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Une autre fin est entièrement spéculative : Réflexions sur l’expulsion du campement Notre-Dame

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Déc 122020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Le lundi 7 décembre à 7 heures, plus de 50 personnes ont tenté de se rassembler près du campement de Notre-Dame pour soutenir les résident.e.s menacé.e.s d’expulsion par les flics ce matin-là. Ce campement a été établi l’été dernier par des personnes vivant sans abri sécuritaire. Le SPVM avait déjà établi un périmètre autour du campement et l’a défendu pour empêcher les manifestant.e.s de s’en approcher. Ainsi, la police a pu facilement évacuer les résident.e.s du campement comme prévu.

Même s’il était certainement inspirant de voir tant de gens sortir pour une telle cause, la manifestation de solidarité du matin s’est terminée de la même manière que bien des actions antifascistes à la frontière de Lacolle : les flics immobilisent la foule, puis l’empêchent d’atteindre ses objectifs. À ce stade, la seule chose qui reste à faire est de crier des injures. Ce qui était décevant et inefficace, étant donné que l’objectif de l’action de ce matin-là était d’arrêter les expulsions.    

En quoi cela aurait-il pu être différent ? Comment les personnes qui se sont présentées auraient-elles pu se comporter de manière à empêcher les flics d’expulser de force les gens de leurs abris et de la communauté qu’ils avaient créée ? Cette réflexion rappelle une autre fin possible, qui est entièrement spéculative.

Je voudrais commencer par reconnaître quelques points importants pour expliquer comment je me situe vis-à-vis de l’appel à la solidarité de lundi matin : a) alors que certain.e.s résident.e.s du camp ont exprimé leur volonté d’être relogé.e.s par le SPVM et les services sociaux, plusieurs autres ont manifesté un ardent engagement à rester sur place malgré la menace d’expulsion. Cette réflexion est une tentative d’imaginer comment des sympathisant.e.s auraient pu faciliter les conditions pour que ces résident.e.s puissent rester ; b) dans toute (ré)imagination stratégique, il n’y a jamais de certitudes, c’est pourquoi cette réflexion est une façon d’envisager des réponses futures ; c) plusieurs personnes présentes ce matin-là avaient déjà collaboré avec les résident.e.s du campement de Notre-Dame et elles ont partagé des informations critiques qui ont permis à l’action de solidarité de se concrétiser. Ces relations existantes sont cruciales pour toute réponse de solidarité ; d) je n’ai moi-même aucune relation avec les résident.e.s ou les organisateur.trice.s de ce campement.

Compte tenu de ce qui précède, j’aimerais réimaginer l’action de lundi matin sous l’angle de la dissuasion. Alors, permettez-moi de spéculer…

Début novembre, alors que le temps change, que les nuits deviennent plus froides et les jours plus courts, de nombreuses personnes de la constellation de la gauche radicale, anarchiste et autonome de Montréal se réunissent pour discuter de ce qu’il faudrait faire lorsque les résident.e.s du campement de Notre-Dame feront face à une expulsion. Ce scénario est prévisible non seulement en raison des expériences passées, mais aussi parce que ces personnes ont déjà des relations avec les gens du camp, et que la police a déjà procédé à des expulsions similaires dans d’autres parties de la ville ainsi que dans d’autres grandes villes comme Toronto. On sait qu’il y aura un périmètre de police limitant l’accès au camp dès l’aube de l’expulsion.

À force de conversations et de collaboration, les organisateur.trice.s de cette coalition de réaction rapide parviennent à une proposition à présenter aux habitant.e.s du campement : lorsque la police viendra avec sa menace d’expulsion, les partisan.e.s entreront discrètement dans le camp la veille, planteront leurs tentes et seront prêt.e.s à réagir dès l’arrivée matinale des flics, des pompiers et des services sociaux.

La réaction des résident.e.s à cette proposition est mitigée. Certain.e.s sont prêt.e.s à déménager avec le soutien des services sociaux et craignent qu’une telle action ne les empêche d’être relogé.e.s avec le peu de soutien que la Ville pourra leur offrir. D’autres résident.e.s expriment une certaine hésitation, tout en étant plutôt d’accord avec l’idée générale de rester sur place et de conserver leur communauté autonome. C’est super important pour beaucoup d’entre elles et eux, étant donné que depuis 4-5 mois, ils et elles sont nombreux.ses à avoir établi des relations de soutien au sein de ce campement. Après bien des discussions, il est décidé que cette proposition sera mise en œuvre, étant entendu qu’on n’empêchera aucun.e résident.e de recevoir le soutien offert par la Ville, tout en sachant que ce soutien sera limité, et au mieux superficiel. Tout le monde repart de cette réunion avec une idée précise de ce qui se passera si la menace d’expulsion se concrétise.

Un mois plus tard…

Vers 6 heures du matin, le 7 décembre, la première voiture de police s’arrête. Les flics pensent avoir le dessus étant donné que les actions de solidarité ont été postées sur Facebook et Twitter pour plus tard dans la matinée. Cependant, les organisateur.trice.s de l’action de nuit ont veillé à faire passer le message par des outils de communication sécurisés et par le bouche à oreille uniquement. Quarante personnes se sont présentées la veille avec des tentes, et elles sont toutes prêtes à réagir. Alors que les flics s’approchent du camp, les partisan.ne.s surgissent de leurs tentes et forment un périmètre autour de la zone centrale du camp. Ce faisant, ils et elles ont pu avertir les personnes qui se trouvent en attente à l’extérieur du campement. Une fois ces personnes informées, elles appellent plus de monde afin de renforcer les lignes autour des extrémités est et ouest du camp.

Les flics sont surpris par l’afflux de soutien ainsi que par la volonté des gens de maintenir la ligne. À 7h30, les flics sont entourés par une ligne de manifestant.e.s extérieure et intérieure et, à 8h du matin, les gens continuent d’affluer. La police évalue la situation et conclut qu’aucune action immédiate ne peut être entreprise. Bien que l’expulsion ait été évitée ce jour-là, la menace est toujours présente. L’action matinale a encouragé de nombreux.ses résident.e.s qui commencent à discuter des moyens de renforcer leur position. L’issue est encore inconnue, mais tant les résident.e.s du camp que leurs soutiens se sentent renforcé.e.s par ce premier succès.

Et bien que ce résultat ne soit que spéculatif, j’espère qu’il permettra une réflexion plus approfondie sur les moyens de passer d’une position réactionnaire de solidarité à une position qui porte en elle la possibilité de réellement dissuader les flics de faire chier le voisinage.

Vers une vie sans flic.

C.-B. : Sabotage de lignes électriques alimentant des installations de GNL — Déclaration de quelques personnes qui veulent fermer le Canada

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Déc 082020
 

Soumission anonyme à North Shore Counter-info

Nous entendons les appels à l’aide qui traversent cette fausse nation. Nous voyons les guerriers et les matriarches Wetsuweten, Secwepemc et Mohawk tenir bon contre l’État fasciste qui tente sans relâche de voler leurs terres par le biais de projets industriels subventionnés par la milice d’État. Nous voyons des guerriers et des matriarches Mikmaqs et Algonquins défendre fermement leur droit de vivre à l’abri des infrastructures de ce faux État.

Nous voyons également de la complaisance sur ces terres. Du vide des territoires qui ne sont pas contestés, nous n’entendons rien. L’hydre industrielle payée par l’État ne connaît aucune limite, aucune ligne territoriale, et pourtant celles et ceux qui n’ont pas été physiquement confronté.e.s à cette bête continuent de se taire. Nous constatons cette passivité militante aussi bien de la part des « allié.e.s » que des « complices », et c’est pourquoi nous avons décidé d’agir en conséquence.

Il y a quelques nuits, pendant la soi-disant semaine d’action, dans un endroit isolé, quelque part entre Prince George et Prince Rupert, nous avons pris quelques boulons et coupé les haubans d’un pylône de ligne électrique à haute tension. La ligne en question va directement de Fort St. John à Kitimat, et distribuera efficacement l’électricité du barrage du site C à l’installation LNG Canada quand les deux seront terminés.

Nous considérons qu’il s’agit là de points d’attaque critiques, car les deux installations sont encore en phase de construction. Ce n’est ni la première ni la dernière fois que vous entendrez parler de nous, et nous ne cesserons d’agir tant que toute l’industrie pétrolière et gazière qui décime les terres sur lesquelles nous et nos camarades vivons et dont nous sommes originaires – une industrie entièrement construite sur le dos des populations autochtones de l’île de la Tortue – ne se sera pas effondrée à la base. La prochaine grande tempête verra s’effondrer cette représentation monolithique de tout ce que nous visons à détruire.

Nous sentons que le vent du changement commence à souffler, et nous espérons que celles et ceux qui liront ceci feront tout leur possible pour aider les éléments à faire tomber tout ce qui les entoure.

C.-B. : Des actions directes empêchent Coastal GasLink de forer sous la rivière Wedzin Kwa

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Déc 082020
 

À l’écart des projecteurs médiatiques, la lutte continue sur le terrain pour protéger le territoire Wet’suwet’en face à Coastal GasLink et la GRC. Nous avons traduit le communiqué suivant, ainsi que celui-ci, en espérant qu’ils rechauffent les esprits dans ce coin du soi-disant Canada.

Soumission anonyme à North Shore Counter-info

La résistance est une pratique vivante qui s’étend à travers le temps et l’espace. Des toiles entrelacées connectent les peuples et les communautés – propageant le feu d’un endroit à l’autre. Dans ses formes les plus subversives, la résistance échappera à la capture de la rationalisation ou de la quantification. Les tentatives de relayer ce qui se passe dans un endroit spécifique seront au mieux des histoires incomplètes, biaisées par les jugements de celui ou celle qui les raconte.

Ce qui suit est une histoire de moments de résistance récents contre la construction du gazoduc Coastal GasLink. Ceci n’est qu’une histoire et ne tente pas de parler au nom de la grande variété d’individus impliqués dans cette lutte. Nous partageons ces histoires afin d’ajouter du carburant pour alimenter le feu. Nous espérons que cette contribution avive les flammes et aide à ce qu’un jour, les entrepreneurs impliqués dans la construction du projet soient poussés à y mettre un terme. Pour en savoir plus sur les entrepreneurs impliqués, consultez seedsofresistance.noblogs.org

Au début de novembre, le pré-forage sous la Wedzin Kwa (rivière Morice) devait commencer. Alors que les travailleurs de CGL se préparaient à construire les plates-formes de forage, ils ont été harcelés, des drapeaux d’arpentage ont été arrachés et un barrage de deux kilomètres a été construit sur la route. Des dizaines d’arbres y ont été abattus, des barricades y ont été érigées, des fils barbelés ont été enfilés partout et une tranchée y a été creusée. Une fois que les plates-formes ont été construites et que la foreuse est arrivé sur place, un arbre est tombé sur la foreuse, ce qui a entraîné le retrait de la machine du territoire.

En même temps, des chantiers ont été détruits et une cache de chasseur ou une plateforme dans un arbre est occupé dans cette zone. Avec des températures sous zéro, occuper des arbres n’est pas facile à long terme – une occupation d’arbre fortifiée à 40 pieds de haut entourée de barricades est un défi. De plus, pour bloquer l’accès au site du projet, des barricades ont été érigées et enflammées avec des bannières au sommet qui disaient: Shut down Canada, Solidarité avec Six Nations, les pêcheurs Mi’kmaqi et les défenseurs des terres de Secwepemc.

Plus récemment, 3 à 4 kilomètres de barricades en bois ont été construites, empêchant les travailleurs d’accéder au site pendant des jours. Pour rendre les choses plus difficiles, de la machinerie lourde a été utilisée pour creuser la route et détruire un pont.

Un jour, nous espérons nous retrouver assis.e.s entre ami.e.s et proches à nous reposer et à nous réchauffer les mains autour d’un grand feu. Un feu constitué de tous les projets qui détruisent la terre et celles et ceux à qui on tient – deux choses que nous savons inséparables. Jusqu’à ce que ce jour arrive, nous continuerons d’allumer des petites flammes même si elles nous gardent seulement au chaud pour la nuit. Nous espérons que la chaleur de ces braises vous rejoindra et réchauffera votre cœur.

Sabotage ferroviaire contre le Canada

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Déc 072020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Cette île est sillonnée de voies ferrées : ce sont des artères qui permettent la circulation des capitaux à travers le continent, des conduits pour le transport du bitume et d’autres produits d’exploitation des ressources, de colonisation et de mort. Les rails ont toujours été l’instrument de l’expansion coloniale. Dans tous ces territoires, les premiers chemins de fer ont déplacé les peuples autochtones, transporté les troupes qui ont réprimé les soulèvements et cimenté l’identité nationale d’un État colonisateur naissant.

L’hiver dernier, en réponse à l’incursion de la police en territoire Wet’suwet’en et à l’arrestation de défenseurs de la terre, il y a eu des blocages de voies ferrées à travers tout le soi-disant Canada. L’année suivante, cet État colonisateur avide de ressources a poursuivi ses attaques contre les peuples autochtones. Des territoires Wet’suwet’en et Secwepmeculew à l’ouest, aux territoires Six Nations et Algonquins plus près de nous, en passant par les Mi’kma’ki à l’est, les peuples autochtones ont été victimes d’un assaut de répression de la part de la police, des tenants de la suprématie blanche et d’autres colons violents.

Suite aux récents appels à fermer le Canada (Shutdown Canada), et pour une semaine de solidarité avec les luttes territoriales des autochtones, nous avons décidé d’agir contre les rails. À l’aube du lundi 30 novembre, plusieurs groupes autonomes ont interrompu la circulation des trains sur l’île de Montréal. Nous avons utilisé des câbles de démarrage pour imiter le passage des trains de marchandises, bloquant ainsi le réseau ferroviaire à plusieurs points de jonction clés. Au début d’une nouvelle semaine de travail, nous espérons que nos actions auront au moins mis un obstacle à la progression ordonnée de l’économie coloniale.

Avec tout notre amour à tou.te.s celles et ceux qui se battent pour défendre la terre contre le Canada.

— Des anarchistes

Joliette : Blocage ferroviaire pour un monde sans pipeline

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Déc 072020
 

Du Collectif Emma Goldman

Le 28 novembre dernier, des défenseurs de la terre du peuple Innu et leurs allié.e.s ont bloqué un chemin de fer passant dans la ville de Joliette dans la soi-disant région de « Lanaudière ». Cette action s’inscrit dans un appel lancé par des autochtones défenseurs du territoire à bloquer les lignes ferroviaires partout au KKKanada pour un monde sans pipeline. Les défenseurs de la terre présents à Joliette ont aussi mis en place le blocage en solidarité avec les luttes que mènent les Atikamekw contre les coupes forestières sur leur territoire ancestral, le Nitaskinan, et pour réclamer justice pour Joyce Echaquan, une Atikamekw décédée à l’hôpital de Joliette après la négligence du personnel hospitalier raciste qui l’a dénigré au lieu de l’aider et de l’écouter. 

Partout au KKKanada, les premiers peuples résistent contre les gouvernements coloniaux (fédéral et provincial) et l’extractivisme qui engendre un écocide. Plus que jamais, les luttes de décolonisation continuent de se multiplier. Les Mi’kmaq, les Wetʼsuwetʼen ou encore la communauté algonquine de Lac Barrière, qui impose un moratoire sur la chasse à l’orignal dans la réserve faunique La Vérendrye afin de stopper le déclin de l’espèce sur ce territoire, démontrent bien que les premiers peuples s’organisent et qu’ils ne laisseront pas les gouvernements et les multinationales détruire le territoire comme bon leur semble pour y soutirer des profits. Finalement, rappelons que le 5 novembre dernier, des défenseurs de la Terre du peuple Innu ainsi que leurs allié-e-s ont bloqué pendant près d’une heure la voie ferrée Roberval-Saguenay, obligeant le Canadien National (CN) à suspendre ses opérations. Solidarité avec toutes les Premières nations en résistance! À bas nos sociétés coloniales érigées sur le meurtre et l’exploitation!

Expérimentations et perturbation solidaire d’un chemin de fer de Canadian Pacific et de l’AMT

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Déc 072020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Tôt dans la soirée de vendredi le 27 novembre à Tio’tia:ke/Montreal, la circulation des trains du Canadian Pacific (marchandises) et de l’AMT (trains de banlieue) a été interrompue en réponse à l’appel à une semaine d’action Coast to Coast* contre l’invasion violente continue de territoires Autochtones non-cédés par des forces de police coloniale militarisée.

Un fil de cuivre épais (environ l’épaisseur d’un crayon de bois) long de 4m a été enroulé très serré entre et autour (deux fois par rail, juste pour être certainEs) des rails de manière à compléter un circuit qui imite la présence d’un train, bloquant temporairement cette section de la voie ferrée jusqu’à ce qu’une équipe d’entretien soit appelée, le fil trouvé, les rails inspectés, etc. L’activation des lumières de signalisation au loin, d’un côté et de l’autre du point d’obstruction, nous a permis de confirmer le succès de la technique. Toutefois, les barrières de la traverse routière ne sont pas tombées pour bloquer le trafic routier comme prévu. Notre compréhension actuelle de la chose est que compte tenu de la direction du prochain passage planifié, l’obstruction créée a probablement été comprise par leur système comme étant un train ayant déjà passé la traverse routière. Il reste aussi a déterminer si cela aurait fonctionné sur une portion plus isolée du chemin de fer, loin d’infrastructures électriques où le courant électrique sur les rails est plus faible.

Plus d’expérimentation – et le partage des découvertes – est certainement nécessaire, mais nous croyons que cette méthode est rapide et assez simple pour être reproduite sans trop d’expertise ou de pratique. De plus, la répression policière est plutôt difficile considérant l’ampleur du réseau ferroviaire à l’intérieur et à l’extérieur des villes. Assurez-vous de planifier le tout avec le même niveau de sécurité que n’importe quelle action similaire. La préparation et les discussions devraient se limiter aux personnes impliquéEs et avoir lieu loin de téléphones et d’autres objets électroniques équipés de microphones et de systèmes de géolocalisation. Assurez-vous aussi qu’il n’y a aucune façon de vous identifier pendant vos recherches (par l’utilisation de Tor Browser ou d’un VPN pour la navigation en ligne), votre acquisition du matériel nécessaire, votre fuite et finalement la diffusion de l’action si nécessaire. Gardez en tête les caméras, les empreintes digitales, l’ADN, les empreintes de pas, et les risques spécifiques au contexte (p.-ex. le courant électrique, la police, les chutes) en tout temps avant, pendant, et après l’action.

Comme nous avons vu maintes et maintes fois, le seul langage compris par l’état colonial est celui de la perturbation de la circulation des biens, de la main d’œuvre, et du capital. L’hiver dernier, les défenseurEs des terres Autochtones et leur complices allochtones ont démontré que le projet colonial canadien n’est autre que quelques centres de population liés à des puis extractivistes par des infrastructures de transport vulnérables. Les lois coloniales sont illégitimes en territoire Autochtone et seront toujours ignorées dans le combat contre le génocide des Premiers peuples.

Semer la résistance : une nouvelle ressource pour la défense des territoires

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Déc 072020
 

Soumission anonyme à MTL Contre-info

Alors que le monde s’effondre autour de nous, plus que jamais, nous nous tournons vers la terre.

Ce site est conçu comme une ressource pour résister aux pipelines et autres projets d’exploitation industrielle. Il regorge d’idées et d’actions à mettre en œuvre lorsque les processus ont échoué, que les permis ont été accordés et qu’il ne reste plus que nous-mêmes pour protéger la terre.

Visitez https://seedsofresistance.noblogs.org/ (avec TOR ou un combo VPN/navigateur sûr !) et trouvez toutes les sources d’inspiration de vous cherchiez pour passer à l’action !

Gabriel Sohier Chaput, aka Zeiger: le keyboard nazi de la rue Fabre qui voulait être Goebbels

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Déc 072020
 

De Montréal Antifasciste

Le 4 mai 2018 paraissait dans The Gazette le premier d’une série d’articles révélant l’identité d’un propagandiste néonazi d’importance internationale résidant à Montréal, un individu jusque-là connu uniquement sous le pseudonyme « Zeiger ». Les journalistes du quotidien rendaient publics les résultats d’une enquête menée depuis plusieurs mois par des militant-e-s antifascistes de la région de Montréal pour débusquer et identifier ce « Zeiger », qui sévissait déjà depuis plusieurs années dans le courant extrémiste du mouvement fasciste alt-right, notamment comme rédacteur et gestionnaire du site The Daily Stormer, un site considéré par plusieurs spécialistes comme la plus influente plateforme de propagande néonazie des dix dernières années à l’échelle internationale.

« Zeiger », qui avait notamment été aperçu avec d’autres Montréalais au rassemblement suprémaciste blanc « Unite the Right » à Charlottesville, en Virginie, les 11 et 12 août 2017 (où on a pu le voir scander le slogan : « Gazons les Juifs; Guerre raciale maintenant! ») et dirigeait de nombreux projets d’organisation, de mobilisation et d’information néonazis, était en fait Gabriel SohierChaput[1] , un « consultant en technologie de l’information » habitant le quartier Rosemont-LaPetite-Patrie de Montréal.

Gabriel Sohier Chaput, au centre, avec d’autres suprémacistes blancs au tristement célèbre rassemblement «Unite the Right», à Charlottesville, en Virginie, le 12 août 2017.

Sohier Chaput est disparu dans la nature au lendemain de la parution de ce premier article. Un mandat d’arrêt a été émis contre lui en novembre 2018, et près de deux ans plus tard, The Gazette révélait en août dernier que Sohier Chaput était sorti de l’ombre pour répondre de l’accusation d’incitation à la haine[2] qui pèse contre lui. Il est convoqué au Palais de justice de Montréal ce mardi 24 novembre 2020 pour sa première audience.

Curieusement, les grands médias francophones ont fait très peu de cas de cette affaire, contrairement aux médias anglophones. Que ce soit par indifférence à l’égard du sujet ou par frustration de devoir ramasser les miettes de leurs collègues anglophones, la faible couverture de cette histoire a fait en sorte que le public francophone en a très peu entendu parler. Le présent article vise entre autres à corriger cette lacune pour la postérité.

La principale raison de la démarche est toutefois de garantir que Gabriel Sohier Chaput ne puisse jamais se débarrasser de la pestilence de ses propres paroles et actions.

S’il plaide non coupable, peu de lignes de défense s’offrent à lui. Il pourra prétendre que sa période néonazie relevait d’un égarement momentané et faire acte de contrition, mais la durée (de 2012 à 2018) et surtout la profondeur et la sophistication de son engagement risquent de jeter un doute sérieux sur l’authenticité de ses excuses. Une autre avenue possible sera de plaider le malentendu et de prétendre que son engagement politique auprès de plusieurs projets de propagande nazie n’était en fait qu’une vaste plaisanterie. C’est d’ailleurs la défense boiteuse que ses camarades et lui ont invoquée au lendemain de son doxxing. Malheureusement pour lui, la défense de l’ironie et du « deuxième degré » ne tient absolument pas la route à la lumière des informations contenues dans le présent article, et on ose espérer que la poursuite trouverait facilement les moyens de la déboulonner.

Il pourra au contraire plaider coupable, éviter un procès et assumer des sanctions pénales vraisemblablement assez légères s’il n’a aucun antécédent judiciaire. Un juge lui imposerait alors de s’excuser au tribunal pour les effets néfastes de ses actions passées, mais il serait libre de retourner à une vie relativement normale après avoir payé une amende et versé un montant symbolique, par exemple, à une organisation de défense des droits et intérêts de la communauté juive.

Il aurait ainsi tout le loisir de reprendre discrètement une place dans la société québécoise et la collectivité montréalaise. Nous ne pouvons permettre que son retour se passe aussi facilement.

Les discours haineux comme ceux que propageait et encourageait Gabriel Sohier Chaput mènent à des actions haineuses, et ces actions entraînent des conséquences graves dans le monde réel. C’est par exemple sur le forum IronMarch – modéré par Sohier Chaput – que s’est constitué le réseau terroriste Atomwaffen Division, dont plusieurs membres allaient commettre une série de meurtres et de crimes violents correspondant à l’idéologie mise de l’avant par Sohier Chaput et ses collaborateurs.

Soyons clairs : Gabriel Sohier Chaput applaudissait le meurtre d’homosexuel-le-s et de personnes trans, et appelait de ses vœux l’assujettissement des femmes, l’élimination des populations juives et la ségrégation systématique des populations non blanches. Il ne se contentait pas de le souhaiter; il déployait aussi tous ses moyens intellectuels pour favoriser le développement d’une culture politique fasciste et le renforcement d’un mouvement de masse devant mener à ces solutions finales.

Il doit y avoir des conséquences pour ce genre de crimes, et celles que propose le système de justice pénale ne nous satisferont jamais. Nous l’avons dit souvent et le répéterons encore : la justice ne se trouve pas dans les tribunaux, et pour nous, aucun pardon n’est possible.

Gabriel Sohier Chaput devra vivre le reste de sa vie avec le fardeau de son empreinte en ligne, et nous entendons bien faire en sorte que cette empreinte soit indélébile.

Les articles de The Gazette ont affirmé que Sohier Chaput était « une figure néonazie majeure » et « l’un des plus influents suprémacistes blancs en Amérique du Nord »; nous avons l’intention d’en faire ici la démonstration, citations et preuves à l’appui, à partir de ses propres écrits et interventions. Ce qui suit est un portrait assez détaillé du personnage, de ses idées, de ses activités et des milieux politiques dans lesquels il s’est engagé. Nous avons inclus un certain nombre de liens vers des ressources supplémentaires pour approfondir la compréhension du sujet.

Poursuivre la lecture sur montreal-antifasciste.info

Actions collectives du Sommet du G20 à Toronto

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Nov 202020
 

Du Collectif opposé à la brutalité policière

Si vous avez été détenu ou arrêté pendant le Sommet du G20 à Toronto en 2010, vous pourriez avoir droit à des réparations monétaires ou non-monétaires en vertu de ce Règlement d’actions collectives.

Veuillez lire toutes les instructions et remplir soigneusement le formulaire de réclamation en ligne afin que votre réclamation puisse être évaluée aussi facilement que possible.

https://www.g-20classactionsettlement.ca/fr/reclamation

https://www.g-20classactionsettlement.ca/fr/accueil

Hamilton : La statue de John A MacDonald repeint en rouge

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Nov 192020
 

Soumission anonyme à North Shore Counter-info

Le 9 novembre tôt le matin, nous étions quelques-uns à profiter de l’obscurité pour rendre visite à John A MacDonald dans le parc Gore, au centre de Hamilton. Notre extincteur chargé de peinture, nous l’avons repeint en rouge pour symboliser son héritage sanglant. Ce geste est en solidarité avec les défenseurs de la terre de 1492 Land Back Lane, nos voisins de Six Nations, qui font face à une violence policière intense dans leurs efforts de défendre leurs terres d’un énième projet d’expansion urbaine banal.

Nique John A et nique le Canada, son projet arrogant et génocidaire. Un raciste même selon les valeurs de l’époque, il a renforcé la relation coloniale pour assurer que le vol de terres autochtones continuerait. Nique tous les premiers ministres jusqu’à ce jour, y inclus Justin Trudeau ainsi que ses paroles creuses sur la réconciliation. De nouveau l’État refuse de respecter la souveraineté de n’importe quelle nation en refusant toute négociation directe avec les défenseurs de la terre. Et nique la OPP. ACAB.

C’est le moment de prendre au sérieux les autochtones partout qui disent LAND BACK, rendre les terres. Il faut appuyer les autochtones près de chez vous, que ce soit les pêcheurs Mi’kmaq qui luttent sur la côte est pour pouvoir pêcher ou bien les Tiny House Warriors sur la côte ouest qui résistent le pipeline Trans Mountain. Chaque fois qu’on délégitime les symboles de l’État et ses infrastructures, on fragilise sa posture de pérennité. Tout ce qui est construit peut être détruit, tout comme les rues autour de Land Back Lane.

La leçon de cette action : les extincteurs remplis de peinture sont rapides, silencieux et efficaces. Voici un guide pour comment les remplir (assurez-vous d’utiliser Tor pour le consulter).