Montréal Contre-information
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Plusieurs attaques non-revendiquées contre des commerces bobos à Hochelaga

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Mar 042017
 

Le Lapin blanc

Un restaurant de la rue Sainte-Catherine dans Hochelaga-Maisonneuve, le Lapin blanc, a été la cible de vandalisme dans la nuit de jeudi à vendredi entre le 26 et le 27 janvier

Quelques minutes après la fermeture de l’établissement, une caméra de surveillance a capté un individu cagoulé qui traçait un graffiti peu élogieux.

Pour le propriétaire, Stéphane Allard, il ne fait pas de doute qu’il s’agit d’un acte anti-gentrification planifié.

« On voit quatre individus passer avec un sac à dos. On voit ensuite une personne masquée faire un graffiti haineux », explique M. Allard, qui estime avoir perdu une journée complète de travail.

Radio-Canada

Anticafé

Un autre commerce a été visé par des vandales, dans Hochelaga-Maisonneuve, qui ont fracassé la vitrine d’un café dans la nuit de samedi à dimanche entre le 11 et le 12 fevrier.

Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook de l’Anticafé Hochelaga-Maisonneuve, des gens de cet établissement ont expliqué que ce méfait a été découvert vers 6 heures du matin.

«Ces événements-là, c’est un peu incontrôlable. On comprend pas trop pourquoi. Je pense pas que l’Anticafé soit un commerce qui peut être qualifié d’embourgeoisant», ont-ils dit.

«On ne sait pas si ces événements-là sont reliés à un acte un peu anarchiste ou si c’est simplement un accident. Malgré tout ça, ça coûte des sous aux commerçants», ont-ils ajouté dans la vidéo.

Au moins 25 commerces ont été vandalisés en neuf mois l’an dernier dans Hochelaga-Maisonneuve par des gens qui veulent dénoncer l’embourgeoisement du quartier.

TVA Nouvelles

Mon Gym Privé

Le propriétaire d’un gym d’Hochelaga refuse de se laisser intimider après les 4 actes de vandalisme dont il a été victime en seulement 5 mois.

«Ils auront beau briser ma vitre huit fois, je ne m’en irai pas d’ici, lance Michaël Couture, propriétaire du commerce Mon Gym Privé. Je vais mettre un mur de briques s’il faut à la place de la vitre, mais je ne partirai pas. C’est le quartier que j’ai choisi, je reste.»

Jeudi soir, le 23 février vers minuit, la police a reçu un appel concernant une vitrine fracassée, au coin des rues Sainte-Catherine et Cuvillier. En arrivant sur place, M. Couture a constaté, sans grand étonnement, qu’il s’agissait de la vitrine de son commerce. La réalité se répète pour cet entrepreneur installé depuis cet été dans Hochelaga-Maisonneuve et qui a déjà subi 4 actes de vandalisme depuis l’automne.

En octobre, une affiche de l’«Assemblée de lutte contre l’embourgeoisement d’Hochelaga-Maisonneuve» avait même été collée sur son mur de brique, adjacent à la vitrine taguée.

– Journal de Montreal

Dans la nuit de jeudi à vendredi (le 23 fevrier), trois commerces ont été vandalisés. Le jour suivant, une trentaine de structures de neige du Carnaval Hivernal avaient été détruites. Lundi matin, au moins quatre commerces de la rue Sainte-Catherine Est avaient été tagués.

À quelques pas d’Elektrik Kids ciblé la semaine dernière, on pouvait lire lundi matin, «Asshole» sur le Showroom Montréal,  «Mort aux vaches» sur la porte d’entrée de l’agence immobilière MyRoom Gestion et un symbole de l’anarchisme sur les vitres de LavoieLuminaires.

– Journal de Montreal

Drop de bannière en opposition à la visite de Trudeau à Washington

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Fév 132017
 

De Resist Trump Montreal

Ce lundi 13 février des militant.e.s visant l’ouverture des frontières ont dévoilé une bannière proclamant « Trump fasciste, Trudeau complice » au-dessus d’une autoroute montréalaise. L’action se déroula en face du bureau de circonscription de Trudeau tandis que ce dernier était à Washington, D.C., pour une visite d’état.

Pour en savoir plus lire le communiqué de presse, ou regarder les photos et les commentaires des membres du collectif Ouvrons les frontières sur facebook.

Un mouvement de base qui combinerait anticapitalisme et anticolonialisme en opposition au néolibéralisme, tout en supportant l’autodétermination des peuples autochtones ainsi que la justice migrante est nécessaire pour défaire Trump et l’extrême droite, et les personnes qui le normalisent, » témoigne Grewal.

Arsenault et Grewal renchérissent : « Aujourd’hui nous déployons une bannière sur une autoroute, un geste symbolique de désobéissance ; mais dans les semaines et mois à venir, nous devons nous engager à une désobéissance civile et d’action directe pour ouvrir les frontières et refouler la montée de l’extrême droite. »

Sabotages dans Lanaudière

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Fév 102017
 

Soumission anonyme à MTLCounter-info

Les bruits courrent dans Lanaudière qu’une pelleteuse hydraulique et un tracteur ont été lourdement sabotés sur le chantier de construction de la nouvelle ligne de haute tension à Ste-Émelie-de-l’Énergie. Il paraît que le sous-contractant d’Hydro-Québec ne pourra prendre sa retraite comme prévu cette année à cause des dommages coûteux sur ses machines. Le chantier, dans cette section est à l’étape de la préparation en vue de la déforestation imminente du corridor.

Il y a eu aussi, au début de l’hiver, un sabotage du canon à neige à la station de ski Val St-Côme. Il aurait été découpé en morceaux et rendu inutilisable.

Il semble que les destructeurs de l’environnement n’ont pas de répit.

Au-delà des gestes symboliques… pour une Cité sans frontières!

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Fév 092017
 

De Solidarité sans frontières

Ce matin, il est prévu que le comité exécutif de la ville de Montréal fasse les premiers pas pour déclarer Montréal comme étant une ville sanctuaire, mesure similaire à ce qui existe déjà dans une centaine de villes aux États-Unis et plus récemment à Toronto, Hamilton et Vancouver.

Déclarer Montréal « ville sanctuaire » est pourtant loin d’être une mesure suffisante.

« La ville de Montréal a besoin d’aller au-delà d’un geste symbolique et doit prendre des mesures tangibles pour s’assurer qu’elle ne coopère pas avec l’agence des services frontaliers du Canada (ASFC), pour empêcher les déportations et s’assurer que les personnes sans-papiers aient accès sans crainte aux services essentiels, tels que les soins de santé, d’éducation et de logement. » a déclaré Stacey Gomez, une organisatrice communautaire qui milite avec Solidarité sans frontières, une organisation de justice pour les migrants fondée à Montréal en 2004.

Depuis 2009, Solidarité sans frontières milite activement pour faire de Montréal une « Cité sans frontières ». Inspirée en partie par les villes sanctuaires aux États-Unis, Solidarité sans frontières privilégie l’organisation autonome des personnes sans-papiers qui résiste aux déportations, aux détentions, qui créent et maintiennent un réseau d’entraide et de soutien.

À ce jour, plus d’une soixantaine d’organisations ont signé la déclaration pour une Cité sans frontières, à travers laquelle elles s’engagent collectivement :
– à ne jamais demander d’information à propos du statut d’immigration ;
– à traiter de façon strictement confidentielle les informations concernant les statuts d’immigration qu’elles auraient en leur possession et à ne jamais partager ces information avec les autorités et les agences gouvernementales ;
– à ne pas exiger de frais sur la base du statut d’immigration ;
– à mettre en œuvre une politique de non-coopération avec l’Agence des services frontaliers, notamment en refusant leur présence dans leurs lieux ;
– à s’assurer que toute personne travaillant chez eux et dans leur communauté ait accès aux normes de travail et aux autres droits humains, quel que soit son statut migratoire.

Pour Solidarité sans frontières, la Déclaration pour une Cité sans frontières est un modèle de référence de ce que Montréal devrait faire si elle décide de devenir une véritable ville-sanctuaire.

L’un des principes essentiels de cette déclaration porte sur la non-collaboration de la police de Montréal (SPVM) avec l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). La ville de Montréal a une autorité directe sur le SPVM qui, chaque jour, arrête et envoie des migrants sans-papiers à l’ASFC. Cela constitue une violation flagrante de ce que devrait être une ville sanctuaire.

« Si plus d’une soixantaine d’organismes communautaires montréalais ont déjà accepté de ne pas coopérer avec l’ASFC, alors une « Cité sans frontières », ou « ville sanctuaire » doit faire de même, y compris en interdisant la présence d’agents frontaliers dans tous les locaux de la ville », déclare Jaggi Singh, organisateur avec Solidarité sans frontières.

Dans le cadre de sa campagne Cité sans frontières, Solidarité sans frontières a exigé l’accès gratuit aux écoles primaires et secondaires, ainsi qu’aux hôpitaux, cliniques et autres services destinés aux sans-papiers. À titre d’exemple, les enfants sans papiers n’ont toujours pas accès à l’enseignement primaire et secondaire gratuit et les sans-papiers n’ont pas accès aux services de santé par peur de se faire déporter ou par manque de fonds.

On dénombre au moins 50 000 sans-papiers à Montréal et il est probable que cette population, largement invisible, soit en réalité beaucoup plus importante.

Au-delà de la non-coopération totale et absolue avec l’ASFC, Solidarité sans frontières souligne que le statut de migrants sans papiers est créé par des politiques économiques et sociales injustes et fondées sur l’exploitation d’autrui. En conséquence, Solidarité sans frontières réaffirme ses revendications principales pour l’arrêt immédiat des déportations, des détentions et des mesures de double peine, et plaide pour la mise en place d’un programme de régularisation inclusif, complet et continu pour le demi-million de sans-papiers qui vivent au Canada.

« En définitive, nous devons tirer parti de la tradition de lutte et de résistance de diverses communautés populaires, immigrantes et opprimées à Montréal et devenir une ville rebelle qui exige l’ouverture des frontières et un statut pour tous et toutes », dit Singh.

« Sans une pression populaire de base, les politiciens opportunistes se contenteront de symboles vides, de gestes et de photos de façade », ajoute Gomez.

Contexte :
Déclaration pour une Cité sans frontières
Nos revendications concernant une Cité sans frontières
Le Collectif éducation sans frontières
Déclaration publique: Pas d’agents frontaliers dans nos cliniques et hôpitaux / La santé pour tous et toutes !
Anciennes campagnes de soutien

Cabaret et micro-ouvert contre l’embourgeoisement

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Fév 092017
 

Mes plus honnêtes salutations à vous, Princesses et Princes de la soi-disante ville de Montréal. Afin d’égayer vos longues et ténébreuses nuits de froidures, nous vous invitons à une célébration, luxueuse et décadente, à l’honneur de l’embourgeoisement. Dans le quartier d’Hochelaga-Maisonneuve, il a des dangereux-ses anarchistes qui tentent de ralentir le progrès ! Non seulement inarrêtable, l’embourgeoisement est une des plus belles résultante du capitalisme sauvage en plus d’être un processus souhaitable et inévitable, notre désir le plus cher et le plus dispendieux est de voir fleurir de magnifiques condos de béton armé, de voir bourgeonner des caméras de sécurité de plus en plus sophistiquées, de voir rayonner les sirènes de la police alors que nous nous gavons de saumon sur lit de caviar, martini en main. Les cabarets bourgeois sont donc là pour palier à ce manque dans votre quartier!

Au menu, performances circassiennes, musique et amusements de toutes sortes! De plus, dans notre infinie magnanimité teintée de privilèges, nous vous offrirons même la possibilité de participer en faisant de cet événement une soirée **** MICRO-OUVERT **** lectures de zines, textes personnels, chansons, break-dance, pirouettes, calembours, etc. Tout est le bienvenue! Contacter les organisateur.trices avant le cabaret ou le soir même pour être mis.e sur la liste!

Aucun comportements et propos sexistes/racistes/homophobes/transphobes/capacitistes/classistes/etc. ne seront tolérés.

À contribution volontaire avec proposition entre 5 et 10$ – l’argent reçu servira à la survie de l’Achoppe

Plus sérieusement, vous vous en douterez surement, cette série de cabarets s’inscrit dans une perspective de lutte contre l’embourgeoisement de nos quartiers. Permettre aux différentes voix de prendre leurs places dans la critique, renverser les discours dominants, subvertir les consciences. Tout celà, c’est aussi créer des moments par et pour les gens en lutte. Des espaces où nous pouvons exprimer nos joies, nos peines, nos frustrations comme notre euphorie, se laisser être vulnérables ensemble et prendre des risques ensemble.

Manifs de bruit du Nouvel An dans le sud de l’Ontario

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Fév 072017
 

De It’s Going Down

Pour la huitième année consécutive, des anarchistes du Sud de l’Ontario se sont réunis pour faire résonner la nouvelle année avec une série de manif de bruits à l’extérieur des prisons de la région. Nous faisons cela pour démontrer notre opposition au système carcéral et au monde qui le maintien, et pour rappeler à ceuzes qui sont en dedans qu’illes ne sont pas oublié.es.

Nous avons débuté notre nuit au Centre de Détention Niagara – une institution connue pour sa surpopulation extrême, les suicides des prisonniers, et les grèves de la faim des migrants. Sous la pluie battante, une foule de 35 personnes s’est rassemblée et a marché autour du périmètre de la prison. Une fanfare cagoulée a joué alors que les autres personnes présentes chantaient en allumant des feux d’artifices. Une poignée de screws a essayé de nous chasser de la propriété, mais ils n’ont rencontré qu’insultes et mépris, mais nous terminions notre tour de la prison et avons quitté sans incident.

De là, nous nous sommes dirigé.es vers la Barton Jail, au centre-ville d’Hamilton, où nos effectifs ont doublé. Fameuse pour ses conditions particulièrement mauvaises, la prison a récemment été au centre de l’attention médiatique lorsqu’elle a coupé le chauffage durant des semaines en pleine vague de froid. Des histoires circulent relatant le fait que la température était devenue si froide que l’eau gelait dans les cellulaires et que les détenus étaient forcés de porter des chaussettes sur leurs bras pour tenter conserver leur chaleur.

C’est un arrêt habituel de notre manif de bruit traditionnelle et cette année nous désirions faire un effort plus grand pour communiquer avec ceux qui sont à l’intérieur. Nous avons réalisé un court vidéo, que nous avons fait jouer en boucle sur la façade d’un édifice visible depuis l’intérieur de la prison avec un projecteur portable. On pouvait voir les prisonniers regarder les messages sur les murs à travers leur fenêtre.

Des cagoules, des feux d’artifices et des balles de peintures ont été distribuées avant que nous ne débutions la manif. Après toutes ces années, les gens en sont venus à s’y attendre et à se joindre au plaisir! La prison et les vans de transport des prisonniers ont été recouvertes de peinture, et on a chanté et tenu une bannière qui disait « Monte le chauffage » (« Turn up the heat ») et après qu’une tonne de feux d’artifices aient été allumés, on est partis de notre propre chef.

Contre les prisons et leur monde
Les Anarchistes

Fermeture du consulat américain et appellent à poursuivre les actions directes pour mettre fin à la violence raciste dont le Canada est complice

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Fév 032017
 

Lundi dernier à Tiohtia:ke («Montréal», territoire Kanien’kehá:ka occupé), des centaines de personnes indignées et attristées par l’intensification violente de l’islamophobie des deux côtés de la frontière ont fait fermer le consulat des États-Unis.

Debout devant les portes du consulat avec des bannières et des affiches, d’abord dans un silence teinté de tristesse et de colère, les manifestant.es ont spontanément commencé à chanter des slogans – pas seulement contre le décret de Trump envers les ressortissant.es de plusieurs pays musulmans, mais aussi contre le racisme rampant à travers tout le spectre politique du Québec, contre les politiques d’exclusion du Canada en matière d’immigration, et contre la suprématie blanche. Le groupe ad-hoc demande l’ouverture immédiate de la frontière É-U – Canada, le rejet de l’Entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs et la liste des pays d’origine désignés, ainsi qu’un programme de régularisation complète et continue des personnes sans papiers déjà au Canada (pour plus d’information sur ces demandes consultez www.solidarityacrossborders.org).

Les portes du consulat étaient barrées de l’intérieur, et personne n’a pu entrer ou sortir pendant toute la durée de la manifestation, fermant ainsi le consulat et empêchant les activités régulières.

Cette action n’était pas difficile à organiser, et ne nécessitait pas une foule énorme pour être efficace. Nous croyons que c’est un geste qui donne de l’espoir, qui montre qu’à partir d’où nous nous trouvons, avec nos différentes approches et capacités, un grand nombre d’entre nous a la possibilité de trouver des moyens pour travailler avec des membres de notre communauté afin de nous défendre et perturber les institutions qui perpétuent la violence raciste et islamophobe. Nous espérons que de telles actions puissent être menées avec la perspective de pousser les frontières hors de notre ville et de transformer nos communautés en des espaces de soutien mutuel et de support – notre vision d’une Cité Solidaire. Non seulement c’est possible, mais la situation actuelle nous force à le faire.

Alors que la classe politique canadienne prend de grands détours pour éviter de dénoncer Trump, alors que les médias, embourbés dans les stéréotypes racistes qu’ils perpétuent, s’enfargent en essayant de distinguer un tireur et un témoin, et alors que les mêmes personnalités publiques qui insistaient hier pour dire que les personnes musulmanes ne font pas partie de notre communauté expriment aujourd’hui leur stupeur face à cette tragédie, nous ne devrions pas nous attendre et nous ne pouvons pas attendre que ces mêmes complices protègent nos communautés. Cette une menace à laquelle nous devons réagir de plein front. Plusieurs d’entre nous n’avons d’autres choix que d’y être confronté.es – ayant déjà été affecté.es par cette violence. Pour celleux qui ont le choix, nous avons d’autant plus la responsabilité d’être solidaires et de résister, selon nos différentes capacités et moyens, et dans nos différents contextes.

Après le succès de cette action, nous encourageons tout le monde à se réunir, à faire preuve de créativité, à essayer de nouvelles choses, et surtout à prendre des actions concrètes pour ébranler la violence raciste!

Tout le monde déteste les racistes!

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Fév 032017
 

Graffiti pris en photo à Pointe-St-Charles à Montreal

Soumission anonyme à MTLCounter-info

Dimanche soir dernier, six personnes de la communauté musulmane de Québec ont été assassinées dans leur mosquée. Cela démontre que l’idéologie d’extrême-droite raciste est bel et bien vivante dans la supposément égalitaire et tolérante société québécoise, laquelle participe actuellement à nourrir un climat islamophobe dans lequel les racistes se sentent de plus en plus légitimes d’agir. Cette fois-ci, ce n’est pas un acte qui peut être ignoré, contrairement aux têtes de porcs qui avaient été laissées devant la même mosquée quelques mois auparavant, acte qui n’avait intéressé pratiquement personne, ou aux agressions verbales et physiques quotidiennement lancées dans la rue aux gens racisé-es.

Le jour des funérailles organisées pour les victimes de la fusillade, des gens ont brisé les fenêtres d’une mosquée du quartier Pointe-Saint-Charles, à Montréal. Plusieurs ont réagit pour exprimer leur support. Une vigile a rassemblé une centaines de personnes venues apporter leur support devant la mosquée. Un graffiti anarchiste a été peint en solidarité, sur un mur de publicité de l’autre côté de la rue. Sur les fenêtres cassées, des affiches anti-fascistes titrées « Contre le racisme, l’islamophobie et l’anti-sémitisme, soyons à l’offensive » ont été posées.

Plusieurs se demandent comment il est possible que ça puisse se passer ici. Pourtant, le racisme et la haine de ceux et celles extérieurs à la chrétienté ne sont pas choses nouvelles au Canada. Ce pays a été fondé sur le génocide des autochtones ainsi que sur leur ghettoisation dans les réserves. Contrairement à ce qu’on nous apprend à l’école, l’appareil de colonisation du soit-disant Québec a lui aussi participé à ce massacre de masse. La société québécoise a eu son lot de racisme au travers des époques, que ce soit avec la nouvelle forme d’esclavage qu’est l’incarcération de masse des personnes noires et autochtones, avec les pensionnats autochtones, l’exploitation des travailleur.ses migrant.es sans-papiers, ou la Charte des Valeurs islamophobe. Bien sûr, la montée en flèche de l’idéologie nationaliste de droite dans les dernières années a eu un grand impact sur les meurtres survenus à Québec, mais il ne faut pas oublier que ce mode de pensée existait même avant que quelqu’un comme Trump prennent le pouvoir aux États-Unis ou qu’une politicienne comme Marine Le Pen puisse avoir 30% des intentions de vote aux prochaines élections françaises.

Il n’est pas surprenant que l’acte xénophobe ayant eu lieu dimanche dernier se soit produit dans la région de la capitale. Plusieurs groupes racistes diffusent au grand jour leur idéologie abjecte depuis de nombreuses années et ce, dans une grande impunité. Des groupes comme Atalante Québec ou les Soldats d’Odins et plusieurs autres peuvent bien se cacher derrière leur fausse bannière de « seulement dénoncer l’Islam radical », nous ne tomberons pas dans cette supercherie. Nous savons très bien que ce sont des gens qui agissent avec une logique raciste. Comment un groupe comme Atalante peut-il dire qu’il n’est pas raciste, alors qu’une de leurs conférences a été organisée avec des groupes néo-fascistes italiens, comme Casapound, qui se revendiquent de l’héritage de Mussolini ? Québec a aussi son lot de radios poubelles écoutées chaque jour par des milliers de personnes. Les chroniqueur.ses de ces radios peuvent toujours se laver les mains en disant qu’ils et elles n’appellent pas au meurtre, mais le fait est qu’ils et elles contribuent grandement à la banalisation du racisme et de l’islamophobie. Soyons clairs : ces gens ont aussi du sang sur les mains et leur discours de haine doit absolument être confronté avec tous les moyens nécessaires. Que se soit en entartant des gens comme Mathieu Bock-Côté, en perturbant toutes leurs conférences ou en ne laissant jamais une manifestation raciste se dérouler paisiblement.

La réponse face à l’extrême droite doit être déterminée et sans relâche, ces gens doivent avoir peur d’afficher publiquement des discours haineux. On ne devrait attendre aucun changement venant de la classe politique, qui elle aussi a contribue au racisme ambiant : elle banalise la haine envers les musulmans, maintient des frontières et un appareil policier intrinsèquement racistes et perpétue la violence coloniale sur laquelle le Canada a pioché ses fondements. La lutte contre le racisme et le monde qui le nécessite ne viendra que de nous-mêmes et sans intermédiaire de quelconque représentant-e – en combattant les fascistes organisés dans la rue lorsque l’opportunité se présente et en attaquant tout ce qui leur donne de la légitimité. Nous devons nourrir des pratiques anti-fascistes radicales en continuant de nous battre contre les fondements racistes de notre société – le gouvernement colonial et la civilisation industrielle, le nationalisme, la police, les prisons et les frontières.

POUR EN FINIR AVEC LA RÉPRESSION : MULTIPLIONS LES ACTIONS

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Fév 022017
 

POUR EN FINIR AVEC LA RÉPRESSION : MULTIPLIONS LES ACTIONS
21e journée internationale contre la brutalité policière

Depuis plus d’une décennie, le COBP dénonce, à travers la journée internationale contre la brutalité policière, plusieurs thèmes qui touchent les policiers-ères : le nettoyage social, la militarisation, l’impunité, le profilage social/racial/politique, la dérive sécuritaire, etc. Nous constatons de plus en plus que peu importe les aspects du travail policier dénoncés, il n’y a absolument rien qui change; les recommandations de la commission Ménard, suite au printemps 2012, qui dorment dans un tiroir de bureau, l’enquête du coroner suite à la mort d’Alain Magloire qui dort probablement elle aussi dans un tiroir de bureau, les 36 dossiers de plaintes des femmes de Val d’Or contre les flics de la SQ qui ont été rejetées. Bref, plus on avance dans le temps et plus c’est pareil : les flics se donnent la permission de tout faire et s’en sortent impunément.

Le COBP a constaté plusieurs changements durant 2016 et a décidé cette année de sortir de ce noyau de dénonciation et d’aller vers un appel unitaire et constructif pour la manifestation annuelle contre la brutalité policière 2017. Nous avons donc choisi comme thème : Pour en finir avec la répression : multiplions les actions! Plusieurs raisons basées sur des évènements qui sont survenus en 2016 ont motivées le choix du thème: la manifestation du 15 mars 2016 a eu lieu du début à la fin pour une rare fois, et ce, sans voir le bout du nez de la brigade urbaine et de l’anti-émeute, la manif du 1er mai qui a été tolérée plus de deux heures avant que les gens de la manif s’écœurent et attaquent un poste de police, les multiples manifestations durant 2016 qui ont réussi à prendre la rue (souvenons-nous ici que pendant deux ans nous commencions les manifs en souricières), les actions directes qui ont été réalisées contre les pipelines et les oléoducs, l’émeute de Montréal-Nord lors de la journée de commémoration des décès de Freddy Villanueva et de Bony Jean-Pierre durant laquelle un poste de police a été saccagé et une banque allumée en feu, les multiples attaques dans Hochelaga et dans le sud-ouest de Montréal, le sabotage de caméras, les différentes occupations de terrains pour diverses revendications, ou encore les victoires en Cours pour invalider des règlements municipaux. Bref, autant dans les manifestations que dans la vie de tous les jours, autant des actions plus pacifiques que radicales, les gens s’unissent, luttent et commencent tranquillement à s’approprier des alternatives pour agir dans toutes les luttes que la police se réjouit à réprimer : la lutte antipolice, anticapitaliste, antigentrification, contre le milieu carcéral, les pipelines et les oléoducs, la lutte pour sortir les itinérants-es de la rue, la lutte féministe, syndicale, antifasciste, autochtone, queers, trans, etc….. Une bonne riposte doit être imminente et doit se faire non seulement par les manifestations mais également par les actions directes dans la vie quotidienne.

2016 aura été marquée par un « remaniement » de la répression policière. Malgré le pseudo mini relâchement de la répression dans nos manifs impliquant, par exemple, l’arrêt des arrestations de masse, et bien les trappes à tickets sévissent de pire en pire contre, entre autres, les automobilistes, cyclistes, les usagés-ères du métro, les sans-abris. De plus, les journalistes se font épiés-es par le SPVM! Naturellement, les chicanes internes au SPVM sont pires que pire en ce moment. Nous savons très bien que ce ‘’relâchement’’ n’est pas dû au fait qu’on a un nouveau chef de police, mais plus au fait qu’il y a eu de multiples et multiples victoires face à des contestations de tickets et face aux règlements municipaux invalidés dont les flics aimaient tant se servir pour nous réprimer. De plus en plus, les gens font l’effort de contester leurs tickets, quand d’autres développent, à leurs façons, de nouvelles tactiques de dérangement publique.

Nous sommes des jeunes et des moins jeunes écœuré-es de ce système qui se nourrit des prisons et de son bras armé qu’est la police. Nous devons arrêter de parler de rapport de force et le mettre en pratique dès maintenant! Nous devons une fois pour toutes nous regrouper et faire face à cette répression. C’est donc pour toutes ces raisons que le COBP vous invite à la 21e manif annuelle qui aura lieu le 15 mars à 19h à la Place Valois (coin Ontario et Valois)

Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière

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