui est incapable de mobiliser sur le terrain.

Parce qu’il faut donner crédit à qui de droit, l’image de « La Merde » que les antiracistes ont utilisé sur les médias sociaux et les posters pour le 1er juillet est en fait empruntée à Sylvain Lacroix, ancien membre du FPQ, proche du groupe 3 %, qui tente lui-même maintenant de créer une milice d’extrême droite au Québec. Celleux qui se sont plaint en ligne que cette image était « anti-Québec » devraient se regarder dans le miroir : l’image est venue de vos propres rangs, et de la section nationaliste de vos rangs, qui plus est! La haine de La Meute peut être assez intense dans d’autres groupes d’extrême droite, avec même parfois des menaces de violence (dont nous ne pouvons pas montrer les captures d’écran pour des raisons que les gens devraient pouvoir deviner).

Plus marginalement, les membres de la scène Alt-Right de Montréal (qui contient de nombreux néonazis) considèrent également La Meute comme un groupe de losers.

Nous avons peut-être gagné cette bataille, mais la guerre contre la montée de l’extrême droite, ici et ailleurs, continue. Ne nous méprenons pas : leur mouvement ne cesse de croître, leurs idées anti-immigrant-e-s, racistes, islamophobes et misogynes sont encore prises au sérieux, et leur rhétorique est toujours véhiculée par les partis politiques dominants, dont la CAQ, qui a de très bonnes chances de gagner les prochaines élections provinciales du Québec en octobre.

Il est important de célébrer nos succès, mais il est encore plus important, maintenant plus que jamais, que ces petites victoires nous motivent pour le long combat à venir!

On leur avait promis l’enfer, ils ont gouté à l’enfer : Rapport d’action

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Juil 062018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Avant la fin de semaine d’action

Le 23 juin les adresses d’une militante de La Meute et d’une autre de Storm Alliance vivant dans le quartier Hochelaga ont été dévoilées et une petite visite leur a été rendue.

Le 27 juin le CRAM a partagé la revendication du peinturage des monuments de Maisonneuve et de Macdonald.

La fin de semaine d’action en images

Le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Communautaire a fait une distribution de tracts dans Centre-Sud et le Village pour dénoncer l’instrumentalisation de l’aide aux personnes démuni.e.s par des groupes racistes et appeler à la manifestation antiraciste.
« of 16 »

 

Une belle victoire, on leur avait promis l’enfer, ils ont gouté à l’enfer.

Continuons le combat, le fascisme ne passera pas! Un autre appel à l’action sera publié plus tard dans l’été, restez à l’affut !

Un troll d’extrême droite diffuse une fausse nouvelle au sujet d’une agression antifasciste (qui n’a jamais eu lieu)

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Juil 042018
 

De Montréal-Antifasciste

À la suite des deux manifestations d’extrême droite qui ont eu lieu le 1er juillet dernier à Montréal, une « fausse nouvelle » particulièrement troublante a commencé à circuler sur les médias sociaux. Tandis que La Meute et Storm Alliance étaient coincées par les antifascistes, une plus petite manifestation convoquée par le Front patriotique du Québec (FPQ) est allée du Carré St-Louis au Pont Jacques Cartier. Dans l’heure qui a suivi la fin de cette manifestation, une histoire commença à circuler dans les réseaux du FPQ et dans ceux de groupes comme La Meute et Storm Alliance. Selon cette histoire, il y aurait eu une attaque brutale contre trois autochtones qui voulaient rejoindre la manifestation du FPQ. Des antifascistes auraient repéré ces « patriotes » à une station de métro non-identifiée et les auraient battus si durement que les trois personnes auraient eu besoin d’être hospitalisées.

Dans une autre publication Facebook, cette même « Calinda Nath Grondin Cado » prétendit que c’était le militant Jaggi Singh qui avait mené cette agression violente :

Alors que l’histoire était diffusée sur Twitter par le membre de La Meute Sébastien Chabot (alias World Truth), le scénario changea quelque peu et c’était désormais « les troupes d’Ève Torres » qui avaient envoyé les trois autochtones à l’hôpital :

La façon dont les gens présentaient cette histoire sur les médias sociaux impliquait que des « antifas » aient attaqué des autochtones qui désiraient participer à la manifestation du FPQ. Cette version s’inscrit dans un récit de plus en plus répandu dans les milieux de la droite national-populiste voulant que les Québécois n’aient pas été des colonisateurs mais plutôt des alliés historiques des peuples autochtones qui sont maintenant appelés à appuyer le Québec dans son combat contre « l’invasion » de l’immigration « illégale » et contre un gouvernement fédéral canadien (anglais) corrompu.

Le principal problème de cette histoire est, bien entendu, qu’elle est totalement fausse. Entièrement fausse ! Comme cela a été d’ailleurs rapidement démontré.

Grâce au travail de camarades du compte Twitter @LeTroupeauQC, il devint rapidement clair que les personnes battues sur les photos étaient certes des victimes d’agressions violentes, mais pas à Montréal, pas en 2018, et pas par des antifascistes !

Mathieu Grégoire a été la victime d’une agression homophobe à Beauce en 2016:

Stephanie Littlewood a été victime d’une agression brutale par son ex-conjoint à Leeds, en Angleterre, en 2016 :

Nagieb Khaja est un journaliste qui a été battu par des gardes-frontière à la frontière de la Turquie et de la Syrie en 2015 :

Une nouvelle fois, l’extrême droite se fait prendre à colporter des « fausses nouvelles » ! Ce qui est frappant dans ce cas-ci, c’est non seulement à quel point le mensonge était éhonté mais aussi à quel point il a été révélé rapidement par notre camp. En effet, en l’espace de 24h, des membres de La Meute étaient avertis de ne pas partager l’histoire pour éviter de discréditer leur camp :

Bien qu’il soit positif de voir que même nos opposants reconnaissent maintenant que cette histoire est fausse, ce serait une erreur de notre part de simplement passer à autre chose sans souligner certains aspects de cette dynamique.

Tout d’abord, quelques mots sur les deux personnes accusées publiquement sur les médias sociaux d’être responsables de l’agression. Ève Torres est candidate pour Québec Solidaire dans la circonscription d’Outremont-Mont-Royal et a eu une importante couverture médiatique en partie parce qu’elle porte le hidjab. Jaggi Singh est militant anarchiste et antifasciste de Montréal qu’autant l’extrême droite que les médias de masse présentent régulièrement comme le « chef des antifas » (sic !). Torres comme Singh ont passé tout l’après-midi à la manifestation contre La Meute et n’auraient donc pas pu participer à une agression ailleurs en ville, si celle-ci avait vraiment eu lieu. Mais l’extrême droite n’en est pas à un détail près.

Il s’agit d’un cas de calomnie et d’incitation à la violence. D’ailleurs, plusieurs personnes ont commenté sur les médias sociaux qu’il y aurait des représailles pour cette (non)agression. Ce n’est également pas un hasard que les deux personnes visées par la propagande de l’extrême droite soient celles-ci. Les femmes portant le hidjab et les personnes racisées, et d’autant plus si elles sont militantes, sont les principales cibles de l’extrême droite et finissent toujours au sommet de leur liste « d’ennemis ». Une situation que les médias de masse et la classe politique contribuent à créer et à cultiver par un discours raciste, sexiste et islamophobe.

Ensuite, ce cas vient nous rappeler que l’extrême droite s’appuie sur des mensonges et des idées fausses. Rien de nouveau, direz-vous, on le savait déjà. Néanmoins, nous assumons que la plupart de nos opposants sont au moins sincères—à savoir qu’ils croient aux mensonges qu’ils colportent. Or, il est important de garder à l’esprit qu’il existe des acteurs influents qui agissent en connaisse de cause, qui savent que leurs co-légionnaires sont crédules et qui en profitent consciemment en fabriquant des mensonges pour faire avancer leurs revendications et leur agenda (on l’a bien vu en décembre 2017, lorsque de « fausses nouvelles » ont visé des mosquées à Côte-des-neiges, et plus récemment, lorsqu’un troll d’extrême droite a fabriqué de fausses « preuves » d’agression sexuelle par un médic aux mobilisations contre le G7 à Québec). Que ces individus soient des agents de la police cherchant à manipuler la situation, des personnes ayant un besoin pathologique d’attention, ou des acteurs politiques sans scrupule n’hésitant pas à mentir à leur propre camp, est souvent difficile à dire.

Ce genre de méthodes politiques est appelé « opérations psychologiques » par la police et l’armée. Les mouvements progressistes doivent comprendre que nous sommes actuellement dans un contexte où les opérations psychologiques sont de plus en plus courantes et qu’il est nécessaire de prendre des précautions pour limiter leur impact. Ce problème ne va pas disparaitre et il serait erroné et naïf de notre part de croire qu’il s’agit là de cas isolés et que tous les cas seront faciles à repérer. La vigilance s’impose.

Les antifascistes bloquent La Meute

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Juil 032018
 

De subMedia

Le 1er juillet, le groupe d’extrême droite La Meute avait prévu de tenir sa « plus grande et meilleure manif » à Montréal. Des antifascistes les ont encerclés et empêchés de marcher en les gardant coincés entre deux coins de rue.

Échec historique pour La Meute

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Juil 022018
 

De Xavier Camus

Le chef de La Meute – Sylvain « Maikan » Brouillette – avait prévu « la meilleure manif de son histoire ». Ce fut un fiasco monumental :

(1) Alors que La Meute prétend souvent avoir 60 000 membres, le chiffre exact, dans le monde réel, ressemble davantage à 150 membres… Des autobus provenaient d’aussi loin que le Saguenay. En additionnant tous leurs plus fidèles partisans, La Meute fut incapable de rassembler plus de 200 personnes, en incluant leurs alliés.es de Storm Alliance et Independance Day. Quelle honte pour M. Brouillette!

z2 Sylvain Brouillette
(Comment M. Brouillette pourra-t-il continuer à mentir sur le membership réel de La Meute?)

« Nous sommes le peuple », « Nous sommes la force du nombre »… 150 personnes sur 8,2 millions de Québécois.es, come on

(2) Non seulement ça n’a pas été la plus grande marche de l’histoire de La Meute, mais ils n’ont même pas marché un seul coin de rue!

Leurs leaders annonçaient pourtant: « Le Québec prend d’assaut Montréal » et « Nous marcherons la tête haute ». À la vérité, la plupart du temps, ils sont restés assis dans l’entrée d’un parking durant près de 4 heures, pour finalement rebrousser chemin et repartir dans leurs autobus scolaires…

z2b entrée de parking

Que s’est-il passé? Des contre-manifestants.es se sont postés des deux côtés de la rue Saint-Antoine, de sorte que les Meutons, en nombre inférieur, n’ont jamais eu le courage de prendre la rue pour faire entendre leur voix (c’est-à-dire leur haine des immigrants.es et des musulmans.es).

Le moment le plus glorieux de Sylvain « Maikan » Brouillette fut lorsqu’il se traîna jusqu’au mur devant lui, pour frotter le bout de son drapeau contre une pancarte d’Immigration Canada. Même son propre camp n’a jamais compris ce qu’il essayait de faire :

z3 sylvain brouillette

Chose certaine, les dirigeants du groupe haineux ont reculé devant les contre-manifestants.es. Leur cellule de sécurité se cachait derrière les cordons anti-émeute, pendant que la majorité de leurs militants.es restait assis en suffoquant dans l’entrée du stationnement, à l’ombre, et réclamait de l’eau.

z3b

z3c

 

Les appuis de La Meute

La Storm Alliance, groupe anti-immigration, est elle aussi en déclin, n’ayant pu attrouper plus de 20 personnes. À peine trois drapeaux de la S.A. ont pu se faire voir, mais il y avait au moins leur fidèle M. Dionne, lui qui arborait une sorte de drapeau nazi à la manif de l’année dernière, à Québec :

z4 dionne

 

Quant à Independance Day, on pouvait à peine en discerner une dizaine de membres, arborant leur hallucinant drapeau aux couleurs du Québec, du Canada, de la statue de la Liberté des États-Unis (?), tout en ajoutant une faute d’orthographe dans le mot anglais qui s’écrit normalement « Independence »…

z4 independance day

Ce groupe est reconnu pour compter un ex-grand dragon du Ku Klux Klan québécois parmi ses dirigeants, soit Michel Larocque. Le réseau CTV a embarrassé le #2 de La Meute en le questionnant à cet égard :

« Roch adamantly denies that Larocque is a member of their movement.

« [He] is not a member of La Meute. La Meute is one entity, » Roch explained. « We accept groups that are not right-wing. That’s why we accept the Storm Alliance and Independence Day. »

L’excuse de Stéphane Roch est donc un peu facile, plaidant que Larocque n’est pas directement membre de son groupe. Car il omet de dire qu’il en a déjà fait partie, ayant même un tatou de La Meute sur sa main gauche :

z4b chef du KKK
Dans les années 90′, Larocque tabassait ainsi des homosexuels au nom du KKK et fut « inculpé pour avoir tenté d’incendier un logement habité par des Noirs » (VICE).

 

La couverture des médias

En général, les médias ont davantage donné la parole aux porte-paroles de l’extrême-droite qu’aux antiracistes, qui étaient pourtant beaucoup plus nombreux.ses. Ces médias, tels TVA Nouvelles, ont donc eu la fâcheuse manie de rapporter leurs propos sans regard critique, allant même jusqu’à consacrer l’expression « immigration illégale » dans leurs reportages :

z5 tva

Les médias devraient veiller à ne pas relayer aussi aveuglément l’idéologie xénophobe. Comme l’a bien rappelé le compte-rendu de La Presse :

« La Meute et Storm Alliance dénoncent l’arrivée d’immigrants irréguliers qu’ils qualifient d’« illégaux ». Or, ce statut n’existe pas en vertu de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés. Toute personne a le droit de traverser la frontière du Canada de façon irrégulière pour demander l’asile. »

Conclusion

La Meute se retrouve à la croisée des chemins, faisant face à ses propres mensonges, ne sachant même plus pourquoi elle manifeste. Où se trouve leur soi-disant combat contre l’islam radical, alors que le mot « islam » n’a pas été prononcé une seule fois hier? (et c’est tant mieux)

Si les chefs plaident que leur marche allait faire entendre la « voix du peuple », ils refusent en fait que les membres apportent leurs propres pancartes et scandent leurs propres slogans (ça pourrait sonner trop raciste)… Brouillette appelle d’ailleurs cela des « marches silencieuses ».

La Meute ne représente pas le peuple. Elle ne représente qu’un gourou, qui ment comme il respire, du nom de Sylvain Brouillette. 60 000 membres? Plutôt environ 150…

z6 à peine une centaine

Pas de quartier pour les racistes, pas de racistes dans notre quartier. Hochelaga résiste.

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Juin 232018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Depuis que les derniers boneheads (des skinheads néo-nazis) ont été crissé dehors du quartier à coup de pied au cul vers 2008, le quartier Hochelaga etait redevenu un ptit paradis pour les bums comme nous, pour les punks, bref pour la contre-culture. C’est un quartier multiculturel ou on se sent bien, ou le monde se jase facilement et ou il y a beaucoup de solidarité…

Depuis le retour et la multiplication des groupes racistes au Québec depuis 2016, notre quartier n’est pas épargné mais il continue de résister et de tenir bon !

On a été heureux-ses d’apprendre que le duo de youtubeurs fachos (ils ne s’en cachent même pas) DMS aka Maxime Morin et Guillaume Beauchamp se sont fait crisser dehors du quartier par des antifascistes. On était pu capable de les endurer, jusqu’au Chic Resto Pop ou ils venaient parfois manger… les tabarnaks, ils manquaient pas d’humour de venir manger là, eux qui méprisent les plus démunis!

On s’est fait dire aussi qu’à la dernière visite des Soldiers of Odin pour venir faire chier des punks dans le quartier cet hiver, les SOO sont repartis en courant comme des lapins !

On est peut-être antifasciste mais on est pas des sauvages. Quand on croise au bar l’Espace Public deux anciens dudes du groupe de viking-nazis les Wolves Of Odin, bin on leur laisse boire leur bière sure tranquille, parce que ça à l’air que les deux dudes s’impliquent plus dans un groupe raciste. C’est ça qu’on veut, alors on vous watch, mais on fait rien tant que vous faite pas de bétises…

La fin de semaine prochaine, le dimanche 1er juillet, deux groupes racistes viennent manifester dans notre ville. Il s’agit de La Meute et de Storm Alliance. Ces groupes sont pas implantés encore à Montréal mais il faut rester vigilant. Certain.e.s de leurs membres vivent dans notre quartier !

C’est le cas de Chantal Graton militante de La Meute qui vit sur la rue Leclaire, proche du coin Ontario. On donnera pas son adresse pour le moment car elle a sa fille qui est encore au CEGEP et les enfants ne sont pas responsables du racisme de leur parents. Chantal est une addicte de facebook, elle partage des fausses nouvelles à longueur de journée et elle s’est persuadée que les musulmans nous envahissent, que le «sang» musulman pousse au crime, au viol et à la pédophilie. Hey coudonc Chantal, tu leur dit quoi à tes voisin.e.s musulman.e.s quand tu les croises dans l’est d’Hochelaga ou tu vis ? C’est qui le danger pour la sécurité des autres selon toi?

 

 

Il y a aussi Patricia «La Rebelle» Ramez militante de Storm Alliance qui vit au 2660 de la rue Théodore (à deux pas du métro Viau). Fière militante nationaliste (ce n’est pas un crime) depuis des années, elle est une grande fan du groupe de néo-nazis les Soldiers of Odin et elle déteste les «antifas» . Dernièrement elle offrait son aide aux SOO quand ils ont promis 1000$ à qui leur fournirait des informations pour retrouver les personnes qui les ont attaqué. Quand elle parle des «Fan-fans» c’est les antifas, et les «cellules» c’est comme ça que Storm Alliance appelle les antifascistes… Coudonc c’est quoi ton osti de problème quand tu préfères aider le crime organisé plutôt que des personnes qui luttent contre le fascisme ?

Ces deux là sont supposées participer à la manifestation du 1er juillet de La Meute et Sorm Alliance à Montréal . On a éssayé d’entrer en communication avec elles, on a laissé de la documentation anti-raciste devant leurs portes mais ça ne les intéresse pas, elles préfèrent s’enfermer dans le racisme, l’islamophobie, la haine de l’autre… alors que le vrai grand problème du Québec aujourd’hui, les fauteurs de troubles, c’est vous et vos groupes de racistes pathétiques!

On dévoile vos adresses pour que vous vous rendez compte que les actes ont des conséquences.

On en dévoilera prochainement d’autres dans le quartier.

Hochelaga déteste les racistes, Montréal déteste les racistes, le Québec déteste les racistes.

Signé : des habitant.e.s du quartier Hochelaga

Bienvenue en enfer : Appel à l’action le 30 juin et 1er juillet

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Juin 192018
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le 1er juillet des groupes haineux comme La Meute et Storm Alliance annoncent une manifestation à Montréal contre l’immigration illégale. Ça tombe mal pour eux car nous n’aimons pas les racistes et nous n’aimons par le 1er juillet, la fête du Canada colonial.

Les racistes oublient où ils s’apprêtent à foutre les pieds… Montréal est contre les racistes et nous allons le leur rappeler. Il faudra plus que des dizaines de policier anti-émeutes pour leur permettre de manifester.

Nous appelons TOUTES les personnes qui se sentent interpellées par la présence de ces racistes à réagir par des actions concrètes, partout dans la province :

– la fin de semaine du 30 juin – 1er juillet, multiplions les actions directes ou symboliques, contre le racisme et le colonialisme.

– jusqu’au 1er juillet, redécorons la ville avec des stickers, graffitis, posters, etc… afin que partout on ne lise qu’un seul message sur les murs de la ville : «Fuck La Meute»

Un mur gris proche de chez vous? Des tracts à distribuer? Une adresse que vous gardiez pour une bonne occasion? Quelques affiches à poser dans votre quartier? C’est le moment :)

Frappons partout. C’est une responsabilité collective.

Envoyez nous vos photos et rapports d’actions à welcometohell@riseup.net

Affiche

Endossement et appel au contingent antifasciste: “Manifestation Un statut pour toutes et tous” (16/06/2018)

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Juin 152018
 

De Montréal-Antifasciste

Depuis 2004, nos camarades de Solidarité sans frontières ont organisé annuellement une marche “Un statut pour toutes et tous” pour revendiquer un arrêt aux déportations et aux détentions d’immigrant-es, et pour appuyer l’ouverture des frontières et la régularisation pour tous-tes immigrant-es et réfugié-es. La marche vise également à revendiquer la création d’une vraie “ville sanctuaire” à Montréal.

En tant qu’antifascistes, nous appuyons de tout coeur ces revendications – nous rejetons toutes frontières coloniales et impérialistes, et voulons que tous-tes migrant-es qui les traversent soient traité-es avec respect et dignité. La cause de la justice migrante nous tient à coeur, spécialement dans le climat politique actuel, où l’on constate une montée de l’extrême droite et une normalisation croissante d’une rhétorique anti-immigrante et islamophobe au sein des partis politiques et des médias de masse. Dans ce contexte, il est plus important que jamais d’assurer une forte présence d’antifascistes au sein de la lutte pour la justice migrante, à Montréal comme ailleurs.

Montréal Antifasciste endosse la manifestation “Un statut pour toutes et tous,” et souhaite participer concrètement en appellant à un contingent antifasciste. Comme d’habitude, nous invitons tous-tes camarades à nous rejoindre derrière la bannière de Montréal Antifasciste!

Infos événement:

“Ouvrons les frontières! Un statut pour toutes et tous!”
Manifestation festive
Le samedi 16 juin à 14h
Place de la Gare Jean-Talon (métro Parc)
Coin de Hutchison/Ogilvy.

Cet événement est familial.

Événement Facebook: https://www.facebook.com/events/1804751619671476/
Site Web: www.solidarityacrossborders.org