Commentaires fermés sur Blocage des travaux de Ray-Mont Logistiques
Sep172021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Près de 50 personnes ont forcé hier matin l’interruption des travaux sur le terrain où l’entreprise Ray-Mont Logistiques projette de construire une immense plateforme de transbordement, en s’installant au milieu de la machinerie pour y établir un campement de fortune.
Situé à l’est de l’avenue Viau, ce terrain abandonné par les industries depuis plusieurs années est maintenant habité de toutes sortes de façons par les gens du quartier, revigoré par une flore et une faune qui contrastent avec le bitume et béton qui l’entourent. Alors que la CAQ voudrait y voir advenir une zone industrialo-portuaire et une augmentation du transport de marchandises, nous nous opposons à la destruction de l’un des derniers espaces non marchandisés et verts de l’Est de l’île. Que ce soit pour y construire une bretelle d’autoroute, un poste d’Hydro-Québec ou une plateforme de transbordement. Ce terrain vague, qui était un lieu de vie pour de nombreuses personnes marginalisées jusqu’à leur violente expulsion au printemps dernier, est pour beaucoup d’entre nous un endroit qui nous permet de nous extraire de la ville le temps d’une promenade, un lieu où on arrive encore à respirer en pleine canicule, un espace où on arrive à imaginer la suite du monde au-delà des autoroutes et des usines.
S’inscrivant dans la stratégie maritime de la CAQ « Avantage Saint-Laurent », la plateforme de transbordement proposée par Ray-Mont Logistique s’aligne avec de nombreux projets visant à faire du fleuve Saint-Laurent une « autoroute de marchandises », permettant d’augmenter davantage le commerce international, et par le fait même, contribuer à accélérer l’exploitation et la destruction du territoire. On peut penser au projet d’agrandissement du port de Montréal dans la ville de Contrecoeur, au projet de GNL Québec au soi-disant Saguenay–Lac-Saint-Jean, au projet Laurentia, maintenant abandonné en raison d’importantes contestations, à la « Zone d’innovation littorale Est » à Québec, et bien plus encore. Ces projets ont en commun de réduire le territoire et les cours d’eau qui le traversent à sa valeur marchande, dans un contexte où la crise climatique et environnementale nous somme de faire autrement.
Que le projet de Ray-Mont Logistiques ait l’aval du gouvernement et de la municipalité ou non, nous continuerons d’occuper cet espace, nous continuerons de nous poser en obstacle à sa destruction et nous continuerons de nuire, par tous les moyens à notre portée, au saccage des écosystèmes et des territoires que nous habitons.
À celles et ceux qui en ont assez de laisser le béton et les machineries dicter la poursuite effrenée d’un monde qui court à sa perte, ceci est un appel à s’organiser et à se rejoindre pour opposer la solidarité, le commun et la lutte à la dévastation capitaliste et coloniale.
Un événement d’une tristesse sans nom est survenu vendredi dernier, 10 septembre, lorsqu’une personne s’est immolée devant des policiers dans un stationnement en face du palais de justice au centre-ville de Chicoutimi. Une tragédie qui, dans certaines villes, aurait engendré des émeutes bien méritées contre les pouvoirs en place. Comme un rappel que nous sommes tanné.e.s de crever dans ce système pourri. La personne en question, dont le but ici n’est pas de faire sa biographie et de coller des intentions sur son acte, connu pour avoir fréquenté dernièrement la Maison des sans-abri, est maintenant dans un état stable à l’hôpital de Chicoutimi malgré les graves brûlures qu’elle a subies.
Cet événement tragique reflète la réalité qui règne au centre-ville depuis plusieurs années. Dans le quartier le plus défavorisé de Chicoutimi, la situation se dégrade de plus en plus pour les moins nantis, engendrant une détresse devenue insupportable pour plusieurs. Des maisons de chambres qui passent au feu mettant à la rue des personnes déjà proche d’y vivre, le manque de ressources et la difficulté d’accéder aux services en santé mentale, une offre alimentaire bien limitée, une répression toujours plus présente avec l’augmentation des patrouilles policières et l’embourgeoisement du centre-ville qui amène des entreprises privées et des restaurants « chics, branchés » avec des menus très dispendieux, et en plus de cela, les initiatives mises en place pour aider les plus démunis manquent cruellement de ressources et ne parviennent pas à aider efficacement toutes les personnes [1] qui en ont besoin et qui vont chercher cette aide précieuse (ex : Travail de rue, Café-Jeunesse, etc.). Pour les politiciens locaux, c’est comme-ci personne ne vivait au centre-ville ou bien celles qui l’habitent sont perçues comme un problème à régler, une entrave au développement du quartier. Ce territoire vierge est un terrain de jeu qu’ils peuvent modeler comme bon leur semble. Commerces, restaurants et stationnements, voilà ce qui pousse comme des champignons au centre-ville. La seule fois où les élus ont eu l’air de comprendre que des gens vivent dans le quartier, c’est quand ils ont déplacé le poste de police au centre-ville afin de « sécuriser » la place dans le but d’attirer des entrepreneurs.
En 2015, peu de temps après l’implantation du nouveau poste de flics, Karine Potvin, propriétaire de l’École musicale du 94 rue Jacques-Cartier Est et qui était à l’époque administratrice de l’Association des centres-villes, résumait bien la situation (sans le vouloir) dans Horizon commerce, le Bulletin commercial de Promotion Saguenay : « Les gens d’affaires et les habitants du quartier commencent tout juste à s’approprier leur nouvel environnement après plusieurs années d’incertitude. Au début, ils se disaient que c’était trop beau pour être vrai! Ils sont d’autant plus satisfaits et confiants qu’ils constatent que le niveau de sécurité a connu une amélioration fulgurante avec l’implantation du poste de police. ». Le pauvre, on le traque, on le cache, car il faut nettoyer le quartier des indésirables. Mais les gens ne disparaissent pas et les problèmes sont transportés ailleurs, comme dans le quartier Saint-Paul (pas très loin du centre-ville) où de plus en plus de personnes pauvres se réfugient, étant chassé du centre-ville soit par la répression ou le manque de logements abordables engendré, entre autres, par les maisons de chambres qui ont passé au feu mais qui n’ont pas été reconstruites.
Toutefois, il ne faut pas se méprendre. Les politiciens et les politiciennes sont bien au courant des problématiques de pauvreté au centre-ville de Chicoutimi. Ils/elles voient passer les études comme tout le monde. S’ils/elles ne font rien, c’est par ce qu’ils/elles veulent, c’est défendre leurs intérêts et aider les gens de leur classe sociale, les entrepreneurs, les propriétaires et les investisseurs. Rappelons que bien des politiciens locaux, Simon-Olivier Côté en tête (conseiller municipal au centre-ville), sont eux-mêmes des entrepreneurs et des propriétaires de commerces et de logements. C’est la lutte des classes en action. Il n’y a donc rien à attendre des élus, jamais ils ne viendront réellement en aide aux pauvres. Ils feront quelques concessions quand la situation sera devenue intenable, 2-3 miettes lancées par terre qui les feront passer pour de bons samaritains. S’il faut encore s’en convaincre, simplement lire ce qui suit…
10 millions de dollars pour un quartier numérique au centre-ville de Chicoutimi
Sous l’administration de Jean Tremblay, les élus voulaient faire du centre-ville un quartier des affaires. Maintenant, avec Josée Néron, c’est au tour du quartier numérique! Un nouveau branding bien vendeur et propre. « Le ministère de l’Économie et de l’Innovation, qui avait déjà annoncé cette enveloppe de 10 M$, s’est dit heureux de ce pas important dans la revitalisation du centre-ville de Chicoutimi. », peut-on lire dans un article du journal Le Quotidien [2]. Pour les politiciens au pouvoir (autant au régional qu’au provincial), la revitalisation du quartier passe par l’injection de millions afin d’attirer des entreprises et non pas par des mesures sociales qui viendraient aider plusieurs centaines de personnes qui habitent le quartier (!!) à s’extirper de la pauvreté. Quand ils annoncent sourire aux lèvres la revitalisation du centre-ville, ils supposent que l’on habite un quartier qui a perdu sa force vitale et là-dessus, ils ne se trompent pas. Mais s’il faut revitaliser le quartier, c’est via des mesures sociales qu’il faut le faire. On crève au centre-ville. On ne crève pas du manque de stationnements ou du manque de jeunes professionnels friqués du domaine du numérique (de toute façon, nous les paumé.e.s, on ne peut pratiquement pas se payer de voiture ou d’ordinateur). On crève de faim, on crève de chaud, frappés par un char, de violence conjugale, on crève d’overdose, on crève de misère. Comme les études, les statistiques et les cris du cœur des organismes communautaires du quartier ne suffisaient pas à le faire comprendre, maintenait une personne s’immole sur la rue Racine, peut-on être plus clair?
À terme, ce nouveau quartier numérique pourrait même devenir une zone d’innovation : « Confirmées par le gouvernement Legault à la fin de l’automne 2020, les zones d’innovation seront en quelque sorte des parcs industriels nouveau genre, qui vise à stimuler les projets de recherche appliquée entre les grandes entreprises et celles qui sont en démarrage. » [3]. Un parc industriel « nouveau genre », en plein ce dont les personnes pauvres ont besoin!
Il est évident que les changements vont venir d’en bas, c’est-à-dire des personnes qui vivent ces injustices et les organisations de base qui militent jour après jour sur le terrain pour l’amélioration des conditions de vie des gens du quartier. Il faut s’organiser entre laissés-pour-compte, se rencontrer, discuter et créer nos propres alternatives qui vont nous permettre d’améliorer nos vies et de combler nos besoins. Mettons en place un rapport de forces avec lequel nous serons capables de lutter contre ceux et celles qui profitent de notre misère; les politiciens, les propriétaires et les entrepreneurs véreux!
Un travailleur précaire qui vit et travaille au centre-ville de Chicoutimi depuis une décennie
1. Certaines personnes ne peuvent pas recevoir de dépannage alimentaire par manque de ressources.
Le FITAM se prépare pour 2022 ! Nous sommes à la recherche de pièces pour notre prochaine édition. L’événement se déroulera à Montréal dans une salle de spectacle, ou bien à distance en événement virtuel selon les circonstances. Vous avez jusqu’au 30 novembre 2021 pour acheminer vos candidatures. Nous avons hâte de vous lire !
Date limite d’inscription : 30 novembre 2021
Le Festival international de théâtre anarchiste de Montréal (FITAM), seul festival au monde dédié au théâtre anarchiste, recherche des pièces, textes et monologues, spectacles de danse-théâtre, mime, marionnettes, en français ou en anglais, portant sur le thème de l’anarchisme ou sur tout sujet se rapportant à l’anarchisme, c’est-à-dire en opposition à toute forme d’oppression comme l’État, le capitalisme, la guerre, l’aliénation, le patriarcat, etc. Le FITAM accepte les pièces traitant de justice écologique et sociale, de féminisme, de racismes, de luttes de classes et de genres, dans une perspective libertaire, provenant d’auteur·e·s anarchistes et non-anarchistes.
Commentaires fermés sur Deux Tonkas incendiés sur les terrains de Ray-Mont Logistics
Août282021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
M. Raymond,
Nous apprenions récemment que vous vous étiez qualifié pour une subvention du Gouvernement du Québec d’une somme de 580 000$ pour votre contribution à la lutte contre les changements climatiques. Félicitations! Nous tenions également à mettre la main à la pâte. C’est pourquoi nous avons décidé d’alléger l’attirail de votre machinerie lourde en grillant deux de vos Tonkas. Dans la nuit du 25 au 26 août, nous avons incendié une pelle mécanique et un bulldozer sous les yeux endormis du gardien de nuit.
Laissez donc les peupliers et les poissons tranquilles! Prenez un peu de temps pour vous, au chalet, ou à la mer. Peut-être qu’une balade en forêt vous fera réaliser qu’en votre béton il n’y a point de vie.
Il semble évident que la bête acharnée de travail que vous êtes n’est que très peu affectée par la perte de quelques engins. En effet, nous constatons que les travaux vont bon train malgré tout. Vous faites fausse route. Le chantier doit cesser immédiatement et nous nous attèlerons à cette tâche becs et ongles, coûte que coûte. L’invitation est donc lancée pour un automne chaud!
Des militants et militantes des collectifs Mashk Assi et Emma Goldman ont suspendu durant la nuit d’hier à aujourd’hui une bannière pour dénoncer les déversements d’eaux de traitement dans la rivière Ashuapmushuan par l’usine de pâte Kraft de Résolu à Saint-Félicien (en terres volées du Nitassinan). Portant l’inscription « Ramasse ta marde Résolu », elle a été installée sur la route Saint-Eusèbe, aux abords de l’usine en question, afin de pointer du doigt l’exploitation de la multinationale.
Dans un régime forestier qui s’apparente au Far-West, avec son bar ouvert pour l’industrie, la question de la protection de l’environnement par les entreprises est réduite à de vaniteuses prétentions de conférence de presse. On le voit une fois de plus avec les déversements à répétition réalisés dans l’Ashuapmushuan par l’usine de pâte Kraft de Résolu à Saint-Félicien. La rivière Ashuapmushuan, qui bénéficie pourtant d’un statut de protection pour son patrimoine naturel exceptionnel, a connu 258 jours de déversement d’eaux de traitement industrielles de l’usine entre 2017 et 2020 selon le ministère de l’environnement et la scène s’est reproduite maintes fois depuis le début de l’année 2021. Ces déversements volontaires sont réalisés dans une stratégie de chantage face au gouvernement pour que celui-ci investisse à sa place les dizaines de millions $ nécessaires au remplacement de la conduite d’évacuation. En date d’aujourd’hui, Résolu peut se réjouir d’avoir presque déjà fait plier le gouvernement au grand dam des travailleurs et travailleuses qui financeront la multinationale avec leurs taxes. Pendant ce temps, leurs turpitudes mettent en danger la ouananiche, une espèce de saumon pour laquelle l’Ashuapmushuan est un corridor biologique capital.
Par ses agissements, Résolu affiche son mépris total à l’endroit du territoire ancestral des Pekuakamiulnuatsh et des droits des Premiers Peuples. C’est cela le colonialisme. Face au déni dont fait preuve l’industrie envers l’histoire et les traditions Ilnu, ainsi que le caractère sacré du territoire, il faut résister pour exister! Par cette action, nous souhaitons réitérer que les territoires du Nitassinan n’ont été cédés sous aucun traité. De plus, nous rejetons et dénonçons les Ententes sur les répercussions et les avantages (ERA) signées par les conseils de bande, qui se voient promettent des retombées des grandes entreprises en échange de leur consentement à la destruction rapide du territoire ancestral. Ces ententes sont pour nous bien révélatrices quant au rôle véritable des conseils de bande comme instances issues du colonialisme et sous la mainmise de l’État canadien.
Commentaires fermés sur Solidarité avec les prisonniers anarchistes, libérez-les tous !
Juin192021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
À l’été 2020, trois lycéens – Bogdan Andreev, Denis Mikhaylenko et Nikita Uvarov, tous âgés de 14 ans – ont été arrêtés dans la ville de Kansk, dans la région de Krasnoïarsk en Sibérie, à l’intérieur des frontières revendiquées de l’État russe. Les trois garçons sont accusés d’avoir formé une organisation terroriste et d’avoir comploté, entre autres, de construire une maquette du siège de la police secrète russe (FSB) dans le jeu MineCraft puis de la faire exploser. De manière plus crédible, ils sont accusés de manifester leur solidarité avec Azat Miftakhov, un étudiant diplômé en mathématiques à Moscou et anarchiste, actuellement âgé de 28 ans. Miftakhov était initialement accusé d’avoir fabriqué une bombe fumigène qui avait été lancée dans un bureau du parti politique au pouvoir plus d’un an auparavant. Il a plus récemment été condamné à six ans de détention dans une colonie pénitentiaire. Andreev, Mikhaylenko et Uvarov sont tous en attente de jugement.
Le 13 juin, nous avons brandi une bannière intitulée « Solidarité avec les prisonniers anarchistes, libérez-les tous » devant le consulat de Russie à Montréal, situé au 3655 avenue du Musée. Nous avons fait cela en partie pour marquer l’occasion de la journée de solidarité avec Marius Mason et tous les prisonniers anarchistes à long terme du 11 juin, mais aussi pour signaler notre désir de garder à l’esprit la situation en Russie, où même de très jeunes personnes risquent d’entrer dans le système carcéral et, peut-être en conséquence, de ne plus en sortir.
Nos pensées vont à tous nos camarades entre les murs des prisons, anarchistes ou non.
Commentaires fermés sur De MTL à Sask : Longue vie à Cory Cardinal !
Juin162021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Cette semaine, nous avons été bouleversé.es d’apprendre la mort de Cory Cardinal à la suite d’une potentielle surdose. Suite à cette nouvelle, dans la nuit du 12 juin, nous sommes allées nous promener dans le quartier pour peindre les murs en sa mémoire.
Cory était un poète, un écrivain, un artiste et un activiste pour les droits des prisonniers membre de la Première Nation de Sturgeon Lake. Nous avons pris connaissance de son existence ainsi que de son travail dans le contexte des grèves de la faim qu’il a aidé à organiser en prison en Saskatchewan au début de la pandémie pour lesquelles il faisait du travail médiatique.
Dans ce contexte, Cory articulait avec acuité les liens entre la prison et le colonialisme et il participait au combat, à l’intérieur de la prison tout comme à l’extérieur, pour les détruire.
« C’est vrai que nous avons été ciblés par un système raciste en tant qu’hommes autochtones. Mais malgré cette épidémie d’incarcération, notre communauté de guerriers autochtones modernes a fait preuve de résilience. Nous avons survécu grâce à notre volonté, à notre ambition et à notre créativité, pour vaincre de nombreux ennemis comme la pauvreté, l’addiction et le racisme, pour nous faire accepter, pour trouver une communauté et un sentiment appartenance dans le moule dominant. Nous n’avons pas pu le faire à partir de nos propres normes, puisque nous sommes un peuple opprimé. »
Nous envoyons nos pensées, notre solidarité et notre amour à sa famille, ses ami.es, et ses camarades.
Nous continuerons à diriger notre rage contre les prisons, le colonialisme et contre ce monde qui criminalise et tue les utilisateurs.trices de drogues.
Trainez des kits de naloxones avec vous !
#Libérezlestous #SafeSupply
Longue vie à Cory !
– quelques anarchistes blanc.he.s vivant à Montréal
Nouveau Monstre Graphite et Métaux Black Rock veulent nous faire croire que creuser toujours plus loin nous sauvera du désastre écologique actuel. Nous ne sommes pas dupes de leur greenwashing. Ekoni aci! Aski mamo! C’est assez!