Pour la semaine du lundi 17 mai, les PalestinienNEs appellent à une semaine d’action en solidarité avec leur soulèvement national et leur grève générale. Veuillez agir pour soutenir celleux qui luttent contre l’apartheid et le colonialisme moderne.
#savesheikhjarrah #gazaunderattack #freepalestine
Voice-over par Nader Haram, musique par John Prod. Produit en collaboration avec Antimidia.
Commentaires fermés sur Déjouer le SPVM pour attaquer un pôle de la haute technologie : Un premier mai anticapitaliste qui donne espoir
Mai032021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Ce 1er mai, la manifestation anticapitaliste annuelle organisée par la CLAC s’est rassemblée au parc Jarry sous le thème « Pas de retour à la normale ». C’était une fin d’après-midi ensoleillée et l’énergie était au rendez-vous à travers les bannières et les drapeaux noirs quand la foule a commencé à traverser les rues résidentielles de Villeray.
D’abord vers l’ouest sur De Castelnau, des feux d’artifices ont été lancés, et des cônes de construction utilisés pour bloquer la route derrière nous. Les policiers ne semblaient pas préparés pour le trajet choisi, et donc il y en avait de moins en moins aux alentours. Tournant d’abord vers le sud pour rejoindre Jean-Talon, la manif a ensuite continué vers l’ouest sous le viaduc, en dessous de la ligne des trains de banlieue vers St-Jérôme.
Se débarrasser du dispositif policier
La manif tourna ensuite vers le sud sur l’avenue Parc, pour entrer sous un second viaduc passant sous la même ligne de train. Cette fois, une surprise attendait les policiers en camions et en vélo qui attendaient que la foule passe pour continuer à leur poursuite : des fumigènes ont été lachées sous le viaduc et des pieds de corbeau ont été déployés sur la route pour crever les pneus des véhicules policiers qui tenteraient de continuer leur poursuite sous le viaduc rempli de fumée. Ces actions ont ainsi bloqué complètement le passage sous le viaduc, une voie clée permettant normalement l’accès à la portion du quartier dans laquelle la manif avait continué.
La majorité des effectifs policiers étant coincée au nord du chemin de fer surplombant le viaduc, la manifestation a tourné abruptement à gauche sur la rue Saint-Zotique en quittant le viaduc. Des ordures et des meubles de terrasses ont été déplacés au milieu de la rue afin de protéger la manifestation dont la vitesse de marche a pu accélerer.
Nous n’acceptons pas que la police entoure nous manifestations, se déplaçant sur le côté, en nous filmant et en nous intimidant, ou encore en nous suivant de près avec des dizaines de camionnettes de policiers émeutes prêts à nous gazer à tout moment. Certaines situations nous appellent à entamer des confrontations directes, mais ce jour-là, notre meilleure stratégie était de les semer. Avec un peu d’inventivité, de prévoyance et de l’intelligence collective, nous avons pu laisser la police loin derrière.
Rendre visite aux gros noms de l’intelligence artificielle
Près de deux minutes après avoir continué à l’est sur Saint-Zotique, la manifestion a tourné à droite sur Saint-Urbain. Un petit groupe de policiers à vélo observaient la manifestation à environ un coin de rue de distance, mais leur back-up antiémeute n’était nulle par à vue, obligeant les policiers à vélo à garder une distance de sécurité.
À notre droite se dressait l’immeuble « O Mile-Ex », qui tient lieu d’épicentre du secteur de l’intelligence artificielle à Montréal, tel qu’imaginé par les politiciens et universitaires dans les cinq dernières années afin de positionner la ville comme centre névralgique mondial de ce domaine. Les immeubles regroupées entre le 6650 et le 6666 Saint-Urbain abritent MILA (un institut de recherche affilié à l’Université de Montréal qui collabore avec Google et Facebook), Thales (une compagnie française de défense et de sécurité), Borealis (le laboratoire d’intelligence artificielle de la Banque royale du Canada, Quantum Black (le laboratoire d’intelligence artificielle de la firme de consultants McKinsey), SCALE AI (un supercluster de la chaîne d’approvisionnement contrôlé par la famille Desmarais), et plus d’une vigntaine d’autres laboratoires et start-ups.
Pendant qu’ils discutent d’éthique afin de distraire la population, ces compagnies développent des technologies qui renforcent l’emprise du capitalisme et de l’autorité sur nos vies. Qu’elles rendent plus efficaces les chaînes d’approvisionnement des grandes entreprises, qu’elles automatisent la vidéosurveillance et la réconnaissance faciale afin de protéger le gouvernement et la propriété des riches, ou qu’elles développent des algorithmes afin de surveiller les milieux de travail et imposer des conditions déshumanisantes aux travailleur-euses, nous savons qui tire profit de ces outils, et ce ne sont pas les exploité-es, les exclu-es et les opprimé-es de la société. Comme des anarchistes l’ont écrit récemment, « ce qui est en jeu, c’est notre capacité d’avoir des secrets, de résister, d’agiter, d’attaquer ce qui détruit tout ce que nous aimons et qui protège tout ce que nous détestons ».
De plus, les installations de O Mile-Ex, avec ses hordes de yuppies du monde de la techno, sont un moteur majeur du déplacement des populations moins nanties de cette partie de la ville. Avec l’implantation du nouveau campus Mil de l’Université de Montréal, ses effets s’étendent sur l’ensemble de Parc-Extension, un quartier ouvrier, principalement immigrant, soumis à la menace grandissante de gentrification.
Les entreprises techno ont exploité notre isolement pendant les mesures de confinement de la pandémie de COVID-19 afin d’augmenter leurs profits et étendre leur présence avec peu de résistance. Comme la crise pandémique introduit une phase nouvelle dans la crise du capitalisme, ces compagnies entendent façonner une « nouvelle normalité » qui alimenterait leur pouvoir.
L’immeuble de O Mile-Ex sans vitrines
Pour toutes ces raisons, de voir différents groupes attaquer ces immeubles était satisfaisant. Alors que les vitrines de MILA étaient brisées les unes après les autres par des marteaux, des roches et d’autres projectiles, toute illusion comme quoi ces entreprises et ses chercheurs profitaient des bénéfices d’un consensus social éclatait également. Des fumigènes ont été lancées dans l’immeuble au travers des trous dans les vitrines dans le but d’activer les systèmes de gicleurs et de causer davantage de dommages.
À la suite de l’attaque sur le O Mile-Ex, quelques policiers sont apparus au sud de Saint-Urbain et ont reçu des vollées de roches et de feux d’artifices. La manifestation s’est dirigée vers l’est sur Saint-Zotique, continuant d’éviter un déploiement policier majeur, tournant au sud sur Clark, puis traversant le parc de la Petite-Italie pour tourner au nord sur Saint-Laurent. Le parc et plusieurs rues transversales à Saint-Laurent ont offert plusieurs bonnes opportunités afin de se changer et de quitter. La dispersion a été accélérée par l’antiémeute qui a chargé sur Saint-Laurent derrière la manifestation en lançant des gaz lacrymogènes. Quelques policiers ont été vus sur le toit d’un immeuble résidentiel, lançant des gaz lacrymogènes sur la foule, une manoeuvre inattendue. Un conducteur de voiture agressif qui a tenté d’avancer sur la manifestation a été confronté et les vitres de sa voiture ont été brisées. Les policiers qui ont envahi la zone où les personnes tentaient de se disperser ont détenu quelques personnes, arrêtant deux d’entre elles, mais aucune accusation sérieuse ne leur a été donnée. Le blocage des rues avec des ordures et d’autres obstacles dans ce contexte aurait pu permettre de réduire leur capacité d’action.
C’est une expérience précieuse que de prendre des risques ensemble dans les rues avec des centaines de camarades et de complices anonymes, qui rêvent d’un monde après le capitalisme, de postes de police et de postes frontaliers incendiés, de supermarchés pillés, de forêts, de montagnes et de rivières protégées de toutes les formes de destruction industrielle et retournées au soin de l’autonomie territoriale autochtone. Bien que les réussites d’une seule manif du premier mai soient minimales face à l’ensemble de nos aspirations, nous croyons que les relations développées au travers de ces moments ne devraient pas être sous-estimées.
La Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) dénonce la répression brutale de sa manifestation encore cette année. En effet, le SPVM a procédé, fidèles à leurs habitudes, à des arrestations injustifiées et violentes. Les policiers y sont allé de coups de matraques et de gaz lacrymogène pour faire taire la population qui en a assez de se faire exploiter chaque jour pour enrichir des bourgeois·e·s nauséabond·e·s et leurs compagnies qui profitent de la COVID-19. Plusieurs personnes on été blessées et les policiers ont même détruit le cellulaire d’un·e participant·e.
Plus de 750 personnes étaient rassemblées pour dénoncer l’exacerbation des injustices sociales et de la précarité durant la pandémie actuelle. Le capitalisme et le néolibéralisme ont posé les bases de ce désastre et ce n’est certainement pas à travers ce système économique que nous parviendrons sortir de la crise. Les organisateur·trice·s tiennent à remercier les participant·e·s à la manifestation qui ont repris la rue cette année, malgré le contexte de crise sanitaire, avec masques et mesures de distanciation.
Dans le cadre de la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses, la CLAC organisait aujourd’hui la manifestation anticapitaliste annuelle du 1er Mai, qui commençait à 16h au parc Jarry. Rappelons que l’année dernière, en raison du contexte sanitaire, il n’y a pas eu de rassemblement, mais nous avions tout de même appelé à une journée d’actions de visibilité, qui fut un vif succès malgré tout.
Cette année, nous avons été manifester dans le Mile-Ex pour dénoncer les compagnies d’intelligence artificielle qui profitent éhontément de la crise, en convertissant des subventions publiques en outils pour le secteur privé. Les entreprises qui y sont situées sont une force majeure de la gentrification et du déplacement des résident·e·s du quartier Parc-Extension en plus de participer à la surenchère technologique de la surveillance.
Stacy Langlois, une manifestante, déclare : « Comme toujours, ce sont les travailleurs et travailleuses, les pauvres, les personnes migrantes, les personnes qui occupent des emplois majoritairement féminins, qui se tuent – littéralement – pour faire vivre les plus riches. C’est nous qui cuisinent et qui leur livrent leur bouffe pour pas qu’ils aillent besoin de faire la file à l’épicerie comme nous autre.» Elle poursuit: «Leur plan de relance, c’est de nous garder dans la misère.»
En plus, le renforcement des frontières et les abus des instances d’immigration ont pour mission de préserver ces inégalités. Les personnes migrantes qui ont eu la « chance » de venir ici meurent dans nos hôpitaux et nos entrepôts. Les rues des quartiers les plus pauvres sont vides, la police étant toujours en recherche de ses prochaines victimes. Les Premiers Peuples sont humiliés, agressés et tués par les instances gouvernementales pilotées par les compagnies extractivistes. Et dans tout ce chaos, on nous impose l’obéissance, le silence, l’aveuglement face à tout ce qui se passe autour de nous. C’est absurde et révoltant!
Lors d’un discours d’ouverture enflammé, Steven Lafortune-Sansregret s’est écrié : « Ce que nous devons relancer, ce n’est pas l’économie, mais les luttes pour la fin de l’exploitation capitaliste ! » Ensemble, prêt·e·s à nous battre, nous sommes bien plus fort·e·s et bien plus nombreux·euses que ceux qui nous oppriment en tout impunité. Refusons cet avenir « ubérisé » et bâtissons un monde d’entraide et d’équité. Pour y arriver, nous utiliserons tous les moyens nécessaires.
Nous ne voulons pas de ce monde qu’ils essaient de nous vendre! Ni de l’ancien, ni du nouveau! À bas le capitalisme!
que le 1er mai est aujourd’hui et a toujours été l’occasion pour les travailleuses et les travailleurs de tous les pays de s’unir pour célébrer les acquis historiques de la classe ouvrière et porter des revendications visant l’amélioration continue des conditions de travail, des conditions de vie et des conditions générales de santé et de sécurité de l’ensemble des travailleurs et des travailleuses;
attendu
que la protection de la santé et de la sécurité des travailleuses et des travailleurs des milieux de soins de santé est d’une importance primordiale;
et attendu
que le système de santé et l’ensemble de ses travailleuses et travailleurs, infirmières, médecins, conseiller·e·s, intervenant·e·s, préposé·e·s et employé·e·s de soutien sont actuellement soumis à une pression exceptionnelle et ont besoin de notre solidarité inconditionnelle;
Nous, les groupes populaires et organisations syndicales et communautaires qui organisent et/ou participeront à des événements publics le 1er mai 2021, nous engageons à demander à nos participantes et participants :
d’exprimer toute leur solidarité avec les travailleuses et travailleurs de la santé, mais aussi avec l’ensemble des travailleuses et travailleurs « essentiel·le·s », et ce, indépendamment de leur statut migratoire;
de porter le masque pendant toute la durée de nos événements;
de respecter la distance sécuritaire de deux mètres, autant que faire se peut, durant toute la durée de nos événements;
d’éviter tout contact non nécessaire durant toute la durée de nos événements.
Nous demandons à tous les groupes et les organisations qui prévoient des événements pour le 1er mai 2021 d’adhérer à ce pacte, faute de quoi nous leur demandons de renoncer à organiser quoi que ce soit ce jour-là et de rester chez eux pour ne pas compromettre davantage la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs de nos systèmes de soins.
–> Si votre groupe ou votre organisation endosse ce PACTE pour un 1er mai solidaire, veuillez écrire à alerta-mtl@riseup.net pour être ajouté à la liste des signataires/participants.
–> Si vous adhérez à l’esprit de ce pacte en tant qu’individu, nous vous invitons à « participer » à l’événement Facebook qui se trouve à cette adresse, et à le relayer dans vos réseaux.
CONTEXTE
Dans le monde entier, le 1er mai est reconnu comme la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses.
Depuis 135 ans, la classe ouvrière prend la rue, s’organise et manifeste à cette occasion pour faire valoir ses intérêts et sa force face à la classe capitaliste et aux dirigeant·e·s qui font son jeu. La tradition du 1er mai est née dans le sang de syndicalistes révolutionnaires aux États-Unis, en 1886, et s’est ensuite répandue dans les Amériques, en Europe, puis dans le reste du monde, portée par les mouvements syndicalistes, révolutionnaires, anticapitalistes et internationalistes. Elle a en partie été institutionnalisée dans certains pays au fil des compromis historiques, mais les mouvements et milieux anticapitalistes ont par ailleurs su préserver son caractère révolutionnaire dans un grand nombre de contextes.
Cette tradition est bien vivante au Québec et à Montréal, où de nombreux événements ont lieu chaque année le 1er mai, dont des rassemblements syndicaux, une manifestation anticapitaliste et différentes mobilisations sociales et communautaires conçues pour porter diverses revendications et illustrer ou instaurer de différentes manières un certain rapport de force avec la classe possédante.
Plusieurs événements sont prévus dans la métropole à l’occasion du 1er mai 2021 :
Or, il appert que certains leaders du mouvement « complotiste » anti-masque, anti-distanciation et anti-vaccin se profilent derrière une autre marche organisée le 1er mai pour « manifester [leur] désaccord face aux mesures sanitaires au Québec ». (De nombreux projets de vigilance citoyenne, dont Montréal Antifasciste et Xavier Camus, ont par ailleurs documenté l’influence dominante exercée par différents individus liés à l’extrême droite dans le mouvement d’opposition aux mesures sanitaires au Québec.)
Cette action anti-sanitaire doit avoir lieu en périphérie du principal site de vaccination à Montréal, soit le Stade olympique, bien entendu sans masques et sans gestes barrières.
Au moment où la troisième vague est en phase ascendante partout au Québec, où le système de santé est menacé de surcharge sous la pression des variants de COVID-19, où la campagne de vaccination ne va pas aussi vite qu’il le faudrait pour compenser les effets de ces variants, et au moment, surtout, où les travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux sont à bout de souffle après 13 mois d’efforts intensifs contre la pandémie, nous trouvons sidérant et parfaitement inacceptable que les complotistes et autre négationnistes de la COVID s’autorisent à prendre la rue le 1er mai pour mettre en danger, par leur comportement irresponsable, les travailleuses et travailleurs du système de soins de santé ainsi que toutes celles et tous ceux dont le travail est jugé essentiel dans les autres secteurs d’activité.
La santé et la sécurité des travailleurs et des travailleuses ont toujours été une préoccupation centrale des mouvements de revendication et d’affirmation de la classe ouvrière et des mobilisations du 1er mai.
Il est grand temps que la majorité des travailleuses et des travailleurs expriment clairement leur ras-le-bol face aux délires et à l’insouciance des complotistes anti-sanitaire qui, rappelons-le, baignent dans l’imaginaire idéologique de l’extrême droite.
Commentaires fermés sur Émeute contre le couvre-feu!
Avr242021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Le dimanche 11 avril, en réponse au rétablissement par Legault du couvre-feu de 20h, les gens sont descendus dans les rues de Montréal pour profiter du temps printanier et exprimer une rage joyeuse contre ce monde de merde qui continue à nous voler nos vies. Sans intention politique déclarée, un appel a été lancé sur les médias sociaux pour se rassembler dans le Vieux-Port afin de faire la fête et de défier le couvre-feu. Un certain nombre d’anarchistes se sont joints à ce qui s’est avéré être une foule mixte de personnes, principalement des jeunes, dont le principal point commun était la colère que leurs quelques libertés soient encore plus restreintes par le gouvernement. Avant 20 heures, l’atmosphère était excitée et bruyante, le slogan » fuck Legault » étant le plus fréquent et le plus fort. Les motos faisaient tourner leurs moteurs, les gens dansaient, buvaient et riaient avec leurs amis pour célébrer le printemps en défiant ce monde de merde.
Le premier véhicule du SPVM qui a passé a été accueilli par des huées et des doigts du milieu, le second par des œufs, des bouteilles et des pierres. La révolte était dans l’air, et nous étions ravis d’être au milieu d’une manifestation aussi bruyante, surtout après un hiver aussi long et morose. À l’approche du couvre-feu, nous avons remarqué que l’anti-émeute se rassemblaient à l’est de la rue de la Commune et de la rue Saint-Paul. Il n’y avait que quelques patrouilles à l’ouest sur la rue de la Commune. À ce moment-là, ils gardaient leurs distances, surveillant la manifestation.
À peu près au même moment, des « reporters » sont arrivés de « Rebel Media », un média d’extrême droite basé à Toronto. Rebel Media est connu pour employer des journalistes liés à Stormfront, un site néo-nazi prolifique, et pour travailler avec d’autres personnalités racistes, transphobes et d’extrême droite, ainsi que pour propager des théories anti-immigrants et des théories du complot niant la COVID. Malgré le comportement désespéré de Rebel Media, qui cherche à attirer l’attention, il s’agit d’échecs plutôt obscurs, même en tant que provocateurs sur YouTube (remarque : depuis le 14 avril, ils ont été suspendus de YouTube). Il était clair que la grande majorité des participants ne savaient pas qui ils étaient. Malheureusement, de nombreux jeunes ont interagi avec eux de manière enthousiaste et positive.
Nous estimions ne pas être assez nombreux pour faire face à Rebel Media, et il semblait probable que si nous attaquions, la foule prendrait leur parti, car personne ne sait qui est Rebel Media, et encore moins qu’ils sont utilisés pour créer une propagande d’extrême droite. C’était une situation frustrante.
Au même moment, des feux ont été allumés par de petits groupes au sein de la manifestation, mais ils ont été éteints par ce qui semblait être un groupe restreint mais organisé d’hommes blancs portant des équipements tactiques et des patchs associés à des types d’extrême droite attachés à leurs vestes, dont l’un avait une caméra go-pro sur la tête. On les a vues parfois avoir une discussion de groupe avant de se déplacer à l’intérieur et autour de la manifestation pour surveiller la foule. Malgré quelques bagarres et confusions ici et là, l’ambiance était toujours extrêmement positive, les gens faisaient la fête, chantaient et célébraient le fait d’être dans la rue ensemble.
Plus tard, des groupes plus importants ont commencé à allumer des feux encore plus grands sur la place, et cette fois, les paci-flics ne sont pas intervenus. Il y a eu une certaine résistance lorsque les policiers anti-émeute ont commencé à lancer des gaz lacrymogènes et à essayer de disperser la foule, mais la plupart des gens ont commencé à courir et à se disperser lorsque les policiers sont entrés sur la place. L’ouest de St-Laurent était apparemment libre de flics, et de multiples groupes de personnes ont commencé à allumer des feux, à piller et à détruire des magasins et d’autres biens en partant. Même si nous aurions aimé que cela dure plus longtemps, il était réconfortant de voir les gens travailler ensemble pour reprendre un peu de leur vie en pillant les magasins bourgeois du Vieux-Port, et en foutant la merde en général. Un bus de ville utilisé pour transporter les flics anti-émeute a également été libéré et couvert de graffitis pendant que d’autres faisaient la fête à l’intérieur et autour, célébrant une petite victoire, même pour une brève minute.
Dans un commentaire aux médias, la maire Plante a qualifié les fêtards de « stupides » et s’est plaint des dommages causés aux petites entreprises, affirmant que « nous devons rester unis et solidaires ». Ce n’est que le récit libéral merdique habituel : soudainement, « nous sommes tous dans le même bateau », tous égaux en tant que « citoyens » lorsqu’il s’agit de maintenir l’ordre social. Ils passent sous silence les divisions très réelles au sein de la société, maintenues par des structures oppressives par lesquelles les classes riches, majoritairement blanches et propriétaires, exploitent la classe ouvrière, les pauvres et les personnes à prédominance de couleur.
En même temps, les politiciens identitaires de gauche sur les médias sociaux condamnent les émeutes, affirmant qu’elles sont responsables de l’aggravation des dommages causés aux personnes déjà les plus exposées. D’autres se laissent prendre au récit d’insaisissables « agitateurs extérieurs », des anarchistes blancs, qui infiltrent des foules pacifiques pour provoquer la violence. Bien que nous reconnaissions les dangers réels auxquels les personnes marginalisées sont confrontées dans le cadre du COVID19, nous tenons à souligner que ce sont principalement des personnes de couleur qui se sont présentées et ont agi de leur propre initiative lors de cette émeute.
Ce ne sont pas la révolte et la solidarité militante dans les rues qui causent du tort, mais les institutions et les lois qui régissent la civilisation capitaliste. Ce sont elles qui nous maintiennent enchaînés à des emplois de merde où nous sommes le plus à risque d’attraper le COVID19, qui nous harcèlent et nous assassinent, et qui protègent un système économique basé sur le vol des terres autochtones. Nous accusons ces chasseurs de nuages d’enlever le pouvoir aux personnes marginalisées qui se sont manifestées et se sont soulevées. Nous les accusons de faire le travail de la police et des politiciens en essayant de pacifier, d’aliéner et de délégitimer la rage des émeutiers.
Les manifestations continuent à être appelées les nuits suivant le 11 avril. Jusqu’à présent, les deuxième et troisième manifestations étaient beaucoup plus petites que la première, et ont été lourdement réprimées par la police. Néanmoins, sans réelle fin en vue du couvre-feu, nous pensons qu’il est impératif de continuer la lutte. En ce sens, nous sommes » tous dans le même bateau » – nous avons une solidarité militante avec les jeunes (et les autres) dont l’avenir est également de plus en plus sombre.
Il y a un certain nombre de considérations tactiques que nous aimerions examiner à la lumière des événements du 11 avril. Si les paci-flics ont pu intervenir lorsque de petits groupes allumaient de petits feux, ils n’ont pas pu le faire lorsque des feux plus importants étaient allumés. Et dès que la foule a été dispersée, ils n’étaient pas prêts à faire face au pillage ou au vandalisme. Il est clair qu’ils sont relativement faibles, et peu nombreux. Bien que nous ne soyons pas assez nombreux pour nous sentir en confiance pour les affronter à ce moment-là, nous pensons que si les anarchistes et les anti-autoritaires se présentaient en plus grand nombre et agissaient ensemble, il est possible que nous puissions les faire taire et même les forcer à sortir de la foule s’ils tentent de pacifier les gens. Notre nombre nous donnera une plus grande légitimité auprès des autres personnes présentes, et nous permettra probablement d’avoir des conversations critiques avec eux sur qui sont ces personnes et pourquoi nous défendons certaines actions.
En ce qui concerne la police, elle ne s’est pas engagée dans la foule avant que de grands feux ne soient allumés. Nous pensons qu’il serait possible de frapper la police en premier, avant qu’elle n’intervienne, mais cela ne semble pas viable pour le moment. La rage grandit contre la police, et il est possible que plus tard, nous soyons en mesure d’agir en premier, mais cela nécessiterait également que nous soyons suffisamment nombreux, et que nous sachions lire les vibrations de la foule. Dans tous les cas, afin de nous permettre de tenir la rue dans ces situations, nous devons également être capables de nous défendre contre les techniques de dispersion. Il s’agit en particulier de faire face aux gaz lacrymogènes, qui se sont avérés efficaces pour disperser rapidement les foules. Il serait également avantageux de se préparer avec des projectiles ou d’avoir les moyens de casser des pavés, etc. afin d’en fournir aux personnes présentes. Nous devons également être suffisamment nombreux pour pouvoir agir en tant que groupe distinct, faire face aux gaz lacrymogènes et résister calmement aux policiers anti-émeutes. Nous pensons que cela renforcerait la confiance au sein de la foule, faciliterait un engagement plus combatif avec les flics anti-émeutes et montrerait que nous n’avons pas besoin de simplement battre en retraite.
Nous devons continuer à contrer les récits libéraux visant à pacifier la révolte, à nous retirer de la rue et à rendre notre pouvoir aux politiciens et aux experts autoproclamés. Nous pouvons le faire pendant les manifestations, lorsque les pacifistes essaient de parler et d’agir contre la violence contre la police et les biens, et après coup en répondant aux types d’IDPOL et aux rapports des médias avec notre propre analyse. En tant qu’anarchistes et anti-autoritaires, nous devons être présents lors de ces événements de défi. C’est là que nous construisons une complicité et une affinité avec les rebelles en dehors de nos cercles, et quand c’est possible, nous avons des conversations critiques avec ceux qui sont présents sur les tactiques et les cibles. De même, nous devons être capables de repousser les escrocs d’extrême droite et les réactionnaires qui seraient là pour exploiter notre révolte.
Cet été va être chaud, jetons de l’huile sur le feu et brûlons ce putain de monde carcéral !
Solidarité avec les émeutiers et les fêtards ! Fuck le couvre-feu !
Merci à toutes et à tous pour votre présence à la manifestation d’hier soir! Nous étions plusieurs centaines de personnes à prendre la rue pour dénoncer l’imposition d’un couvre-feu, mesure qui porte gravement atteinte à nos libertés et nos perspectives de solidarité.
Ensemble, nous avons réussi à mettre de l’avant un discours clair, qui critique les fausses solutions du gouvernement Legault et de la ville de Montréal. Nous avons dénoncé le couvre-feu et tout recours à la police dans le traitement de la crise sanitaire, en soulignant les impacts cruels qui en découlent sur les sans-abris, les travailleur-ses du sexe, les consommateurs de drogues, les travailleur-ses sans papiers et tant d’autres.
La lutte contre le couvre-feu et les fausses solutions autoritaires à la pandémie continue et prend de l’ampleur. Il y a une volonté fermement énoncée, de refuser la dichotomie entre l’obéissance aveugle au gouvernement et les manipulations insensées des conspirationnistes qui sont exploitées par l’extrême droite.
Alors que nous manifestions contre l’État policier, le SPVM s’est montré habile à en faire une démonstration exemplaire. Malgré le déploiement de plusieurs centaines de policiers, nous avons pris la rue et scandé des slogans haut et fort pendant plus d’une heure! Le ton est ensuite monté d’un cran lorsque les anti-émeutes ont forcé nos rangs pour s’emparer d’un de nos camarades. Malgré les efforts de la foule pour venir en aide aux camarades ciblés par la police, nous n’avons pas réussi à les libérer. Il nous appartient à toutes et tous de réfléchir à nos pratiques pour que de telles situations ne se reproduisent plus.
Plusieurs d’entre vous ont fait part de leur volonté de poursuivre la lutte. Sachez que nous n’avons pas l’intention de lâcher le morceau. Notre but principal est d’aider à mobiliser. N’hésitez pas à vous auto-organiser, à planifier des actions ; nous n’hésiterons pas à utiliser la plateforme pour vous appuyer au meilleur de nos capacités. Notamment, nous invitons nos camarades à rejoindre les rassemblements plus spontanés lancés par les jeunes montréalais-es qui manifestent leur colère légitime envers le couvre-feu depuis plusieurs jours; nous ferons circuler les appels pertinents sur nos plateformes. Demeurez à l’affût !
Un merci tout particulier à l’AQPSUD avec qui nous avons la chance de lutter depuis le tout début de la contestation du couvre-feu. Merci pour votre présence et pour tout le travail que vous accomplissez quotidiennement.
Si vous avez reçu une contravention pour violation du couvre-feu, écrivez à nousnepayeronspas@riseup.net pour participer à un effort d’entraide juridique.
Restons solidaires face à la répression policière, apprenons à ne laisser personne derrière.
Nous sommes un groupe de personnes qui, en février 2020, ont tenu une journée de blocage ferroviaire à soi-disant Lennoxville, Québec, sur des territoires Abénaquis volés, en solidarité avec les défenseurs et les défenseuses de la terre Wet’suwet’en et contre la violence persistante du colonialisme. Nous avons appris récemment que les accusations criminelles portées contre nous avaient finalement été abandonnées et que notre dossier avait été fermé.
D’un côté, nous accueillons avec joie de ne pas avoir à subir le stress et les tracas d’un procès criminel, et d’autant plus en considérant comment la police de Sherbrooke nous a menti de façon éhontée et a enfreint ses propres protocoles afin de nous arrêter en cette journée ensoleillée d’hiver.
D’autre part, cependant, nous pensons qu’il est important de se souvenir et de reconnaître que les charges criminelles auxquelles nous étions confronté.es viennent d’un État (et son système juridique) qui ne voit rien de mal au génocide colonial, au meurtre et à la dépossession des peuples autochtones, et avec la destruction de la vie au nom du profit. Le soi-disant Canada et le soi-disant Québec sont sur des territoires autochtones volés, et aucune loi ni répression ne nous fera voir cela comme juste ou acceptable. Notre action en était une parmi de nombreuses autres en solidarité avec les Wet’suwet’en qui ont été continuellement menacé.es et harcelé.es par les brutes de la GRC et de l’industrie des pipelines.
Les fonds que nous avions amassés pour notre bataille juridique seront répartis également entre les avocates qui nous ont soutenu.es, les ami.es de Tyendinaga et Hamilton qui font face à des procès pour leurs propres blocages de solidarité, de même qu’au fonds légal du Camp Unist’ot’en.
Commentaires fermés sur Appel à la solidarité! Contactez le bureau du procureur de Hamilton le 25 mars pour demander l’abandon des poursuites en lien avec les blocages!
Parmi les accusations en lien avec les blocages ShutDownCanada de 2020, celles contre les défendeur·esses à Hamilton sont parmi les plus graves. Ces accusations visent un blocage de 24 h sur les voies ferrées de CN et CP en ville du 24 au 25 février en solidarité avec les Wet’suwet’en et en réponse à l’attaque du PPO sur le territoire de Tyendinaga le matin même.
Au départ, iIl y avait six personnes inculpées dans cette affaire, mais nous sommes ravi·e·s de pouvoir vous annoncer que les poursuites contre deux de ces personnes ont été abandonnées il y a quelques mois. Les autres défendeur·esses sont accusé·e·s sous quatre chefs de Méfait (criminel) de plus de $ 5000, dont chacun emporte une peine maximale de dix ans de prison.
Au moment même où se déroulait le blocage à Hamilton, un autre blocage avait lieu à Toronto. Il bloquait la même voie, a duré environ le même temps et les personnes arrêtées étaient accusées de faits presque identiques. Cependant, les défendeur·esses de Toronto n’ont été inculpé·e·s que sous un seul chef de Méfait (délit) de moins de $ 5000 dont la peine maximale n’est que six mois de prison.
Impossible d’expliquer la différence entre les accusations portées par la police de Hamilton et celles de Toronto. Mais en ce moment, l’affaire n’est plus entre les mains de la police et la responsabilité reste avec le procureur de Hamilton.
Tandis qu’à Toronto les poursuites ont été abandonnées par la procureur dans le cadre d’un engagement de ne pas troubler l’ordre public, le proc à Hamilton cherche de la prison ferme contre certain·e·s défendeur·esses et s’obstine à les faire passer en procès.
Il faut que le procureur de Hamilton comprenne qu’il y ait des gens partout au Canada qui observent cette affaire de près et n’acceptent pas ce traitement disproportionné. Le procureur devrait abandonner immédiatement toutes les poursuites en lien avec les blocages.
Les défendeurs et défenderesses de Hamilton ont une audience importante le 12 avril. Dans les prochaines semaines, on a besoin de votre soutien pour faire écouter le procureur. On fait appel à contacter le bureau du procureur de Hamilton le jeudi 25 mars, par téléphone ou courriel afin d’envoyer un message clair.
Les procureurs les plus impliqués dans l’affaire sont: Steve O’Brien steve.obrien@ontario.ca Jeffrey Levy jeffrey.levy@ontario.ca L’adresse courriel générale du bureau c’est VirtualCrownHamilton@ontario.ca.
Si vous envoyez un courriel, pensez à nous mettre en CCI pour qu’on soit au courant!
Le numéro du bureau c’est 905-645-5262. Vous pouvez demander Jeffrey ou Steve, indiquer que vous voulez leur laisser un message ou dire ce que vous avez à dire à la personne qui répond au téléphone. Si vous appelez, envoyez-nous un courriel à dropthecharges@riseup.net pour nous le dire.
Vous pourrez utiliser le texte ci-dessous comme le corps d’un courriel ou comme aide-mémoire pour un coup de fil. Veuillez rester poli·e et souvenez-vous que c’est pas l’intention de menacer ou mettre la pression sur qui que ce soit, nous voulons tout simplement communiquer l’intérêt public dans cette affaire. Comme le bureau du procureur à Hamilton est unilingue anglophone, on a laissé le texte en anglais:
Hello,
I’m contacting you because I am concerned about your office’s decision to pursue charges against four defendants in connection to the February 24-25th rail blockade in Hamilton last year.
The four defendants in Hamilton were a small part of a movement involved tens of thousands of people and is of major public interest. I believe that all charges connected to the movement should be withdrawn, including those against the Hamilton blockade defendants.
The charges laid against defendants in Hamilton are significantly more serious than those laid for similar facts in other jurisdictions. In fact, a blockade that was held the same week in Toronto on the same line for the same duration was resolved by peace bond four months ago.
Commentaires fermés sur La statue de la reine Victoria vandalisée après le couvre-feu à l’occasion de la Saint-Patrick
Mar192021
Soumission anonyme à MTL Contre-info
La Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin déclare: Finissons-en avec la monarchie au Canada! Fin aux monarchies partout!
Montréal, 17 mars 2021 – La Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin s’est réunie à soi-disant Montréal lors d’une célébration anticoloniale de la Saint-Patrick; la brigade a défié le couvre-feu pour recouvrir à nouveau la statue de la reine Victoria de peinture rouge. La statue en bronze emblématique de la reine Victoria, inaugurée en 1900, est située sur la rue Sherbrooke sur le campus de l’Université McGill.
Selon Pádraig Patel, membre de la Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin: « Le legs brutal de la monarchie britannique est de nouveau le point de mire dans les médias. La famille royale est un symbole de racisme et de colonialisme. Oublions les distractions des célébrités, et attablons-nous à nous débarrasser de la royauté, de façon conjointe avec les mouvements pour la justice sociale».
Un autre membre de la brigade, Sujata Sands, mentionne: « Nous regrettons ne pas avoir pu déboulonner la statue ce soir, comme les personnes sympas l’ont fait en août dernier avec la statue de Macdonald ».
Un troisième membre de la Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin, Lakshmi O’Leary, avance: « Mettez tous les members de la famille royale britannique dans une limousine et donnez-leur un chauffeur français saoul ! »*
Dans les mots de la Brigade de solidarité anticoloniale Delhi-Dublin en 2019: « La présence de statues de la Reine Victoria à Montréal est une insulte aux luttes d’autodétermination et de résistance des peuples opprimés dans le monde entier, y compris les nations autochtones en Amérique du Nord (l’Île de Tortue) et en Océanie, ainsi que les peuples d’Afrique, du Moyen-Orient, des Caraïbes, du sous-continent indien, et partout où l’Empire britannique a commis ses atrocités. Le règne de la reine Victoria représente une expansion massive de l’Empire britannique barbare. Collectivement, son règne a représenté un héritage criminel de génocide, de meurtres de masse, de torture, de massacres, de terrorisme, de famines forcées, de camps de concentration, de vols, de dénigrement culturel, de racisme et de suprématie blanche. Cet héritage devrait être dénoncé et attaqué. »
Attaques précédentes contre les statues de la reine Victoria à Montréal:
* Henri Paul était conducteur du Mercedes de luxe qui transportait la Princesse Diana lors de son accident mortel à Paris en 1997. Chaque membre de la monarchie britannique mérite un conducteur français saoul.
Ce soir se tenait la 25e édition de la manifestation annuelle contre la brutalité policière. 25 ans de marche, 25 ans de répression systématique à son endroit, comme une tradition annuelle de mauvais goût. Pour cet anniversaire important, le SPVM a décidé de laisser la marche se dérouler, mais avec un encadrement très serré, les très nombreux policiers bousculant les personnes qui ne suivaient pas leurs règles.
Nous avons manifesté dans Parc-Extension, un quartier ouvrier, pauvre et à majorité migrante, parce que ce quartier est menacé par la gentrification, comme plusieurs autres à travers la ville. Le nouveau quartier technologique à la mode du Mile-Ex et l’arrivée d’un nouveau campus de l’Université de Montréal sont responsables de la gentrification de Parc-Ex de ce qui vient avec : les évictions de nombreux locataires, qui ne pourront pas se permettre de se reloger dans le quartier, l’explosion des prix et les boutiques huppées et une augmentation de la surveillance policière, pour protéger les nouveaux et nouvelles résident·e·s plus riches et pour mettre de l’ordre dans le quartier, pour effacer les résident·e·s que la ville pousse désormais à la rue.
Comme quartier pauvre et avec une large population racisée, le harcèlement policier fait partie de la vie quotidienne de Parc-Extension. Même si cela fait des années que la police promet de régler le problème du profilage racial à Montréal, rien de concret n’a été fait et la répression continue. Les abus policiers graves sont toujours monnaie courante. Dans Parc-Ex, ce qui est arrivé à Mamadi Camara récemment en est un bon exemple. Que l’on manifeste dans Parc Ex, c’est encore toléré, mais dès que nos regards se sont tournés vers Ville Mont-Royal les policiers ont sorti leurs dents, leurs matraques et leurs boucliers.
C’est un hasard aussi ironique que triste que ce 25e anniversaire soit souligné sous le thème de l’abolition de la police. Le COBP réitère que cette solution, qui peut sembler radicale si on s’arrête à ce seul slogan, est la seule possible afin d’enrayer la violence systémique de l’État à l’endroit des personnes vulnérables ou marginalisées. Les nombreux groupes et mouvements ayant mené la lutte à nos côtés depuis les 12 derniers mois, suite au meurtre abhorrant de George Floyd par Derek Chauvin, viennent rejoindre une lutte que le COBP mène depuis sa création, soutenus par un nombre grandissant de gens qui se lèvent pour scander haut et fort le ras-le-bol collectif de leur communauté : à bas la police, nous ne nous laisserons plus tuer impunément dans NOS rues.
Il n’y aura jamais de paix sans justice, et jamais de justice tant que l’institution policière existera pour protéger le statut quo de l’ordre capitaliste.
Pour terminer, nous faisons un appel à témoins : si vous avez été arrêté·e, brutalisé·e ou si vous avez été témoin d’une arrestation ou d’un cas de brutalité policière, svp communiquez avec le COBP à : cobp@riseup.net
Nous vous rappelons également de faire attention à ce que vous publierez comme photos et vidéos sur les médias sociaux.